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sur 1550 notes
Dans ce récit autobiographique, Hemingway nous narre son passage dans la capitale française, dans les années 20. Ce livre porte bien son nom : une fête de l'amour entre l'auteur et sa première épouse, Hadley, une fête de l'amitié, notamment avec Miss Stein et Fitzgerald, une fête de la bonne chair, du bon café, du bon vin, des courses et du whisky... Il célèbre également son amour pour Paris, ses petites rues, le Luxembourg, les tableaux des Maîtres... Et j'ai particulièrement aimé son amour pour la langue, la littérature et la célèbre librairie Shakespeare et Cie... Les pages regorgent d'oeuvres qui ont marqué les temps... Vraiment, Hemingway nous raconte Paris, et nous y sommes avec lui, à travers une vingtaine de chapitres : les bons repas au Dôme ou à La Rotonde, les cafés crèmes à la La Croiserie des Lilas, le temps qui passe à la Place de la Contrescarpe, la rue Mouffetard, les marchés... J'aime Paris, et j'aime comment Hemingway nous l'a raconté.. Une oeuvre à lire !
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Livre rescapé de mes nombreux déménagements, acquis au temps où j'avais deux amours, Paris et son pays (celui d'Ernest, celui de Joséphine et de tant d'autres) … Paris que j'ai visité depuis lors et qui me fait toujours rêver, et ce pays que je n'ai toujours pas visité mais qui ne me fait plus rêver depuis quelque temps …

Hemingway raconte son Paris des années 20, celui où des pêcheurs jetaient encore leurs lignes en plein centre de la capitale, où l'on trouvait sur les berges de la Seine des restos de friture de poissons, où les gueules cassées de la Première Guerre inspiraient le respect des autres combattants rescapés, et où les écrivains en devenir squattaient les cafés pour écrire au chaud.

Hemingway est au tout début de sa carrière littéraire et évoque ses rencontres avec les écrivains déjà reconnus et confirmés (et entretemps oubliés pour certains d'entre eux) et avec les peintres parisiens. Il parle aussi de son travail, de ses choix artistiques (en dire le moins possible pour laisser de la place à l'imagination du lecteur, renoncer aux descriptions pour se concentrer sur les actions), de ses marottes d'écrivain (la patte de lapin au fond de la poche), son continuel besoin de lecture pour ne pas tarir la source d'inspiration, de sa découverte de la littérature russe, …

Il parle aussi de la faim, qui le tenaille quand l'argent vient à manquer, cette faim qui lui fait faire des détours pour éviter les vitrines alléchantes, les restaurants d'où s'échappent des fumets appétissants. Cette faim qui aiguise ses perceptions. Et il évoque aussi ce voyage pittoresque entre Lyon et Paris, dans une voiture décapotable, avec Scott Fitzgerald, dans le rôle de l'hypocondriaque convaincu d'être atteint de pneumonie, après avoir essuyé plusieurs averses …

Peut-être pas essentiel, sauf pour les afficionados d'Hemingway.
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D'Ernest Hemingway je ne connaissais que les turpitudes sentimentales. Le bonhomme s'est quand même marié quatre fois, la nouvelle femme ayant systématiquement été sa maîtresse lors de son union précédente. Je me faisais de lui, à tort ou à raison, l'image d'un homme à femmes mélancolique et alcoolique.
De sa prose je n'ai connu qu'un court extrait du vieil homme et la mer lors de la dictée de mon brevet des collèges en 1995 (j'ai d'ailleurs eu 10/10 mais je pense que vous vous en foutez un peu).

Je connaissais donc l'homme, et encore qu'une infime partie, il fallait donc que je commence à connaître l'œuvre. Ayant dernièrement lu un roman de Francis Scott Fitzgerald, je souhaitais continuer mon exploration de ces écrivains de la dite "génération perdue" , d'autant, ne me demandez pas pourquoi, mon esprit quelque peu tordu a toujours fait de ces deux écrivains des ennemis intimes, un peu comme Sartre et Camus en leur temps.

