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sur 17166 notes
Il y a des sujets dont on se passerait bien dans la vie. La maladie fait sans conteste partie de cette catégorie. Alors lire des livres traitant de la maladie, sans façon… Cependant, même si Balzac dit que « la maladie n'est pas dans les livres, elle est dans le malade», c'est un sujet que je fuis souvent… Comme si la maladie était contagieuse et se transmettait de livres à lecteurs …

Pourtant la maladie rode partout. Que celui ou celle qui n'a jamais été malade au moins une fois dans sa vie lève la main. La maladie fait partie de l'homme. Henry Miller va même jusqu'à dire dans Tropique du Cancer que le monde entier est malade : « le monde autour de moi se dissout, laissant çà et là des îlots de temps. le monde est un cancer qui se dévore lui-même ».

Mais parfois, des rencontres inopinées nous poussent à réévaluer nos priorités et à dépasser nos peurs. Nous nous retrouvons contre toute attente à lire des livres sur la maladie, à les encenser, à les lire plusieurs fois Il faut avouer que la littérature traitant de ce sujet est de plus en plus présente, la maladie étant visiblement un sujet de moins en moins tabou. Citons le Malade Imaginaire de Molière encensé par l'Education Nationale française, L'Ecume des Jours de Boris Vian, maintenant adapté au cinéma ou La maladie de Sachs de Martin Winckler pour n'en citer que quelques-uns.

La littérature a cela de formidable qu'elle permet de toucher des sujets qu'on craint d'aborder dans la vie, avec plus de facilité. Elle permet souvent une autre approche de la maladie, une approche moins directe et plus douce permettant au malade d'exprimer son mal être et à ses proches de mieux l'appréhender.

Il devient donc de plus en plus difficile de fuir ce sujet.

C'est ainsi que j'ai croisé la route de Jess.

Lorsque je l'ai entendue parler de ce livre, j'ai dû m'arrêter de respirer quelques minutes. Tant d'émotions transparaissaient dans sa voix que mon coeur d'artichaut a eu besoin lui aussi de se poser avant de fondre. Quelque chose dans sa voix dépassait la tristesse du sujet et transcendait la souffrance. Sans même connaître le livre, j'étais touchée. Sans même connaître cette lectrice, je me suis sentie proche d'elle.

Lorsqu'un livre fait passer de telles émotions, cela donne une histoire hors du commun. Ce livre est un cadeau… Difficile à décrire.

Merci à Jess pour cette heureuse découverte!



Résumé de la quatrième de couverture :

Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence… Les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.



Mon avis :

Lorsqu'une histoire traite d'une jeune fille en phase terminale du cancer, on se dit logiquement que cette histoire n'a pas d'intérêt car forcément déprimante. Cependant lorsque cette histoire qui décrit une jeune femme atteinte d'un cancer en phase terminale tombe amoureuse, on se trouve tout simplement en présence d'une love story… Et c'est exactement ce que décrit Nos Etoiles contraires.

Rappelez-vous, le film de 1970, Love Story….


Ici, deux adolescents atteints du cancer se rencontrent.

Hazel Grace a 16 ans et se bat depuis ses 13 ans contre le cancer qui la prive d'oxygène, la forçant à trainer avec elle, où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse, une bombonne d'oxygène. Augustus Waters a 17 ans. Ancienne star du basketball, il se retrouve avec une jambe en moins suite à la déclaration d'un ostéosarcome, une tumeur osseuse. Les deux adolescents se rencontrent au groupe de soutien des malades du cancer des jeunes. Ils sont instantanément attirés l'un par l'autre. Une jambe en moins, une bombonne en oxygène, une jeune femme maigrichonne et l'amour naît au premier coup d'oeil. Leur histoire d'amour était écrite dans leur maladie.

