1960, en Colombie. Horacio, grand fumeur devant l'éternel, amoureux de la vie et obsédé par la mort, nous narre ses derniers moments dans la cacophonie de son clan familial, comme le compositeur d'un hymne à l'existence, mais aussi le révélateur de nos peurs existentielles les plus intimes. Ce funambule au coeur ardent, en équilibre entre angoisse et éblouissement, en lévitation entre un quotidien prosaïque où la vie se mêle à la mort et un au-delà spirituel, concentre à lui seul un paradis perfectible dont il est à tout jamais épris.
Tomás González pose ici la question de l'amour de l'existence, des siens, de la joie, de la beauté : comment en accepter la fin ? Comment ne pas mourir d'aimer vivre ? Mais aussi celle de la conscience de la mort, ce tourment de la perte, propre à l'homme, que la nature ignore.
Dans un récit d'une grande intensité, Horacio réfléchit, gambade, monologue, poétise, revient sur le passé, philosophe, calque son rythme sur celui si cyclique de la nature. Drôle, touchant, voluptueux et vibrant, ce livre est aussi un hymne lumineux dédié à l'écriture.
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