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La violence est un cercle vicieux bien connu : quiconque en est victime se voit accorder le droit de se venger, et les représailles se transforment en vendetta interminables qui peuvent détruire la stabilité de la société où le premier crime a eu lieu.

La religion primitive aurait alors cette fonction : détourner la colère, la vengeance et le besoin de faire mal de la communauté vers des cibles incapables de répliquer. L'exemple du bouc émissaire est le plus frappant : un animal est chargé de tous les maux de la cité, avant d'être mis à mort par la foule. Les rituels mis en place doivent permettre à chacun d'être convaincu de la culpabilité de la victime et de se sentir impliqué dans le sacrifice (dans les foules de taille réduite, chaque participant doit lancer une pierre, frapper avec un bâton, …)

Pour l'auteur, ce « défouloir » a disparu de nos jours. L'idée de sacrifice existe toujours dans les religions modernes, mais avec une plus grande distanciation, et les participants à ces cérémonies n'ont plus l'exutoire qui existait auparavant. Notre société, incapable de fournir une réponse au besoin de violence, risquerait alors d'imploser.

Les thèses de l'auteur sont intéressantes à suivre, mais il y a quand même un point qui m'a gêné. On sent que l'essai a été écrit par un auteur enfermé dans son bureau, entouré de plein de livres de référence. Rien de mal à ça a priori, mais dans le cadre de disciplines comme l'anthropologie, la psychologie, la sociologie, … rien ne vaut l'expérience du terrain. J'ai déjà vu trop souvent de brillants édifices intellectuels, complexes et cohérents, mais qui ne valent rien, car une fois sur place, on se rend compte qu'ils sont basés sur de fausses suppositions, pour ne pas être méfiant avec ce livre.

Les digressions me laissent aussi assez perplexes. On trouvera un chapitre sur l'éloge de la psychanalyse, et une critique de « Totem et tabou » de Freud. Ça me semble quand même à côté du sujet, et je m'en serais bien passé.
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René Girard: La violence et le sacré (1972)
Selon Girard, la violence naît du désir mimétique, source de rivalité entre les hommes. La violence efface les différences et détruit les hiérarchies. Elle est contagieuse et interminable: le premier sang provoque une réaction en chaîne. Sa catharsis dans la crise sacrificielle s'éteint par le meurtre collectif d'une victime émissaire. Girard trouve un archétype de cette séquence dans la Grèce antique : Par le parricide et l'inceste, Oedipe condense l'impureté qui cause à Thèbes la peste et la guerre civile; la cité unanime doit l'exclure. Après son bannissement, la victime émissaire devient sacrée parce que son sacrifice permet le retour à l'harmonie. Girard fait l'hypothèse que la religion capture l'exclusivité de la violence et que le sacrifice sanglant, humain ou animal, en prévient le retour: la métamorphose physique du sang répandu peut signifier la double nature de la violence (...). le sang peut littéralement donner à voir qu'une seule et même substance est à la fois ce qui salit et ce qui nettoie, ce qui rend impur et ce qui purifie, ce qui pousse les hommes à la rage, à la démence et à la mort et aussi ce qui apaise, ce qui les fait revivre (p 60). le sacrifice est unanimité violente, il n'accomplit sa fonction que s'il est collectif - dans les Bacchantes et dans certaines cultures, tous doivent s'acharner à mains nues sur la victime émissaire - ou accepté collectivement.

Girard tire cette hypothèse des mythes et du théâtre grecs, de l'Oedipe roi de Sophocle, des Bacchantes d'Euripide, de l'interprétation de ces textes antiques par Hölderlin, et de quelques exemples anthropologiques. Il ne reconnait pas qu'il s'agit d'illustrations et non de démonstrations. de cette hypothèse du sacrifice, qui sert de base à une théorie de la religion archaïque, il extrapole à l'extrême : le meurtre collectif apparaît comme la source de toute fécondité ; le principe de la procréation lui est attribué ; les plantes utiles à l'homme, tous les produits comestibles jaillissent du corps de la victime primordiale (p 142). Puis il distribue des coups à Freud : C'est sur le plan de l'anthropologie générale que le freudisme orthodoxe est le plus vulnérable. Il n'y a pas de lecture psychanalytique de l'inceste royal, ou même du mythe oedipien (?). Il use d'un style péremptoire et parfois obscur: Freud sans doute se trompait mais il avait souvent raison d'avoir tort alors que ceux qui proclament son erreur ont souvent tort d'avoir raison (p 174). S'écartant de son sujet, la religion archaïque, il pousse plus loin la dispute en opposant sa théorie du désir mimétique au complexe d'Oedipe dans la fondation du moi: Nous affirmons que la voie du désir mimétique s'ouvre devant Freud et que Freud refuse de s'y engager (p 252). La "fable", on le voit, en sait plus long que la psychanalyse sur les rapports du père et du fils (p 280). Il introduit agressivement un chapitre "Totem et tabou et les interdits de l'inceste": La critique contemporaine est à peu près unanime sur le compte des thèses développées dans Totem et tabou: elles sont inacceptables (p 283). Il insiste encore: Que Freud ait pu concevoir une telle énormité montre bien dans quels errements il arrive au génie lui-même de tomber. On reste effaré devant ce monstre bizarre; on a l'impression d'une farce involontaire et colossale (p 284). le ton polémique rend la lecture rebutante à mesure que Girard s'éloigne du thème sur lequel il a bâti son livre. Il attaque ensuite Lévi-Strauss et le structuralisme; sa critique est alors moins agressive dans la forme, mais pas plus pertinente sur le fond. On ne peut oublier que, à la différence de Freud et de Levi-Strauss qui ont forgé puis vérifié leurs théories dans l'expérience clinique ou de terrain, Girard fonde la sienne sur une lecture personnelle de fictions antiques.

