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4,05

sur 952 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Le chagrin des vivants" qui a été très bien accueilli par les lecteurs français, m'a également conquise.

L'histoire se passe en 1920 en Angleterre qui se prépare à rendre hommage au soldat inconnu. Pendant quelques jours on suit trois femmes que la Grande Guerre n'a pas épargnées. Une mère en deuil après la perte de son fils unique, une jeune femme abattue après la disparition de son fiancé et une danseuse confrontée au mutisme de son frère, revenu du front. Leurs émotions sont si bien décrites que la souffrance de chacune est perceptible. On assiste ensuite à un retour à la vie après un long chemin du deuil. Progressivement, le désespoir cède la place à une sorte d'apaisement, au désir de bonheur et à l'amour naissant ou renaissant. Ce réveil (Wake), tel est d'ailleurs le titre de l'original, est dépeint par une belle plume très sensible de la jeune écrivaine anglaise.

J'ai beaucoup aimé la construction du roman qui par son intrigue bien ficelée va lier ces trois destins différents sans que leurs chemins ne se croisent pas vraiment.

Une belle réussite pour ce premier roman très abouti dans la façon de traiter le sujet, si délicat. Une histoire à la fois captivante et émouvante dont la découverte a été un vrai plaisir.
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Lire un roman sur le sujet de la Grande Guerre, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé ! Cependant l'avis de lecture de Sandrine m'avait plu et donné envie de découvrir ce livre et cette auteure… aucun regret, au contraire !
Par ses mots parfois vieillis et son style chaleureux, Anna Hope parvient à recréer une atmosphère en décrivant des intérieurs chargés d'odeurs de cuisine ou bien froids le matin alors que le feu est éteint. On entend presque les flammes crépiter, la bouilloire chanter. Les esprits des personnages sont chagrinés, préoccupés, lourds de ressentiment, mais une humanité ressort et confère cette portée universelle qui parle au lecteur.
Je trouve le titre formidable, tellement juste qu'il en est presque poétique. La culpabilité d'être vivant, le poids de continuer à vivre malgré ces pertes de proches dont on attendait impatiemment le retour. Ce roman c'est aussi le destin de femmes dont les rêves se sont envolés.
Un livre vibrant d'émotions, un beau témoignage de celles et ceux qui ont vécu la guerre « de l'arrière », et ceux qui en sont revenus.
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Emprunt de nostalgie, de regrets et de tristesse, « le chagrin des vivants » est une belle histoire à trois voix racontant le difficile chemin du deuil et de l'acceptation, chacune de ces voix traduisant des émotions, des pensées différentes.
« le chagrin des vivants », c'est le chagrin de ceux qui restent et qui ont perdu un être cher, c'est aussi le chagrin de ceux qui sont rentrés de la guerre, traumatisés physiquement, psychologiquement.
*
Le récit débute de manière saisissante. Nous sommes dans la nuit du dimanche 7 novembre 1920. Trois hommes déterrent le corps d'un soldat dans un champ. L'un d'eux :
« Une pensée lui vient spontanément à l'esprit : son frère est mort ici. Dans un champ comme celui-là en France. Son corps n'a jamais été retrouvé. Et si c'était lui ?
Mais il n'y a aucun moyen de le savoir. »
*
Anna Hope a eu la très bonne idée de décrire l'entre deux-guerre du point de vue des femmes, décrivant l'atmosphère particulière de l'après-guerre, à la fois lourde, triste, traumatisante, déboussolante.
Nous suivons Ada, Hettie et Evelyn, chacune meurtrie à leur manière par la guerre. Leurs drames personnels éclairent notre regard sur cette époque. Durant les cinq jours qui précèdent l'arrivée du cercueil du Soldat inconnu en Angleterre, le lecteur suit leur quotidien, entre dans leur intimité, dans leur esprit. Leur douleur est touchante.
Qu'est-ce que cinq jours ? Si peu. Mais ces quelques jours seront peut-être les plus marquants, les plus nécessaires de leur vie. La cérémonie sera comme un baume sur leurs blessures, leurs douleurs, leurs regrets.
*
Hettie, la plus jeune, est danseuse de compagnie au Hammersmith Palais pour subvenir aux besoins de sa mère et de son frère, revenu de la guerre traumatisé et incapable de retrouver une vie active.

