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EAN : 9781097222063
Magic Mirror éditions (16/07/2018)
3.5/5   17 notes
Résumé :
Depuis qu’elle a décimé sa famille, Sybil n’a qu’une obsession : tuer la Bête et trouver enfin la quiétude dans la vengeance. Moins coquette que ses sœurs, moins prompte à se marier que les autres filles de son âge, la Belle, éprise de liberté, préfère s’exercer aux arts de la chasse et manie l’arbalète avec courage.

Retenue au village par l’amour qu’elle porte à son père défaillant, elle finit par répondre à l’appel obsédant de la forêt le jour où la... >Voir plus
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Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec ce livre au titre bien mystérieux. Ça a été une très belle découverte.

On suit l'histoire à travers Sybil, une jeune fille qui vit avec ses deux soeurs et son père dans un village. Près de chez eux se trouve une forêt qui abrite une Bête.
Sybil souhaite venger sa mère qui s'est faite tuer par la Bête et décide de la traquer à travers la forêt. Elle ne s'attendait pas à faire de drôle de rencontres.

On retrouve une revisite de plusieurs contes tels que la Belle au Bois Dormant, Blanche Neige ou encore la Belle et la Bête, ce qui fait que l'univers est vraiment très riche.
J'ai d'abord eu un peu de mal avec tous ces contes réunis car ça faisait beaucoup d'informations à la fois mais petit à petit on comprend pourquoi l'auteure a fait ce choix, notamment à la fin lorsque notre personnage principal Sybil découvre toute la vérité.

C'était un livre vraiment sympa et j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure que j'ai trouvée très poétique.

Merci à Babelio et à la maison d'éditions Magic Mirror pour l'envoi du livre.
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J'aime beaucoup l'idée de s'emparer du matériau du conte pour en faire autre chose. C'est ce qui m'a intéressé en premier lieu avec ce livre, que j'avoue avoir acheté parce que le concept mis en avant par la maison d'édition m'interpellait. J'en ai profité pour prendre d'autres livres de cette ME, dont je vous parlerai sans doute plus tard.
L'histoire de la Belle et la Bête, est, comme pour beaucoup de monde, mon conte préféré. Il est classé par les spécialistes dans le thème du « fiancé-animal », un motif récurrent dans presque toutes les sociétés, de la Sibérie à l'Afrique, en passant par l'Asie et l'Amérique. Toutes les histoires appartenant à ce type mettent en scène une jeune fille qui se retrouve malgré elle mariée à une bête, souvent sanguinaire et terrifiante : selon Bettelheim, elle sert d'allégorie au mariage et à la découverte de la sexualité, de cet « autre » qu'est l'homme, qui peut se montrer tour à tour prince ou monstre. Certains ethnologues y voient des résidus de chamanisme, de pacte avec l'autre monde : donner sa fille en mariage à une créature mi-humaine, mi-animale (et donc, surnaturelle) serait un moyen pour les sociétés de chasseurs-cueilleurs de s'assurer un gibier toujours abondant.

Or, ici, ce thème est détourné. L'auteure a délibérément enlevé toute allusion au mariage dans son roman : l'héroïne, comme souvent dans la littérature d'imaginaire dernièrement, est une guerrière qui tire à l'arc et ne s'en laisse pas conter, mais il n'est jamais question, à aucun moment, qu'elle épouse la Bête, ou même qui que ce soit. C'est la première chose qui m'a déçue dans cette réécriture, car, selon moi, selon enlève toute l'essence du conte original. Ici, nous avons plutôt affaire à une histoire d'amitié entre deux femmes, assez jolie, mais absente du matériau originel. À côté de ça entrent en scène des personnages sortis d'autres récits, que vous reconnaîtrez aisément. Ces références et l'idée de croiser plusieurs contes ne m'ont pas dérangé, mais je n'ai pas trouvé qu'elles étaient vraiment nécessaires, même si elles sont habilement amenées et utilisées. Pour moi, la Belle et la Bête est une histoire puissante, qui se suffit à elle-même. J'aurais compris à la rigueur que l'on convoque des équivalents (comme le conte scandinave « à l'est du soleil et à l'ouest de la lune », par exemple, où l'héroïne épouse un ours blanc), mais insérer de nouveaux motifs dans cette trame déjà très riche, en ignorant délibérément le coeur de l'histoire, m'a un peu déçue, car ce n'est pas ce que j'attendais de cette lecture. Je comprends que les intentions de l'auteur étaient justement d'évacuer du récit cette problématique du mariage, mais du coup, je suis moi aussi restée sur le côté. La réflexion sur la création littéraire esquissée en filigrane avec cette convocation de contes divers n'a pas suffi à me convaincre.