Ecrire sur des enfants atteints de cancer est une invitation spéciale à la sensiblerie, au pathos, et au ridicule lorsque l'écriture est mal maitrisée. Avec ce livre, John Green réussit à traiter d'un sujet difficile en respectant la beauté de la vie, sans se laisser aller au misérabilisme. Il évite parfaitement de tels pièges. Pourtant, il parle de vie, d'amour et de mort mais toujours avec sensibilité, intelligence, honnêteté et intégrité. Tout un florilège d'émotions se fait jour, destiné, peut être, comme il l'écrit dans ce roman « à être un réveil. Un cri de ralliement. Une perfusion de morphine ».


C'est l'histoire d'une fille avec une canule dans le nez, histoire de pouvoir respirer ce que ses poumons ne peuvent plus lui offrir, d'un type unijambiste et de leur ami aveugle. Pathétique ? Si seulement… Cela rendrait moins difficile le fait d'en parler aujourd'hui avec vous. Cette histoire réussit à célébrer la vie malgré la maladie. La maladie révèle les gens peut être, allez savoir…

Cette histoire me fait penser au premier vol du papillon, lorsque celui-ci se découvre des ailes et avec elles, la liberté.
Selon l'espèce à laquelle il appartient, la durée de vie d'un papillon peut varier de quelques heures à plusieurs mois. Et pourtant, il en verra des choses le papillon.

Hazel embrasse Augustus pour la première fois et elle a l'impression aussitôt d'être différente :
« Et c'est là qu'on s'est embrassé (...) L'espace autour de nous s'est évaporé et, pendant un instant, j'ai vraiment aimé mon corps, ce corps détruit par le cancer que j'avais passé des années à trimballer partout me semblait soudain valoir la peine que je me batte pour lui, valoir la peine que je supporte les tubes dans ma poitrine, les cathéters et les trahisons incessantes des tumeurs ».

Le papillon vient de découvrir qu'il avait des ailes et qu'il pouvait s'en servir.

Hazel est tombée sous le charme d'un roman qui parle d'une malade qui n'a pas survécu. le livre s'arrête brutalement sur une phrase non achevée, comme si l'héroïne était morte ou trop faible pour continuer son journal. Depuis, Hazel est obsédée par ce récit. Elle aimerait rencontrer l'écrivain pour que ce dernier lui raconte ce qui se passe ensuite pour ceux qui restent. Augustus va lire ce livre et tomber sous le charme du livre et, simultanément, d'Hazel. Il fera tout pour l'aider à réaliser ce souhait, malgré les faiblesses de leurs corps, coûte que coûte.

« Je me suis demandée si ce qu'on dirait de moi après ma mort se résumerait aussi à mon combat héroïque, comme si je n'avais rien fait d'autre de ma vie que d'avoir le cancer » se demande Hazel au début du livre.
Malgré la peur de l'oubli qui se fait plus présente à mesure que la maladie fait des siennes, Hazel commence à déployer ses ailes. Malgré la maladie qui gagne à nouveau Augustus Waters, lui aussi va découvrir qu'il a des ailes. Ils vont déployer leurs ailes en même temps et ensemble. Et tant pis s'ils sont tous deux « une grenade dégoupillée », prêts à exploser à tout moment. L'amour se vit.


« Tu vas vivre aujourd'hui le meilleur de ta vie. C'est ta guerre désormais ».

Une fois les ailes déployées, ils se découvriront enfin, entiers :
« Je m'appelle Hazel. Augustus Waters était le grand amour de ma vie. Notre histoire d'amour fut épique et je doute de pouvoir en dire le moindre mot sans tomber en larmes. Gus savait, Gus sait que je ne raconterai pas notre histoire d'amour parce que, comme toutes les vraies histoires d'amour, elle mourra avec nous, comme il se doit. J'espérais qu'il écrirait mon éloge funèbre, parce que personne mieux que lui…
Je me suis mise à pleurer.

OK. C'est impossible de ne pas pleurer. Comment est-ce que … OK.OK.