Evelyn a perdu son fiancé, Fraser. elle subvient à ses besoins en travaillant au bureau des pensionnés de guerre.

Ada, la plus âgée, a perdu son fils Michaël et ne parvient pas à faire son deuil. Une simple lettre l'a informé qu'elle ne reverrait jamais plus son fils parti à la guerre.
*
J'ai eu au départ des difficultés à m'intéresser aux personnages, trouvant le récit long à se mettre en place, le quotidien de ces femmes trop banal. Et puis, contre toute attente, je me suis attachée à elles, et en particulier à Ada qui est celle qui m'a le plus émue, peut-être parce que je suis mère aussi.
*
S'il n'y a pas d'intrigue à proprement parler, c'est que tout l'enjeu du roman est dans l'ambiance et les émotions.
L'auteur s'attache à rendre compte, avec beaucoup de pudeur et d'empathie, des difficultés à reprendre le cours normal de la vie. Affrontement des sentiments, entre l'envie de vivre et la douleur encore trop vive.

Pour les hommes partis se battre, incapables de retrouver leur place dans une société qui ne les comprend pas. Pourquoi certains soldats ont eu la chance de revenir ? Et pourquoi d'autres sont morts sur le sol français ?

Mais aussi pour celles qui sont restées, victimes collatérales du conflit, qui attendent dans l'angoisse des nouvelles, qui espèrent le retour de l'un des leurs, ou qui commencent le lent et complexe processus de deuil.

« C'est la guerre qui gagne. Et elle continue à gagner, encore et toujours… et celui qui ne partage pas cet avis est un imbécile. »
*
Alternant les récits des trois femmes et les préparatifs de la cérémonie d'inhumation du soldat inconnu, le récit, bien maîtrisé, laisse surtout la place aux émotions. D'une écriture simple, fluide, agréable, l'auteure ne cherche pas, par des phrases surfaites qui atténueraient le sens du message, à faire larmoyer le lecteur. Au contraire, ce style « spontané » nous rend les personnages proches, attachants et sincères.

« le chagrin des vivants » est un roman touchant, délicat. Malgré la douleur de l'absence, la vie continue.
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Coup de coeur pour ce livre qui se déroule en Angleterre dans les années qui suive la fin de la première guerre mondiale. Nous suivons le destin de trois femmes d'âge et d'origine différentes confrontées aux difficultés de la guerre suite au décès d'un fils, d'un fiancé ou aux blessures d'un frère. Malgré ce sujet difficile, j'ai littéralement dévoré ce livre avec une écriture très fluide et une alternance très réussie pour le destin des 3 héroïnes principales. Au-delà de ces personnages, les messages sont forts pour la vie qui doit reprendre malgré le deuil et le chagrin. Les personnages secondaires sont également intéressants et je me suis vraiment attachée à tout ce petit monde. Un très beau livre que je vous conseille très fortement avec des beaux portraits de femmes.
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J'aime la couverture de ce livre : elle m'a sans doute attirée quand je l'ai acheté et après lecture, je la trouve particulièrement bien choisie.

Un portrait de femme, chapeau couleur aubergine et robe de satin couleur bronze dont les reflets apportent de la lumière à l'image : couleurs qui mêlent le deuil – ou plutôt le demi-deuil, quand il s'st écoulé une période de quelques mois après le décès d'un proche – et la lumière, l'espoir, la renaissance. le visage est coupé, on ne voit que la joue et l'ovale du menton, on devine des lèvres qui ne sourient pas, le cou et le décolleté sont gracieux. Une image qui évoque évidemment les trois femmes que met en scène Anna Hope, Ada, Evelyn et Hettie, trois femmes qui portent à des degrés divers l'insupportable deuil lié à la Grande Guerre, trois femmes qui ne peuvent vivre pleinement. Si de nombreux (jeunes) hommes sot revenus amputés physiquement et psychiquement, elles le sont, affectivement. Personne – ou si peu – ne peut leur raconter comment sont morts ou blessés leurs fils, fiancé, frère. le chagrin les enferme d'autant plus qu'il n'y a pas de corps à honorer et que beaucoup veulent effacer les traces encore bien palpables de la guerre. Les funérailles du Soldat inconnu, enterré à Westminster Abbey le 11 novembre 1920, permettra aux Britanniques d'exorciser en quelque sorte ce chagrin inexprimable.

