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sur 1550 notes
Une édition revue et augmentée (grâce a des notes manuscrites de l'auteur) avec une introduction de Sean Hemingway, son petit fils et un avant propos de Patrick Hemingway, le fils de sa 2eme épouse.

Au cours de l'été 1957, Ernest Hemingway commença à travailler sur « Les vignettes parisiennes » (titre original de l'ouvrage), mais « Paris est une fête » ne fut publié qu'en 1964 à titre posthume, 3 ans après son suicide. Il est entièrement consacré aux souvenirs qu'il garde de ses années de résidence parisienne avec sa première épouse Hadley dans les années 20. Les nouvelles semblent dans leur majorité autobiographiques, même s'il indique qu'elle peuvent être considérées comme une oeuvre de fiction.

Un recueil de nouvelles tel des instantanés de vie sur ses rencontres et ses relations avec des écrivains, tels Ezra Pound, James Joyce, Francis Scott Fitzgerald ou Gertrude Stein, cette dernière semblant avoir eu une forte influence sur le style d'Hemingway. Bizarrement il ne fait état d'aucune rencontre avec un écrivain français.

Il y est principalement question d'écriture, mais aussi des livres qu'il empruntait à la librairie de Sylvia Beach, de peinture et d'art en général. On apprend beaucoup sur sa méthode de travail, détaillée tel un rituel, et sur les lieux qui lui servaient de « bureau », essentiellement des troquets et principalement celui de la Closerie des Lilas, son préféré.

Écrivain pauvre dans ces années la, c'était pourtant avec sa femme un passionné de courses hippiques car ils gagnaient grâce à de bons tuyaux. Mais les courses lui prenant un temps précieux, il finit par les abandonner. Il aimait aussi la boxe, et le ski qu'il pratiquait en couple.

Paris a été pour l'auteur un lieu exaltant et crucial de beauté et de lumière, d'histoire et d'art, dans lequel il nous entraîne dans son sillage tel un guide. Des récits joyeux ou mélancoliques où se glissent quelques pointes d'humour.
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J'ai lu ce livre car il m'a été conseillé dans le cadre de mon BTS et du thème "Paris, ville capitale ?". Je dois dire que ce livre est léger, il se lit facilement malgré des phrases à rallonge à certains moments. Par contre, si l'on en croit le récit, Paris est loin d'être une fête, et c'est décevant.
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Recueil émouvant de nouvelles, ou EH nous décrit sa vie désargentée en compagnie de sa femme et de ses amis dans le Paris des années 20.

A l'évocation de noms comme Joyce, Pound, Picasso, Fitzgerald et d'autres, on s'extasie de la richesse culturelle de ses connaissances et de l'existence certes précaire mais passionnante qu'il a vécu en France. Finissant sur des vacances en Autriche, l'assemblage de ces nouvelles très personnelles nous permet de partager le temps d'une lecture la vie d'un monstre littéraire à la fin tragique.
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J'ai pas vraiment accroché, je m'attendais pas à un récit comme dans un journal de bord. Malgré le fait que cela soit hein écrit.

Ça reste un livre culte et je continue la lecture des livres classiques à lire.

Il faudrait peut être que je lise davantage de livre de Hemingway
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Hemingway retrace, dans ce récit, ses jeunes années à Paris. Par le biais d'un ensemble de petites scènes, il parvient à dresser le portrait de la Ville Lumière, à lui donner vie. J'ai bien aimé la vitalité comprise dans chacune des scènes qui permet de se représenter la Paris d'il y a (presque) un siècle. le réalisme est tel que, finalement, on a presque l'impression de déambuler dans le Paris contemporain.