J'ai respiré profondément et j'ai repris ma feuille.
Comme je ne peux pas parler de notre histoire d'amour, je vais parler de maths. Je ne suis pas très forte en maths, mais je sais une chose : il existe des nombres infinis entre 0 et 1. Il y a par exemple : 0,1 et 0 ,12 et 0,112 et toute une ribambelle d'autres nombres infinis. Evidemment, l'ensemble de nombres infinis compris entre 0 et 2 et 0 et 100 000 est beaucoup plus important que celui compris entre 0 et 1. Certains infinis sont plus vastes que d'autres, nous a appris un écrivain qu'on aimait bien, Augustus et moi. Il y a des jours, beaucoup de jours où j'enrage d'avoir un ensemble de nombres infinis aussi réduit. Je voudrais plus de nombres que je n'ai de chances d'en avoir et, pour Augustus Waters, j'aurai voulu tellement plus de nombres qu'il n'en a eus. Mais, Gus, mon amour je ne te dirai jamais assez combien je te suis reconnaissante de notre petite infinité. Je ne l'échangerais pas pour tout l'or du monde. Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse ».


Voici un condensé de contraires qui mêle étroitement laideur et beauté. Ce livre est une belle romance. Toutefois cette histoire va bien plus loin qu'une simple histoire d'amour. Ce livre porte sur la vie, la mort, la maladie, l'héroïsme et j'en oublie certainement. Ce livre porte sur le cancer mais il n'est pas un livre sur le cancer. Il consume la vie d'Hazel et d'Augustus mais il ne les définit pas.

Ce livre est un condensé de contraires qui soulève tant de questions qu'on reste sur le sol, hébété par les coups assenés par l'auteur contre son lecteur. Délicatement subtil, on rit, on pleure, on sourit, on crie mais surtout on perd toutes notions d'espace, de temps et d'identité. Soudain, on se retrouve sur un sol, on ne sait où, et on n'arrive plus à déceler les coups des caresses de l'auteur. On rit alors que le sujet est difficile. On pleure alors que l'histoire est souvent très drôle. On sourit alors qu'il n'y a aucune raison apparente. On a plutôt l'air bêta, tout seul, dans notre coin, à sourire ainsi, presque sur commande. Alors, on essaie de se contrôler. On reste sage. On attend quelque chose de précis. Un autre évènement s'y substitue. Et puis soudain, sans crier gare, on a le souffle coupé, tant les mots se sont emparés de nous violemment. C'est rapide, c'est doux et violent. C'est à n'y rien comprendre. Et on est là, les yeux hagards enfouis dans des profondeurs qu'on ne sait déterminer (de la terre peut-être, de l'auteur lui-même ou de soi, ayant trouvé mystérieusement un chemin au plus profond de notre être. Peut être les trois. On ne sait plus). Va-t-on s'y noyer ou au contraire y vivre pour le restant de nos jours ? On ne sait pas et surtout on ne réfléchit plus. Les yeux hagards, on pleure, on rit et une main invisible nous sèche le visage tout en nous assénant des coups sur le cabochon. Puis le silence se fait. Curieuse sensation. La dernière page se ferme. On a la sensation d'avoir grandi plus rapidement en quelques pages qu'en plusieurs années.

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Sur la couverture est écrit Meilleur roman 2012 pour le Time Magazine. Je ne sais pas si c'est vrai mais en tout cas ce roman m'aura marqué et me marquera encore pour longtemps.

D'abord, parce que j'ai commencé par sourire et rire grâce à ces personnages qui n'ont pourtant rien pour être drôles. Mais Hazel n'est pas une adolescente comme les autres.

Ensuite, parce que je me suis attachée à ces personnages, leurs souffrances, leurs joies et leurs petits progrès. Parce que j'ai eu envie d'y croire avec et pour eux. Parce que je sais comme tout le monde comment tout cela finira.

