Je découvre enfin la plume de
Brigitte Guilbau, l'une des auteures phares de la maison d'éditions belge Lilys, et je peux d'ores et déjà vous dire qu'elle mérite bien le surnom que l'on lui donne "agitateur de neurones" car elle suscite du questionnement à la lecture de son roman.
Frédérique part pour l'Afrique sans adresse avec la dernière lettre de son fils. Elle est dévastée suite au décès de son fils. Comment ne pas l'être ? Comment imaginer la douleur de perdre un fils ? Manuel avait 17 ans, il semblait fort, résistant, il semblait tout accepter mais peut-on tout accepter ? Non, bien sûr.
Un moment c'est impossible , victime de harcèlement, il préfère passer de l'autre côté.
Comment une mère peut-elle accepter cela ? Frédérique décide de faire vivre aux harceleurs ce que son fils a subi.. oui mais cela veut dire passer de l'autre côté de la barrière.
Je vous l'ai dit,
Brigitte Guilbau n'est pas agitateuse de neurones pour rien, on s'interroge sur la place du doute, sur la relation mère-fils, sur l'amour filial, la maternité, sur notre société, les réseaux sociaux, ses dérives, sur ce qu'il faut faire ou non pour être accepté par les autres. Qu'en est-il du comportement des harceleurs et du vécu des harcelés, sur la relation du dominant-dominé.
Multitudes de sujet proposés, ce n'est pas pour rien qu'un dossier pédagogique accompagne ce livre si on le souhaite. Un récit destiné à mon sens aux jeunes de 15/16 ans.
Brigitte Guilbau écrit magnifiquement bien. Son écriture, on la ressent au fond du coeur, au fond des tripes. C'est fluide, l'écriture est percutante, tranchante remplie d'empathie et de résilience.
Se lit très vite. Je suis heureuse d'enfin avoir lu cette plume belge de talent.
Merci lily's.
Ma note : ♥♥♥♥♥
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