J'ai un peu moins aimé en revanche, le fait qu'il manque de lien entre les différentes scènes, d'une homogénéité qui permette de suivre les scènes de manière un peu plus fluide. Je me suis perdu quelque fois avec les personnages secondaires. Malgré cela, Paris est une fête donne vraiment envie de voir Paris autrement, de le considérer autrement.
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Ernest Hemingway m'a toujours intrigué, pourtant je n'ai à ce jour lu qu'un seul livre de cet auteur et je ne peux pas dire que cela a été une lecture inoubliable, mais j'ai quand même récidivé avec Paris est une fête.
L'auteur a vécu une partie de sa vie à Paris et il est très vite tombé amoureux de cette ville qui lui a permis de vivre ses premières années d'écrivain et aussi de faire de magnifiques rencontres. Il a donc décidé d'écrire ce qu'il a appelé des vignettes, c'est à dire de petits récits d'événements qui se sont passés à Paris tout au long de son passage dans notre belle capitale.
Ce livre a été édité après la mort de l'écrivain, ce sont ses proches qui ont retrouvés ses fameuses vignettes et qui les ont classés afin de leur donner un ordre de lecture et qui permet au lecteur de découvrir une partie de la vie de l'auteur.
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Ces vignettes parisiennes (et en l'occurrence on a du mal à croire que le mot n'ait aucun lien étymologique même vague avec le jus de la treille) qui décrivent assez peu la capitale, voire ne s'y déroulent pas, donnent à voir une ville où l'on grelotte, mais tendre aux pauvres qui peuvent se réfugier dans ses cafés, et propice aux écrivains dont la concentration au mètre carré est proprement sidérante.
Il vaut mieux éviter de découvrir Hemingway par ce livre : ces miettes de vie peinent à intéresser si le lecteur n'est pas familier de l'écrivain. Lorsque c'est le cas, au contraire, il est difficile de ne pas être ému par cette confession toute en retenue qui parle de la difficulté d'écrire. L'auteur redécouvre des notes prises au temps de sa jeunesse et oubliées au fond d'une malle : d'où la profonde mélancolie d'un texte qui prend acte de la disparition de toute chose. La jeunesse, l'amour, l'amitié et même Paris, cette « fête mobile » du titre original ne sont plus qu'un lointain souvenir entaché par la mort et la déloyauté. La fête est finie. L'apprenti écrivain prêt à se passer de manger pour gagner en acuité est désormais un auteur consacré dont les dernières oeuvres n'arrivent pas à la cheville des premières. L'amoureux a trahi la femme aimée. Les amis sont morts et il est difficile de ne pas penser au coup de feu par lequel Hemingway mit fin à ses jours en lisant certaines pages. Celles sur Fitzgerald sont férocement drôles, mais d'une férocité qui vise la vie et non l'ami. Celles sur le poète Ernest Walsh sont d'un cynisme absolu (donc très drôles) mais comment pourrait-il en être autrement quand un homme vous a annoncé que vous étiez fait pour la vie alors même que vous songez à vous flinguer ?
« Quand il me demanda si je voulais une autre douzaine de ces huîtres plates, comme il les appelait, je dis que j'en reprendrais avec grand plaisir. Il ne se soucia pas de se montrer marqué par la mort, devant moi, et j'en éprouvai quelque soulagement. Il savait que je savais qu'il était tubard, et que tout entubeur qu'il était, il crèverait de sa tubarderie, et il ne chercha même pas à tousser, ce dont je lui fus reconnaissant étant donné que nous étions à table. »
Si Paris est une fête, c'est celle du grand Meaulnes : parfaite et impossible à retrouver.
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Je suppose que j'ai pris ce livre en mains pour en revendiquer le titre, comme un exorcisme contre les manifestations guerrieres de differents camps, contre les tags antisemites qui souillent les murs de la ville.

Paris est une fete. L'edition francaise du livre arbore ce titre mais l'original c'est "A moveable feast". La fete y est mais elle est mobile, portable, elle ne se passe pas qu'a Paris, mais aussi en Autriche.

Laissons le titre et ouvrons le livre. C'est le dernier d'Hemingway, paru après sa mort, après son suicide. Sachant cela ma lecture en a ete influencee. J'y ai vu un chant de cygne ou Hem (comme l'appellent ses connaissances dans le livre) se rememore le temps enchante ou il etait capable d'aimer, de boire, de jouer, de boxer, de voyager, de lire, et en meme temps d'ecrire.

Mais je suis conscient que c'est une lecture tres conditionnee. En fait, tout le livre ne tourne peut-etre qu'autour d'une passion: l'ecriture. Et de la discipline qui en decoule et qu'il s'etait impose a Paris dans sa jeunesse. Ne jamais boire après manger, ni avant d'ecrire, ni pendant l'ecriture. Par contre, a la fin d'une journee feconde, il s'octroie un verre de kirsh. Il renonce au journalisme et a ses emoluments parce que ca gene le travail de l'ecrivain. Quand il s'apercoit que les courses de chevaux lui volent trop de temps, il arrete, malgre ce que ca lui rapporte – car il a des tuyaux. Quand il mire une jeune fille qui s'installe pres de lui au café, il pense " tu m'appartiens, comme Paris m'appartient, mais moi j'appartiens a ce cahier et a ce crayon".

