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EAN : 9791040517245
337 pages
Librinova (24/10/2022)
4.5/5   24 notes
Résumé :
Mathias, un jeune trentenaire sans histoire ni ambition se sent totalement inapte au bonheur. Perdu dans une ville triste et froide, il traîne comme un boulet un drame survenu quinze ans plus tôt et devenu depuis un lourd secret de famille.

Sa seule distraction reste la pratique du jogging à laquelle il s’adonne quotidiennement. Mais à la suite de l’une de ses sorties, Mathias rencontre un homme étrange qui le place devant un terrible marché : s’il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Imaginez : vous êtes en train de faire votre petit footing, de bon matin (Bon je sais que pour certains, il faut là déjà beaucoup d'imagination). Et soudain, une branche vous dégringole sur la tête. Vous vous retrouvez flottant dans un lieu indéterminé, pour apprendre qu'il y a erreur sur la personne. Ce n'est pas vous qui deviez mourir ce matin...
Et donc, le responsable de l'erreur vous propose un marché : trouver en 100 jours une personne pour mourir à votre place...

Partant de ce scénario original, Laurent Grima nous propose un roman attachant.
Le personnage principal n'est pas de la race des héros, c'est le moins qu'on puisse en dire. Petite trentaine, il donne l'impression que sa vie est terminée avant d'avoir commencé. D'ailleurs, c'est un peu ce qui s'est passé. Quelque chose s'est définitivement cassé en lui, le soir de la finale de la coupe du monde en 2006, et a brisé sa famille. Depuis, il survit.

Il a commencé par m'exaspérer un peu ce looser pas si magnifique, englué dans sa vie au ras des pâquerettes. Mais ce marché un peu dingue, qu'il prend d'abord pour un mauvais rêve, va le réveiller. Il va devoir se secouer s'il ne veut pas se retrouver au fond d'un trou dans 100 jours. Et se poser quelques questions, remettre en cause quelques certitudes. Et découvrir qu'il tient à la vie et qu'il est peut-etre temps de se pardonner et d'accepter de vivre avec ce passé.

L'auteur nous raconte donc ces quelques semaines de la vie de Mathias, et ses tentatives pour trouver le bon candidat. Ces pages sont entrecoupées à chaque fin de chapitre par des retours en arrière qui retracent depuis l'enfance de Mathias la genèse du drame qui a détruit la vie de sa famille. Et ces pages tout en légèreté, bonheur de vivre contrastent fortement avec sa vie actuelle .

J'ai aimé la façon dont Mathias évolue, son incompréhension, d'abord, sa révolte ensuite, ses tentatives pour trouver le bon candidat. Ces recherches l'amènent à se poser des questions sur lui-même, à s'ouvrir aux autres. Il va même rencontrer l'amour. et l'on ne peur que s'attacher à lui. Et l'on se demande comment il va pouvoir se sortir de ce piège ...

Chaque chapitre s'ouvre sur un extrait de chanson, qui l'un après l'autre constitue une formidable bande son, très éclectique. J'y ai retrouvé certains que j'adore, j'en ai découvert d'autres.
L'écriture, même si l'auteur cède parfois à mon avis à quelques effets de style un peu trop recherchés, est fluide, sensible et met bien en valeur ce que ressent son personnage.

Une belle découverte pour laquelle je remercie l'auteur.


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Je connais déjà Laurent Grima pour avoir lu son roman précédent, Les trois vies de l'homme qui n'existait pas. J'avais déjà pu apprécier sa sensibilité, son humanité, sa délicatesse dans sa façon de narrer une histoire. Je suis donc très contente de le retrouver avec ce troisième roman. J'ai pu retrouver toutes les qualités qui font de cet auteur un très bon conteur d'histoire. En lisant le résumé, j'étais loin de me douter que j'allais être aussi touchée et émue et qu'il allait falloir que je sorte les mouchoirs. Je ne vais pas trop vous en dévoiler, c'est une histoire de vie qui résonnera pour beaucoup d'entre vous. 