Anna Hope construit son récit sur cinq jours, du 7 au 11 novembre 1920, dessinant par petites touches impressionnistes l'histoire d'Ada, Evelyn et Hettie. Tandis que les autorités déploient la cérémonie du Soldat inconnu, suivie depuis les falaises de Douvres jusqu'au coeur de Londres par des milliers d'Anglais, c'est la parole, balbutiante, timide d'abord, la colère aussi, qui libère peu à peu ces trois femmes du silence étouffant. le chagrin prend alors une autre couleur, la vie peut renaître, comme le dit le titre original du roman Wake, à l'image de cette femme enceinte dans le cortège des anonymes qui suivent le cercueil du Soldat inconnu. Mais on ne peut s'empêcher de penser que vingt ans plus tard, cette génération qui prend le relais de la vie sera à nouveau emportée dans le tourment de la guerre.

Oui, cette couverture de livre est particulièrement belle. Ce roman est beau et douloureux. Merci, Anna Hope (et merci à la traductrice Elodie Leplat).
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Un vrai coup de coeur pour ce premier roman de l'auteur.
1920:Londres attend l'arrivée du soldat inconnu pour enfin faire son deuil de tous ces hommes dont la mort a transformé à jamais le destin du pays .Quelle émotion en suivant le parcours de ces 3 femmes dont la vie a basculé à cause d'une guerre terminée dont elles ne réussissent pas à sortir,ne se sentant pas le droit de survivre à l'être perdu.Leurs vies s'entrecroisent,chacune d'elle réagissant selon son caractère,son instinct,toutes détenant une part de connaissance de faits qui pourrait permettre aux autres de recommencer à vivre.
En découvrant cette guerre à travers le regard des femmes,je ne peux m'empêcher de penser au magnifique roman témoignage de Svetlana Alexievitch ,La guerre n'a pas un visage de femme, qui présente le point de vue des femmes de l'autre camp.Bouleversant.
Anna Hope,un très grand écrivain.
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C'était LE livre à avoir lu d'Anna Hope dont j'avais précédemment découvert la jolie plume avec « La salle de bal » et « Nos espérances ». Un titre tout à la fois évocateur autant qu'énigmatique et qui va faire entendre à travers trois personnages de femmes les sanglots douloureux infligés par la première guerre mondiale à la dizaine de millions de foyers qui pleureront un fils, un père, un mari. Aucune légèreté dans ce récit, chaque personnage s'y présente engoncé dans son chagrin mêlé de culpabilité et de regrets. Chacune des trois femmes traîne au fil des chapitres ce lourd jupon plombé, trempé dans le sang des innocents morts au combat et imbibé du « chagrin des vivants ». le récit s'ouvre sur les préparatifs militaires liés à l'organisation de la cérémonie d'inhumation officielle du soldat inconnu à Westminster Abbey pour la commémoration de l'Armistice. Peu significative au départ, elle va prendre tout son sens quand elle réunira à Londres autour d'un cercueil drapé dans les couleurs du drapeau, toutes ces familles en deuil qui pour la plupart n'avaient pas encore pu enterrer leurs morts. Anna Hope va raconter les quelques jours précédents cette cérémonie qui va réunir ces trois destinées de femmes. Tout d'abord, Evelyne, vieille fille aigrie, la trentaine, qui semble régler ses comptes avec l'Armée en exerçant un emploi au bureau des pensions attribuées aux invalides. La guerre lui a volé tous ses projets de bonheur en lui prenant son fiancé. Elle tente de survivre, le coeur alourdi par la perte et l'amertume. Ada, la cinquantaine, n'avance plus. Son regard dérive sans cesse vers le passé et les souvenirs d'avant. Quand son fils était encore là et pas étendu quelque part dans un champ en pays inconnu. Quand son mariage avait encore un sens et son foyer une âme. La douleur de la perte est ravivée chez Ada par la visite d'un représentant, ancien soldat qui laisse échapper le prénom du fils disparu. A-t-elle rêvé trop fort encore une fois ? Comment abandonner tout espoir quand on n'a pas pu ensevelir le corps du cher disparu ? Enfin, la jeune Hettie, danseuse de compagnie, va croiser le chemin d'un sombre mais élégant capitaine revenu vivant de l'enfer mais hanté à jamais par le bruit des combats. Comment vivre la naissance d'un amour quand on a vu toute l'humanité broyée et foulée dans la boue d'un champ de bataille ? Un roman étendard comme un écho des milliers de douleurs de chaque mère, soeur, fille ou amoureuse se réveillant pantelante de nuits agitées recouvertes du voile de leur deuil. Un récit habile et finement construit où le fil qui brode ces trois destinées va venir refermer les plaies et tisser son motif. Un roman qui parle d'un sujet mille fois traité mais avec un angle intéressant – celui de la mémoire des femmes impuissantes à guérir et à soigner – qui n'avait – je pense – encore jamais été abordé.
