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EAN : 9781091887268
Inculte éditions (26/03/2014)
3.89/5   9 notes
Résumé :
« J’ai poursuivi ma virée en ville. Dans Broadway Street, pour la première fois de ma vie, je suis entré dans une boutique de prêteur sur gage – c’était un tout petit établissement collé à un atelier de cordonnier ; c’est peut-être parce que c’était petit que j’ai osé rentrer. J’avais peur qu’à peine la porte passée on m’assaille de questions : qu’est-ce que je voulais refourguer ou encore acheter ? Mais le type derrière son comptoir a à peine daigné lever les yeux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Éclats d'Amérique », c'est le récit d'une traversée des États-Unis. Mais pas n'importe quelle traversée : une traversée virtuelle, immobile, onirique...
Car à l'heure de la Toile, des réseaux, des GPS et des caméras embarquées, il n'est pas forcément nécessaire de prendre l'avion pour voir ce qui se passe de l'autre côté de la Terre : il suffit d'un écran, d'une connexion... et d'un brin d'imagination...
Tel un Christophe Colomb des temps modernes, Olivier Hodasava (ou plutôt O., le narrateur), nous fait découvrir son Amérique, via ses captures d'écran réalisées sur Google Street View.
De l'Alabama au Wyoming (puisqu'un clic suffit à parcourir les 1120 miles qui séparent le Minnesota du Mississippi ou les 1900 miles entre l'Oklahoma et l'Oregon), le lecteur est amené à porter un autre regard sur le nouveau monde.
Loin des clichés habituels, les photos du narrateur sont constituées de détails jusqu'alors insignifiants, de lumières et de couleurs que l'on n'aurait pas remarquées, de banalités atypiques et d'originalités émouvantes. Et d'après ces extraordinaires photos, le narrateur raconte son périple, ses rencontres, les confidences qui lui ont été faites, ses mésaventures, ses doutes, son attente... Bref, son voyage immobile, rêvé.
Avec beaucoup de douceur et de poésie, l'auteur nous emmène dans un road-trip imaginaire mais crédible, une virée idéale, un périple parfait.
« Éclats d'Amérique » est à conseiller à tous les amoureux des USA, les nostalgiques, les admirateurs, mais aussi les détracteurs. Tous se rappelleront alors qu'il y a toujours plus d'une façon de voir une même chose, et que l'on peut trouver du beau dans la banalité, en regardant autrement et en prenant le temps de flâner.
A savourer avec, à côté du livre, sa tablette connectée à la page http://eclatsdamerique.blogspot.fr où sont présentées toutes les photos.
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Récit de voyage? Roman? Mensonges? Duperie?
Qui a dit que le voyage n'avait qu'une forme? Qu'une façon de se vivre et de se raconter? Certainement pas Olivier Hodasava!
Le "voyageur immobile" se lance dans un long périple: la visite des 50 états qui forment la première puissance mondiale. Sacré challenge! Là où ça se complique ( ou se simplifie, c'est selon....), c'est qu'il n'a pas prévu de bouger de son canapé.
Autant l'assumer tout de suite, je me suis fait avoir. Ayant seulement survoler la quatrième de couverture avant de plonger la tête la première, je me suis enthousiasmé pour sa façon de voyager. Les chroniques de ces petits rien qui peuplent un voyage (deux barquettes de viande vide à 500 m l'un de l'autre?) , des amours sans lendemains, des rencontres sans suite au bord des rails. Un voyage loin des monument, plus proche du quotidien, le voyage que je rêverai de faire en somme. Un récit frai et vivant qui vous donne le goût de l'aventure...
Evidemment, j'ai découvert le poteau rose. Notre baroudeur a bien visité les 50 états de l'union, mais sur google street vieuw...
Alors c'est sûr, il est plus facile de prendre son temps quand on est entre deux coussins et non entre deux avions. Cependant Olivier Hodasava est un véritable conteur et j'ai bien envie de refaire son itinéraire afin de comprendre ce qui lui a inspiré ses chroniques...
Au final, je sus contente d'avoir entamé le roman avant de connaître le fond de l'affaire Hodasava. La relecture a été savoureuse, pleine de clin d'oeil sur son état de voyageur de canapé glisser au coin d'une rue. Avec où sans le caractère immobile du voyageur ce récit est drôle et rafraîchissant, une idée originale, une invitation à l'aventure (même assis!).
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Depuis le début du confinement, à raison de un ou deux Etats par jour, j'ai joué le jeu du voyage virtuel que Olivier Hodasava propose via les captures d'écran qu'il glane sur Google street view. Chaque image (visible sur le blog de l'auteur “dreamlands virtual tour ») devient un terrain/atelier d'écriture d'où émergent des histoires, drôles, cocasses, fantasmées, nostalgiques, des instantanés aussi éphémères que les clics de nos arpentages virtuels.

Ces captures de bords de routes, d'enseignes, de monuments, de friches, de bouts de terrains, une fois extraits de leur contexte deviennent le théâtre d'un nouvel enjeu textuel.

J'ai adoré ce voyage ludique et confiné, visiter les Etats d'Amérique, dans leur ordre alphabétique (remember this song?) à coups de vrais clichés.

