La vie compliquée de Léa Olivier : Alex

Il y a trois nouveaux élèves dans notre niveau : deux gars et une fille qui s'appelle Léa. Comme elle est arrivée en retard à l'auditorium, elle a fait une entrée plutôt remarquée. Elle est blonde, petite et elle a les yeux verts. Même si elle semble un peu réservée, elle dégage quelque chose qui m'a tout de suite plu, ce qui n'a évidemment pas échappé à José.

José (en me donnant un coup de coude) : Man, on dirait que tu viens de voir Cara Delevingne débarquer à l'école !

Moi (en chuchotant et en jouant l'innocent) : Hein ? De quoi tu parles ?

José : Je le vois bien que tu as spotté (remarquer, flasher) la petite nouvelle. La pauvre, elle ne sait pas ce qui l'attend !

Moi : Relaxe. Je ne suis pas toi, quand même.

Mon amie Jeanne s'est aussitôt tournée vers nous pour nous faire signe de nous taire.

Nous avons ensuite dû nous taper le discours plate (chiant) du directeur avant de nous rendre en classe. Ça a été vraiment difficile de me concentrer. Je trouve que l'été a passé trop vite. Je n'ai pas envie de mettre mon cerveau en marche pour faire des devoirs, ni de perdre des heures à te raconter ma vie.

Sur ce, je vais te laisser. J'espère que ma sœur va me croire quand je lui dirai que je me sens déjà transformé.

Nous sommes entrés dans le gymnase et nous y avons tout de suite aperçu Léa, qui était déguisée en chat et qui jasait avec des filles du journal.

José (en se penchant à mon oreille) : Parlant de chicks ... Miaou !

Léa m'a fait un signe de la main et Maude s'est alors jointe à nous.

Maude (en faisant battre ses faux cils) : Babe, je te cherchais partout.

Moi (en niaisant) : Je suis là, babe.

Maude (en me faisant une grimace) : Je ne m'adressais pas à toi. Mais j'en connais une qui t'attend avec impatience.

Elle a pointé en direction de Sophie, qui me fixait avec des yeux gros comme des vingt-cinq sous.

Moi : Je ne peux pas m'occuper d'elle. Je suis le bodyguard de José, ce soir.

Maude (en se collant sur son chum (mec)) : Je t'avertis tout de suite : tu risques de te sentir de trop.

J'ai vu José détourner la tête vers une fille de secondaire 5 costumée en infirmière.

Maude (en lui prenant la tête et en le forçant à la regarder) : Qu'est ce que tu viens de faire ?

José : Respirer ?

Maude : Je t'ai vu regarder la conne déguisée en pitoune (fille habillée sexy) !

José : Tu hallucines, babe. Solo tengo ojos para ti.

Maude (en hurlant) : J'ai passé deux heures à me maquiller et à m'arranger pour que tu me trouves belle, et au lieu de me complimenter, tu regardes les autres filles dans ma face ?

Tu es tellement con, José Martinez ! Tu ne me mérites pas !

José : Arrêtes de capoter, tu ruines le party de tout le monde !

Maude : Tu es un con ! Je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi ! Je mérites quelqu'un qui me traître comme une princesse !

José : Arrête de te prendre pour la reine des blondes ! Tu n'es jamais contente et tu chiales toujours pour rien.

Maude : Je ne me plaindrais pas si tu arrêtais de cruiser tout ce qui bouge. Je ne suis plus capable d'endurer ça ! Venez les filles. On part d'ici !