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Young-Nan Yang (Traducteur)
EAN : 9782070777068
336 pages
Gallimard (23/02/2006)
3.6/5   5 notes
Résumé :

Yi Sun Shin est condamné à mort. Lors de la première bataille de l'armée coréenne face à l'envahisseur japonais, il a désobéi au roi pour sauver ses hommes. Nous sommes en 1592, et lorsque la défaite menace le royaume peu de temps après, seul Yi Sun Shin paraît en mesure d'éviter le pire. Sa condamnation est levée, et il est nommé commandant en chef de la flotte coréenne. La guerre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Je ne suis pas un écrivain qui se préoccupe beaucoup de l'histoire ou de la situation actuelle de sa patrie. Je suis un écrivain qui se fait volontiers le porte-parole des individus »

Tels sont les propos de Kim Hoon, lorsqu'il décrit son écriture. Dans ce roman, Kim Hoon nous livre l'existence du symbole de la marine nationale coréenne Yi Sun-shin. La vie de l'amiral Yi Sun-shin, connut pour ses exploits militaires pendant la guerre de sept ans (de 1592 à 1599), opposant la Corée au Japon, nous est présentée de manière romancée.


Statue de Yi Sun-Shin, Gwanghwamun Plaza, Séoul, Corée du Sud.

Basé sur des faits réels, les deux dernières années de la vie de Yi Sun-shin, nous ont ainsi présentées telles un récit autobiographique. le lecteur suit ainsi son parcourt, adhérent complètement à sa stratégie militaire, tel l'un de ses soldats. Différents aspects historiques y sont respectés, par exemple les noms des différents chefs de guerre des armées coréenne, chinoise ou japonaise ayant réellement existaient ; ainsi que des repères spatio-temporels ou les années coréennes de cette période.

Le récit commence en l'année Jeongyu (1597), date de la seconde invasion japonaise et de la défaite totale de la marine coréenne, à la sortie de prison de Yi Sun-shin et sa réhabilitation en tant que Commandant de la Flotte coréenne. Ce récit est ponctué de nombreuses ellipses, sous forme de flash-back, sur l'année Imjin (1592), mais aussi sur les moments plus intimes de la vie de l'amiral comme la naissance de son troisième fils Yi Myeon ou sa liaison avec une kiseang (geisha coréenne) du nom de Yeojin.

La personnalité de Yi Sun-shin, fils d'un fonctionnaire lettré, mais modeste, issu de la plus pure tradition confucianiste, y est parfaitement respectée. Ainsi ses exploits militaires, sa valeur technique, sa culture, son patriotisme intransigeant, sa droiture et la hauteur de sa pensée y sont fidèlement représentées. Tout ceci est illustré par ses actes, au fil du récit, même si le plus visible reste la phrase finale qu'il met sur chacune des lettres envoyées au roi : « … tant que mon corps sera en vie, les ennemis ne pourront pas nous mépriser », exprimant ainsi sa force, sa valeur et son patriotisme sans faille.

Le titre de cet ouvrage en lui-même, le Chant du Sabre, annonce un récit empreint de poésie, faisant appel à nos sens. le chant lexical de la musique est très présent, les sons sont omniprésents que ce soient ceux de la mer ou ceux des canons durant la bataille. Des phrases très ponctuées et d'autres phrases courtes rythment le récit, le rendant vivant et très prenant. La poésie se retrouve même sur les sabres sous la forme de poèmes ou de devises, comme celle du sabre de Yi Sun-shin :

Quand le sabre est passé
Rivières et montagnes
Teintes de sang

La mort est très présente, guerre oblige, le premier chapitre inaugure ce cycle de mort, par d'innombrables corps gisants dans l'eau. Tout au long du récit la mort suit le rythme de la mer, elle arrive par va-et-vient, tel les courants marins, les vagues rapportant les corps des morts sur les plages. Elle est même présente dans les poèmes gravés sur les sabres, comme celui d'un soldat japonais :

Les jours de la jeunesse s'éparpillent
S'envolent au-dessus des ossements
Les pétales des cerisiers en fleurs.

Le temps qui passe tout au long du texte y est ainsi illustré, le récit file en suivant les courants, telle la flotte de Yi Sun-shin. Les souvenirs des batailles passées et de sa vie lui reviennent en mémoire, le récit est ainsi ponctué de nombreux retours en arrière, qui ne sont parfois pas très perceptibles, si bien que le lecteur peut s'y perdre, croyant que l'action suit son cours alors que plus loin on apprend que ces faits se sont passés pensant l'année Imjin (1592), cinq ans auparavant, lors de la première invasion japonaise. le lecteur suit le récit en se perdant quelques fois dans les souvenirs de ce héros, comme si celui-ci voyait sa vie défilée devant lui par bribes avant le moment inévitable de sa mort.

Illustration de la tradition littéraire coréenne, emplit de poésie et de confucianisme, cette oeuvre nous ouvre les portes d'un partie de l'histoire coréenne et des exploits de ce héros national qu'est l'amiral Yi Sun-shin. Entre faits historiques et parties romancées, la poésie rythme ce texte, tel un chant à la gloire de Yi Sun-shin, le Chant de son Sabre, symbole de la puissance de la marine coréenne, mais aussi de la victoire de tout un peuple contre l'envahisseur.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les jours de la jeunesse s'éparpillent
S'envolent au-dessus des ossements
Les pétales des cerisiers en fleurs.
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Quand le sabre est passé
Rivières et montagnes
Teintes de sang
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