AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782930848112
LiLys Éditions (15/06/2016)
3.97/5   17 notes
Résumé :
Une légende vietnamienne raconte l’histoire de trois fées.

La première veille sur l’embryon, le fœtus et la mère pour leur donner force et vigueur pendant la grossesse.

La deuxième fée s’occupe de la naissance pour que la mère soit libérée rapidement et que l’enfant vienne au monde en bonne santé.

La troisième apparaît quand vient l’heure de mourir : elle nous aide à passer la porte vers ce monde que l’on dit meilleur, à ... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après La quatrième féeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 17 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
A vingt-quatre ans, Chelsea a déjà décidé qu'il n'y avait pas de place pour un homme dans sa vie. Déçue par ses anciennes histoires, elle préfère se consacrer à Beau, son cheval, et à l'équitation. Malheureusement Beau ne correspond pas aux standards des grands chevaux de courses, donc ils ont peu d'occasions officielles de montrer ce qu'ils valent réellement. Heureusement pour Chelsea et Beau, une course hippique caritative accepte des participants de tous horizons et les voilà parmi les concurrents. Mais trop confiante, Chelsea commet une erreur qui les fera chuter tous les deux, la faisant même sombrer dans l'inconscience.

J'avais vaguement croisé ce livre sur un blog ou deux. J'avais trouvé la couverture magnifique mais je n'étais pas du tout allée au delà. Donc lorsque j'ai vu ce titre disponible dans les partenariats proposés par NetGalley et les éditions Lilys (que je remercie d'ailleurs pour leur confiance), je n'ai pas hésité une seule seconde et j'ai postulé sans même lire quoi que ce soit à son sujet ! Pourquoi faut-il que je fasse encore et toujours cette erreur ?

Vous le savez maintenant, j'ai l'imagination plutôt fertile. Donc quand j'ai lu le résumé de la quatrième fée, je me suis aussitôt retrouvé embarquée dans une histoire fantasy (ou fantastique, peu importe) où l'héroïne serait – par un sort, le hasard, la main de Merlin, le destin, ou ce que vous voudrez – ressuscitée suite à la visite de cette quatrième fée dont aucune légende ne fait mention. Ou même une histoire de réincarnation, je n'étais pas bien fixée. Mais ce qui est sûr c'est que je m'attendais vraiment à tomber sur un livre de fantasy.

La chute n'en fut que plus rude. La quatrième fée et moi n'avons pas pris un bon départ, il faut bien l'avouer. En lisant les premières pages, je me voyais déjà plongée au coeur d'une énième histoire de cheval et d'adolescente un peu niaise qui ne voit que par l'équitation. Je ne suis jamais parvenue à m'intéresser aux chevaux malgré mes tentatives, pardonnez-moi. Et comme la description de la relation entre Chelsea et Beau m'a paru peu réaliste (très belle et très forte, mais absolument pas crédible aux yeux de l'hérétique que je suis en matière de cheval), ça n'a fait que renforcer mon idée première d'un livre empli de fantastique. Je poursuivis ma lecture, tournant mes pages, attendant que se pointe enfin ce fichue sursaut de fantasy, cet éclair de magie qui ferait enfin basculer cette histoire. Et, oserais-je l'écrire, qui l'a rendrait enfin intéressante. Malheureusement pour moi, ce moment n'est jamais venu.

Donc La quatrième fée, qu'est-ce que c'est ? C'est un livre qui pose des questions, qui propose des débats, qui met en lumière des faits que la plupart des gens préfèrent ne pas aborder par gêne ou par simple volonté de ne pas en parler maintenant pour ne pas se porter la poisse (ce qui revient à ne jamais aborder le sujet, au final). le plus gros questionnement que propose ce livre porte sur le fait de garder ou non une personne sous machines lorsque le cerveau est déjà perdu. On ne pense jamais à en parler autour de soit de peur d'attirer le mauvais oeil ou simplement en se disant qu'on aura bien le temps plus tard, lorsque l'occasion se présentera. Mais parfois l'occasion ne se présente jamais. Ici nous avons Natacha qui, après l'accident de sa fille Chelsea, doit décider si oui ou non il faut la débrancher. C'est un sujet traité avec une grande sensibilité. On ne peut pas ne pas vouloir serrer Natacha dans nos bras pour la soutenir, la consoler. On comprend incontestablement sa volonté de ne pas débrancher sa fille, son espoir qui refuse de s'éteindre, son égoïsme à vouloir la garder près d'elle encore un peu, même si elle n'est plus qu'une coquille vide. Les étapes du deuil sont bien là, on suit Natacha à travers son calvaire, on la regarde marchander, refuser la réalité, pleurer, nier, accepter. Jusqu'au bout j'ai espéré ce petit sursaut de fantasy qui ramènerait Chelsea et qui ferait entrer en scène la fameuse quatrième fée. J'ai nié la réalité, tout comme Natacha.