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Emouvant, sensible, léger tout en étant profond (oui je sais cela peut paraître paradoxal, l'abord est léger, la réflexion est profonde).
On pourrait dire "encore un roman sur la guerre, la première", "encore un récit sur les soldats, les gueules cassées", "encore une histoire sur les veuves et les orphelines". Certes, on pourrait le dire. Sauf qu'on passerait à côté d'un roman remarquable à plusieurs titres.
D'abord, il s'agit d'une jeune écrivaine anglaise qui aborde ce sujet. Et évoque ces milliers de "tommies" embarqués pour la Somme (surtout), tombés dans la boue de cette région de la France.
Ensuite, ma sensibilité et mon émotivité ont été singulièrement éveillées car j'ai commencé cette lecture, par un complet hasard, un 10 novembre, je l'ai achevée un jeudi 11 novembre 2021, et que le roman se déroule sur cinq jours, du dimanche 7 novembre au jeudi 11 novembre 1920.
La construction de ce roman est intelligente et subtile.
Sans tout raconter, nous suivons au départ trois femmes, Evelyn, trente ans, fiancé mort au combat, frère revenu mais traumatisé, Ada, cinquante ans, fils mort au combat, et Hettie. Nous sommes donc en novembre 1920, et le Royaume-Uni va accueillir le "soldat inconnu", ramassé en France, dans la Somme, et en grandes pompes, ramené jusqu'à Londres. Cet aspect de la mémoire, de sa mise en scène, de sa célébration, est particulièrement intéressant, délicatement abordé, car sans jamais appuyer, donc avec la légèreté d'un tulle, la romancière touche un point important de comment on garde un souvenir, comment on rend hommage, comment on respecte ces combattants qui au cours de leur "mission" sont restés des humains avec leur faiblesse. Elle croise le devoir, la morale et l'amour, la fraternité, grâce à ses personnages, dans un style pur, direct, sans sensiblerie, avec réalisme, ce qui rend la lecture semblable à celle d'un roman policier. Mais ici, nous ne courons pas après un criminel, nous poursuivons un apaisement, qui aurait dû suivre la signature de la paix. Nous nous attachons donc à ces trois personnages principaux puis viennent des figures très attachantes, toutes cherchent cet apaisement, qui passe par l'éclatement de l'indicible de cette guerre, de ses crimes (les exécutions pour les "faibles"), l'horrible culpabilité des survivants mutilés mais ils ont survécu et pourquoi eux, de l'atroce misère physique et morale dans laquelle ces revenants sont plongés alors que tout le monde veut oublier. Anna Hope a su organiser tout cela dans ce roman, concisément, sobrement, avec un petit ton narquois (très léger) afin de montrer la contradiction (la dystopie) entre les discours officiels et la réalité des "gens".
Extrait : ""Quand viendra l'heure du crépuscule, nous nous souviendrons d'eux".
"Non.
"Je me souviendrai de vous quand je bourrerai ma pipe.
"Je me souviendrai de vous quand je lèverai ma chope.
"Je me souviendrai de vous dans les bons jours comme dans les mauvais. Dans la lumière de l'été, je me souviendrai de vous."
Je venais de terminer cette lecture, je me suis rendue à la cérémonie du 11 novembre, quelques enfants ont lu des lettres de soldats vivant les combats, puis notre maire a lu le discours officiel. Sans commentaire. C'est ce que Anna Hope a aussi voulu nous dire : le discours des gouvernants qui mettent en spectacle la souffrance des gens qu'ils ont eux, envoyé, à la boucherie, et "le chagrin des vivants".
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La vie de trois femmes de différentes classes sociales pendant les jours précédant les funérailles du Soldat Inconnu à Londres le 11 novembre 1920 ; des femmes ordinaires aux prises avec les absents de la «Grande Guerre»… absents parce que morts ou revenus atteints physiquement et psychiquement et incapables de parler de ces années d'horreur, incapables de les oublier et de reprendre, dans un monde qui a beaucoup changé, une vie dont ils ont été coupés. En fil rouge : le Soldat Inconnu, de l'exhumation de quatre morts sur les champs de bataille français jusqu'à la cérémonie d'inhumation de celui tiré au sort le 11 novembre 1920.