La couverture est très joliment illustrée par Mina M., l'illustratrice attitrée de la maison (dont j'aime beaucoup le travail.) Sorti en 2018, ce roman est, si je ne me trompe pas, l'un des premiers publiés par la ME. Ça se voit un petit peu… j'ai trouvé pas mal de coquilles, que ce soit dans la ponctuation, la mise en page, ou encore l'orthographe ! Rien de bien grave, mais je dois avouer que ça m'a un peu sorti de ma lecture de temps en temps. L'écriture, bien que belle, est parfois un peu maladroite. Elle s'améliore au cours du roman, comme si l'auteure avait fini par trouver son rythme de croisière. Donc, ne vous fiez pas aux vingt premières pages, qui, à mon humble avis, auraient mérité un peu de nettoyage (les dialogues entre les membres de la famille ne sont pas très naturels). Ça démarre lentement, mais une fois que Sybil est dans le bois, on est partis ! On a droit, sur la fin, à de très belles descriptions, très féériques et mélancoliques. On sent que l'auteure est plus à l'aise avec ce type d'univers qu'avec celui, plus prosaïque, de la vie familiale.

Mon verdict

Je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture, que j'ai trouvée sympathique, mais un peu longuette et manquant de rythme. On se perd un peu dans la forêt au fil de la lecture, comme l'héroïne, et, comme elle, je suis tombée dans une sorte de torpeur. Il m'a manqué un petit plus, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Ce n'est donc pas un coup de coeur, mais cela pourrait l'être pour vous. Je sais qu'il y a des lecteurs allergiques à la romance sous toutes ces formes (en général, ce ne sont pas les amateurs de contes, mais on ne sait jamais) : vous avez donc ici une version expurgée de la Belle et la Bête ! Garantie sans robe blanche ni « et ils eurent beaucoup d'enfants ».
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Cette lecture est réalisée dans le cadre du PLIB2019, je remercie la Maison d'édition Magic Mirror pour avoir offert le fichier numérique aux jurés :

L'intrigue :
On est dans une réécriture de conte, ici celui de la Belle et la Bête. On commence par le très célébrissime « il était une fois… » qui donne tout de suite le ton.

Le texte est composé de deux récit entremêlés, un conte avec le Prince Espérance qui reçoit comme dons des fées une qualité et un défaut choisis par ses parents, l'Esprit et l'Orgueil. On saura de loin en loin ses choix en grandissant et les conséquences jusqu'à ce que le conte s'imbrique à l'histoire principale.

Pour la réécriture en elle-même, nous faisons la connaissance de Sybil enfant qui pleure la perte de sa mère, tuée par la Bête et consolée par sa grand-mère qui lui conte des histoires. On la retrouve 10 ans plus tard, âgée alors de 17 ans et n'étant pas emballée à l'idée de se marier mais les finances catastrophiques de la famille ne permettent pas vraiment d'autres choix. C'est une nouvelle attaque de la Bête qui lance Sybil dans sa quête pour traquer le monstre au coeur de la forêt armée de l'arbalète de son grand-père, seule arme à avoir blesser la créature. Perdue, elle fera d'étranges rencontres dont celle de Rose qui lui apprend que la forêt est vivante et joue avec la raisons de ceux qui se perdent sous sa ramure. La folie et l'amnésie guettent Sybil qui fait tout pour garder la mémoire et retrouver son chemin.

Les personnages et les clins d'oeil :
Sybil Lockart est notre héroïne principale, elle est déterminée à se venger de la Bête. C'est une jeune femme qui refuse les conventions cette quête est autant une recherche d'émancipation que la volonté de soulager sa conscience, on comprendra pourquoi dans le récit.

