On ne lit plus malheureusement plus
Maxime Gorki. J'ai posé la question autour de moi, on ignore même le plus souvent qui il est.
La France, abrutie de propagande américaine après guerre, a été gavée de films et de littérature anglo-saxonne au point d'oublier la grandeur de la littérature russe. L'admiration des auteurs russes pour leurs confrères français était pourtant totale. Gorki lisait avec passion
Flaubert et
Balzac « J'ai appris à écrire chez les auteurs français » s'exclamera-t-il.
Dans mon livre des Éditions
Baudelaire on trouve :
« Un premier amour » qui relate ses débuts difficiles d'écrivain et sa liaison avec une femme mariée alors qu'il gagne péniblement sa vie.
« Servitude amoureuse », la liaison d'un homme riche avec une petite actrice trop libre.
« Une femme », une rencontre entre deux individus égarés vivants en une misérable condition.
« L'ermite » nous dresse le portrait d'un homme libre qui essaie de soulager le quotidien des siens.
« Le gardien », un univers de personnages plus horribles les uns que les autres mais qui communient par le chant et la beauté.
Consentement à vivre ensemble en dehors des règles, liberté, masochisme parfois, excès et romantisme de l'âme russe, on trouve tout cela dans « Un premier amour ». Mais c'est surtout la condition sociale souvent miséreuse et violente de la Russie du XIXe siècle que nous dépeignent ces quelques récits emprunts d'humanisme.