Paris est une fête était le seul livre de l'auteur dans ma PAL. Et même si Hemingway a dit que cette oeuvre était le fruit de son imagination, elle part de la réalité et serait bien malin celui qui saurait distinguer la pure invention du fait véridique.
Hemingway nous plonge ici dans le Paris des années 20 du temps de son mariage avec sa première épouse, Hadley. Il nous conte le Paris de Gertrude Stein, Sylvia Beach, Zelda et F. S. Fitzgerald, Picasso, James Joyce, j'en passe et des meilleurs; le Paris de la Closerie des Lilas, des Deux-Magots et de la rue du Cardinal Lemoine dans le quartier latin; le Paris de l'époque où il était "très pauvre" mais "très heureux" . Et notre rencontre a très bien débuté au détour de la rue Mouffetard qui est encore à ce jour le coin que je préfère entre tous à Paris. Ce livre se vit, se dévore, nous promène dans un Paris connu de tous à travers la littérature et le cinéma mais finalement si insaisissable. Chaque histoire, chaque anecdote est un instantané de la ville-lumière qui n'a jamais aussi bien porté son nom. Je me fous finalement de savoir si ce qu'Ernest Hemingway nous narre est la réalité, sûrement déformée, ou pas.

J'aurais des difficultés à juger l'écriture étant ici dans une œuvre très particulière, faite de souvenirs ramassés et de brouillons parfois inachevés. J'ai aimé en tout cas.
Et quel étrange sentiment de se sentir nostalgique d'une époque que je n'ai évidemment pas connue.

Alors qui remporte la mise dans mon face à face imaginaire entre F. S. Fitzgerald et Hemingway ?
Fitzgerald 1- Hemingway 1, la balle au centre.

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Je ne savais pas quoi m'attendre avec ce livre car j'avais lu des avis très mitigés mais j'avoue avoir ete séduite par cette oeuvre si particulière. J'ai trouve l'écriture d'Hemingway très fluide, le récit a la première personne est très prenant et j'ai enchaîné les pages sans m'en rendre compte. le changement permanent de sujets ne m'a pas gêné. J'ai bien apprécié la décomposition en petits chapitres avec un nom spécifique a chaque fois. On plonge pleinement dans l'ambiance du Paris des années 20 et on s'imagine bien aux courses, dans les bars. J'ai aimé aussi les descriptions liées aux séjours de l'auteur dans les montagnes autrichiennes et j'ai été conquise par l'amour et la complicité qui liait Hemingway a sa première femme Hardley. Des années après, on sent encore l'affection profonde qu'il lui vouait. Une très bonne découverte qui me donne envie de découvrir d'autres oeuvres d'Hemingway.
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J'ai acheté ce roman d'Hemingway en début d'année dernière, c'est-à-dire avant que cet ouvrage ne devienne un emblème de la résistance contre la terreur et la barbarie, suite aux tragiques attentats de novembre dernier. « Paris est une fête » (quel beau titre !) a été, un peu symboliquement je l'avoue, ma première lecture de cette année 2016. Hemingway y relate, sous forme de « vignettes », sa vie à Paris dans les années 20, avec sa femme Hadley. Un couple désargenté, qui vit tout simplement, et qui croise parfois certaines personnalités (Francis Scott Fitzgerald, par exemple). C'est un témoignage frais, léger. Une belle bouffée d'air pur. Une magnifique déclaration d'amour à notre si belle capitale, à notre art de vivre et à la vie en général.
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Dans ce texte autobiographique, Hemingway raconte et dépeint, par touches successives, ce que fut sa vie à Paris. Ernest Hemingway vécut à Paris en 1921 avec sa femme Hadley et leur fils Jack, surnommé Bumby. A cette époque, Hemingway n'était pas encore connu, il écrivait dans les cafés parisiens des petits contes et des nouvelles qu'il vendait à quelques journaux américains. Les extras étaient rares : quelques paris à l'hippodrome d'Enghien et une ou deux semaines de vacances en Espagne l'été. L'hiver, ils louaient une chambre plusieurs mois dans une station de ski autrichienne, puis les beaux jours les ramenaient à Paris… le tout-Paris littéraire croise alors le chemin d'Hemingway : Gertrude Stein et son amie dans leur appartement face au Luxembourg, Francis Scott et Zelda Fitzgerald, les amants terribles des années 20, des journalistes et critiques français et américains, mais Sylvia Child et sa libraire Shakepeare & Company… Tous les lieux fréquentés par Hemingway me sont connus (notamment La closerie des lilas), et pourtant c'était un autre Paris. Vie de bohème, vie simple et heureuse, avec sa femme et son bébé, passant la journée de cafés en bistrot pour siroter un verre, puis un café, en écrivant quelques lignes et se privant parfois de repas pour faire quelques économies. le tout non dénué d'humour : on y trouve notamment le récit hilarant d'une virée en voiture avec Fitzgerald entre Lyon et Paris, dont je me souviendrais toujours !

