L'énigme des Foster

Alors qu'il s'apprête à partir en retraite après une brillante carrière dans une multinationale, Jonathan Kellaway se voit confier une dernière mission par son emblématique patron Lashley Greville: retrouver une série d'archives de la société mystérieusement disparue. Une enquête qu'il ne peut refuser car les années manquantes, dans les années soixante, le ramènent à son entrée dans la société à l'occasion d'un job d'été, mais aussi à sa rencontre avec Oliver et Vivien Foster, les enfants du directeur tragiquement décédé, une rencontre qui forgera son existence. Coîncidence ou conséquence, c'est ce qu'il devra s'employer à résoudre.

A son habitude, Robert Goddard nous invite à le suivre dans une enquête aux multiples rebondissements, mêlant faits historiques, destinées individuelles tragiques et secrets de famille. Même si ce roman n'est pas son plus abouti, j'ai une fois de plus été embarquée dans cette intrigue qui m'a immergée dans cette famille de la bourgeoisie britannique. On y retrouve la prédilection de l'auteur pour l'environnement industriel, ses stratégies de pouvoir et ses manigances, mais on y retrouve aussi les thèmes qui lui sont chers: les faux-semblants, les trahisons et les atmosphères angoissantes, des brumes des Cornouailles au soleil écrasant de Capri.
Une lecture plaisante qui allie le charme anglais et une intrigue efficace.

Merci à Sonatine Editions et à NetGalley France pour la découverte de ce titre

Un gros roman, qui démarre lentement, mais qui a fini par me captiver, jusqu'à ne plus pouvoir le lâcher.
Finalement un très bon cru de Robert Goddard avec cette histoire d'un grand patron de l'industrie du kaolin, ambitieux et cynique, qui parvient à ses fins en manipulant les membres de sa famille, ses collaborateurs et ses concurrents, tout en restant toujours du bon côté de la légalité. Ou jusqu'où peut on aller pour satisfaire son goût du pouvoir ?
Un roman qui nous fait agréablement voyager de la fin des années soixante à maintenant, et de la Cornouaille à Capri.

C'était le 1er livre de Robert Goddard que je lis, je ne connais pas du tout cet auteur.
C'est le fait que cela se passe dans les années 60 qui m'a principalement attiré car j'aime beaucoup cette période.

Dans celui-ci nous suivons Jonathan Kellaway qui va revenir sur sa jeunesse afin d'enquêter sur les mystères de la famille des fondateurs de la société qui pour laquelle il travaille.

Mon avis :
J'ai adoré plonger dans l'histoire de Jonathan.
Amitiés, trahisons, morts suspectes...ce personnage n'a aucun répit. Il en devient très attachant et touchant.
L'écriture de Robert Goddard est très agréable et il arrive à nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page.
J'ai passé un très bon moment de lecture et je recommanderai ce livre avec plaisir.

Lire Robert Goddard, c'est la certitude de plonger dans des secrets de famille tortueux et peu avouables. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle.

Pourtant je l'ai moins apprécié que les autres que j'ai lus jusqu'ici. le style est toujours efficace, l'écriture est fluide, on passe un bon moment de lecture. Mais je me suis un peu perdue dans les aller-retour passé/présent, j'ai trouvé l'intrigue assez lente et je n'ai pas particulièrement apprécié les personnages. Quant aux révélations finales, la volonté de laisser des questions sans réponse, même si cela s'intègre bien dans la logique de l'histoire, m'ont donné un goût de trop peu.

Un roman agréable à lire mais qui ne m'a pas totalement convaincue. Ce qui ne m'empêchera quand même pas de continuer à lire Robert Goddard.

Je ressors un peu "sonnée " de la lecture de ce roman. Si le début m'a captivée du fait des personnages, de leur mystère, la suite m'a déroutée . L'impression que l'histoire allait dans tous les sens. Un peu d'eau de rose, un peu de description de la bourgeoisie anglaise, un peu de tourisme (Naples, Capri) et trop de personnages. Tout cela a "noyé " l'histoire en elle-même qui est, à la fois, celle de morts violentes dans une famille dont les membres ont tous quelque chose à cacher, et l'histoire de la manipulation avec un grand M dont est victime le narrateur. Narrateur qui, toute sa vie durant, va essayer de découvrir qui se cache derrière tous ces assassinats.
D'incessants retours dans le temps et de trop nombreux rebondissements ont fait perdre de l'intérêt à ce, trop long, roman. La fin m'a cependant surprise et m'empêche de dire que je me suis vraiment ennuyée.

Jonathan travaille dans l'entreprise des Foster. Il est à quelques mois de la retraite et il est appelé dans le bureau de son directeur afin de retrouver des archives disparues.
Mais pourquoi lui et pourquoi ces archives sont-elles si importantes ?
Jonathan va alors nous raconter sa vie étroitement liée à celle des Foster.
Tout d'abord il y a Oliver, le jeune ado qui veut savoir pourquoi son père s'est suicidé ou pas ? Il y a Vivien, sa soeur, dont Jonathan va tomber amoureux. Greville Lashley, le beau père, a la tête de l'entreprise. Et sans oublier l'Italie et Capri, une ville où règne la dolce vita.
Mais en déroulant l'histoire de sa vie et en traquant les dossiers disparus, notre héros va faire la lumière sur L'énigme des Foster.
Robert Goddard nous entraîne dans une histoire à secrets avec brio.
Une écriture très imagée, un rythme soutenu, des personnages attachants font de ce roman une belle découverte !