L'auteur conclut son ouvrage sur l'assertion correcte que: La présente théorie à ceci de paradoxal qu'elle prétend se fonder sur des faits dont le caractère empirique n'est pas vérifiable empiriquement (...) C'est là, semble-t-il, énumérer bien des raisons de refuser à la présente théorie l'épithète de "scientifique". Puis il se justifie par une comparaison fausse : Il y a pourtant des théories auxquelles s'appliquent toutes les restrictions que nous venons de mentionner et auxquelles personne ne songe plus à refuser cette même épithète, la théorie de l'évolution des êtres vivants, par exemple (p 463-4).
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Quelle est l'origine des rites, des mythes et des religions? René Girard propose une hypothèse que ce livre essaie de prouver : tout est né de la violence indifférenciée, d'une guerre entre gens identiques, d'un conflit fratricide qui n'a pu se régler, éloigner la violence, que par le sacrifice d'une victime émissaire, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la communauté, double monstrueux du coupable véritable. En tuant le bouc émissaire et en mimant la violence à laquelle sa mort met fin, on permet une vie sans violence. La victime devient alors sacrée et ce qui incarnait le mal absolu est désormais objet de vénération. Girard montre ce mécanisme à l'oeuvre dans de nombreuses sociétés traditionnelles. Est-il encore valable dans nos sociétés et nos religions modernes? La figure du Christ confirme à merveille cette théorie (au point qu'on peut se demander si elle n'en est pas l'origine…). Qu'en est-il de nos sociétés qui se croient débarrassées de la pensée religieuse? Est-ce que la survivance des superstitions à l'heure de la science qui en prouve l'ineptie n'est pas due à cette nécessité fondamentale d'éloigner la violence? Qu'arrive-t-il aux religions quand elles prônent elles-mêmes la violence? La théorie de Girard pose beaucoup de questions. Permet-elle de répondre à toutes?
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Girard analyse les structures sociales ou sociétales ainsi que les constructions symboliques des sociétés les plus diverses, il y décelant une violence en chaîne éveillée par les rivalités propre au désir (en son fonctionnement ou son élaboration mimétique) .
C'est un survol ébouriffant de l'histoire des hommes et des civilisations qui se propose ici –avec, parfois crispant, un certain jusqu'au-boutisme de sa théorie première qui n'altère cependant pas l'intérêt de la pensée.
Toujours d'actualité, à relativiser sans doute, mais suffisamment puissant pour donner à penser et permettre la construction d'une réflexion personnelle.
Pour rappel, Girard soutient que l'homme, en son humanité comme en son identité, serait un être mimétique -y compris au regard de ses désirs. Où tous les ‘objets' du monde seraient alors susceptibles de nourrir la rivalité : nourriture, territoire, femmes… Mais aussi, objets symboliques, fonctions de pouvoir ou de prestance, idéologies.
Où le désir réel ou supposé de l'un (modèle) nourrit le désir de l'autre (disciple) pour un objet en devenant désirable. Les choses se compliquent dans un renforcement secondaire des désirs ou malentendus : l'objet supposé 'bon' pour le modèle s'impose subséquemment en nécessité au regard des témoins ou disciples.
Ainsi, ce désir attribué (par hasard, malentendu ou rumeur) fait office de critère objectif. En effet, quand le disciple croit percevoir le désir de "son" modèle, il se mobilise pour obtenir l'objet concerné – attirant ainsi l'attention du modèle qui, par sa tentative ultérieure d'appropriation, confortera ledit disciple en sa croyance.
Où donc l'imitation généralisée, en chaîne, fera émerger une véritable dynamique pour orienter toutes les volontés vers un objet particulier : laissant croire en sa nécessité. Il s'ensuit un enchaînement violent : désordres et vengeances conduisent à un autre crime qui réclame vengeance.
En telle situation, le conflit se généralise jusqu'au chaos. Un meurtre peut alors survenir qui entraînera une sorte d'abasourdissement et instituera une pause que la société tentera de reproduire dans toute situation de tension (voire préventivement) : ce sont les crimes rituels et les phénomènes du bouc émissaire.
Telle victime recouvre une ambivalence statutaire : entachée de négativité avant le sacrifice, elle accède à la positivité par sa mise à mort factrice de cohésion.
Toute société entretient une liaison mouvementée avec la violence. Une violence initialement destructrice que l'évolution transfigura peu à peu en violence sacrificielle : qui fait lien, réunissant les individus en communauté définitoire. Entre son premier ouvrage ("Mensonge romantique et vérité romanesque", 1961) et le plus récent ("Sanglantes origines", 2011), René Girard consacre son oeuvre à l'articulation du masquage et du dévoilement de la violence.
A lire ou relire…
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Réné Girard, La violence et le sacré.