Le charme fou de cette chronique des jours passés vient de la prose très pure d'Hemingway. Comme dans L'Adieu aux armes, pas de sentiments, pas d'adjectifs superflus, rien que l'essentiel : « Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. », écrit-il lorsqu'il manque d'inspiration. Hemingway trouvait ses sujets à la fois dans les gens qu'il avait sous les yeux et dans les souvenirs des lieux qu'il avait quittés : il explique notamment qu'il faudra qu'il quitte Paris pour écrire sur Paris. C'est justement ce qui s'est passé, puisque cette chronique a été écrite entre 1957 et 1960, près de quarante ans après sa période parisienne. le dernier chapitre est particulièrement émouvant, puisqu'il revient sur sa rencontre avec sa future deuxième femme, alors qu'il est encore marié avec Hadley, et sur les changements que le succès a entraîné dans sa vie de famille par l'irruption de riches inconnus aux moeurs si différentes des siennes…
Lien : http://passionlectures.wordp..
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Le jeune Hemingway raconte ses années à Paris, après la Première Guerre mondiale, avec son épouse, Hadley. le couple vit dans des petits appartements minables et court souvent après l'argent, surtout depuis qu'Hemingway a décidé d'arrêter le journalisme pour se consacrer uniquement à l'écriture. « Pauvres de nous, dit Hadley, dont toute la fortune tient dans un encrier. » (p. 120) Mais Hemingway n'a pas peur : confiant en son talent et optimiste de nature, il voit plus loin que la faim du jour et les périodes maigres. « le travail guérissait presque tout. C'est ce que je croyais alors, et je le crois toujours. Je pensais que […] je devais me guérir de ma jeunesse et de mon amour de ma femme. » (p. 20) Dans le Paris d'après-guerre, il rencontre des personnes emblématiques : Gertrude Stein, Ezra Pound, Francis Scott Fitzgerald et son épouse Zelda. Il fréquente la librairie-bibliothèque de Sylvia Beach, Shakespeare and Company, et découvre les grands auteurs européens.

Roman ou chronique ? L'auteur répond en préambule : « Si le lecteur le souhaite, ce livre peut être tenu pour une oeuvre d'imagination. Mais il est toujours possible qu'une oeuvre d'imagination jette quelque lueur sur ce qui a été rapporté comme un fait. » (p. 6) Chacun conclut ce qu'il veut. le plus important est de profiter de ce très beau texte qui rend hommage à la capitale française et à un certain art de vivre perdu, mais jamais oublié. « Paris est une très vieille ville et nous étions jeunes et rien n'y était simple, ni même la pauvreté, ni la richesse soudaine, ni le clair de lune, ni le bien, ni le mal, ni le souffle d'un être endormi à vos côtés dans le clair de lune. » (p. 43)
Quel plaisir de suivre les déambulations parisiennes du narrateur, mais surtout de reconnaître et de situer les lieux évoqués. L'avantage de fréquenter Paris depuis un certain temps ! L'île Saint-Louis, la Closerie des Lilas, La Tour d'Argent, les bouquinistes des quais de Seine, tout cela compose la carte d'un Paris Mythique immortalisé à jamais sous la plume de l'auteur. « Paris valait toujours la peine et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez. Mais tel était le Paris de notre jeunesse, au temps où nous étions très pauvres et très heureux. » (p. 144)