Il est possible de le trouver en version numérique sur le site des éditions puisque la version papier est épuisée. Et si ce n'est déjà fait rattrapez vous sur « Une ville de papier » du même auteur et dans la même maison.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Pennsylvania
En réalité, je suis souvent ému par les maisons aux volets fermés.
J'aime imaginer – additionnant les obscurités – que j'y pénètre de nuit, une lampe torche à la main.
Dans mes rêves alors, j'avance à la façon d'un archéologue au cœur des fouilles – un archéologue qui découvrirait des traces de ce qui fut une vie : des bibelots, des photos de famille, des livres dans une bibliothèque.
Je passe de pièce en pièce.
Dans les chambres, je me pose au bord des lits, j'essaie de me faire une idée de la qualité des matelas. J'ouvre les tiroirs. J'ouvre les armoires – je glisse une main au cœur des draps soigneusement empilés.
Dans la salle de bain, j'ouvre un robinet pour vérifier si l'eau est coupée. Je renifle les restes de savon desséchés.
Dans la cuisine, j'ouvre les placards, et mentalement j'énumère : riz, corn-flakes, boîtes de conserve (maïs, salsifis, petits pois-carottes...).
Je finis aussi par trouver des courriers, des cartes postales envoyées par les enfants devenus grands – Une bise de Paris, la France est un pays merveilleux. Ce matin nous avons visité le Louvre. Ce soir nous allons à la Tour Eiffel... –, des lettres plus anciennes où il est question de retour bientôt, d'espoirs de paix, de corps aimés qui manquent...
Avant de repartir, je fais un dernier tour. Je vérifie que je n'ai rien dérangé, et puis, je m'efface.
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West Virginia
Tom se tait quelques secondes, le temps de traverser une zone où la chaussée est réduite à cause de travaux. Il reprend : Il existe une sorte de bible, à l'échelle mondiale, avec un répertoire de plus de 12000 morts possibles. Les tumeurs du sein, par exemple, c'est C50 mais il y a dix variantes possibles (C50.1, C50.2...). Quand on est tué par un flic, le chiffre n'est pas le même si c'est par arme à feu ou une matraque... Ça me fascine. La première chose que je ferai, en arrivant, ce sera de me plonger dans cette nomenclature !

Plus tard, alors que nous nous sommes arrêtés pour prendre de l’essence, je jette à mon tour un œil sur internet. Je lis :
A00.0 : Choléra classique ;
A00.1 : Choléra « Et-Tor » ;
A00.9 : Choléra sans précision...
Et plus loin :
Y35.1 : Intervention de la force publique impliquant l'usage d'explosifs ;
Y35.2 : Intervention de la force publique impliquant l'usage du gaz ;
Y35.3 : Intervention de la force publique impliquant l'usage d'objets contendants...
Tom lit par-dessus mon épaule. Il sourit. Il dit : Je me demande bien dans quelle catégorie on va finir.
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New York
Je laisse mon esprit vagabonder – je pense à la pochette du premier album solo de Peter Gabriel, celui qui contient « Solsbury Hill ».
Je me souviens avoir lu, quelques semaines plus tôt, que la voiture photographié sous la pluie, sur la fameuse pochette, appartenait à un des graphistes du studio Hipgnosis (rendu célèbre, entre autres, par les pochettes d'albums des Pink Floyd), et que c'était une Lancia Flavia.
La pluie semble ne pas vouloir cesser.
Je frissonne. Mais je ne bouge pas pour autant – je n'arrive pas à me décider.
J'attends.
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North Carolina
Pour me convaincre, une fois notre café bu, il m'emmène faire un tour.
Nous visitons des impasses qui portent des noms d'avenues : Bacon Avenue, Lima Avenue... A chaque fois (à chaque voie), Adam a une histoire à raconter.
Là, au-delà des broussailles, serpente un chemin qui mène à un asile désaffecté. Les armoires n'ont pas été vidées de leurs dossiers médicaux...
Ici, une fille a failli être violée mais un voisin qui rentrait du boulot a vu la scène. Il a tiré sur l'agresseur. Il l'a tué.
Adam tient aussi, absolument, à me montrer West 9th Street. Un joyau selon ses critères car, à hauteur des voies ferrées qu'elle traverse, la rue est marquée de deux voies sans issues, une de chaque côté, matérialisées par des glissières surmontées des fameux carrés rouges inclinés à 45°. Sur un des carrés, côté sud, quelqu'un a graffité : FUCK AMERICA.
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Nevada
Au début, Tony dormait dans sa demi-chambre. Mais ça ne lui allait pas. Il voulait ramener des femmes. IL disait que ça le gênait. Je n'aurais pas aimé non plus. Bref, on a décidé qu'il prendrait la caravane, qu'il en ferait sa chambre. En échange, j'ai eu les placards de l'entrée, j'en ai fait mon dressing. Pour le chien – à l'époque nous avions encore un chien ; paix à son âme, il est enterré derrière la maison, le trou n'a pas été facile à creuser – nous avions prévu une garde alternée. Mais cet empaffé de clebs préférait passer ses nuits avec lui. Alors bon... Dans la vie, il faut savoir faire des concessions.
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Videos de Olivier Hodasava (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Hodasava
- "Une ville de papier", Olivier Hodasava, Inculte (Dernière marge) https://www.librest.com/livres/une-ville-de-papier-olivier-hodasava_0-5625685_9782360840014.html
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