Tout le monde s'en va ... c'est un constat.
Tout le monde est parti ... c'est presque une réalité.
Nieve est resté ... elle n'a jamais pu partir, la faute aux autres, la faute à pas de chance, mais peut être qu'elle partira demain ou un autre jour ?
Tout ce temps, Nieve écrit et raconte son quotidien dans le milieu artistique contestataire qui l'environne et l'accompagne dans sa vie d'enfant et d'adolescente à travers un cahier, souvenirs d'enfance, mémoire du ressenti comme peut juste l'être ce qui est dit au jour le jour d'une courte vie.
L'histoire de cuba entre les années 80 et 90 est parsemée d'embûches, de renoncement et de malheur .. les malheurs d'une petite fille déchirée entre l'amour d'un père et d'une mère qui ont tant de choses d'autres plus importantes à faire que s'occuper d'elle ... les malheurs d'une petite fille qui doit vivre dans un milieu où les intervenants changent constamment au fil des départs contraints ou choisis ... les malheurs d'une adolescente qui doit trouver toute seule comment se construire, comment aimer et être aimer.
Car le malheur à cuba c'est que tout le monde part ou rêve de partir et que elle n'a pas pu partir quand peut être elle avait envie d'autres choses, quand d'autres rêves l'habitaient ... alors le temps l'a soudée à sa terre qu'elle n'a pas pu et pas voulu quitter ... d'autres sont partis physiquement dans une autre ville, dans un autre pays, un autre continent ou ils ont choisi le départ intérieur, la simple disparition et gardé une exigence ultime " Respecte le passé. Ne m'oublie pas."
Pour eux, écoutons encore et encore "fuerza de voluntad le pido a Dios" pour faire revivre le son du cuba.