Pitchi Poï, tome 1

Les histoires de cette île m'ont laissé totalement indifférent. Pire : je n'adhère pas du tout à cette moralité. On a une île sympathique avec des personnages stéréotypés qui font un peu bande de copains vivant dans un lieu paradisiaque. Alors quand vient des étrangers, on n'a qu'un seul objectif : sauvegarder ce petit paradis contre l'extérieur sous couvert de protection de l'environnement et de la nature. A bas le tourisme et ses méfaits ! Trop d'idées simplistes et caricaturales qui renvoient incontestablement à une certaine nostalgie du paradis terrestre mais sans les autres.

Je n'ai pas passé un agréable moment de lecture contrairement à la plupart des lecteurs. Quelquefois, je m'insurge de ce que je lis en essayant de ne pas gober tout ce dont les auteurs veulent bien nous abreuver. Et même si les couleurs sont magnifiques... Petite précision : je ne soutiens aucunement le lobby des spéculateurs immobiliers qui dénaturent le paysage.

Sur l'île de Pitchi Poï, les pompotiers produisent des pompets, sorte de cucurbitacées qui explosent en faisant un grand bruit. Nom scientifique: pompotex deflagratus... par opposition au pompotex motus qui n'explose pas.

Un jour, alors que le maire Presskopf (fatalement un cochon) prend son bain de boue, on annonce l'arrivée d'un scientifique, Désire Monkangou, un hippopotame. le maire ne va avoir qu'une seule idée: faire en sorte que le nouveau venu reparte aussi sec. Il va tout faire pour détruire sa réputation.

Désiré pendant ce temps expérimente le pompet en tant que carburant, ce qui semble un peu aléatoire mais prometteur. le maire arrive, cependant, à fédérer un maximum de villageois contre Désiré. Tous les villageois? Non, il y en a qui résistent. Et la vérité et la science finiront par triompher... Qui en aurait douter?

On pourra aussi questionner les rouages de base de la BD: l'idée qu'il faut faire fuir les personnes sympa qui arrivent sur l'ïle. Et même si le "bien" triomphe, la détestation du maire à l'égard du scientifique se base fortement sur le "parce que" bien connu des fans de festivals de films d'horreur., façon "mais pourquoi est-il si méchant?"... "parce que"...

Pas de suspense en ce qui me concerne, mais la BD animalière s'adresse clairement à un jeune public, vu que les auteurs considèrent que 32 planches sont suffisantes... Cela dit j'aurais eu bien du mal à en avaler davantage. Jeune public quant au propos, mais les dessins m'ont semblé assez/trop fouillis ou surchargés pour de jeunes ados.