Certains diront que le thème central de ce livre concerne le don d'organes mais je ne suis pas d'accord. Ce deuxième questionnement arrière bien plus tard et surtout n'est pas traité avec autant de temps et de pertinence. Une fois que Natacha a accepté de laisser partir sa fille, la question du don d'organes ne se pose pratiquement pas (comparativement parlant). Et surtout, à mes yeux il n'y a pas eu de réel suspense à ce sujet puisque l'auteur a ajouté quelques éléments inattendus mais logiques pour faire avancer l'histoire (comme la réapparition d'un ancien amour de jeunesse) qui font qu'on ne doute pas une seule seconde du choix que fera Natacha.

La quatrième fée est donc un roman touchant rempli de l'amour d'une mère pour sa fille. le problème majeur c'est qu'il est également parasité par bien trop de débats. A travers presque deux cent pages, nous avons droit à : débrancher ou non une personne déclarée en mort cérébrale, la place des femmes dans la société, les différences homme/femmes, le don d'organes, la vision qu'à la société sur les mères célibataires, les réseaux sociaux, et bien d'autres encore. Honnêtement, ça fait beaucoup pour une seule histoire. Lorsque après un débat l'histoire reprenait enfin, je me laissais tranquillement porter (avec peu d'illusions concernant la fin une fois fait mon deuil concernant mes attentes fantasy) mais lorsque je sentais poindre un nouveau débat, je ne pouvais pas m'empêcher de soupirer parce que je savais que viendraient à nouveau des tonnes d'arguments pour ou contre cet énième duel verbal. Duel que je n'avais pas envie de lire puisque je sortais à peine d'un autre. Duels qui n'en n'étaient parfois pas vraiment tant les arguments sont peu nombreux. le pire est que tous ces débats (qui n'en sont pas vraiment puisque l'auteur semble prêcher la bonne parole) ralentissent considérablement l'histoire, ce qui fait que ma lecture m'a semblé très, très longue. Je suis ressortie de ce livre épuisée mais pas de la bonne façon. Je n'avais plus qu'une envie : me coller devant une série dont le scénario tiendrait sur un post-it pour être sûre de ne pas avoir à réfléchir à quoi que ce soit pendant au moins quarante minutes.

Je ne nie pas que Natacha est touchante et que ses émotions sont très bien retranscrites. Mais l'auteur a voulu mettre trop de choses dans son livre. Qu'elle relie le maintient de la vie artificiellement et le don d'organes est tout à fait logique, mais les autres débats auraient très bien pu se voir intégrer à une autre histoire, ce qui aurait considérablement allégé celle-ci.

La couverture et le résumé desservent le livre, incontestablement. Je doute sincèrement être la seule à mettre faite avoir en imaginant totalement autre chose. Donc forcément, dans ces conditions, la lecture ne peut pas être positive.

Et puis ma plus grande question une fois ma lecture terminée : que devient Beau, dans tout ça ? Chelsea l'adorait plus que tout et pourtant on ne sait pas ce qu'il advient de lui. Certes Natacha avait d'autres choses en tête mais pour l'amour de sa fille, presque comme pour respecter sa dernière volonté, je m'étais attendu à ce qu'elle trouve une autre famille pour Beau ou bien qu'elle le garde avec elle en souvenir de Chelsea.

En résumé, un beau témoignage malheureusement alourdi par la volonté de l'auteur de dire trop de choses en peu de temps. Et, pour moi, un mauvais choix marketing quant au résumé et à la couverture du livre.
Lien : http://lesmotspourrever.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Je remercie Netgalley ainsi que la maison d'édition Lilys pour la lecture de ce livre. Ce qui m'a attiré en premier : la couverture. elle est belle et fait vraiment penser à une fée. J'ai lu le résumé et j'ai cru tomber dans un fantastique, voire un fantasy, mais il en est tout autrement. Si j'avais vu la note de l'éditeur je ne serais pas été surprise. Mais agréablement surprise.

