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4,01

sur 1015 notes
Pour ce roman, Camilla Grebe nous fait traverser des décennies suédoises en compagnie de femmes hors du commun, avides de justice, de reconnaissance mais surtout déterminer à arrêter un monstre.

Comme souvent, l'auteure nous raconte une histoire avec plusieurs voix. Dans L'archipel des larmes, ceux sont toute des voix féminines, toute plus forte les unes que les autres, toute aussi remarquables qu'admirables. Elles sont le coeur de ce récit. La force de ce récit réside dans le portrait de ses femmes devenues des ombres…. Elle nous livre des portraits vraiment incroyables, tant de courage et d'obstination !

On ne peut être que happé par cette sombre histoire, par ces femmes crucifié au sol, par ces héroïnes et combattives. le crime atroce ferre instantanément le lecteur. Pourtant on partait de loin, généralement, je ne suis pas une grande fan des « cold case », des enquêtes qui trainent en longueur, qui rend le récit plus lent. Chaque nouvelle époque, chaque nouvelle héroïne apporte une certaine « lenteur » à l'histoire mais elle nous permet d'apporter un nouveau regard, de voir l'enquête sous un nouveau jour. C'est ce qui rend sa construction implacable ! Les événements s'enchainent laissant le lecteur captivé.

On retrouve l'ambiance propre aux polars nordique ! La dimension sociologique a toujours une part importante dans l'histoire. Cette fois-ci, Camilla Grebe nous livre un récit bien documenté, sur le combat des femmes dans la société mais aussi dans la police. La difficulté à trouver sa place. J'ai beaucoup aimé suivre Britt-Marie, Hanne et Malin. C'est finement bien mené mais surtout très réaliste !

L'Archipel des larmes est un très bon polar nordique dont la fibre féministe m'a beaucoup plu ! J'attends son prochain avec une certaine impatience !
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Un super polar autour de feminicides perpétrés par un tueur en série. Plus qu'un polar, c'est un livre qui parle de la condition des femmes dans le travail et la répercussion que la place des femmes a eu sur les hommes, notamment depuis la fin de 2ème guerre mondiale. L'auteure décrit cela au sein de la police Suédoise en particulier.
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L'Archipel des lärmes m'a été offert par ma soeur à Noël, et pour une fois, je n'ai pas tardé à le sortir de ma bibliothèque. J'ai lu il y a peu L'Ombre de la baleine qui m'avait vraiment plu. Il ne me restait que ce petit dernier à lire.

Dans ce roman, plusieurs meurtres sont commis. le premier, en 1944 : une femme est tuée chez elle, clouée au sol. Trente ans plus tard, des femmes subissent le même sort, et le meurtrier récidive dans les années 1980. Des indices ne ressurgissent que maintenant, entrainant des enquêtes multiples entre cold case et actualité brûlante. Au coeur de chaque affaire, des femmes flic qui se démènent pour mettre à jour la vérité.

La construction de ce roman est tout à fait singulière. Nous commençons en 1944 aux côtés d'Elsie et de ses collègues. Nous devinons les contours de l'existence que mène chacun en cette période difficile, et c'est particulièrement touchant. le crime atroce nous ferre instantanément et lorsque nous sommes déjà bien mordus, ce volet se referme avant que ne s'ouvre l'enquête trente ans plus tard. Nous voyons alors se dessiner l'ombre des protagonistes précédents, puis leur présence fantomatique s'amenuise à mesure que l'affaire se mue en cold case. C'est alors que s'ouvre l'enquête des années 1980 et que nous retrouvons avec bonheur les personnages des romans précédents, plus jeunes. Et peu à peu, les questionnements de la nouvelle enquête jettent un jour nouveau sur les éléments anciens, entre refus de voir, déni et découvertes. Ce sont des enquêtes qui semblent avancer autant qu'elles piétinent : un pas en avant, trois pas en arrière. Puis l'époque moderne s'ouvre avec Manfred et Malin. Les errances passées dévoilées, les secrets enfouis, les drames du quotidien, les conséquences terribles de ces cold cases imbriquées comme des poupées gigognes. Cette structure en plusieurs volets, reliés les uns aux autres par un fil directeur pourrait nous perdre car notre appétit de lecteur passe d'un mets à l'autre, sans transition, brutalement. Pourtant, ce n'est pas le cas. Au contraire, cela pimente notre lecture d'une épice nouvelle et réhausse le goût de l'ensemble de la délicate saveur de l'originalité et de la surprise.

J'ai particulièrement aimé le dénouement que je n'ai pas vu venir. J'ai été vraiment surprise par la résolution de l'enquête et par la tendresse qui émane de personnages pourtant en apparence durs. Je n'ai jamais suspecté le véritable coupable, même si en vérité, il ne m'était pas sympathique. Il faut d'ailleurs dire que de nombreux personnages sont antipathiques dans ce roman, ça n'aide pas!