Enfin, je vous conseille ce merveilleux roman qui m'a fait pleuré pendant une bonne moitié de ses pages parce que rien qu'en écrivant cet article me voici qui pleure encore. Je remercie John Green d'avoir écrit un roman si puissant, des personnages si attachants, et d'avoir avec une tendresse infinie relaté des faits, durs, mais réels.

A tous les Hazel et Augustus de la Terre, nous ne vous oublions pas.
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J'ai déjà déployé beaucoup d'efforts pour vous convaincre de lire les romans de John Green. Je les présente à chaque fois ou presque comme mes coups de coeur, je vous préviens des parutions en poche et des sorties à venir. du coup, je me retrouve un peu démunie avec ce nouveau roman, parce que oui, flûte, c'est encore un coup de coeur ! Suis-je si prévisible ? Je crois juste que John Green est un très bon, excellent auteur ; j'en suis même persuadée.
Et parce que c'est un John Green, vous allez vous faire embarquer par l'écriture et par les personnages comme s'ils évoluaient devant vous, vous allez rire, franchement ou bien d'un rire un peu cynique. Vous allez devenir plus intelligent : vous allez relativiser l'évolution de l'humanité et la mettre en perspective, vous allez prendre du recul par rapport à l'insignifiance d'un individu dans l'immensité et la masse des êtres vivants, alors que dans le même temps vous allez prendre conscience de l'importance que peut représenter la vie d'une seule personne. Vous allez trouver la vie injuste, et vous allez trouver l'amour précieux. Vous allez pleurer aussi. Vous êtes chanceux, vous n'avez pas encore lu ce John Green, mais vous allez pouvoir le découvrir à partir du 21 février chez Nathan.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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Quand j'ai appris la sortie de Nos étoiles contraires en France j'ai eu le sourire jusqu'aux oreilles, j'étais extrêmement heureuse d'apprendre qu'il allait enfin arriver chez nous ! Et quand il est arrivé dans ma boîte aux lettres, là, j'ai carrément sauté de joie ! J'ai attendu quelques temps pour commencer à le lire pour être dans de « bonnes conditions » de lecture, un roman comme celui-ci ne peut pas se lire n'importe quand d'après moi. J'avais fait l'erreur avec « Je veux vivre » de Jenny Downham de le lire en colonie de vacances, je n'étais donc pas du tout à fond dans l'histoire et je pense que je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur. Je ne voulais surtout pas faire la même erreur avec « Nos étoiles contraires » et heureusement, je ne l'ai pas fait ! J'ai été éclaboussée par une vague d'émotions puissantes, une chose est sûre, ce livre je ne suis pas prête de l'oublier.

Nos étoiles contraires, c'est une histoire d'amour hors du commun entre deux adolescents. Hazel, 16 ans, atteinte d'un cancer de la thyroïde à l'origine et Augustus Waters, 17 ans, atteint d'un ostéosarcome dont il est en rémission. Ils vont se connaître lors d'une séance d'un groupe de soutien pour les jeunes adolescents cancéreux et leur amour de la littérature va ensuite les rapprocher. « Nos étoiles contraires » est une histoire dévastatrice, criante de vérité, un véritable hymne à la vie !

Quand on commence ce livre il n'y a aucun temps d'adaptation qui nous est offert pour bien digérer le fait qu'Hazel, la narratrice du roman, est malade. La couleur nous est annoncée dès le début. Mais doit-on pour autant la voir seulement comme un cadavre ambulant qui essaie de se batte contre son cancer? Non, surtout pas. Pendant la lecture il m'est même arrivé d'oublier qu'Hazel était malade. Cette jeune fille a un humour décalé, un peu noir, elle peut être cassante parfois, mais Hazel est avant tout une jeune fille intelligente, qui possède une vision fine et réaliste de la vie. Elle est cynique, drôle et ses pensées à la fois philosophiques, lyriques et humoristiques agissent comme une véritable claque sur le lecteur, tant elles sont vivantes, justes et vraies.