L'essai réhabilite la place qui est due à la religion : elle n'est pas qu'une chimère, ce que les préjugés occidentaux aiment à se représenter. La religion a des conséquences dans le réel, et bien plus, elle garantit le lien social et surtout la non-violence. C'est que souvent, la lecture du sacrifice se base sur une grille herméneutique, jouant avec les symboles.

René Girard constate que derrière le sacrifice se situe tout l'échiquier de la violence. René Girard constate par les mythes, la réciprocité violente. La vengeance amène un cercle vicieux, interminable. Que faire pour l'arrêter ? La cause originelle du sacrifice est un meurtre, une entorse à la communauté, le sacrifice vient répéter de manière différente, cette crise, en prévenant la violence, en la canalisant. C'est le bouc-émissaire. Il trompe la violence, met à distance jalousies, querelles intestines, envies. Par conséquent, il rétablit l'ordre.

La violence tous contre chacun se retourne en tous contre un, c'est « l'unanimité fondatrice ». Les crises dans un état d'indistinction amènent la violence, quand on se reconnaît dans l'autre, dans son désir. Ce que Girard montre avec « les frères ennemis ». René Girard montre les limites du freudisme, et souligne le rôle violent du désir. On ne désire qu'un objet que parce qu'un tiers le désire aussi. C'est le désir mimétique.

Puis, René Girard marque le caractère double du sacrifié : il est maléfique et bénéfique. Maléfique, car il rappelle cette crise violente. Bénéfique, car il marque le retour à l'ordre. C'est que Réné Girard illustre avec l'exemple d'Oedipe. Ainsi : " Dans tous ces mythes, en effet, le héros aimante vers sa personne une violence qui affecte la communauté entière, une violence maléfique et contagieuse que sa mort ou son triomphe transforment en ordre et en sécurité.

Réné Girard constate que le sacré est aux fondements de toutes nos activités : fêtes, sport, compétition, institutions… le sacré est double : il est ce mélange curieux de violence et de non violence. Par conséquent, il n'est pas ce que voit toute une tradition : une violence d'ignorants, aveugles et « primitifs ». le sacrifice et au-delà le sacré ont une utilité sociale : ils empêchent ce qui est dans le coeur de tous les hommes : la violence.

En définitive, cet essai pointe le rôle essentiel de la religion : préserver l'ordre et la distinction. le désir mimétique est une théorie très intéressante.
le désir peut être source de destruction, car derrière guète la violence originelle.

Le désir mimétique s'applique bien à notre société actuelle et dans une certaine mesure consumériste : pourquoi tant de choses vaines sont désirées par tant de personne ? C'est que le sujet désire l'objet que parce que le rival le désire, nous répondrait René Girard. La société fonctionne suivant un modèle, oubliant sans doute son être propre, le désir spinoziste, qui fait toute la dignité de l'homme. Il ne trouve plus son être profond, devant tant de choses à désirer constamment.
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René Girard a raison... au moins sur deux points : le "bouc émissaire" et le "mimétisme".
Le bouc émissaire, tout d'abord : quand un groupe humain (société, tribu, clan...) est en crise, doute de lui-même, le mécanisme ancestral, "naturel", est de désigner un bouc émissaire ("ce pelé, ce galeux d'où nous vient tout le mal"...) - individu, sous-groupe, ethnie - qui sera massacré et permettra au groupe de retrouver son unité et sa dynamique (voir "Purifier et détruire", ci-dessus).
Le mimétisme, ensuite : j'envie l'autre, je veux lui ressembler, le dépasser, être comme tous les autres tout en étant différent... éternelle rengaine de l'esprit humain (La Rochefoucauld : "Un homme bien né est un homme né sans envie".).
Il y a encore beaucoup d'autres pistes de réflexion dans cet excellent livre, écrit sans jargon, il faut le souligner.
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Cet essai étudie les liens qui unissent toutes les formes de violence à toutes les formes de sacré, dans toutes les sociétés humaines.

