Les Cerveaux de la ferme

Les bêtes ne sont pas bêtes.

Les cerveaux de la ferme est un documentaire scientifique sous forme de bande dessinée, un peu à la manière de “Tu mourras moins bête”. Il traite des animaux de la ferme, poules, moutons, chèvres, porcs et vaches sous six aspects : perception (les sens), réflexion, émotions, communication, apprentissage et société.

Tout d'abord, le graphisme est très classique, soigné, clair, mais un peu froid et impersonnel. Il rend les démonstrations très claires, ce qui est tout de même un très bon point.

Pour rythmer et rendre la lecture de ce sujet très sérieux plus attrayante, il y a un humour qui nous suit tout au long des démonstrations, c'est un humour qui tourne autour de la culture populaire, TV, manga, people… J'avoue que de cet aspect ne m'a pas vraiment enthousiasmé, on se moque de quelques stars, de quelques personnages cultes de séries que je n'ai pas suivies, on est loin de l'humour délirant et assez osé de “Tu mourras moins bête”. En ce qui me concerne, certains gags sont tombés à l'eau. Je comprends la volonté de mettre de l'ambiance dans un sujet tout de même assez austère, mais pour moi, ça n'a pas fonctionné, je ne me suis pas senti complice du narrateur, alors que c'était le but recherché. Pourtant, le ton est vraiment sympa, la façon décontractée et amusante de nous raconter tout ça rend cette lecture distrayante et plaisante, mais les références à la culture populaire sont en trop. Je ne suis pas convaincu qu'en intégrant Nicky Larson ou un personnage de One Piece, cela attirerait leur public vers cette lecture, par contre, cela me donne le sentiment que cette bande dessinée ne m'est pas destinée.

Alors, si le dessin ne m'a pas emballé plus que ça, si l'humour est loin de m'avoir fait rire, il faut reconnaître que le sujet est absolument passionnant, j'y ai découvert beaucoup d'aspects sur ces animaux que je ne soupçonnais pas : le QI des poules, les talents de physionomiste des vaches et des moutons et plein d'autres choses encore… C'est très complet, bien expliqué, avec beaucoup d'expériences décrites, quasi empirique tout en étant distrayant.

J'ai vraiment apprécié cette lecture, l'humour avec ses références et le graphisme assez conventionnel semble désigner un public cible dont je ne fais pas partie, cela ne m'a pas empêché de savourer avec plaisir cette lecture, avec le sentiment que désormais, je mourrai moins bête.

Autant le sujet de départ m'intéresse énormément, déjà il touche les animaux non humains et ici ceux de la ferme, souvent les oubliés de service. Donc un grand bravo pour les avoir mis en avant ! Autant j'ai trouvé la bd un peu redondante, les chapitres se ressemblant même si traitant de sujets différents. Les dessins m'ont plu même si encore une fois assez répétitifs. Je n'ai pas trop apprécié l'humour du scénariste, mais ça chaque personne a un ressenti différent. La lecture a été assez longue je dois l'avouer. J'ai eu du mal à la finaliser mais rien que pour le thème je me devais de m'accrocher et d'aller jusqu'au bout !

Il est rare que j'attende impatiemment la sortie d'ouvrages, pour la simple et bonne raison que je me tiens assez peu au courant des nouvelles sorties (disons que j'ai de quoi lire pour une année ou deux sans racheter de nouveaux ouvrages donc mieux vaut que la tentation ne soit pas trop forte). Mais c'était le cas pour Les Cerveaux de la ferme, parce que j'aime beaucoup le travail de Sébastien Moro en terme de vulgarisation scientifique (que ce soit pour sa chaîne Youtube « Cervelle d'oiseau » ou pour sa première bande dessinée Les paupières des poissons, illustré par Fanny Vaucher) et que je suis une fan inconditionnelle du travail de Layla Benabid, qu'il s'agisse de ses albums muets de la collection « Cartoons », de ses illustrations qui embellissent le blog et même de son album Dolly, fait avec Olivier Dupin, sur la perte d'un animal cher, qui m'a fendu le coeur. Et malgré ces attentes, je n'ai pas du tout été déçue, au contraire c'était un plaisir de lire cet ouvrage et de découvrir tout ce dont les animaux dits « d'élevage » sont capables.

L'ouvrage est dense et réussit son objectif à merveille : présenter les expériences et résultats de nombreuses études scientifiques en matière d'intelligence animale. On voit bien à la lecture que ce n'était pas chose facile de présenter ces dernières de manière claire et accessible, mais c'est tout à fait réussi : les expériences mises en scène sont très claires et les illustrations accompagnent parfaitement le texte pour le compléter ou l'appuyer. Pour avoir une idée du nombre d'études scientifiques consultées pour créer cet ouvrage, on peut télécharger sur le site des éditions La Plage, les 42 pages de bibliographie.

Les Cerveaux de la ferme est divisé en six parties qui peuvent être lues indépendamment, même si la BD a un ordre logique au départ : leur perception du monde, leur façon de réfléchir, leurs émotions, leur façon de communiquer, leur façon d'apprendre les un⋅es des autres et leurs sociétés. La répétition du pronom possessif illustre bien que l'ouvrage est là pour parler de ces animaux, non pas comme de simples objets de science ou d'étude, mais comme de réels sujets qui ont des désirs, des émotions, des liens sociaux, etc.