Chelsea est une jeune femme de 24 ans qui vit la vie à pleines dents. Elle adore son cheval, Beau et l'a sauvé d'une maltraitance qui était en devenir. Tous les deux se sont bien trouvés. Ils s'adorent mutuellement et cela se ressent. Surtout lors de compétitions hippiques. Mais un jour, le drame arrive, la chute qu'aucun ne pouvait prévoir. le coma prend possession de la jeune femme et la laisse vivante grâce à un respirateur. Sa mère ne peux pas la débrancher. Comment faire pour vivre sans son enfant ? Des choix difficiles, un passé qui revient en force. Remords, regrets avec quoi vaut-il mieux vivre ?

J'ai été perturbé durant quelques pages parce que je ne comprenais pas où l'auteur voulait en venir entre son récit et le résumé. Ce n'est qu'arrivé vers la fin que tout se dévoile. Ce n'est donc pas du fantastique, je le réécris une fois de plus, mais j'ai beaucoup aimé cette histoire. Troublante, émotionnellement dure de par la vie et les choix que Natacha, la mère de Chelsea doit faire. Apprendre à se connaître et à ne pas penser à la place des autres. Des erreurs de son propre passé refont surface. le fait de revoir un ancien amant va la replonger dans des jours plus heureux. Avec Pierre se fut presque parfait, mais pour Natacha plus jeune, la peur de l'avenir l'avait fait fuir. Regrette-t-elle ce choix ? Comment penser à soi alors que sa fille est inerte dans un lit sans avoir la possibilité de bouger, de parler de réfléchir ?

Les mots s'écoulent librement, pas de faux semblants, pas de détour. Juste un nombre incalculable de questions sur le devenir. Beaucoup de réflexions sur la vie actuelle, les fameux "j'aime" des réseaux sociaux, les "amis" virtuels. La réalité, la joie de vivre, la manière de tout vouloir contrôler. Modifier les idées reçues du sexe fort et du sexe faible. Qui a la belle part ? Est-ce que cela n'est pas juste une utopie ? A moins qu'il ne s'agit que de moyens pour détourner le regard de ce qui est vraiment important. Pourquoi utiliser le mot HOMME pour l'humanité, alors qu'il a déjà un autre sens : celui de différencier l'homme de la femme.

Beaucoup de questions donc, de réflexions sur la vie d'une manière générale, sur les différences d'une manière plus pointues. Il n'y a pas forcément les réponses à toutes ces questions, mais j'ai trouvé que ce livre apportait matière à réflexion en nous donnant les clés pour décider de ce que nous désirons faire de notre vie.

Les personnages ont des douleurs, comme chaque personne qui vit dans la réalité. Perdre un enfant est - en tant que mère - le plus dur à concevoir. C'est une perte qui est inconcevable. Vouloir à tout prix leur survie est notre choix. Mais j'avoue que la réflexion pousse plus loin sur ce que l'autre veut. En sachant comment il a vécu, comment il aimait la vie, pouvons-nous demander à un médecin de prolonger la vie dans des conditions que nous-même ne voudrions nous pas ? Et le contraire, peut-il s'effectuer ? Entre Pierre et Nat c'est une histoire vieille de plusieurs années. Tout de suite nous comprenons qui est qui. le pourquoi reste à découvrir. La fin est couru d'avance, mais la manière d'y arriver même si elle n'est pas droite, elle montre le chemin qu'une mère doit effectuer pour réussir à décider du bon choix. Les médecins sont très peu vus, mais l'un est montré par Natacha. La conversation entre les deux résume parfaitement l'éthique médical et les envies maternelles.

En conclusion, une lecture qui donne matière à réfléchir sur la vie et la mort. La manière dont l'auteur amène le sujet n'est pas glauque même si les émotions nous submergent. Rentrer en profondeur par moment, garder un peu de légèreté à d'autres, cela laisse assez de souffle pour terminer le livre sans pour autant pleurer à tout bout de champ.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-quatrieme-fee-brigitte-guilbau-a127852550
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          10
Au départ, j'ai été assez troublé par le résumé car je n'ai compris son sens qu'à la fin du roman. Dès les premières pages, l'auteur a réussi à m'entraîner dans l'histoire.