A la fois histoire d'une grande famille, suspens, histoire d'amour impossible, ce livre est un page Turner fantastique, difficile à abandonner. L'histoire est subtile car l'auteur amène les évènement "l'air de rien".
Le fait de passer de l'époque des événements à une période très récente est vraiment un plus dans la construction de l'histoire.
Ecriture fluide et très agréable.

Cette histoire n'en finit pas.
Les retours dans le temps ne me semblent pas toujours cohérents.
Il y a trop de personnages de troisième zone qui n'apportent rien a l'intrigue.
Pour ma part il ne s'agit pas d'un polar, c'est le récit d'une intrigue familiale avec des secrets dont on ne sort pas totalement éclairer .
Il ne s'agit que de mon ressenti, je vois que les autres contributeurs apprécient cet auteur.
Je lirais un autre ouvrage de cet écrivain.

Jonathan Kellaway a passé toute sa carrière à servir les sociétés d'exploitation du kaolin en Angleterre en gravissant petit à petit les échelons. Elément fiable et efficace, il est aussi l'allié majeur du directeur qui a souvent fait appel à lui tant professionnellement que personnellement. Mais en 2010 c'est une toute autre mission qui lui est affectée, celle de retrouver des archives couvrant les années 60 mystérieusement disparues. L'occasion pour lui de se replonger dans son passé : ses premiers pas au sein de l'entreprise, ses premiers émois avec Vivien, la fille d'un des fondateurs, les tragédies et autres morts brutales ayant ponctué l'histoire. Entre St Austell en Cournailles, Capri et l'Italie, les secrets et autres vérités dérangeantes sont multiples et il devra garder la tête froide et faire attention s'il veut percer les nombreux mystères.
Un roman miroir entre le passé et le présent, où les pièces de l'échiquier sont avancées petit à petit. Les descriptions sont vivantes et on participe avec plaisir à ce voyage. L'intrigue est intéressante mais si la 1ère partie du livre m'a bien plu j'ai trouvé la 2ème moins prenante voire somnolente malgré les moult rebondissements (peut-être trop ?). de même la conclusion est presque décevante et certains personnages auraient, je trouve, gagné à avoir plus de corps (je n'ai pas accroché avec eux).

Comme dans chacun des romans de l'auteur, le lecteur est emporté dès les premières pages, se glissant aisément et instantanément dans la peau du protagoniste principal, jamais un anti-héros, mais un type ordinaire quoique assez intelligent, qu'il suivra, sans que jamais l'action faiblisse ou devienne ennuyeuse, dans la spirale qu'il l'entraîne jusqu'aux dernières pages. Nous retrouvons ici, tour à tour, les côtes sauvages et mélancoliques de Cornouailles, puis l'univers solaire, luxueux mais impitoyable, de Capri. de même, plusieurs époques se retrouvent en miroir : 1968, 1984, 2010. Unités de lieu et de temps s'interrogent et se télescopent autour d'obscurs événements dont le point de départ est le rachat d'une petite entreprise familiale spécialisée dans l'exploitation du kaolin. Secrets enfouis, personnages borderline ou mystérieux, escrocs, enfants de riches, morts suspectes… Robert Goddard déploie ses talents de conteur pour mener le lecteur, à travers son personnage principal, Jonathan Kellaway, par le bout du nez, de péripétie en péripétie, jusqu'au dénouement final. Distillant petites phrases profondes (à méditer) et humour désabusé. A chacune des lectures de ses romans, j'en réalise les qualités cinématographiques, avec cette impression d'être non pas spectateur, mais "dans" le film. On s'étonne d'ailleurs qu'aucun de ses romans n'ai été jusqu'à présent, sauf erreur de ma part, porté à l'écran. Les légères critiques qu'on peut apporter à "L'énigme des Foster" est une fin un peu moins saisissante que celle d'autres de ses oeuvres et - critique valable pour l'ensemble de ses romans - un style qui bien que maîtrisé, avec une belle et fluide écriture, est légèrement impersonnel. Avec davantage de descriptions atmosphériques, liées à une perception personnelle originale, davantage de personnalisation (voir Susan Hill), un style moins "factuel", son oeuvre aurait pu tendre vers la littérature. Nous l'en savons capable. Mais cette dernière critique peut aussi bien s'appliquer à Agatha Christie. En l'état, Robert Goddard nous offre une oeuvre d'une qualité quasi constante et d'une efficacité redoutable, qui garantit au lecteur une "immersion-plaisir" dans d'épais livres dont la lecture s'achève à regret. Un très bon roman (j'allais dire un très bon film) !