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EAN : 9782700310764
272 pages
Editions Arthaud (05/09/1995)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Everest 1938 Gravir l'Everest, le toit du monde (8 880 mètres), reste, de nos jours encore, le rêve de tout alpiniste. Les Britanniques furent les premiers à y effectuer reconnaissances et tentatives avant leur célèbres victoire de 1953. L'expédition de Harold William Tilman, en 1938, fut la dernière sur le versant tibétain et la cinquième du genre. Cet aventurier en marge de son temps est un authentique pécurseur : " Un expédition qui ne peut s'organiser sur une fe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Everest 1938 s'inscrit dans la continuité des précédentes expéditions britanniques, pour gravir la montagne, par sa face Nord via le Tibet. Elle est cependant novatrice, à l'image de l'auteur du récit qui en est le chef, par sa dimension restreinte et son caractère minimaliste. Moins d'hommes, moins de sherpas, moins de bardas...
Tilman en effet ne cache pas son aversion pour les lourdes expéditions dotées d'interminables colonnes de porteurs, aux matériels dispendieux, aux repas de fêtes, et préfère pour ses hommes et lui même, une plus grande frugalité et économie de moyens. Cet aspect "minimaliste" de l'alpinisme himalayen, préfigure le style alpin, qui constitue l'essence de la pratique de l'alpinisme en tant que sport. La réussite de Tilman sera de montrer, qu'une équipe réduite a pu monter aussi haut que celles des précédents essais, pour un coût nettement moindre.
Au-delà du caractère austère et peut-être dur du personnage (Tashi Tenzing rapporte dans son ouvrage: Tenzing et les sherpas de l'Everest, un incident entre Tilman et des sherpas), la lecture nous permet de découvrir un homme passionné et non dénué d'humour. le ton pince-sans-rire avec lequel l'auteur partage ses aventures est remarquable, et révèle la dimension sensible de cet "ours". J'ajoute pour illustrer mon propos, une citation sur le départ de la caravane pour une vallée glaciaire de l'Everest.
Enfin, si la simplicité de cette expédition relève d'une forme de rationnalisme pratique chez son chef, on peut noter un intérêt étrange que celui-ci porte à l'horrible homme des neiges (une annexe étant consacrée à ce sujet), et une petite tendance à contrarier les intérêts de la science.

À mon avis, ce livre s'adresse plutôt aux lecteurs qui ont déjà quelques récits d'alpinisme dans leur bagage, pour en apprécier toute la portée. Ceux-ci seront heureux de retrouver Tenzing Norgay à ces débuts, en tant que porteurs dans l'équipe, ainsi que John Hunt, croisé au Sikkim.

PS: à noter pour une bonne compréhension, une coquille dans la note en bas de page 193: 1922 au plus tard et non 1992, concernant le débat sur l'apport de l'oxygène.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un bon train de mulets est un des moyens de transport les plus satisfaisants. Son allure est aussi rapide que peut l’être celle d’un homme qui marche, si bien qu’il est inutile d’expédier les bagages plusieurs heures avant leurs propriétaires pour terminer l’étape en temps raisonnable. Les mulets portent gaillardement leurs soixante-dix kilos et, sachant ce que l’on attend d’eux, semblent décider à accomplir leur journée de travail aussi rapidement et avec aussi peu de cérémonies que possible ; tandis que les ânes, les bœufs et les yacks flânent, attrapent en passant une touffe d’herbe, s’arrêtent, et même se couchent si on ne les pousse pas constamment. Et, par surcroît, les mulets n’ont pas cet air de patiente souffrance que prennent les yacks, les poneys et surtout les ânes, quand ils vont avec une charge sur le dos, cet air qui éveille en moi, quand par hasard la charge m’appartient, un sentiment de malaise intense. Un homme qui porte une charge n’inspire jamais une telle pitié ; parce que les hommes, ce n’est pas comme les bêtes, rien ne les forcera, rien ne peut les forcer à porter un fardeau trop lourd ou trop loin. S’ils le font vraiment, c’est qu’ils le veulent bien, et ils s’arrêtent longtemps avant d’atteindre ce degré d’épuisement qui fait que certains animaux tombent raides morts sur la piste.
Ces braves mulets de Lachen étaient vraiment à la hauteur de leur tâche : de belles bêtes, bien campées, avec des pattes propres, des sabots bien nets, un pelage lisse et luisant, et une allure généralement racée. Ils venaient du Tibet du Nord. Dans le Sud les ânes sont à peine plus gros que des saint-bernards, si petits qu’aucun poney ne pourrait guère s’accoupler avec eux, et leur aspect et si mélancolique, leur sort si dur, qu’on imagine difficilement qu’ils aient jamais envie de perpétuer leur espèce.
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"Appareils à oxygène, postes radio, avions ne sont pas la sorte d'engins que l'on s'attend ou que l'on a plaisir à trouver dans une caravane d'alpinistes, où la note dominante devrait être la simplicité. [...] Mais depuis que les géants himalayens, Nanga Parbat, Kangchenjunga, K2 et Everest, ont repoussé tous les assauts, l'homme semble de plus en plus enclin à recourir aux expédients scientifiques pour forcer le succès et réaffirmer sa supériorité sur la nature. Du moment où les moyens loyaux restent sans effet, nous commençons à penser aux moyens déloyaux" p194
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