La description de cette complicité entre Beau et Chelsea est juste magnifique. Cela m'a mis la larme à l'oeil. Au moment du drame, j'étais toute chamboulée tellement j'ai trouvé injuste et horrible que tout s'arrête ainsi !

Après cela, nous allons suivre la mère de Chelsea, Natasha dans son combat intérieur et extérieur. Elle va tenter de repousser ce moment fatal (sans vous dire lequel, pour ne pas vous spoiler). On la suit dans plusieurs états psychologiques différents. L'auteur nous décrit chaque sentiment que la mère va ressentir. On est un lecteur omniscient !

La rencontre fortuite avec le père de Chelsea était assez surprenante et inattendue. C'est à ce moment là que Natasha va se rendre compte de beaucoup de choses et va réussir à prendre sa décision.
Grâce à Natasha, on va en apprendre beaucoup sur Chelsea.

L'auteur évoque dans son roman, le sujet du don d'organes. Un sujet d'actualité et qui est encore souvent mal perçu par certaines personnes. Il y a encore trop peu de personnes qui y pensent, souvent à cause de la peur de la mort. Cela peut en effrayer plus d'un. Donc souvent quand un accident arrive, c'est la famille qui doit prendre la décision et c'est vraiment très difficile pour eux d'y arriver alors que si la personne avait fait son choix avant on n'aurait pas eu besoin de demander à la famille. Après je pense que juridiquement c'est encore plus compliqué que ce que je pense mais pour dire que ce n'est jamais une décision facile à prendre et c'est ce que l'auteur nous montre à travers cette histoire.

C'était une lecture magnifique, j'ai passé un très bon moment et j'ai eu beaucoup de mal à laisser ma lecture en pause. Il m'en fallait toujours plus ! La manière d'écrire de l'auteur nous permet très facilement de nous plonger dans cette histoire, de vivre l'histoire en même temps que les personnages.
Je suis passée en quelques minutes d'une émotion à une autre, c'est déstabilisant.

Je me suis beaucoup accrochée à Natasha que j'ai trouvée incroyablement courageuse face à cette situation, face à sa fille. J'ai juste été un petit peu déçue de la fin entre elle et Pierre, j'en attendais un peu plus.

Pour conclure, c'est un très beau roman, très réaliste. Un véritable coup de coeur et merci encore pour cette incroyable découverte !
Commenter  J’apprécie          00
Une lecture inattendue
Je vous avoue de suite que j'ai choisi ce livre pour son titre et sa couverture que je trouvais très belle. Ensuite j'ai lu le résumé et franchement, il ne donne pas vraiment d'indices sur l'histoire... C'est donc dans le flou total que je me suis lancée dans cette lecture.
Et l'histoire commence par... une course hippique. J'ai été vraiment surprise ! Et puis j'ai compris. J'ai compris que ce chapitre avec la pétillante Chelsea serait le seul, parce que sur le dernier obstacle Chelsea allait chuter et tomber dans un coma indéfini. La quatrième fée, c'est l'histoire de Natasha, mère célibataire qui va passer des semaines aux côtés de sa fille à hésiter sur le choix le plus dur qui soit : doit-elle, ou non, débrancher sa fille.
Pfff... Quand j'ai compris dans quoi je m'étais lancée, j'ai eu un peu peur, je n'étais pas préparée psychologiquement et pourtant, j'ai dévoré d'une traite ce roman !

Natasha a toujours eu peur de se retrouver enfermée. Elle veut être libre et c'est d'elle que tenait Chelsea qui participait d'ailleurs à une course si difficile qu'elle est normalement exclusivement masculine. Mais Chelsea et Natasha étaient bien au dessus des règles ! C'est d'ailleurs ce qui a poussé cette dernière à prendre ses jambes à son coup quand elle s'est rendue compte qu'elle était enceinte. Elle aimait Pierre, le papa, mais elle a pris peur et a choisi de garder son bébé rien que pour elle.


Parce que le hasard fait parfois bien les choses, après 25 ans, c'est dans la salle d'attende de cet hôpital que Pierre et Natasha vont se recroiser. Lui aussi est là pour son enfant, son fils, Jérôme, en attente d'une greffe de coeur. Ils vont se raconter leurs vies, celles de leurs enfants, se soutenir moralement...

