Le jeune homme : – Hélas ! Les mots d’amour ont tellement servi
Qu’il semble que ce soit un peu du bavardage
De toujours répéter les mêmes – C’est dommage !
Et j’en voudrais trouver de nouveaux pour vous plaire !
On dit toujours : « Je t’aime » ou bien « Vous êtes belle ».
Ce sont toujours les mêmes mots…
Marie Duplessis : – Mais non, les mots d’amour semblent toujours nouveaux.
Lorsqu’ils sont prononcés par une voix nouvelle. (Deburau.)
Être marié !... Ça, ça doit être terrible. Je me suis toujours demandé ce qu'on pouvait bien faire avec une femme en dehors de l'amour.
À ceux qui font sourire on ne dit pas merci – je sais, oui, ça ne fait rien, Sois ignoré. Va donc, laisse la gloire à ceux qui font pleurer. Je sais bien qu’on dit d’eux qu’ils sont “les grands artistes” – tant pis, ne sois pas honoré. On n’honore jamais que les gens qui sont tristes. Sois un paillasse, un pitre, un pantin – que t’importe ! Fais rire le public. Dissipe son ennui. Et s’il te méprise et t’oublie sitôt qu’il a passé la porte, ah ! laisse-le, ça ne fait rien. On oublie toujours ceux qui vous ont fait du bien.
(Deburau.)
... les femmes n'ont pas d'âge... elles sont jeunes... ou elles sont vieilles!... Quand elles sont jeunes, elles nous trompent... quand elles sont vieilles, elles ne veulent pas être trompées!
(Mon père avait raison)
Germaine: Un geste de pitié ne vous tente donc pas?
Charles: J'ai de la pitié pour ceux qui en sont dignes!
Germaine: Le mérite n'est pas grand.
(Mon père avait raison)
Dans son nouveau roman "Le barman du Ritz", l'homme de radio, Philippe Collin, nous plonge dans la période de l'Occupation française. Imaginez un rendez-vous de hauts dignitaires nazis, de personnalités à la mode, de collabo et de résistants qui se croisent autour d'un verre sous l'oeil d'un barman virtuose, Frank Meier, un agent double à ses heures perdues. Dans le bar du grand palace de la place Vendôme, qui bénéficiait d'un statut spécial lui permettant de rester ouvert, on y croisait entre autres, Jean Coctzau, Gabrielle Chanel, Sacha Guitry, Barbara Hutton, Ernst Jünger ou Hermann Göring. Pendant ces années sombres, l'élite parisienne se retrouve donc à trinquer avec les SS. Et pour servir ce petit monde, Frank Meier, un fils de prolétaire juif, né en 1884 et issu du Tyrol autrichien. Expatrié aux Etats-Unis, il va rejoindre un hôtel de luxe de New-York et gravir les échelons jusqu'à devenir l'un des papes des barmen, avant de finalement rentrer en France. Naturalisé Français grâce à sa participation à la Première Guerre mondiale, il atterrit ensuite au Ritz en 1921. Derrière son bar, métaphore d'une ligne de front, il voit alors l'arrivée des Allemands dès 1940. Dans ce palace, véritable modèle réduit de la France occupée, il assiste en tant que spectateur, puis acteur de cette partie sombre de l'Histoire. Une question se pose alors : comment réagir ?
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
+ Lire la suite