Rose est une jeune femme amnésique, elle oublie absolument tout quasi instantanément et Sybil deviendra son point d'ancrage. On ne sait depuis combien de temps elle erre dans la forêt mais son amie lui offre l'espoir d'en sortir.

La forêt est une entité vivante à part entière, elle change et perd les gens sous sa frondaison où même les rayons du soleil ont du mal à pénétrer. Les gens qui y vivent n'ont jamais entendu parler de la Bête ce qui est tout de même curieux depuis le temps qu'elle frappe les villageois. Parvenir au coeur de la forêt est ardu et se mérite, la folie guette.

Au fil des pages on rencontre plusieurs personnages de divers contes en plus de celui qui est réécrit : le petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant, le Petit Poucet et Blanche Neige pour ceux que j'ai repéré. La créature en elle-même reste un mystère jusqu'à la fin, on sait juste qu'elle existe depuis un siècle, peut-être est-elle immortelle, en tout cas elle revient de loin en loin pour tuer un villageois principalement quelqu'un de la famille de Sybil et s'en va.

Ce qui m'a gêné :
Globalement, c'est un livre qui se lit bien mais j'ai deux choses qui m'ont mitigé.

D'abord la profusion de coquilles qui ont gêné ma lecture, ça me sort de l'histoire personnellement et je ne parle pas forcément d'un -s ou un -e qui manque ou en trop mais parfois des mots manquants ou inversés ainsi que des erreurs de conjugaison.

L'autre point c'est dans l'histoire elle-même, entre 50 % et 80 % du récit j'avais du mal à rester attentive avec l'impression de tourner en rond et la folie qui guettait Sybil rendait ce long passage assez lourd, j'avais la sensation de ne pas avancer mais arrivée au coeur de la forêt il y a eu un mieux surtout quand parvient la confrontation avec les explications et le changement de points de vue qui re-dynamise le tout.

En bref, une nouvelle réécriture de conte à mon actif, j'ai noté un style plutôt fluide un début et une fin plutôt sympas, une perte de vitesse au milieu mais il faut dire que le thème de la folie n'est pas spécialement mon dada donc il peut y avoir de ça aussi. Autrement, j'ai apprécié les clins d'oeil aux divers contes et j'aime bien les récits entremêlés et les changements de point de vue qui dynamisent toujours une histoire quand on suit bien, ce qui est le cas ici.

Lien : https://lemondedelhyandra.co..
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--- Cette plume… ---

C'est la première chose qui m'a marquée en débutant ce livre ; elle est tout simplement magnifique ! de plus, le style est fluide, sans lourdeurs, alors qu'il respecte ce côté féérique, poétique même, que l'on retrouve systématiquement en merveilleux. Un pur régal !

À noter que Nina Gorlier tient également un blog où elle chronique ses lectures. N'hésitez pas à y faire un tour !

--- Une histoire dans une histoire ---

C'est un peu sur ce principe qu'est construit ce one-shot. En effet, en début de chaque partie, on découvre quelques bribes d'un lointain passé où un roi et une reine tentent désespérément d'avoir un enfant. C'est d'ailleurs cet aspect du récit qui m'a le plus captivée.

En parallèle, Nina Gorlier relate les aventures de Sybil, une jeune femme dont la mère a été tuée par un monstre cruel, surnommé la Bête. C'est donc dans le sang que commence cette histoire, et je dois avouer que j'étais très emballée par cette entrée en matière prometteuse !

--- Une dynamique maladroite ---

Si, au départ, les bases de l'intrigue se mettent doucement en place – Sybil décide notamment de se venger de la Bête -, j'ai vu le rythme ralentir progressivement. Encore et encore, tandis que notre héroïne se perd dans la Forêt sans espoir de retour. Et c'est ce qui m'a gênée dans ce livre ; j'avais littéralement l'impression de tourner en rond, au même titre que Sybil.

De plus, un schéma récurrent apparaît rapidement. Pour faire simple, la Belle fait diverses rencontres durant son périple, ce qui lui permet d'en apprendre plus sur la Bête, mais chacune demeure éphémère. Or, cela n'a fait que renforcer mon sentiment de revivre les mêmes événements.

