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Rosa B. (Autre)
EAN : 9782383380504
96 pages
La Plage (09/02/2022)
4.25/5   18 notes
Résumé :
Un guide pratique qui propose un tour d’horizon de la question animale, accessible et illustré avec humour par Rosa B., et préfacé par Allain Bougrain-Dubourg.

Les animaux ont-ils des droits ? Sont-ils juridiquement des personnes ou des choses ? Notre responsabilité vis-à-vis d’autrui s’arrête-t-elle aux frontières de notre propre espèce ? Jusqu’où tenir compte de tout individu capable de souffrir ?

Un peu déroutantes, ces questions re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le respect des animaux est-il une préoccupation récente ?
-> non : dès l'antiquité, donc bien avant la théorie de l'évolution de Darwin, le philosophe Théophraste estimait que les animaux méritaient notre considération, car "les principes de leurs corps sont par nature les mêmes" que les nôtres.
.
Pourquoi les animaux auraient-ils des droits, puisqu'il n'ont pas de devoirs ?
-> et les enfants !?
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Doit-on respecter les animaux d'élevage afin de tenir compte de leur bien-être... avant qu'ils finissent malgré tout dans notre assiette ? on aura ainsi la conscience plus tranquille, et de la viande de meilleure qualité
-> à chacun de voir...
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Si on adopte le véganisme, risque-t-on des carences alimentaires ?
-> oui, en vitamine B12, mais de toute façon, les animaux des élevages intensifs (donc la viande que nous consommons) sont également carencés et leur ration alimentaire est enrichie en B12 de culture !
.
Toutes ces questions, et beaucoup d'autres, sont posées intelligemment dans ce court ouvrage. Les réponses sont brèves (moins de 2 pages), simples, claires et documentées, sans partisanisme outrancier, avec de nombreux exemples à l'appui.
Les dessins de Rosa B. (autre pseudo : Insolente Veggie) mettent certains propos en évidence avec humour.
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Si on a du mal à transposer la souffrance des animaux d'élevage (notamment les porcs) à celle des humains, on peut lire l'excellent 'Cadavre exquis' d'Agustina Bazterrica. J'ai testé, c'est très efficace.
On peut aussi écouter soigneusement les paroles de 'La corrida' ♪♫ de Cabrel (avec ce somptueux live : https://www.youtube.com/watch?v=IQ8OmLVn-f8 - ou le clip tout nouveau, sorti pour les 30 ans de l'album https://www.youtube.com/watch?v=2¤££¤12Pourquoi10¤££¤)
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PS : zut, encore une fois les liens YT se déforment 😡
taper dans YT
- Cabrel corrida clip officiel - (durée : 5 min 37)
- Cabrel corrida live - (durée : 7 min 24)
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Quelle place pour les animaux sauvages ? Les animaux de travail ? de consommation ? de laboratoire ?

Qu'est-ce que la conscience ? Les animaux en ont-ils une ?

En quoi la conservation des espèces et la défense des animaux sont-elles, ou pas, des enjeux pour l'éthique animale ?

Les éditions « La Plage » consacrent une bonne partie de leur catalogue au respect du vivant et plus particulièrement de l'animal.

Rosa B. est devenue depuis 2007 l'une des porte-paroles, en qualité de dessinatrice, l'une des plus drôles et assurément décalée de cette cause (« Insolente veggie »). Ici, encore, elle ponctue son nouveau titre « Les droits des animaux en questions » avec son légendaire esprit de synthèse, aussi sarcastique que sensible. Je l'adore ! Son trait de crayon est remarquable.

À ses côtés, pour le texte, il y a aussi Dominic Hofbauer, éducateur en éthique animale, et l'association L214 pour le fond de pensée.

Ce petit livre s'avère très riche malgré son nombre limité de pages. Une centaine.

En quatre chapitres, nous y lisons beaucoup d'informations très fouillées, comme les analyses de biologistes des espèces, des primatologues, des éthologues, des philosophes acquis à la défense de toutes les espèces animales.

Nous sont aussi rapportées toutes les tentatives de réhabilitation des animaux depuis plusieurs siècles, ainsi que la capacité langagière insoupçonnée des primates, le fameux test du miroir, les substrats neurologiques de conscience, et j'en passe.

Bref ! Nombre d'avancées de la science nécessaires à connaître pour qui s'intéresse à ce nouveau courant de philosophie morale sont là.