Augustus est un jeune homme au charme inégalable doté d'une personnalité drôle & de réflexions sur la vie toutes aussi intéressantes que celles d'Hazel. Il est une bouffée d'air frais à lui tout seul, plein de vie, il donne du peps dans la vie d'Hazel dès qu'il entre dedans. Qui plus est, Augustus est beau, narquois et terriblement attachant. A deux, ils vont affronter la vie et entreprendre un voyage inoubliable.
Leur relation est un pur bonheur à suivre. Hazel sera réticente au début, se considérant comme une bombe à retardement, elle ne veut pas qu'il s'attache à elle. Seulement, l'amour est plus fort que tout et brise toutes les frontières insurmontables, même celle de la mort.

Ce livre ne raconte pas le cancer, mais tous les à côté, car même malades, les personnes cancéreuses vivent. Ils pleurent, ils rient, ils doutent, ils espèrent, ils souffrent, ils désirent, ils aiment et c'est cela que l'on suit, tous ces joies et souffrances de la vie.

Ce que j'ai particulièrement apprécié, ce sont tous les messages véhiculés dans le roman. Toutes ces réflexions émises par les différents personnages du livre. Cela fait réfléchir et prendre conscience de certaines choses. C'est un raisonnement délicat, averti et sage sur le monde qui nous entoure. La vision de la vie et les personnalités de tous les personnages du roman font l'originalité et le point de fort de ce roman.

« Nos étoiles contraires » mêle la laideur et la beauté. Nous avons d'un côté la dure réalité de la maladie : douleur, souffrance, incapacité à faire certaines choses, affaiblissement… Et de l'autre côté, il y a l'amour pour la vie, l'amour pour les gens qui nous entourent. Des émotions à la fois simples et puissantes.

L'auteur ne mâche pas ses mots, c'est dit de façon directe, brutale et totalement spontanée. Nous ne sommes pas exemptés de douleur et de tristesse dans le roman. Nous sommes au contraire, embarqués dans une vague de sentiments purs et vifs qui nous atteignent en plein coeur, c'est une vraie claque sur nos consciences, ce livre !

L'écriture de l'auteure est belle au possible. Il mélange plusieurs styles ce qui fait que l'on peut passer de la beauté lyrique et philosophique des phrases à des dialogues simples de la vie courante, d'un récit descriptif à un récit poignant. C'est impression de vraie et d'authenticité du roman vient sans doute de ce fait. Nous sommes dans la tête d'Hazel et la jeune fille nous délivre ses réflexions comme elles arrivent. Il y a donc présence de dialogues retranscrits de façon simple et enfantine « moi ; lui » « j'ai envoyé ; il m'a répondu », présence de dessins, présence de lettres ou d'e-mails, présence de récit descriptif, de dialogues réfléchis sur la vie, présence de dictons ou de citations… Tout cela intensifie le côté authentique et brutal du roman.

D'ailleurs en parlant de dictons et de citations, j'ai beaucoup apprécié les références culturelles présentes dans le roman, que ce soit en films, jeux vidéo, livres… Cela accentue le côté actuel et moderne du roman.

Alors est-ce- que j'ai pleuré ? Non, je ne suis pas une grande sensible… En revanche, j'ai été émue, et profondément. Je ne suis pas restée indifférente à tout ce qui se passe dans ce roman, loin de là ! Je pense d'ailleurs que c'est un livre que j'apprécierai grandement relire un jour, ne serait-ce que pour parcourir une nouvelle fois ces lignes qui décrivent la vie d'une façon tellement juste !