Et les fées me dites vous... Et bien ce n'est qu'à quelques pages de la fin qu'on y fait référence et j'ai trouvé ça absolument sublime comme histoire. C'est Pierre qui la raconte à Natasha, cette légende vietnamienne où 3 fées font partie du cycle de la vie. Il y a la fée qui s'occupe de la grossesse, celle qui s'occupe de l'accouchement et enfin, celle qui accompagne la personne dans la mort.

D'un sujet vraiment dur, l'auteur a fait un beau roman, intense mais sans tomber dans le larmoyant. Natasha se trouve dans, ce que je trouve être, la pire situation possible pour un parent et pas une seule seconde j'aurais pu l'accuser d'être égoïste dans ses choix. C'est tellement impossible de s'imaginer dans cette position. Personne ne peux juger ce que ferait un parent pour rester quelques jours de plus avec son enfant, pour ne pas perdre espoir...
Et l'espoir, il faut justement en garder parce qu'il n'existe pas que trois fées. Non, il se trouve qu'une quatrième fée est là, et que cette fée peut parfois court-circuiter le travail de la troisième.


Bilan
Qu'est ce que je suis contente d'avoir lu La quatrième fée ! Si j'avais su à l'avance que ça parlait d'un enfant dans le coma, je ne pense pas que je l'aurais choisi alors heureusement que j'étais dans l'ignorance. C'est une histoire magnifique. Triste, bien évidemment mais aussi tellement juste, belle et optimiste. Au delà d'un drame, c'est l'histoire d'amour entre une mère et sa fille, une mère qui ferait tout pour que sa fille vive encore, même si ce n'est qu'en partie.
Lien : https://ibelieveinpixiedust...
Commenter  J’apprécie          20
Rien à voir pour commencer, mais l'encodage pour Kindle est tout pourri (dans cette première version, en tout cas, je ne doute pas qu'ils y remédient par la suite), ce qui a pas mal nui à mon confort de lecture : mots au mauvais endroit en plein milieu d'autres phrases, lettres qui se promènent toutes seules, etc.
J'ai demandé cette lecture après être tombée sur une chronique sur un blog (mais ma mémoire de poisson rouge ne m'aide pas trop à me rappeler lequel) qui était plutôt enthousiaste.
Comme cette personne le soulignait également, je tiens à préciser que si la couverture, le résumé et le titre laissent présager du fantastique, il n'en est RIEN ! Ce qui n'empêche pas le titre d'être très bien trouvé et le récit d'être plutôt poignant.
Il s'agit d'un roman très court où on va rencontrer Natacha, une mère qui va devoir prendre la décision de débrancher ou non son enfant qui est en mort cérébrale suite à un accident. On assiste au déni, à la colère après les médecins incapables de ramener sa fille à la vie, à la douleur, au désespoir, à l'incompréhension. Et petit à petit, on voit comment une telle épreuve transforme.
Des flash-backs de moments entre la mère et sa fille parsèment le texte et, tout en nous apprenant à connaître cette fille, le rendent d'autant plus touchant.
Le problème étant que ces moments servent parfois, à mon sens, de prétexte à l'auteure pour faire passer son message sur divers sujets : féminisme et place de la femme dans notre société, mort, etc. Et même si ces réflexions sont intéressantes et plutôt intelligentes (d'autant que je partage le point de vue des protagonistes), ils arrivaient de façon un peu facile. J'ai vraiment eu l'impression qu'ils étaient là complètement artificiellement et sans vraiment servir le texte (je pense notamment à un passage sur la place de la femme un peu long pour avoir seulement pour but de nous éclairer sur le caractère et la psychologie de la jeune fille).
Les mots utilisés pour décrire l'état d'esprit de la mère sont particulièrement justes, j'ai vraiment eu le sentiment de ressentir sa douleur, son impression d'injustice, sa colère... Ses hésitations quant à ce qu'elle doit faire étaient particulièrement bien décrites, on ressent son tiraillement, et tout l'espoir qu'elle met à obtenir une réaction de la part de son enfant qui remettrait en cause le diagnostic des médecins.
J'ai vu la fin venir à des kilomètres, mais ça n'a absolument pas été un problème : elle est plutôt juste à mon goût, et surtout, il ne s'agit pas d'un roman à suspense.
En bref, ce petit roman se lit très vite, mais il n'est ni dénué de caractère, ni d'émotions. Personnellement, je trouve que la longueur était parfaite, je pense que si le texte avait été plus long, on serait forcément tombé dans le pathos, ce qui n'arrive pas ici. Une jolie découverte.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
– Le silence, Nat, il n’y a rien de pire. Aujourd’hui, tu vis un drame et je sais bien que nous avons tous tendance à penser que nos malheurs sont plus importants que ceux des autres mais tu reproduis les mêmes jugements à l’emporte-pièce. C’est à ce que ta fille aurait souhaité que tu dois réfléchir. Tu as quelque part la chance de vivre dans un pays où tes choix seront respectés même si ça n’aidera personne mais tu peux aussi utiliser la chirurgie moderne pour soutenir, aider et offrir la vie à ceux qui ont cette chance de pouvoir la recevoir. C’est vrai que c’est un vrai déluge et on sera tous éclaboussés avec les choix que tu feras. Si un jour tu es disposée à te mouiller, dis-le-moi.
Commenter  J’apprécie          10
La femme, en devenant sa femme doit oublier qu’elle a été capable un jour de penser par elle-même. Elle doit se comporter en subalterne qui supporte les corvées et trouve cela normal, écoute les conseils ou les plaintes avec sagesse et soutient le repos du guerrier. Sinon, c’est pas une épouse ! Logique. Fastoche ! Et si c’est pas une épouse, ça devient quoi ?

