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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782234060357
278 pages
Stock (13/03/2008)
3.38/5   37 notes
Résumé :
Alors que tout le monde s'en va pour un ailleurs fantasmé, Nieve grandit sur l'île, dans la Cuba des années 1980, consignant dans son journal intime les évènements marquants de son existence. Depuis son enfance tiraillée entre des parents bohèmes qui se déchirent jusqu'au prémices de sa vie de femme, c'est un itinéraire personnel, poétique et sans fard, qui se dessine alors. Celui d'une jeune fille pour qui les expériences amoureuses vont participer de l'éveil d'un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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c'est un journal romancé / autobiographique sur une jeunesse cubaine. Wendy Guerra y relate une enfance martyre entre en Père alcoolique, violent et une mère battue, qui va quitter son père, vivre une vie de bohème mais qui ne saura ou ne voudra pas protéger sa fille des violences de son père. Ce livre est magnifique.

On y découvre la vie Cubaine avec les gens qui petit à petit disparaissent en exil (d'où le titre). Aujourd'hui W Guerra vit encore à Cuba et est romancière. Elle explique que son journal est sa planche de salut.

Lors des AIR, c'était une jeune femme tout de noir vêtue avec un joli chapeau et une coupe à la Mireille d'Arc.

Bref conquise par ce premier roman, je m'étais promise de lire ses autres oeuvres.
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Nieve jeune fille de la Havane nous raconte la vie dans la capitale cubaine, du divorce de ces parents et de leurs incessantes disputes, son enfance difficile marquée par cette blessure jusqu'à ce que la jeune fille devient femme. Niévé porte un regard critique qui s'affirme au hasard des aléas de sa vie. Et tandis que de nombreux compatriotes et amis quitte le pays et le régime castriste, Niévé reste au pays, malgré un regard acerbe, réfléchit et critique sur la poltique de Castro. Avec beaucoup de sensibilité. Wendy Guerra brosse le portrait, à travers Niévé, d'un pays marqué dans son coeur et sa chair par le régime en place et nous offre une image politique intéressante de Cuba. Avec culot et sincérité, un premier roman réussit. Et si rester était une forme de résistance ?
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Tout le monde s'en va ... c'est un constat.
Tout le monde est parti ... c'est presque une réalité.
Nieve est resté ... elle n'a jamais pu partir, la faute aux autres, la faute à pas de chance, mais peut être qu'elle partira demain ou un autre jour ?
Tout ce temps, Nieve écrit et raconte son quotidien dans le milieu artistique contestataire qui l'environne et l'accompagne dans sa vie d'enfant et d'adolescente à travers un cahier, souvenirs d'enfance, mémoire du ressenti comme peut juste l'être ce qui est dit au jour le jour d'une courte vie.
L'histoire de cuba entre les années 80 et 90 est parsemée d'embûches, de renoncement et de malheur .. les malheurs d'une petite fille déchirée entre l'amour d'un père et d'une mère qui ont tant de choses d'autres plus importantes à faire que s'occuper d'elle ... les malheurs d'une petite fille qui doit vivre dans un milieu où les intervenants changent constamment au fil des départs contraints ou choisis ... les malheurs d'une adolescente qui doit trouver toute seule comment se construire, comment aimer et être aimer.
Car le malheur à cuba c'est que tout le monde part ou rêve de partir et que elle n'a pas pu partir quand peut être elle avait envie d'autres choses, quand d'autres rêves l'habitaient ... alors le temps l'a soudée à sa terre qu'elle n'a pas pu et pas voulu quitter ... d'autres sont partis physiquement dans une autre ville, dans un autre pays, un autre continent ou ils ont choisi le départ intérieur, la simple disparition et gardé une exigence ultime " Respecte le passé. Ne m'oublie pas."
Pour eux, écoutons encore et encore "fuerza de voluntad le pido a Dios" pour faire revivre le son du cuba.
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En deux parties : Journal d'enfance et journal d'adolescence à Cuba. La petite fille vit avec sa mère divorcée qui est en couple avec un Suédois qui travaille à la Centrale nucléaire. La mère est envoyée plusieurs mois en reportage en Angola. le père fait un procès à son ex-femme et la petite est obligée de retourner vivre avec lui. Il est violent et alcoolique et prive souvent sa fille de nourriture et de liberté jusqu'au jour où le directeur de l'école, alerté, intervient, Elle grandit et finit par choisir de rester à Cuba, malgré le départ de la plupart de ses amis.
La première partie est très dure.
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Journal d'une jeune fille, Nieve (Neige en Espagnol) au coeur des années 80 sur l'ïle de Cuba, d'où tout le monde fuit. Elle y raconte tout, d'abord son enfance, ses parents un peu bohèmes toujours à se disputer, se quitter ; puis son adolescence, elle se construit alors, à travers des histoires d'amour, des remises en questions sur l'existence, l'art et la politique.
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critiques presse (1)
Telerama
11 juillet 2019
Une superbe histoire où la grande, celle de Cuba, apparaît aussi, depuis la guerre en Angola jusqu’aux tentatives de fuite des artistes, loin de ce pays qui les étouffe.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Chansons de Joachín Sabina et de Luis Eduardo Aute : Éclipse de mer
Aujourd'hui le journal dit
Qu'une femme que j'ai connu est morte,
Que l'Athlétic a perdu à domicile
Et qu'il neigeait ce matin à Paris,
Qu'on a découvert une cargaison de coke,
Que les Poissons et les Verseaux
Aiment le vinaigre et le miel,
Que le Parlement européen a voté
Une loi pour abolir le désir,
Que le vaccin contre le sida a échoué,
Qu'un coup d'état a échoué sur la Lune,
Et ce genre de choses.
Mais le journal d'aujourd'hui ne parlait pas
De cette passion sale, de ce lundi marron,
Du coup obscène de rhum coca de ta peau,
De l'odeur d'eau de Cologne bon marché de l'aube,
De cette chambre sans bas ni baisers,
De ce froid d'août dans les os,
Comme un bistouri.
Aujourd'hui, amour, comme toujours
Dans le journal on ne parlait pas de toi, ni de moi.
Aujourd'hui, amour, comme hier, comme toujours
Dans le journal on ne parlait pas de toi,
Dans le journal on ne parlait pas de toi,
Dans le journal on ne parlait pas de toi, ni de moi.