Avant de commencer le roman, j'avais vu que la plus grande majorité des lecteurs avaient été subjugués par « Nos étoiles contraires » alors oui, ma chronique ne déroge pas à cet engouement collectif mais je n'y peux rien, j'ai adoré ce livre. Pour certains livres, le grand nombre d'avis positifs me fait placer la barre haute pour le roman, mais pour le coup, ici, la barre a été franchie et je n'ai pas de déception vis à vis du livre. le style, l'histoire, les personnages… J'ai tout apprécié ! Peut-être que si le roman avait réussi à me tirer une larme je l'aurais peut être trouvé encore plus dévastateur…? Enfin bon, je ne cherche pas à pleurer non plus ^^ Je ne sais pas si le livre qui arrivera à me faire pleurer aujourd'hui (oui parce que y a 3 ans j'ai pleuré une fois :p ) a été écrit mais en tout cas je serais bien intriguée de ressentir une nouvelle fois cette impression que j'avais eu il y a 3 ans…
Bref, je cesse tout de suite ce petit aparté sur ma vie ^^

Si je devais résumer ce roman se serait un condensé d'antithèses, parce que c'est triste & joyeux, parce que ce qu'ils vivent c'est à la fois beau grâce à leur histoire d'amour et moche à cause de la maladie, parce que c'est drôle par leur humour et sérieux par leurs réflexions, parce que ce livre c'est le rendez-vous entre l'émotion, le rire et la méditation sur la vie…

En tout cas, je ne peux que conseiller « Nos étoiles contraires », il vaut le coup de rire et de se sentir triste à la fois !
Lien : http://fadaofbooks.eklablog...
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Mon avis: 4,5/5. Mais que c'était beau !!

Ahhhhh, quel livre ! Mais que c'était beau, mais que c'était beau !

J'ai reçu ce livre, en partenariat avec la maison d'édition Nathan, sans RIEN savoir de l'histoire. Quand je dis rien, c'est rien de rien. Dès que j'ai vu les commentaires des premiers blogueurs quand ils ont commencé à le lire, je me suis dit, celui-ci je VEUX absolument le lire, donc je ne lis RIEN à son sujet. Aux premiers "j'ai sorti les mouchoirs" et "trop d'émotion, j'ai pleuré comme une madeleine", je me suis même dit, je ne veux absolument rien savoir, pas même de quoi ça parle.

C'est donc en totale vierge innocente que j'ai démarré ce récit. Aux premières pages : "Mandjieu, des gamins qui ont le cancer, mais qu'est-ce que j'ai fait de me lancer là-dedans ?" En tant que Maman, ce fut particulièrement éprouvant pour moi (mais j'ai pas pleuré).

Mais je me suis vite rendue compte que ça allait aller au-delà d'une simple histoire sordide et larmoyante sur des gosses malades, sur l'injustice et l'impuissance de leur entourage. Loin du pathos, ce livre est incroyablement positif et touchant. C'est l'histoire de deux enfants, des adolescents plutôt, malades incurables, qui se trouvent et se découvrent. Des caractères enjoués et positifs malgré leur maladie. de belles âmes, qui ont envie de voir les jolies choses de la vie, de profiter du temps qu'ils ont. Ils se découvrent, apprennent à se connaître, et nait un amour d'une pureté absolue, une relation légère comme l'air, une belle amitié profonde. Ce que fait Augustus pour Hazel est incroyable, ça m'a touchée à un point que je n'aurais jamais imaginé (mais j'ai pas pleuré).

Il y a également une relation à la lecture et à un livre en particulier, de la part d'Hazel et Augustus, qui m'a marquée et touchée. Et ce petit point de détail a achevé de faire de Nos étoiles contraires une merveilleuse lecture pour moi (mais j'ai pas pleuré).

