AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782709642880
413 pages
J.-C. Lattès (02/04/2014)
3.26/5   37 notes
Résumé :
Bienvenue à l'école primaire de St Ambroise.
L'action se déroule sur une année scolaire. Toutes les mères sont inscrites à un même comité pour lever des fonds qui permettront d'organiser, au cours de l'année, différentes sortes d'évènements : déjeuners entre mères, bourses aux vêtements et bibelots, bal de l'été, dîners-tombolas, jeux concours, etc. Mais ces activités doivent entrer dans le cadre bien défini par Béa l'invincible, la Reine de la ruche, qui mèn... >Voir plus
Que lire après La reine des abeillesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 37 notes
5
3 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Une petite merveille de comédie anglaise, écrit par la soeur de Nick Horby (auteur culte en Grande-Bretagne) que je viens de relire ...

Dans l'école de Saint-Ambrose, c'est la rentrée. Et pas seulement pour les enfants !
Il y a là, un nouveau directeur ( dont une des mamans aimerait bien faire son "goûter de quatre heures !) , et deux nouvelles familles.
Et puis , nous avons des mères “au taquet ”, pour lever des fonds dans le but de construire une bibliothèque pour l'école.
Vide -grenier, quizz, bal : elles en dépensent du temps et de l'énergie ces petites abeilles et ce, malgré des vies qui (pour certaines ) sont compliquées ( divorce , dépression ...)..
La Reine des abeilles, c'est Béa, dont nul ne conteste la présidence à la tête de la ruche des parents d'élèves.
Ordonnant, organisant, et distribuant des bons points tantôt à l'une , tantôt à l'autre, c'est une vraie manipulatrice que cette petite abeille...Et certaines courent, volent , bossent etc... pour mieux rentrer dans ses bonnes grâces et avoir , sa reconnaissance ou mieux: son AMITIE...
La petite cour se fissure.
Le pouvoir se déplace comme des plaques tectoniques. Et Béa pourrait bien se retrouver prise à son propre piège.

De petites mesquineries, en rivalités, entre deux prises de conscience et de vraies amitiés, c'est un ballet réjouissant, une comédie irrésistible tantôt grinçante , tantôt émouvante , un petit bijou que nous propose Gill Hornby. Quiconque ayant connu les cours d'écoles, ayant fréquenté des associations, reconnaîtra quelques " amis"....
Bien que publié quelques années avant " Petits secrets et grands mensonges" de Liane Moriarty, il dégage la même atmosphère : vivacité, finesse, humour et pétillement.


Un roman que j'aimerais oublier très vite, pour pouvoir le relire, le relire, le relire !!!
Commenter  J’apprécie          462
Je n'aurais pas cru qu'autant de futilités et de mesquineries puissent être aussi intéressantes et amusantes à lire !
La "Reine des abeilles", c'est Béa qui, à l'image de l'insecte, est littéralement le centre de l'existence de toute une brochette de femmes, des mères au foyer en manque de reconnaissance et qui s'ennuient dans leurs belles maisons bien entretenues.
Sous le prétexte de collecter des fonds pour l'école de leurs enfants, elles passent leurs journées à organiser des dîners, des bals, des marathons et tombolas, à passer boire un café les unes chez les autres, à échanger des potins et surtout à comploter les unes contres les autres, comme des adolescentes qui rivaliseraient pour être élue la plus jolie ou la plus populaire de la classe.

Alors qu'autour d'elles la vraie vie se déroule, avec ses joies et ses malheurs, entre divorce, problèmes avec les enfants, soucis de santé, décès etc...cette masse grouillante de femmes est à peine consciente de passer à côté de l'essentiel. Elles n'ont qu'un but : être choisie et reconnue par leur reine de pacotille comme "amie".

Ce roman est léger mais aussi mordant, caustique et même émouvant par moment. Certes ce n'est pas très profond mais c'est une lecture bien agréable le temps d'un week-end de détente.
Commenter  J’apprécie          362
Dans la famille Hornby, je voudrais la soeur !
En plein dans mes lectures pour un défi autour de l'écrivain anglais Nick Hornby, j'ai découvert cet homonyme, journaliste, épouse et soeur d'écrivains et auteure d'au moins deux romans dont celui-ci, traduit en français sous le titre La Reine des Abeilles.