Tout aussi fastoche: ça devient une maîtresse envisageable car c’est bien connu que la femme qui n’appartient pas à un seul homme est une femme facile et si elle se refuse, c’est une pétasse ! Il y a celles qu’on désire et celles qu’on épouse ! Celles qu’on attrape et les autres sont forcément des frustrées. Elle n’est pas d’accord ? Ah, mais ça, la société - comprenez société masculine qui érige les lois et les applique- n’en a cure. C’est comme ça et puis c’est tout !
Commenter  J’apprécie          00
Beau réagit immédiatement à ses injonctions et fila vers le premier obstacle. Chelsea lui murmurait ses ordres. La fusion entre la femme et son cheval était totale. Beau l’écoutait, ses oreilles se rabattaient légèrement en arrière quand elle disait un mot, il n’en fallait pas plus. Ils avaient des codes précis entre eux et il suffisait parfois d’un claquement de langue ou d’un « oui » murmuré... Elle sentait la foulée s’allonger. Beau doubla le premier cheval sur l’extérieur et le laissa sur place, puis, l’encolure projetée, il dépassa les deux autres au pied de la colline. Beau amorça la remontée comme s’il était doté d’une énergie sans bornes. Chelsea était au paradis, un paradis de naseaux frémissants, de bruits de galops, de respirations saccadées, simultanées entre le cavalier et son cheval. D’osmose parfaite.
Commenter  J’apprécie          00
Je veux que cette troisième fée dérape et se casse la gueule, je veux qu'elle aille voir ailleurs après un autre pigeon. Je veux que la vie de mon fils continue.
Commenter  J’apprécie          30
Elle est déjà là, la liberté de l'homme dans la désobéissance.
Savoir désobéir !
Dire "non" pour être en harmonie avec ses considérations, en sybiose avec son devenir.
Natasha en était convaincue.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Brigitte Guilbau (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brigitte Guilbau
Dimanche 22 mai, dans l'Antre des livres, table ronde d'auteurs : Les violences de la vie Avec : Jean-Philippe Chabrillangeas, L'Ivresse des papillons, éd. Élan Sud Brigitte Guilbau, Un papillon sur la banquise, Lilys éd. Deux auteurs, deux chemins pour parcourir le sujet en profondeur, mais aussi avec poésie et humour. Harcèlement scolaire, relation mère-fils, influence de l'histoire des aïeux, les passions au sein du couple, la maltraitance. Animée par Martine Schmidt
L'antre des livres est le festival de l'édition indépendante qui réunit à Orange (84) des maisons d'édition indépendantes venues de toute la France et De Belgique accompagnées de leurs auteurs et illustrateurs. https://www.lantredeslivres.com
+ Lire la suite
autres livres classés : drameVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..