Ce livre est beau sur tous les plans. Tantôt très drôle (ces trois gamins sont géniaux dans leur personnalité), tantôt franchement tragique, on tremble pour les 3 héros tout le long du roman. Pendant toute ma lecture, je savais qu'il allait y avoir un drame, je ne savais juste pas lequel, ni quel ado serait touché. Et quand c'est arrivé, ce fut terrible. On est tellement vite et fortement attaché à ces 3 enfants, que quand l'inévitable chute arrive, c'est comme si ça arrivait en vrai chez vous. Terrible. Mais terrible dans le sens où ça donne une autre vision de la vie, on ressort de cette lecture en se disant qu'on a envie d'aller faire du bénévolat auprès des enfants malades, ou qu'on va profiter "à fond" de chaque minute qui nous reste à passer sur cette Terre (mais j'ai pas pleuré).

Le style de l'auteur, John Green, est juste terrifiant de justesse. Il ne pourrait pas parler plus "vrai", à l'image d'un des personnages secondaires de l'histoire, un écrivain qui a tant touché notre petite héroïne Hazel, en écrivant un livre avec une enfant malade en personnage principal, on a l'impression qu'il dit les choses avec son coeur, de façon directe, sans détour, sans fioriture. Il dit les chose, point.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce livre sous tous ses angles. le style, les 3 personnages principaux (Hazel, Augustus, et Isaac), les personnages secondaires (les parents, les médecins, l'écrivain, le groupe de soutien...), l'histoire, l'émotion qui s'en dégage, les quelques images très poétiques qu'il nous impose en douceur... J'ai tout aimé. On se sent "chanceux" en l'ayant terminé, on veut profiter. C'est un beau livre, profond, rageur, triste et plein d'espoir, tout à la fois (mais j'ai pas pleuré !!!).

J'ai dévoré ces 300 et quelques pages en environ 24h, un vrai régal. La seule chose qui m'empêche de le classer dans les coups de coeur, c'est qu'on m'avait dit que j'allais pleurer (ça fait redondant, non ?). Et que vu que je n'ai pas versé une larme (!!), même si j'ai eu de temps en temps comme une boule coincée au fond de la gorge, je me suis sentie frustrée et insensible ! Lol ! Mais c'est néanmoins pleine d'émotion que j'ai parcouru cette lecture, que je l'ai aimée profondément, et détestée à la fois.

Un livre qui ne peut laisser insensible et que je vous recommande plus que chaudement.

Une petite citation pour finir, la première entrée en matière du livre dont je vous parlais plus tôt. Hazel est folle de ce livre, et propose à Augustus de le découvrir :

" Mon livre préféré, et de loin, était Une Impériale affliction, mais je n'aimais pas en parler. Il arrive qu'à la lecture de certains livres, on soit pris d'un prosélytisme étrange, tout à coup persuadé que le monde ne pourra tourner rond que lorsque tous les êtres humains jusqu'au dernier, auront lu le livre en question. Et puis, il existe des livres, comme Une impériale affliction, des livres particuliers, rares et personnels, pour lesquels on ne peut pas manifester son attachement sans avoir l'impression de les trahir.
Ce livre n'était même pas un chef-d'oeuvre. Il se trouvait juste que l'auteur, Peter van Houten, semblait me comprendre d'une manière inexplicable. Une impériale affliction était mon livre, au même titre que mon corps était mon corps , mes pensées étaient mes pensées.

Je l'ai quand même dit à Augustus.

- Mon livre préféré est Une impériale affliction.

- Il y a des zombies ? a-t-il demandé.

-Non.

- Des stormtroopers ?

J'ai secoué la tête.

- Ce n'est pas ce genre de livre.

Il a souri.

- Je vais lire ce livre qui a le titre le plus ennuyeux du monde et dans lequel il n'y a même pas de stormtroopers, a-t-il promis."



Je trouve que cette citation représente parfaitement bien tous les éléments importants du livre. L'amour inconditionnel d'Hazel pour ce roman, l'amour inconditionnel d'Augustus pour Hazel, le fait que ce ne sont que des enfants, très différents, qui apprennent à partager et à s'aimer... Je l'adore cette citation...