J'ai donc fait la connaissance du narrateur, Mathias. Il a trente ans, il travaille dans un garage comme mécanicien, il est célibataire, il mène une vie sans histoire. Il a vécu une grosse épreuve dans sa vie quinze ans auparavant et beaucoup de remords et de culpabilité le poursuivent, ce qui fait qu'il se sent bien souvent mal dans sa peau. En faisant un jogging un jour de bon matin, une branche va lui tomber sur la tête. Il va se réveiller dans un endroit étrange, une erreur a été faite et ce n'est pas Mathias qui devait recevoir cette branche ni venir là. L'homme qui le reçoit lui propose donc un marché, il a cent jours pour trouver quelqu'un pour le remplacer ou c'est Mathias qui mourra. Je ne dévoile rien en disant qu'en effet, il devrait être mort, mais il y a eu erreur sur la personne. Vient alors à lui un énorme dilemme. Comment faire pour choisir celui qui devrait mourir à sa place, qui est-il pour faire cela, et selon quels critères... Mathias est dans une situation bien embarrassante; Il va en plus faire une jolie rencontre dans la personne de Jeanne, mais comment s'attacher à quelqu'un quand on ne sait pas ce que l'on deviendra cent jours plus tard. La situation est vraiment terrible et cela va être très dur pour Mathias de la dénouer. 

Je n'aurais pas aimé me trouver à la place du jeune homme. Je me suis demandé bien souvent ce que j'aurais fait à sa place. Très difficile de choisir une personne à sa place, même la plus mauvaise est toujours aimée par quelqu'un d'autre, et donc on va faire souffrir des gens qui n'ont rien demandé. C'est vraiment un dilemme crucial et difficile à résoudre. Cela fait surtout se rendre compte que lorsque l'on sait le temps qu'il nous reste à vivre, on fait un bilan de notre vie écoulée, on envisage des choses qu'on aurait aimé faire, des voyages, des personnes à revoir. Ce doit être très bizarre à vivre comme sensation. Et bien sûr, les regrets des malheurs passés refont surface. Ceux pour lesquels on se sent coupable, où on n'a pas encore pardonné. Mathias est dans ce cas là, il est rongé de l'intérieur par ce drame de son passé, il ne se permet pas d'être heureux à cause de cela. En tant que personne extérieure, j'avais envie de l'aider, de lui dire de profiter, de se pardonner et de le faire aussi à l'autre. Sans me rendre compte, je viens de réaliser que je parlais du jeune homme comme s'il existait dans la vraie vie. C'est tellement ce que j'ai ressenti en lisant, Mathias est devenu un ami que je retrouvais quand je reprenais son histoire. Pour moi, il existe vraiment, j'ai dû le laisser à la fin, et ce fut compliqué, j'avais envie de rester avec lui encore un peu. 

D'ailleurs il n'y a pas que Mathias dans cette histoire, il y a d'autres personnages tout aussi importants et attachants. Je pense à sa mère, qui elle aussi ressent le poids du passé, il y a Fred, son ami et collègue qui galère en amour, il y a Théo, l'enfant de sa voisine qui vient le voir lorsque ses parents se disputent, et il y a Jeanne, la fleuriste. Tout ce petit monde gravite autour de Mathias, ils ne connaissent pas le marché et ne comprennent pas toujours les réactions de leur ami ou fils. Ces personnages sont très beaux aussi et apportent un vrai plus à l'ensemble et à la personnalité du protagoniste. Je me suis attachée à chacun d'eux. Tout ceci vient bien sûr de l'écriture de Laurent Grima. Il sait rendre ses personnages très réels, ce pourrait être moi ou vous, ce sont des gens de tous les jours avec des vies de tous les jours. Et c'est cela qui fait que l'on s'attache encore plus à eux. On s'intègre alors encore plus dans l'histoire. La narration à la première personne aide aussi à cela, elle m'a permis de rentrer dans la peau de Mathias, dans sa tête, de ressentir la moindre de ses émotions, d'être au plus près de lui. C'est ce qui fait aussi que j'ai pleuré à un certain moment du livre. Je ne pourrais bien sur rien dévoiler, ce n'est pas l'envie qui me manque, mais ce serait vous donner la solution de tout, et ce n'est pas le but de cette chronique. Disons qu'avec ce qu'il s'est passé dans ma vie récemment, j'aimerais vivre les mêmes instants précieux que Mathias a eus. Ceux qui liront le livre comprendront. Et je pense ne pas être la seule à ressentir cela. 