La question centrale apparaît alors sous la problématique suivante : « l'animal doit-il être considéré en tant qu'espèce ou en tant qu'individu ? ».

C'est dans le troisième chapitre que les lois d'hier à aujourd'hui sont citées, expliquées. Deux pays sortent actuellement du lot, la Belgique, Israël.

Il y a du beau monde dans ce livre et beaucoup d'énergie déployée pour manifester les droits des animaux. C'est un texte très travaillé.

Cependant, selon moi, ce n'est pas vraiment un guide de pratique, comme son titre l'indique, car en dehors de son format agréable et de ses dessins si drôles et intelligents, comme bon nombre de livres sur ce thème, il reste encore trop savant et ne s'adresse qu'à une minorité de lecteurs.

Si l'on veut faire un guide pratique de cette thématique, il aurait fallu publier un livre moins condensé mais plus vulgarisant, même si je suis ravie d'avoir appris tant de  choses et de l'avoir dorénavant dans ma bibliothèque.

Merci à Babelio et aux formidables éditions de m'avoir donné cette opportunité.
Lien : http://justelire.fr/le-droit..
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Ce livre annonce tout de suite la couleur : résolument en faveur de la défense des animaux et opposé aux abus commis par les humains à leur encontre, notamment pour se nourrir. La 4ème de couverture précise en effet : « en partenariat avec L214 ».

Si vous ne partagez pas cette vision alors je vous recommande vivement cette lecture. En effet, comme le titre l'indique, ce sont d'abord des questions qui sont posées, et elles sont très pertinentes. Les apports de multiples disciplines (biologie, sociologie, ethnologie, éthologie, philosophie, histoire…) alimentent la réflexion.

Si vous êtes déjà en phase avec le dessein poursuivi par l'auteur des textes et par l'illustratrice, je vous conseille aussi cette lecture, vous y apprendrez probablement beaucoup de choses. le chapitre sur la vitamine B12 m'a particulièrement intéressé, de même que celui sur les célèbres « trimates » (je les connaissais en partie mais pas sous ce nom amusant).

Je signale cependant quelques propos qui me semblent manquer de pertinence. Page 91, l'auteur se félicite que des régions belges aient rendu obligatoire la stérilisation des chats de particuliers. Ailleurs, il se scandalise de la castration sans anesthésie de porcelets mâles afin que le goût de leur viande ne soit pas ensuite altéré par l'excès de testostérone. Ce n'est pas le fait de manger les porcs qui est alors mise en cause, ni la pratique de la castration elle-même (puisqu'elle est bénéfique pour les chats), mais l'absence d'anesthésie. Je ne nie pas la sensibilité à la douleur de ces mammifères. Toutefois, ayant assisté à de telles opérations, je vous assure que l'intervention n'est pas très douloureuse pour les porcelets : chacun des trois coups de bistouri dure moins de deux secondes, et le plus douloureux est probablement la brûlure du désinfectant. Aussitôt sur ses pattes, l'animal gambade allègrement (et le ferait en sifflotant s'il le pouvait). Cela dit, et sans vouloir verser dans l'anthropomorphisme, je n'aimerais pas être tué pour ma viande, ni ne quitterais la scène en sifflotant...
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Le Droit des Animaux en Questions est un livre qui retrace le parcours des animaux dans notre société depuis ses débuts.

Il est composé de quatre grandes parties :
- Des connaissances en évolution
- de l'histoire ancienne aux débats d'aujourd'hui
- Quels droits pour les animaux ?
- Demain, des animaux citoyens ?

Ce livre est très renseigné sur le sujet et expose assez rapidement, mais très clairement les bases de là condition animale sur terre. Les dessins de Rosa B. que je connaissais déjà sous le pseudo « Insolente Veggie » sont très appréciables et permettent d'aérer toutes ces informations.

Je l'ai peut être trouvé parfois un peu lourd d'informations et il manquerait selon moi quelques exemples pouvant frapper le lecteur sur ce qui se passe réellement et que le grand public ignore.

Je ne le conseille pas comme premier livre lorsque l'on commence à s'intéresser au sujet mais plus comme un livre venant compléter nos connaissances avec de très bons arguments tous renseignés !

