*** Les voyages forment la jeunesse***
Reçu lors de la dernière Masse Critique, je remercie les Editions La Compagnie Littéraire pour l'envoi.
Je reste très mitigée de ma lecture, la critique ne va pas être chose aisée, mais je me suis profondément ennuyée et je n'ai pas adhéré du tout à l'écriture de l'auteur, ni à sa façon de voyager, ni à sa façon de se conduire dans les pays qu'il a traversé.
Aïe !! Oui je sais .. ça fait mal, mais je vous partage ici les ressentis d'une "Baroudeuse" confirmée depuis plus de 30 ans, ayant commencé les road trip à l'âge qu'avait
Yann Gontard. Voyager étant devenu alors un grand plaisir à mon développement personnel, j'en ai fait mon métier en tant que guide, et travaillé dans tout le secteur découvert par l'auteur.
Yann Gontard, prépare son sac à vingt quatre ans pour un road trip au petit bonheur la chance, sans vraiment préparer quoi que ce soit. A partir de Lyon, sa ville natale, il passe par l'Italie, la Grèce, la Turquie, la Syrie, la Jordanie, Israël et enfin l'Egypte.
Livre sous forme de "journal", l'auteur emploi la 3ème personne pour se définir, et j'ai trouvé ça très dérangeant pour un "journal de bord".
Une carte très simplette en début de livre pour montrer son départ du point A jusqu'au point B, n'apprend rien au lecteur qui connait l'atlas. Pour que ce soit intéressant il aurait fallu mettre une carte supplémentaire au début (ou à la fin) de chaque pays et mentionner les villes et villages visités pour se faire une idée concrète.
Autres points négatifs et pas des moindres, l'auteur passe trop rapidement sur les sites qui sont les plus intéressants du voyage. On ne peut pas passer rapidement sur Istanbul, Palmyre, sur des sites grandioses (hélas disparues aujourd'hui) en Syrie où
Yann Gontard y fait mention en cinq lignes. Comment ne pas rester plusieurs jours à Damas avec tout ce qu'il y avait a visiter et ne pas parler du dôme en verre du souk !
En Jordanie, c'était encore pire ! Amman et ses superbes vestiges, consacrer si peu de temps sur le site de Pétra (il faut 3 à 4 jours pour découvrir le site) et aller "s'ennuyer" avec un boulanger obsédé à Ma'an, ville considérée par les Jordaniens comme ville dangereuse chez les fous, n'ayant aucun intérêt.
Quelques exemples (et de nombreux autres) qui m'ont profondément attristée.
Personnellement, j'ouvre ce genre d'ouvrage pour voyager avec l'auteur, retrouver ses ressentis, ses émotions face aux paysages, aux sites exceptionnels ... Je m'en moque que l'auteur cherche coûte que coûte à s'inviter chez n'importe qui, a manger royalement, chercher un buffet de mets délicats ... il m'a exaspéré avec ses histoires de rencontres d'hommes qui étaient tous des obsédés sexuels, à l'inviter à des jeux qui l'offusquait (ou pas)... Cela dit ça ne lui avait pas servi de leçons puisqu'il tombait dans ces pièges dans tous les pays ... Est-ce l'ignorance de la jeunesse ? de la curiosité mal placée ? ...
Bien sûr, il est important de rencontrer des gens pendant les voyages, mais pourquoi ne pas faire connaissance avec des familles ? Pourquoi rester avec des officiers de l'armée dans le désert du Wadi Rum, en Jordanie, alors qu'il est si facile de passer des nuits chez les familles Bédouines dans le désert ... Pourquoi n'a t-il pas chercher à connaitre ces peuples équilibrés, ayant le coeur sur la main, à jouer avec les enfants, meilleur moyen d'apprendre leur langue et de leur apprendre les mots usuels de la nôtre ?
Plus, j'avançais dans ma lecture, plus je m'ennuyais et me disais que
Yann Gontard avait purement et simplement raté son voyage ! Il est passé à côté de beaucoup de choses au détriment de délires futiles !
Ses écrits historiques, ne sont pas enrichissants, j'ai eu l'impression d'un copié-collé Wikipédia !
J'arrête ses aventures avec ce tome un et je n'irais pas avec lui en Asie.
Les voyages ne forment pas forcément la jeunesse et écrivain / narrateur n'est pas forcément qui le veut.