Pourquoi, depuis les origines, nomade, sédentaire, antique ou moderne, Homo Sapiens pratique-t-il la violence envers ses semblables ? Que ce soit sous forme de sacrifice, de folie collective ou de violence individuelle, la violence hante chaque type de société. Elle naît de l'inévitable « mimétisme du désir », car toute communauté pousse ses membres à entretenir des désirs semblables. Si l'objet de ces désirs est unique, qu'il s'agisse d'amour ou d'honneurs sociaux, il en découle une rivalité : c'est cette rivalité qui est à l'origine de la violence.

Ce livre demande une certaine concentration pour être compris, mais il m'a plu par sa clarté, et la justesse de son propos, démontrée par d'amples comparaisons qui traversent le temps et l'espace. du sacrifice humain amérindien aux croisades en passant par les rituels de passation de pouvoir africains, la violence obéit à un même schéma : une personne ou un animal prend sur lui la violence de chacun, et sa mort, symbolique ou réelle, purge la communauté de sa violence. C'est le phénomène du bouc émissaire. Aujourd'hui remplacé par les tribunaux, dont la justice est beaucoup plus efficace car définitive, ces deux schémas sociaux ont pourtant le même but : mettre fin à un cycle infini de violence et de vengeance.

La démonstration de René Girard se conclut par le présent, et une remarque très intéressante : la société contemporaine, où la violence entre individus est plus présente que partout ailleurs, est aussi la seule qui donne naissance à des ethnologues. Mais étudier un objet suppose d'y être extérieur : ainsi, le peuple capable d'étudier un autre peuple n'est plus un peuple. L'homme moderne serait donc arrivé à un stade inconnu, toujours plus éloigné de « l'état de nature » ; stade d'autant plus dangereux qu'il nie la puissance de la violence, alors même qu'elle éclate de toutes parts. Est-ce l'acmé d'un nouveau cycle, ou le début d'une ère nouvelle ? le débat est ouvert.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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René Girard montre dans cet opus qu'à la base de toute civilisation, il y a la volonté de contenir la violence pour l'empêcher de menacer les membres de la communauté. le sacrifice, animal et humain, est justifié par cette thèse : il s'agit de détourner une violence intrinsèque à l'homme vers un objet considéré comme extérieur à la communauté. Pour ma part, j'ai été assez convaincu par l'ouvrage, je dirai seulement que tout le livre est contenu dans les 3 ou 4 premiers chapitres, le reste relevant d'exemples argumentés...Mais mon impression est bonne, car le livre propose une explication simple et féconde à la structuration des sociétés humaines.
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La théorie du désir mimétique est puissante et dérangeante. Ce second opus de Girard vient compléter le premier qui déroulait ses premières intuitions concernant la géométrie du désir mimétique.
Puissante car elle donne une explication convaincante à l'apparition du phénomène religieux et des cultures et civilisations humaines.
Dérangeante parce qu'elle nous renvoie une image désagréable de nous-même comme meurtriers en puissance et en intentionnalité.
La crise mimétique dont il est beaucoup question dans cette oeuvre se déroule en ce moment sous nos yeux incrédules. Des exemples se trouvent aisément dans L Histoire et dans les oeuvres de fictions littéraires ou cinématographiques (La Poursuite infernale, La Nuit du Chasseur, True Blood saison 2, Matrix Revolution).
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Il était chartiste et pas normalien. Dès lors, son exil américain était inévitable. Il a eu comme élève les pionniers de la net-économie. Peter Thiel finance sa fondation.
J'ai presque tout lu de lui. Sa pensée fournit une grille de lecture qui s'applique à bien des situations.
A l'origine du sacré il y a la violence. Etymologiquement sacré, sacrifice, séparé, secret...La religion c'est la canalisation de la violence. le bouc émissaire comme le pharmakon, la cause et le remède. Et le christianisme a apporté une nouveauté, le bouc émissaire est innocent. Fin du sacrifice.
Dans un de ces derniers entretien, il craignait que la déchristianisation n'entraine le retour de comportement archaïque. Force est de reconnaître qu'il avait raison
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