Je quitte le Royaume des Huit-Îles en refermant le quatrième et dernier volume de la série Shiranoko. Cet univers et ses intrigues sont si passionnants que c'est à regret que j'ai vu se clore le dernier chapitre.
Le destin qui semble régir toutes choses continuent de presser et pousser personnages et événements jusqu'au dénouement. La grande roue se montre aussi impitoyable qu'implacable et certains vont en subir les conséquences. Je n'en dis pas plus.
Intrigues politiques, combats, magie, cupidité, bonté, spiritualité et êtres magiques continuent de fourmiller dans ce dernier volume.
Lian Hearn manie les mots avec efficacité et esthétique, rendant l'histoire aussi palpitante à lire qu'agréable aux yeux. Ses descriptions ne manquent pas de poésie et l'on ressent dans son oeuvre les principes fondamentaux de la pensée japonaise. Ainsi que la connaissance des grands textes et drames de la littérature nipponne. Je reste éblouie par sa capacité à enchanter le lecteur et à lui faire croire aux tengus, aux crânes magiques et en la puissance viscérale des forêts, des eaux et des montagnes.
L'auteure n'oublie pas une touche d'humour avec notamment deux singuliers esprits gardiens. Leurs échanges valent un numéro de duettistes sans tomber pour autant dans le burlesque.
C'est beau, c'est fort, c'est grandiose, c'est passionnant. Et c'est fini... Heureusement, la série du Clan des Otori me reste à découvrir.
Lian Hearn a semé de nombreux éléments que je pense y retrouver. En plus du plaisir premier de retourner dans son monde fabuleux.