Les faits rapportes ne sont pas peut-etre pas rigoureusement autobiographiques, vu que l'auteur lui-meme indique dans sa preface q'on peut considerer le livre comme une oeuvre de fiction. Pour moi ils sont autobiographiques dans leur essence, sinon dans les details. Un americain pour qui Paris est un décor ou se rencontrent des Anglophones. Dans tous les portraits qu'il brosse (entre autres Gertrude Stein, Ezra Pound, Ford Madox Ford, Scott Fitzgerald), pas un francais (j'en ai peut-etre rate un?). Enfin, pas un ecrivain francais. Que des garcons de café et des concierges. C'est un peu choquant, l'autosuffisance anglosaxonne. Mais je me resaissis vite et je me dis qu'au XXeme siècle Paris n'aurait pas ete tout a fait Paris sans les etrangers, du moins en litterature. Bien sur Fargue garde une place de choix dans mon coeur, et beaucoup d'autres que je ne nommerai pas pour que ca ne devienne pas une liste. Mais Paris sans tous ces americains de la "generation perdue"? Sans Miller? Paris sans les "mitteleuropeens" de l'entre-deux-guerres? Sans les flaneries dans ses passages a la Walter Benjamin? Sans les saouleries dans ses cafes a la Joseph Roth? Sans les sudamericains de la seconde moitie du siècle? Sans le Marelle de Cortazar? Sans ces chinois qui s'y decouvrent et finissent par y recevoir le Nobel? On a fete Paris dans toutes les langues. Et ca continuera. Paris a ete une fete. Paris est une fete. Paris sera une fete. Paris continuera d'etre accueillant. Pourvu que les tags disparaissent.
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Je me suis tellement ennuyé en lisant ce livre duquel tout le monde vantait les mérites. Je pense que j'en attendais beaucoup, une attente forte à la mesure de la déception, je n'ai même pas su aller jusqu'à la fin de l'ouvrage ce qui globalement rare chez. Un jour peut-être retenterai-je.
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De quoi sont faits nos souvenirs
ET
qui s'en soucie ?


Paris est une fête” n'est pas un roman à thèse. C'est un livre qui se prétend autobiographique et qui décrit ces années, juste après la première guerre mondiale, que Hemingway avait passé à Paris. L'auteur ne nie pas avoir largement retravaillé la réalité.

Il s'agit d'une collection de vignettes décrivant des conversations, des séances d'écriture au café, des repas parfois mémorables, toujours très arrosés, des vacances prises en Suisse ou à la Côte d'Azur,avec sa femme et leur bébé : le cheminement qui mène le journaliste-écrivain à abandonner le journalisme et sa précarité toute relative pour tenter l'aventure de l'écriture, connaître une franche misère, mais, peu à peu, se construire une certaine aisance. Nous sommes encore loin des parties de pêche en haute mer et des safaris en Afrique !

Paris, même s'il n'est pas un personnage au sens balzacien du terme, est toujours présent à l'arrière-plan: le Luxembourg, le boulevard Saint-Michel, l'église St. Etienne-du-Mont, voir la librairie Shakespeare & Company ou la Brasserie Lipp. Paris, qui change, virevolte, tournoie, surprend mais reste toujours elle-même. Quelle meilleure scène pour cet homme curieux de la vie, affamé d'expériences, mais surtout obsédé d'écriture ? Il y croise bon nombre d'auteurs, de peintres et de rédacteurs, observant chacun, parlant avec tous, se protégeant derrière un humour sec comme le gin le plus pur. Souvent, il les juge, en mettant quelques balles dans le mille.

Hemingway lui-même se montre en homme calme, quoique colérique, sûr de son talent, de sa force, des succès à obtenir, de son couple même. Rien ne peut le dévier de sa trajectoire : “ tu as écrit, tu écriras encore… “ se dit-il quand l'inspiration vient à manquer.

L'auteur écrit ces lignes à l'autre extrémité de sa vie. “Paris est une Fête” montre déjà un Hemingway passablement alcoolisé. Dans les dernières vignettes, on descend un ou deux verres de rhum le matin, en travaillant, puis le déjeuner est précédé d'un ou deux apéritifs , arrosé d'une ou deux carafes de vin par personne, vous prendrez bien un petit digestif, l'après -midi on se promène, on rencontre des amis, on passe au café, un petit whisky par ci, un cognac par la, et puis il y a le repas du soir et d'éventuelles sorties. Dans la mesure où les finances le permettent. Les finances, justement, vont de mieux en mieux. Quand Hemingway écrit “Paris”, plus de trente années plus tard, c'est un homme à la santé chancelante. Un homme qui souffre, aussi, d'une dépression sévère. A tel point qu'on lui a prescrit des électrochocs. Vers cette fin des années cinquante, c'est une thérapie qui efface progressivement la mémoire à long terme, et qui aplanit les émotions. Exactement ce dont vit un écrivain.Ainsi est-ce l'Hemingway du crépuscule qui nous conte les aurores de sa vie d'auteur, telles qu'il veut s'en souvenir. Un testament ? Non, sans doute une série de contes plus ou moins véridiques, comme le sont nos souvenirs du bon vieux temps.






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