Comme je le disais plus haut, le style de l'auteur est toujours aussi bon, d'une belle fluidité, je suis rentrée dans l'histoire facilement, les descriptions sont juste ce qu'il faut pour bien imaginer les scènes, je me suis attachée très vite à tout le monde et j'avais cette double envie de ralentir ma lecture pour rester le plus longtemps avec eux, et en même temps de lire plus vite pour savoir ce qui allait se passer. Une dualité très compliquée pour un lecteur. L'auteur a eu la bonne idée d'insérer entre chaque chapitre du présent de Mathias, des chapitres au passé où l'on revient dans les moments avant le drame. J'ai beaucoup aimé car cela m'a aidée à comprendre beaucoup de choses, et je trouve que ce procédé permet de ne pas avoir de lourdeurs dans le récit. L'auteur a su mener un mini suspense, avec tous ces questionnements que l'on se fait, et qui tiennent encore plus notre attention. 

L'auteur transmet de très beaux messages sur la vie, et de très belles valeurs, la famille, l'amour filial, l'amour tout court, les choix que l'on fait, leur incidence sur nos vies et celles des autres, sur la vie, la mort, les regrets, la culpabilité, si lourde à porter et dont on a du mal à se débarrasser, la violence, la résilience, cette capacité que l'on a à se relever même lorsque l'on tombe très bas. Tout ceci est évoqué avec finesse et subtilité. C'est une histoire qui fait aimer la vie, qui donne envie de dire à nos proches et à nos personnes chères, combien on les aime. C'est une histoire qui fait réfléchir sur nous-même, sur nos rêves passés, sur nos réalisations, elle nous fait cheminer et j'aime beaucoup cela, même si ça me perturbe, même si je n'en dors pas, c'est tellement essentiel pour mener une vie. J'ai laissé un peu de temps entre la fin de ma lecture et la rédaction de cette chronique, mais je ressens encore tout, et je me dis que c'est vraiment un très beau roman. 

Je vous recommande vivement la lecture de ce livre, partez vous aussi à la découverte de la vie de Mathias, je suis persuadée que vous serez autant touchés que moi. N'hésitez pas à venir m'en parler. C'est le second livre que je lis de Laurent Grima et ce ne sera pas le dernier. J'aime beaucoup ce qu'il propose et je vais continuer à le suivre de près. Je vous invite vraiment à en faire de même. Je vous mets ci-dessous quelques citations, des phrases qui m'ont sauté aux yeux et m'ont beaucoup touchée, le choix a été difficile. À noter aussi, une très jolie couverture, réalisée par Carine Pitocchi, et qui reflète très bien le livre. 
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Très heureuse de pouvoir découvrir la plume de Laurent Grima, un auteur français plutôt actif sur Instagram, qui m'a gentiment envoyé son roman dédicacé, remporté lors d'un jeu concours.

Une vie pour la mienne, c'est l'histoire saugrenue d'un homme à l'existence ordinaire, qui se reçoit une branche sur la tête alors qu'il effectue son footing matinal. Ce coup du destin l'envoie directement au paradis, où il se rend compte que sa mort est une erreur. Un ange lui propose alors un étrange deal : trouver un homme du même âge que lui pour le remplacer. Il a 100 jours pour réaliser cette mission, autrement, il retournera dans le royaume des morts.

Une entrée en matière hautement originale, qui va dérouler une histoire touchante. Car Mathias, notre protagoniste, est un homme qui se laisse vivre. La trentaine, il vit et travaille dans le petit village où il est né. Il est célibataire, n'a pas forcément de passion, ni tellement d'amis. Une vie monotone, plutôt triste, bercée par une tragédie passée : la perte de son petit frère qu'il aimait tant.

En parallèle de l'histoire initiale, des bribes de souvenirs de l'enfance de Mathias sont intercalés entre chaque chapitres. On y découvre son petit frère, un petit garçon gai, enjoué, aimé de tous. On sait qu'un terrible drame va arriver, sans pour autant déterminer lequel. La tension est palpable, la chute est inévitable.