Je remercie infiniment les éditions Nathan de m'avoir permis cette découverte, ce fut vraiment un moment fort dans ma vie de lectrice !

Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Waouuuuh ! J'ai eu un énorme coup de coeur pour Nos étoiles contraires ! Il faut à tout prix que vous le lisiez dès sa sortie, ce livre est une perle rare qui doit trôner en place de choix dans votre bibliothèque. C'est un livre qui bouleverse votre univers, vous chamboule et provoque des émotions contradictoires !

Hazel Grace est atteinte d'un cancer incurable, elle a accepté son sort mais son moral est loin d'être au mieux. Ses parents la pousse à participer à un groupe de soutien dans lequel plusieurs cancéreux racontent leurs histoires respectives. Elle va y faire la connaissance d'Augustus dont le cancer est en phase ascendante après qu'il ait perdu sa jambe. Elle va se lier d'amitié avec ce jeune homme, et ils vont développer des sentiments intenses. Leur avenir s'annonce chaotique mais ils sont bien décidés à vivre leur vie pleinement…

Hazel est une jeune femme touchante de par sa maladie (même si on a jamais pitié d'elle) mais aussi de par son intelligence. Elle aime la littérature, elle ne s'apitoie jamais sur son sort, elle a une manière de voir sa maladie et son avenir tout à fait objective. Elle sait qu'elle va mourir mais elle garde la tête froide et essaie de se battre pour rester le plus en forme possible, pour ne pas faire de peine à ses parents. Au début, elle va refuser de vivre une relation avec Augustus car elle ne veut pas lui imposer sa mort prochaine et lui faire de mal. Malgré sa maladie, c'est quelqu'un de très altruiste et généreux, elle pense d'abord aux personnes qu'elle aime avant son propre bien-être.

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Après tous les commentaires élogieux au sujet de ce roman, je pensais m'attendre à une histoire fabuleuse et exceptionnelle. Cependant, ce fût une petite déception. L'écriture en soi est superbe, l'histoire est originale et émouvante mais je n'ai pas ressenti de grandes émotions auxquelles je m'attendais, ni avoir été ému par le dénouement. Toutefois la lecture reste agréable.
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Un classique maintenant de la littérature YoungAdult avec une adaptation cinématographie réussie. J'ai beaucoup apprécié ce roman à l'époque et je trouve qu'aujourd'hui, il se lit encore très bien ! Une belle et sincère histoire d'amour avec une trame de fond tragique qu'est la maladie avec deux protagonistes principaux forts et déterminés.
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✨. Dix ans plus tard, je m'y mets enfin !
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✨. L'histoire en elle-même ne m'a pas particulièrement touché. Les personnages m'ont affectés du fait de leurs jeunes âges et de leur force face à la maladie.
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✨. Un avis plutôt mitigé pour ma part 🙂
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Je termine cette lecture triste et très nostalgique. On m'avait prévenu que l'histoire n'allait pas être facile mais je ne m'attendais pas à être aussi triste à la fin.

C'est l'histoire d'Hazel et Augustus, l'histoire de maladies, de cancer, mais aussi de belles rencontres, de voyage et d'un livre.

J'ai beaucoup aimé lire ces aventures, ce voyage au Pays-Bas jusque dans la maison d'Anne Frank. J'ai également aimé le parallèle fait entre le livre, la rencontre avec un auteur pour savoir la suite.

Pour moi, l'histoire était déjà toute tracée, qu'elle choc de découvrir un retournement de situation à 100 pages de la fin. Et à partir de ce moment, ma gorge s'est serrée jusqu'à la dernière page.

Ce roman est très facile à lire, écrit par une « adolescente » parlant comme tel.

Certaines descriptions m'ont ennuyées et j'ai parfois décrochés car je trouvais le discours trop long.

Mais ça reste une belle histoire si vous avez un peu envie de pleurer mais aussi de lire une belle histoire d'amour et d'amitié.
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