Un des éléments que j'ai vraiment savouré ici, c'est la grande part laissée aux personnages féminins. Nous avons un polar qui, à pas feutré, se fait féministe et pointe du doigt les difficultés des femmes à intégrer certains métiers, à se faire accepter dans des univers masculins. La manière dont les femmes buttent sur les préjugés, sur le carcan archaïque de la société aussi est mis en exergue : la difficile conciliation entre vie de famille et vie professionnelle, l'injonction quasi permanente à choisir et à renoncer à l'une de ces possibilités, les regard des autres, celui des hommes en premier lieu, celui des femmes aussi, de celles qui ont renoncé à quelque chose et qui en gardent un souvenir aigri. J'ai aimé que cette vérité ne soit pas masquée. Si nous ne sommes plus dans les années 1940 et que le travail des femmes est courant désormais, les injonctions sont encore très présentes : injonctions à la maternité, ambition féminine mal perçue et surtout encore aujourd'hui les préjugés sur les métiers plutôt féminins ou plutôt masculins ont la vie dure.

Je terminerai sur la rythmique du récit qui est donc très agréable. Bien entendu, ce roman est une traduction, mais la lecture est fluide et intéressante, le récit coule entre nos doigts. L'enchâssement des affaires permet de faire des flash back sur le passé des personnages que nous connaissons bien, et j'ai adoré voir Hanne jeune, avant la maladie, la découvrir aux côtés de son mari, encore un peu naïve mais terriblement investie dans son travail. Il faut dire que quelques unes des mésaventures qui lui tombent dessus sont très attendues par le lecteur, mais nous, nous ne sommes pas investis émotionnellement, et il est toujours plus facile de voir venir les choses lorsqu'on a du recul. La part laissée à Manfred est assez mince comparée au tome précédent de l'autrice et c'est assez bien car cela permet à Malin d'être un peu plus présente et de dérouler à son tour ses petits ennuis et les tracasseries qui l'humanisent.

Ainsi, je suis enchantée de ma lecture, je l'ai adorée. Les cold cases me subjuguent décidément toujours autant, et la construction savoureuse m'a emportée dans une ronde glaçante et captivante. Je recommande.
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En Suede, des années 1940 à nos jours .... 3 femmes enquêtent sur une série de crimes sordides.... 3 époques bien différentes ou la condition féminine dans la société suédoise (et notamment dans la police) va bien évoluer .... polar intéressant par ce côté « societal » mais également par l'enquête menée par ces heroines ! Une chouette découverte
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Alerte coup de ❤️ pour ce roman de folie!

C'était mon tout premier polar/thriller scandinave et je peux vous dire que j'ai été agréablement surprise!❄

Camilla Grebe nous embarque dans cette enquête sur plusieurs époques, aux nombreux rebondissements et, c'est passionnant!
J'ai été happée dès les premières pages. C'est un VRAI page turner! On ne s'arrête jamais de le lire. Je peux vous dire que j'ai rarement lu aussi vite un roman de quasi 600 pages.📖

Que dire de l'intrigue? Elle est tout simplement extrêmement bien ficelée, on ne s'ennuie jamais. 💣
La chronologie est hyper intéressante, on imagine plein de coupables sans jamais réussir à deviner le véritable.. Et je peux vous assurer que le dénouement est à la hauteur de ce périple incroyable en Suède!
D'ailleurs, l'environnement est décrit de manière à rendre la tension palpable, on se retrouve totalement immergés dans ce pays nordique.🥶

Vous me direz, qu'est-ce qui fait que ce roman soit si particulier?
Je vous réponds tout simplement par un mot: l'évolution.✨
En effet, l'auteure nous fait voyager sur différentes époques, et nous permets ainsi de suivre l'évolution de la place de la femme dans la société mais surtout dans le métier de policière, ainsi que l'évolution du quartier au fil des années!
J'ai été absolument conquise et touchée par le destin de ces jeunes femmes. J'ai été indignée, choquée, puis soulagée.