Petit plus pour la fabrication française et l'association de L214 à ce bouquin.
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Un livre nécessaire, qui divulgue une vérité que de nombreux lobby tentent de dissimuler. Cet ouvrage aborde beaucoup de thèmes, notamment la xénogreffe, l'abattage rituel, la sentience animale, le spécisme, plusieurs lois et articles historiques, etc.
On apprend beaucoup de choses en très peu de pages. L'essentiel est là !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Historiquement, depuis leur domestication et l'apparition des premiers élevages, l'origine de l'exploitation organisée des animaux peut être tracée jusqu'au Proche-Orient, en Chine ou encore en Méso-Amérique. Amorcée il y a environ 11 000 ans, la maîtrise de la reproduction des plantes puis des animaux pour l'alimentation marque ainsi la naissance de l'agriculture.
(...)
Il est intéressant de noter que c'est à la fois dans la même région et à l'issue de la même période qu'apparaissent les grandes religions monothéistes. Si l'islam et le judaïsme intègrent quelques préceptes encourageant une certaine attention à la souffrance des animaux, le christianisme accord aux humains une licence pour "remplir et soumettre le monde, dominer sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre" (Genèse 1:28).
Ainsi, si les sociétés de chasseurs-cueilleurs du paléolithique et du mésolithique se pensaient comme participant du monde sauvage, comme une espèce animale parmi d'autres, les nouvelles religions confèrent à l'humanité un statut exceptionnel : fruit d'une création séparée, à l'image du nouveau dieu unique et paternel.
Une conception du monde que ni la révolution copernicienne ni le retentissement des découvertes de Darwin n'ont réussi à vraiment ébranler, et qui façonne aujourd'hui encore beaucoup de nos représentations.
(p. 26-27)
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(...) depuis le 16 avril 1964, l'étourdissement des animaux en abattoir est obligatoire, en préalable à l'égorgement, afin qu'ils soient inconscients durant la saignée. La raison pour laquelle les animaux ne sont pas tués instantanément - ce qui serait plus simple et moins douloureux - est que les battements du coeur restent nécessaires pour que l'animal se vide de son sang, tandis qu'il est suspendu à l'envers. Plus de trois millions d'animaux terrestres sont tués dans ces conditions chaque jour en France. Durant cette étape, si le terme étourdissement évoque une sorte d'endormissement, les méthodes autorisées pour insensibiliser les animaux restent violentes, et parfois imprécises.
[ en bref :
• bovins : pistolet à tige perforante
• porcs : pince à électronarcose, ou dans une fosse à gaz
• volailles : bac d'eau électrifiée ]
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Animaux humains ou non humains, nous sommes - en tant qu'êtres sensibles - les sujets de nos propres sensations. Nous avons en commun d'attribuer à nos informations sensorielles une valeur (positive, négative, neutre). Nous y réagissons par des comportements qui cherchent à prolonger ou reproduire sciemment les sensations agréables et éviter les expériences douloureuses. Anticiper le pincement de la clôture électrique, reculer devant le fouet du dresseur de cirque, savourer les rayons du soleil, faire des roulades dans l'herbe, se blottir dans la chaleur affectueuse d'un parent, s'inquiéter lorsqu'il est hors de vue...
(p. 43)
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Parmi les différentes sociétés de protection des animauX qui voient le jour au XIX° siècle, la Society for the Prevention of Cruelty to Ani- mals fait figure de pionnière. Première association historique de protection des animaux au monde, elle est aujourd'hui encore la première association de défense animale du Royaume-Uni (et du monde) par le nombre d'adherents, et emploie plus de 1 700 salariés. L'association est cofondée en juin 1824, notamment à l'initiative du révérend Arthur Browne et des députés Richard Martin et William Wilberforce. À la suite du haut patronage de la reine Victoria, elle devient la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA:Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux) en 1840.
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[ Londres, 1859 ]
A l'idée que nous sommes des singes, Lady Worcester se serait exclamée :
- Mon Dieu, pourvu que cela ne soit pas vrai ! Et si ça l'est, pourvu que ça ne se sache pas.
Mais l'histoire ne dit pas si elle a ajouté :
- Et si ça se sait, pourvu qu'on s'amuse comme des petits fous ! Parce que la vie des bonobos ça a l'air vachement plus fun que celle d'une épouse d'archevêque anglican !
(illustration de Rosa B. - p. 8)
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