Ada, Evelyn et Hettie ont vécu la sortie de la guerre comme des somnambules hantés par un cauchemar, chacune à des degrés différents et à sa manière : en entretenant l'espoir du retour d'un fils mort et en excluant l'entourage ; en s'isolant et en s'occupant du sort des soldats revenus blessés, mutilés, mentalement brisés et dans la misère pour la plupart ; en se jetant dans les changements de cet après-guerre (danse, jazz, coupes de cheveux, etc…) se coupant ainsi de la famille. Amertume, colère, désespoir, impression de vide, besoin de s'étourdir, rejet de la réalité ont été leurs moteurs durant deux ans. «C'est la guerre qui gagne et elle continue à gagner encore et toujours», dit l'un de ceux qui sont revenus des champs de bataille.
Endolories, elles ne pourront se tourner vers l'avenir que lorsqu'elles auront reconnu et intégré les réalités qu'elles refusaient depuis la fin de la guerre : la mort d'un fils ou d'un fiancé, la modification de personnalité d'un frère revenu gravement traumatisé par des années d'horreurs, des changements sociétaux nécessitant de nouveaux repères …

Beaucoup de romans ont été écrits sur les soldats, leur vie sur le front et leur sort après la fin de la guerre. En revanche, rare est la littérature concernant la vie des femmes pendant la guerre et, surtout, leur vie à la fin de celle-ci dans un monde chamboulé ; c'est l'un des intérêts de ce roman tout en pudeur et à l'écriture maîtrisée et sensible. Trois histoires émouvantes et poignantes noyées dans la grande Histoire et qui se rejoindront le 11 novembre 1920 lors des funérailles du Soldat Inconnu, événement symbolique qui permet en quelque sorte de tourner la page et d'aller de l'avant

Un magnifique premier roman.

PS - Merci à Babelio et à Gallimard qui m'ont permis de lire ce roman qui figurait dans ma wish-liste depuis plusieurs semaines ; aussi ai-je été ravie de le voir figurer dans la liste des ouvrages de l'opération Masse Critique de septembre...
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L'histoire de ce roman se déroule sur quelques jours seulement. du 7 au 11 novembre 1920. Il prend fin le jour des funérailles du soldat inconnu à l'église de Westminster. Quelques jours pour nous permettre de faire la connaissance des trois personnages féminins principaux. D'abord, Hettie, qui a vu son frère revenir de la guerre complétement brisé. Et puis, Evelyne, qui elle a perdu son fiancé, mort sous une bombe, et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Finalement, Ada, qui croit voir son fils partout. Tout autant de ravages fait par la Grande Guerre. le roman nous en présente également en intégrant au récit des chapitres en italique, qui se déroulent sur les champs de bataille. J'aime beaucoup l'écriture d'Anna Hope. Ce récit est sensible, touchant. J'ai adoré les personnages et j'ai compatie à leurs blessures. Un beau et grand roman.
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