J'ai trouvé le personnage de Mathias attachant et touchant dans sa simplicité et sa sincérité. L'auteur arrive à capter d'infimes émotions pourtant difficiles à décrire et à les retranscrire avec brio. Il transmet de beaux messages sur la vie, l'amour, les amis et la famille. Malgré les coups durs du quotidien, la vie continue : il faut apprendre à vivre avec et continuer d'avancer. Parfois, il suffit d'un coup du sort, d'un petit coup de pouce du destin, pour changer à tout jamais une vie. L'évolution de Mathias est saisissante : c'est un autre homme que l'on (re)découvre à la fin. Mention spéciale pour le dénouement, qui m'a mis les larmes aux yeux : je ne m'y attendais absolument pas ! On a peut-être tous un ange quelque part qui veille sur nous…

Un roman touchant et rempli d'humanité, qui transmet de beaux messages qui nous font garder espoir en la vie et l'aimer davantage.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Quand on découvre le résumé d'Une Vie Pour La Mienne, on peut craindre tomber dans l'écueil élimé d'un ouvrage sur la valeur de la vie et le poids du passé. C'est en fait tout l'opposé qui va caractériser l'histoire de Mathias, le récit profond et puissant d'un trentenaire coincé dans une petite vie sans éclat et qui va se retrouver précipité dans une situation hors du commun : après la chute d'une branche pendant son jogging, il est sur le seuil du paradis quand on lui apprend que sa mort est une erreur, et qu'il a le choix entre prendre quelqu'un à sa place, ou succomber. le roman est l'histoire du délai qui lui est accordé pour choisir sa cible, et de toutes les blessures ouvertes qu'il va falloir affronter avant que le compte à rebours ne s'égraine totalement.

Laurent Grima propose ici un roman façon mille-feuilles de chef pâtissier, délicat, délicieux, mais surtout, fort de plusieurs strates qui s'articulent parfaitement entre elles et donnent un petit goût merveilleux au récit. C'est l'histoire d'un homme ordinaire à qui il arrive quelque chose d'extraordinaire, mais c'est aussi l'histoire d'un fils un peu perdu, d'un ami un peu évanescent, d'un frère endeuillé, et surtout, celle d'un être humain confronté a l'humanité dans l'inhumanité, et vice versa. Ce point de départ propulse Mathias dans des trajectoires inattendues, et vers des rencontres bouleversantes.

La première surprise de ce roman, c'est son style, extrêmement fluide tout en étant très imagé, très riche. Les champs lexicaux sont creusés et variés, et le tout se lit avec une vraie facilité sans jamais être simple. L'auteur nous prend par la main, nous montre son univers, et jamais ne nous trouve ni trop stupides ou trop malins pour lui, comme si son écriture était parfaitement dosée pour s'adresser à tout le monde. C'est l'écrin parfait pour raconter son protagoniste.

Les personnages sont tous le fruit d'une construction très solide. Aucun cliché n'est à déplorer, aucune grande ligne classique, tout est fignolé, pour qu'ils soient tous originaux, indépendants, et qu'ils obéissent à leur propre voix et leur propre destin. Ce sont des individus uniques qui pourraient presque exister de façon indépendante, parallèle au récit, ce qui en fait leur plus grande richesse. Ils ne sont pas guidés par le besoin de faire avancer l'histoire, ce qui est une qualité rare. Personne n'est le faire-valoir de l'auteur.

Les dialogues sont tous percutants, ils "sonnent" vrais, et avec les descriptions aux petits oignons de l'auteur, on se retrouve très vite avec un univers presque cinématographique tant il est réaliste et imagé.

Tout ces éléments forment des fondements en béton armé, et rien que sur ces critères, le roman mérite d'être au centre de toutes les attentions.

Mais c'est quelque chose qui échappe à cela qui en fait un récit époustouflant. Parce que Laurent Grima ne raconte pas seulement les errances d'un personnages, mais son ancrage au monde, et ses blessures les plus profondes. On examine l'humanité sous toutes ses coutures, avec une vision de la psychologie des relations humaines très fine. Laurent Grima parvient à capter les plus infimes des émotions et à les retranscrire avec brio.

Difficile de pointer du doigt ce qui est le plus beau dans ce roman. Est-ce la fragilité des âmes rencontrées ? Leur envie profonde de faire mieux, de vivre mieux, d'être présents jusqu'au bout ? La façon dont Mathias est plus qu'une simple pièce de puzzle facile à remplacer, mais qu'il est le pivot qui va transformer le monde autour de lui ?

Et puis, cerise sur le gâteau, il est aussi question de l'histoire en parallèle du petit frère de Mathias, racontée progressivement, sans être idéale, sans arrondir les angles d'une maternité imparfaite, sans ignorer les rivalités fraternelles qui ne sont pourtant pas grand chose, noyées dans l'amour réciproque du grand frère pour son cadet. Posée en soupir d'entre chapitre, elle se gonfle d'émotion petit à petit, avant d'atteindre un point culminant inattendu, bouleversant. Personne ne sortira de ce roman les yeux secs.