Franchement, je ne peux que vous conseiller de lire ce roman, et encore plus pour les amateurs de polars scandinaves!💙
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En audio au volant.
Tout commence en 1944, crime atroce perpétré sur une femme.
On suit des femmes sur plusieurs générations.
Et à chaque fois un meurtre...
Non seulement il y a une intrigue policière mais en plus l' autrice nous fait une sorte d'état des lieux quant aux difficultés rencontrées par ces femmes que ce soit au sein de leur vie professionnelle ou privée. A chaque période je me suis sentie totalement immergée dans l'histoire. Peut-être est-ce dû au livre Audio. C'était mon premier et vraiment le travail de la lectrice est incroyable.
Et aussi mon premier Camilla Grebe. J'ai vraiment beaucoup apprécié. J'en lirai d'autres d'elle. C'est certain.
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Camilla Grebe a obtenu le prix du meilleur polar suédois pour "l'archipel des larmes" en 2019. Je me dis que le niveau devait être bien bas.....c'est mon premier Grebe et je me tâte pour lire "Le Journal de ma disparition" également primé deux ans auparavant. C'est indiscutablement un page turner, bien qu'un poil long 448 pages. L'intrigue en soit est plutôt bonne mais le style pêche beaucoup, on est loin de la grande littérature. Les meurtres de femmes seules avec un enfant en bas âge restent sans réponse sur trois générations, dans une ambiance de misogynie absolue.
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Encore un polar scandinave ! Et encore un bon polar ! Camilla Grebe a concocté ici une énigme bien ficelée, au suspense d'autant plus grand qu'il n' y a pas de vrai suspect. Suspense qui aboutit à une fin dénuée de cette invraisemblance qui souvent déçoit dans les romans policiers.
L'intrigue est assez originale car découpée en quatre parties très étalées dans le temps : de 1944 à 2019. A chaque fois, une femme policière mène l'enquête ou du moins y contribue, et comme toujours, sa vie privée est largement évoquée.
Quatre histoires indépendantes les unes des autres ? Non bien sûr car le modus operandi du tueur est le même, mais il est difficile d'imaginer qu'un même homme ait pu commettre ces crimes si distants dans le temps.
le style de l'autrice m' a moins emballé. Il est assez élémentaire, fait souvent de courtes phrases qui manquent de chaleur. Sauf toutefois dans les quelques pages en italique qui font la transition entre les quatre parties du bouquin : ici c'est Camilla Grebe qui parle et elle semble retrouver un style personnel qui reste condensé mais beaucoup plus profond.
Ce roman devrait surtout plaire aux lectrices : les personnages principaux sont des femmes victimes des hommes qui sont (presque) tous des salauds, c'est bien connu. Un peu gros, mais bon, c'est à la mode !
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Premier roman de cette auteure que je lis, je dois dire que je n'ai pas été convaincue par le style. Au bout d'une bonne centaines de pages, le récit était tellement prenant que le style est passé en arrière-plan.

J'ai aimé que l'histoire s'étale sur plusieurs générations de femmes, même si leur mort est plutôt violente.

Je n'ai pas deviné le coupable, introuvable et pourtant cela ne peut être que lui.

J'ai aimé suivre l'évolution du monde professionnel policier uniquement masculin en début du livre dans les années 40 jusqu'à nos jours. Nos aînées ont dû faire preuve de tellement de persévérances.

Un polar dont la fibre féministe m'a plu.

Quelques citations :

Nolite te salopardes exterminorum – Ne laissez pas les salauds vous tyranniser. Margaret ATWOOD in La Servante écarlate

Ce récit allait traiter de ceux qui ont essayé d'arrêter le tueur en série ; des femmes devenues ombres qui n'ont jamais pu vivre leur vie. (p.450)

Tout tourne en rond, l'histoire se répète. C'est simplement que nous ne le voyons pas. Mais les années savent ce qu'ignorent les jours. Je peux mettre fin à cette spirale de violence et de haine. J epeux choisir de ne pas propager les ténèbres. A cet instant précis, j'en ai le pouvoir. (p.455)

L'image que je retiendrai :

L'histoire se déroule dans les immeubles autour du parc Berlin de Stockholm, nommé ainsi en hommage au sculpteur.
Lien : https://alexmotamots.fr/larc..
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Qu'ont Elsie, Britt-Marie, Hanne et Malin en commun, si ce n'est quelles sont des femmes ?
Je viens de finir mon premier Camilla Grebe et… Quelle claque! Je l'ai dévoré. le rythme est soutenu, le mystère est pesant, nous sommes tenus en haleine jusqu'à la dernière page, les récits sont très bien ficelés et j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure.

Rien que ça !
J'ai adoré les trois récits des femmes sur différentes générations et l'évolution de la société à Stockholm, la construction des personnages, leur trait de personnalité ou encore leur quotidien face à un entourage un chouïa macho (au travail, à la maison, etc.).
Cette construction de récits permet de faire monter la tension crescendo, jusqu'au bouquet final qui met alors en lumière toute la vérité, les ficelles, mais aussi la logique de construction (j'adore ce type d'épilogue !). Tout prend sens et tout s'emboîte parfaitement, comme un vrai puzzle.
Sur près de 75 ans, on se triture les méninges, on essaie de chopper LE meurtrier. Et si il y avait plusieurs Assassins des bas-fonds ? Quel est le lien entre tous ces meurtres ?

Comme dans tout bon thriller de qualité, on en vient à soupçonner le monde et surtout, les hommes qui croisent le chemins d'une femme dans le fameux Parc Berlin.
Faut-il se fier à notre première impression ?


🚫 Par contre, si comme moi vous prenez le train en court de route et lisez les bouquins dans le désordre (oups!) attention au petit spoiler p.318 !
Lien : https://leratquilit.wordpres..
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