L'ouvrage n'est pas militant dans le sens où, à aucun moment donné la bande dessinée clame qu'il faut arrêter l'élevage ou les expériences sur les animaux dont il est pourtant question ici : le propos est bien de faire de la vulgarisation scientifique et de parler de l'intelligence de ces animaux « de ferme ». Mais je trouve que le coeur même du livre – le fait que ces animaux soient des individus avec des envies particulières, une intelligence époustouflante et des émotions diverses et variées – implique, à mon sens, qu'il n'est pas justifiable de les exploiter et de les tuer. Les Cerveaux de la ferme démontre simplement, études scientifiques à l'appui, que les animaux « d'élevage » ont des aspirations bien plus grandes et intéressantes que de finir dans nos assiettes !

Même en suivant assidûment la chaîne Youtube de Sébastien Moro, j'ai encore appris énormément de choses à a lecture de cet ouvrage, sur des espèces qu'il a peu eu l'occasion d'aborder en vidéo jusque là. C'était un plaisir et chaque découverte est intéressante mais je crois que j'ai un vrai coup de coeur pour les chèvres qui, semble-t-il, aiment à renverser toutes les hypothèses que les chercheur⋅euses peuvent faire et n'en font qu'à leur tête.

L'humour fait également partie intégrante de la BD, avec des références à la pop culture disséminées un peu partout, parfois cachées et parfois plus assumée (comme l'amour que Layla Benabid porte pour One Piece qui ne saurait jamais être caché 😉 ). Les Cerveaux de la ferme arrive à équilibrer parfaitement l'humour et les descriptions plus denses et sérieuses pour que la lecture soit tout à fait digeste et fichtrement intéressante. Je recommande à quiconque s'intéresse aux animaux d'avoir un exemplaire dans sa bibliothèque, pour l'avoir comme source si on cherche des exemples d'intelligence animale par exemple, ou pour partager à quiconque vous dit que les poules, c'est stupide (je t'aime quand même Anna ♥).

Enfin, n'hésitez pas à jeter un oeil à la vidéo de présentation qu'ont fait Layla et Sébastien, pour présenter leur méthode de travail sur cette bande dessinée.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..

Voici un roman graphique qui réussit très bien à vulgariser le sujet de l'intelligence de ces animaux que nous percevons habituellement comme de la viande sur pattes.
Je craignais d'ailleurs que la question de l'élevage et des abattoirs prenne une plus large place dans ce livre mais, fort heureusement, il n'en est rien ; à peine quelques allusions.
Chacun dans leur catégorie, vaches, chèvres, poules et cochons dévoilent des capacités intellectuelles fascinantes et pour le moins surprenantes. Par exemple, très peu de gens savent que les vaches peuvent reconnaître les visages de leurs congénères sur photos ou que les poules sont dotées d'un système de géolocalisation imparable pour trouver de la nourriture, bien plus fiable que les gps de nos smartphones. Et saviez-vous que les cochons adorent se faire gratter le ventre (les vaches préférant les gratouilles dans le cou) ?
Ma préférence va au groupe des chèvres car ce sont les rebelles de la bande ! Comme le dit l'auteur : "les chèvres, elle s'en foutent !"
Hormis l'humour de l'auteur qui m'échappe et les petites citations en tête de chaque point abordé qui m'ont vite lassée, j'ai trouvé cet album passionnant, joyeux et drôle. Au passage, les petits pics ciblés à l'encontre de certaines personnalités m'ont beaucoup amusée.
La mise en page est diversifiée et sans surcharge. Les dessins sont sympathiques et ils facilitent la compréhension du propos.
J'éprouvais déjà de la tendresse pour tous ces animaux, j'ai, à présent, en plus, beaucoup d'admiration.
Si les informations que ce livre véhicule étaient davantage connues, peut-être notre regard sur ces animaux changerait-il en leur faveur pour plus de respect et de bien-être. Et pour aller encore plus loin (belle utopie), cesserions-nous enfin de les exploiter et de les manger !
Ceci mis à part, il serait plaisant d'en apprendre autant sur d'autres de leurs congénères qui nous sont plus ou moins familiers. Pourquoi pas une idée pour un autre album...

Les animaux de la ferme sont fascinants, sensibles et d'une grande intelligence. Sébastien Moro nous l'explique très bien dans cette bande-dessinée documentaire.

J'ai adoré découvrir toutes ces informations éthologiques sur les ovins, caprins, bovins et gallinacées. Tout était super intéressant et bien expliqué. J'ai juste moins adhéré à l'humour pop culture un peu lourd.
Mis à part les blagounettes, les propos sont étayés par des études sérieuses qui appuient l'importance d'une meilleure considération du bien être des animaux de ferme. Bon, j'avoue que certaines études sont limites limites niveau bientraitance, carrément creepy même... Je n'en ai pas vu l'utilité publique et les conclusions ne sont absolument pas surprenantes : oui l'animal a des émotions, non ce n'est pas un objet sans volonté propre. Tout ça tout ça.
Bref. C'est un roman graphique où j'ai appris plein de trucs.