Tout est cohérent, solide, troublant d'intensité. Les choix de Mathias ne choquent jamais vraiment, et sont le produit d'une vraie réflexion cohérente, et cette capacité à trouver du beau partout est rafraîchissante dans un monde qui est de plus en plus sombre. Ce roman respire l'humanité, la bonté en chacun de nous, et la capacité de tout un chacun à rendre la vie meilleure autour d'eux.

Au final, une expérience de lecture magnifique, un roman beau et fort, et une fin elle aussi digne du plus grand film. Une Vie Pour La Mienne est un roman à mettre entre toutes les mains. Si le cinéma français manque d'inspiration pour son prochain chef d'oeuvre, il faut regarder dans la direction de Laurent Grima.
Lien : https://www.bookfluencers.io..
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Ce roman est venu à moi sur les conseils d'une autre lectrice. Elle m'en a parlé avec tant de conviction, que j'ai voulu être curieuse en me laissant tenter par la lecture de ce roman. Et j'ai eu raison. Ce roman m'a touchée, ses personnages sont terriblement attachants et marquants.

Matthias, est mort, ou plutôt aurait du mourir d'une façon toute bête en faisant son jogging. Il échappe à cette sentence en échangeant avec un homme mystérieux. Matthias a alors 100 jours pour désigner celui qui mourra à sa place. Un choix, une décision qu'on imagine difficile. Comment désigner quelqu'un? Qui est-il pour choisir? Et surtout, Matthias ne voit personne autour de lui qui mérite ce sort.

On en découvre davantage au fil des chapitres sur le quotidien de Matthias : auprès de sa mère, de son collègue et ami (qui galère un peu niveau sentimental) ou encore de son boulot de mécanicien qui est loin de l'épanouir. Des souvenirs en flashbacks nous permettent rapidement de comprendre l'événement qui a complétement fracassé la vie de Matthias il y a de cela 15 ans. Alors quand sa quête l'amène sur le chemin de Jeanne, Matthias risque bien d'être chamboulé par cette rencontre.

Et s'il était temps de faire la paix avec lui même? S'il était temps de pardonner au passé et de se laisser une chance d'être heureux et serein?

J'ai vraiment apprécié la plume de Laurent Grima, toute en sensibilité et authenticité. Il nous livre des personnages vrais et sincères, prêts à livrer leurs émotions. Il y a des romans, qui comme des rencontres vous font vous sentir mieux, vous apaisent. Ce texte est de ceux-la.

J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture et je remercie l'auteur pour sa confiance en m'ayant confié son roman avec un peu d'avance sur la parution.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Je m'étais donc construit sur des larmes, apprenant à être moi dans l'absence imposante de mon frère et l'évaporation de mon père. Ces ombres caressaient chaque objet de la maison, chaque parole et chaque silence.
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Si j'avais dû donner une définition de la beauté à cet instant, cela aurait été sans doute celle-là : un paysage féminin aussi immobile et puissant qu'un massif de montagnes, aussi doux et bienveillant qu'une vallée.
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Et si j’étais bien passé par la case « catéchisme » durant mon enfance, les épreuves de ma vie et mes propres convictions m’avaient progressivement détaché de toute forme de croyance. On naissait du ne néant pour repartir dans le néant. Le reste n’était que du remplissage !
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Les épreuves font aussi partie de nous, tu sais ? Ce sont même ces épreuves qui nous font et qui nous distinguent les uns des autres, les bonheurs se ressemblent tellement ! C’est comme ça. Faut accepter notre sort en se disant quand même qu’on a su préserver quelques étoiles. Et puis quand la mort viendra nous chercher, il faudra y aller le pas léger. Parce que mourir reste le privilège des vivants !
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Quand on court, le plus dur, c’est toujours le premier kilomètre. C’est un mal nécessaire. Un temps où se dénouent douloureusement les muscles, où une respiration abrasive jouit pleinement de son emprise avant l’émergence d’un souffle nouveau, où les endorphines sont encore en sommeil. Et puis sans lui, par définition, pas de deuxième kilomètre, ni de troisième, ni tous les autres !
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