Pour en savoir un peu plus sur Hadley, la jeune épouse de l'auteur, je vous conseille Madame Hemingway de Paula McLain, roman qui répond très justement à Paris est une fête, du point de vue de la femme mariée.
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Un livre très agréable sur un Paris éternel, un Paris fait de cafés, de fêtes, de rencontres et d'Américains enivrés par cette ville…

Les chapitres sont assez décousus ce qui est dommage mais cela reste un très bon livre pour découvrir la plume d'Hemingway avec en plus un fort penchant autobiographique.
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Ce livre est une succession de tranches de vie d'Ernest Hemingway et son épouse à Paris dans les années 20.

Il y raconte son amour pour la Ville Lumière dans laquelle il mène une vie de bohème arrosée de pichets de vin frais.

On partage avec bonheur des instants en sa compagnie à la terrasse de cafés ou brasseries.

On l'accompagne aux courses pour parier sur quelque bon cheval.

On discute écriture, inspiration et vie d'écrivain.

C'est un livre plaisant qui communique bien la douceur de vivre dans ce Paris désormais perdu. A lire avec envie et nostalgie.

Axel Roques


Lien : http://axel-roques.iggybook...
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Il y a certains noms d'écrivains qui vous font sentir tout·e petit·e. Des noms dont vous avez sûrement déjà entendu parler mais dont vous n'avez peut-être jamais lus d'oeuvres, des noms qui font peur de par leur côté classique mais qui donnent envie de se hisser sur la pointe des pieds pour tendre la main vers ce firmament d'étoiles de la littérature. Ernest Hemingway en fait partie.

Et là, en lisant Paris est une fête, plutôt qu'une tentative de ma part de rejoindre le septième ciel littéraire, j'ai eu l'agréable sensation que c'était l'auteur qui acceptait de redescendre humblement sur la même terre que vous et moi, en nous confiant ses souvenirs de sa vie à Paris, "la ville [...] la mieux faite pour permettre à un écrivain d'écrire".
Qu'on déteste ou qu'on adore Paris, on ne peut que s'emballer à l'idée de découvrir les divertissements de l'époque, parfois bien similaires aux nôtres : flâner sur les quais de la Seine, farfouiller dans les boîtes de bouquinistes, parier aux courses hippiques, discuter peinture et littérature ("Découvrir tout ce monde nouveau d'écrivains et avoir du temps pour lire , dans une ville comme Paris où l'on pouvait bien vivre et bien travailler, même si l'on était pauvre, c'était comme si l'on vous avait fait don d'un trésor."), ou encore, s'enivrer de bon vin ("En Europe, nous considérions alors le vin comme un aliment normal et sain et aussi comme une grande source de bonheur, de bien-être et de plaisir. Boire du vin n'était pas un signe de snobisme ou de raffinement, ni une religion ; c'était aussi naturel que de manger et, quant à moi, aussi nécessaire, et je n'aurais pu imaginer prendre un repas sans boire de vin.").

La lecture de ces vignettes est d'autant plus savoureuse que ce qu'il y a de plus commun pour Ernest Hemingway peut nous paraître extraordinaire, sa rencontre avec Picasso par exemple ; le pompon sur la cerise du gâteau étant la description de son amitié avec Francis Scott Fitzgerald (si vous ne devez lire qu'une seule vignette, lisez-donc celle-là).

Hemingway emploie parfois un ton assez léger qui le rend profondément humain, en tout cas plus proche de nous (jugez-en plutôt par vous-même : "Il savait que je savais qu'il était tubard, et que tout entubeur qu'il était, il crèverait de sa tubarderie" - comme quoi, la peur de se faire entuber n'est pas nouvelle). Moi qui redoutais ce classique de la littérature américaine, j'ai trouvé ce livre très accessible. Un petit pas de lectrice pour être - comme dirait un grand philosophe du nom de Gold - un peu plus près des étoiles.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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