Heureusement, Sybil finit par s'attacher à un personnage en particulier, et c'est grâce à ce dernier que j'ai réussi à tourner les pages dans les moments creux, assez nombreux. Je ne vous en dirai pas plus, car même son nom constituerait un spoil, mais sachez que je l'ai apprécié !

--- Une réécriture de conte originale ---

Si j'ai peiné à suivre les errances de Sybil au coeur de la Forêt, j'ai repris confiance en voyant la fin s'amorcer petit à petit. J'ai alors découvert les dessous de l'intrigue, et c'est les yeux agrandis par l'émerveillement que je suis parvenue jusqu'au dénouement.

En fin de compte, ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman, ce sont les idées avancées par Nina Gorlier. En effet, celle-ci s'est totalement réapproprié le conte de la Belle et la Bête, tout en respectant le mythe initial. Mieux encore, dans La Bête du Bois Perdu, on croise d'autres contes très connus, et j'ai adoré repérer les indices me permettant de les identifier.

En bref, bien que mitigée, cette lecture m'a donné envie de découvrir d'autres réécritures de ce genre. le bilan est donc plutôt positif.
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Si vous y êtes prêt, c'est une lecture écrite d'une belle plume qu'il vous faudra découvrir par vous-même. Oserez-vous plonger dans le bois perdu ?
Le lecteur pourra retrouver la plume enchanteresse comme seule Magic Mirror Editions le propose à l'heure actuelle, et pourra sourire à certaines évocations, se rappeler de ses contes de fée, mais attention on est loin d'un gentil Disney.

Sybil est une jeune femme pas tout à fait comme les autres, car elle ne rêve pas de se marier. Elle aime découvrir et agir par elle-même. le lecteur est invité à suivre Sybil et pourra aisément s'attacher à cette belle femme qui est aussi gentille, rusée, libre, et prête à se défendre. Bref, elle ne répond pas vraiment à la norme de la société, encore moins de son temps, et certains le l'ont lui ai fait sentir.

Sybil a des soeurs, des frères, un père. Ses frères sont loin. Son père dépérit à vue d'oeil. Leur chère mère est morte il y a pas mal d'années, à cause de la Bête. Et Sybil rêve de vengeance. Que s'est-il vraiment passé ? Où on est la vie de toute la famille aujourd'hui ? Encore une fois, le lecteur peut déjà se rendre compte que c'est plus d'une vie qui a été brisée et chamboulée. Il y a également toute une réflexion sur la vengeance, surtout qu'une telle haine fait que cela devient la raison d'être de la personne qui cherche à l'assouvir.

Partagée, Sybil ne part pas totalement au hasard. Une suite d'événements l'y entraînent. Mais cette aventure est très loin de ce qu'elle et nous auriont pu imaginé. Où est la vérité ? Où est le mensonge ? Des éléments semblent être plus qu'étranges. Elle fera également des rencontres. A qui se fier ?
Et est-elle seulement de taille à lutter contre la Bête ? à la tuer ? Quelle sera sa vie ensuite ? Reviendra-t-elle seulement en vie ?

Ce bois, cette forêt plus qu'étrange a de quoi nous faire perdre la tête, donner des frissons.

Mais petit à petit les éléments vont se relier, le puzzle va se rassembler.

Ce qui est certain, c'est que c'est une aventure marquante, avec plein de choses sur lesquels réfléchir, et qu'elle ne sera plus jamais la même.
Elle n'est pas non plus à l'abri de ne jamais se tromper, oublier un avertissement etc.

Et que dire quand suite à une rencontre, la personne lui dit « Quelle bête ? ».

Si le lecteur suit majoritairement Sybil, à d'autres moments il est ailleurs, il lui faudra être attentif, et se laisser porter.

Vous savez ce que l'on dit, chaque histoire a sa part de vérité.

Puissance et frissons se dégagent de cette histoire sous une belle plume.
Mais oserez-vous seulement allé dans les bois ? Attention, on vous aura prévenu. N'y perdez pas votre tête.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sybil préférait son monde en noir et blanc. Mais le monde de la Bête, lui, était en rouge et violent.
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