Aujourd'hui la radio a dit
Qu'on avait retrouvé mort l'enfant que j'ai été,
Qu'on a payé une fortune
Pour une fausse aquarelle de Dali,
Que la bourse est tombée dans le ciel,
Que les putes font toujours la grève du zèle à Moscou,
Que la marée a monté,
Qu'on fusille demain Jésus de Judée,
Que le trou dans la couche d'ozone s'est agrandi,
Que l'homme d'aujourd'hui est le père du singe
De l'an 2000.

Aujourd'hui, amour, comme toujours…
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Il est très tôt et je n'ai pas dormi du tout. La ville est déserte : quelques voitures traversent le tunnel, de retour avant l'aube.
La nuit d'hier a été très triste : ils ont brûlé le livre de Lopez Duran devant tout le monde.
Lucia s'est rebellée contre le lieutenant Rolando et elle a reçu une énorme raclée dans la chambre des officiers. Elle et le lieutenant, seuls, là, sans qu'on puisse rien faire. Les choses vont très mal parce que Lucia avait l'air faible, mais elle s'est défendue becs et ongles. On nous a expulsées toutes les deux du Camp Militaire. Ses parents me ramènent chez moi. Ce qui s'est passé hier soir est si long à raconter que je ne sais par où commencer. On dirait que Lucia va mourir : on s'arrête toutes les cinq minutes pour qu'elle vomisse. Sa mère pleure plus qu'elle. Le père ne dit rien. L'affaire est compliquée parce que son père est colonel.
Je rentre chez moi et sans le livre de Lopez Duran. Mami va dire qu'elle m'avait prévenue et elle ne voudra pas écouter toutes les versions que j'ai préparées pour ma défense. Elle va dire que je suis une snob d'avoir prêté un livre que je n'ai pas fini de lire. Elle me l'a répété cent fois, que je ne pouvais pas l'emporter au Camp.
Le lieutenant est une brute, Lucia est couverte de bleus. Nous sommes enfin libérées du régime militaire, mais les problèmes commencent maintenant.
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J'ai su, de façon définitive et pour toujours, que je ne pouvais pas tomber dans la rue : personne ne viendrait me chercher. Je suis forte parce que je suis seule.
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On ne peut pas dire orphelinat, parce qu'ils n'aiment pas ça, c'est un Centre de Dépot infantile.
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Tout le monde s’en va. Ils me laissent seule. Le téléphone ne sonne plus.
J’attends mon tour, en silence.
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