Personnellement, je trouve le titre anglais d'origine, The Hive, plus parlant et plus proche de la ruche laborieuse décrite dans ce roman. La traduction française a forcé le trait en mettant l'accent sur l'une des personnages et sur son rôle de leader charismatique : un choix qui ne me convainc pas…
Ce roman est rythmé sur une année scolaire et sur les journées des mamans au foyer, autour d'une école primaire dans un quartier résidentiel en Angleterre. le temps s'écoule en trimestres pour séparer le récit en parties, les chapitres s'organisent autour des temps forts de la vie extrascolaire et la narration suit les horaires de dépose des enfants, des récréations et de la sortie des classes.
L'école devient le lieu thématique et emblématique de la vie de ce groupe de femmes ; il s'agit de faire partie du comité des parents d'élèves, d'organiser toutes sortes de manifestations associatives pour rassembler des fonds pour les projets de l'école, de faire partie du cercle d'amies de la maman la plus populaire et, si possible, de se faire remarquer par le nouveau directeur, célibataire et bel homme…

Au premier abord, me connaissant, je devrais passer mon chemin et délaisser cette romance feel-good un peu comme si, dans la vraie vie, mes enfants fréquentaient la même école et que j'observais, de loin, mi amusée, mi agacée, cet essaim bourdonnant autour de sa reine.
Mais voilà ! C'est plutôt savoureux et très bien observé… Ambiance très anglaise (of course) mise à part qui peut dérouter, la métaphore filée de la ruche m'a tenue en haleine jusqu'au bout. C'est à la fois original et très parlant dans l'analyse du comportement social féminin, avec son cortège d'alliances, de rivalités, de trahisons, de frustrations, de potins et de vrais moments de complicité et d'amitié. Que devient une femme qui cesse son activité professionnelle pour s'occuper de sa progéniture ? Comment parvient-elle à exister dans sa communauté ? Les femmes de ce roman se heurtent à de nombreuses problématiques : le divorce, le veuvage, la maladie, la solitude, l'estime de soi, les difficultés d'organisation, l'éducation des enfants, l'intendance de la maison, le regard des autres… etc.
Gill Hornby nous parle aussi d'accueil, d'intégration, d'acceptation de la différence, de la notion de communauté, de solidarité, de bienveillance.
Les personnages sont à la fois stylisés et travaillés en finesse et en profondeur ; très honnêtement, j'ai retrouvé des situations concrètes vécues ou rencontrées, peut-être pas toujours autour de l'école, mais dans le milieu associatif ou bénévole, par exemple… À ce titre, le personnage de Bea, sa manière de brasser de l'air et de manipuler ses « abeilles » est très révélatrice ; il y a celles qui la suivent aveuglément, prêtes à tout pour faire partie du groupe, celles qui la décryptent avec lucidité mais qui la suivent aussi quand même, celles qui l'ont toujours soutenue mais qu'elle a abandonnées et qui prennent leurs distances et celles, enfin, qui vont se rebiffer et l'attaquer de front… Et puis, il y a nous, les lectrices et les lecteurs qui, forts(es) du prisme littéraire, ne nous en laissons pas trop compter, quoique…

J'ai passé un excellent moment de lecture !
Je songe à me procurer l'autre roman de Gill Hornby, Tous en choeur, dont les personnages, tous cinquantenaires ou plus, se réinventent pour donner du pep à leur vie… Tout un programme !
Commenter  J’apprécie          150
Una apis, nulla apis

"Une abeille seule n'est pas une abeille" (Proverbe)

C'est la préface du roman et avouez-le, vous craignez le livre érudit alors que vous êtes encore au stade aoûtien de la serviette de plage et des doigts de pieds en éventail ! La citation latine ( magnifique de concision ! Vive les langues anciennes ! Ceci est l'aparté militant de cet article) ne doit pas effrayer le lecteur en recherche de lecture estivale. Gill Hornby a concocté une comédie pétillante et vacharde qui constitue le combo parfait avec le hamac et le Perrier rondelle.

L'école primaire de Saint Ambrose est réputée pour son excellent état d'esprit, les parents forment une grande" famille", ravie de se retrouver lors du vide-grenier ou du quiz, les deux manifestations phares de l'année. le livre débute par la rentrée des classes et après "la dépose des chérubins", les mères se retrouvent pour discuter. L'arrivée d'un nouveau directeur suscite de nombreuses interrogations, surtout qu'il est plutôt bien fait de sa personne et a quitté son job à la City pour prendre la tête d'un établissement scolaire.

le pauvre homme risque d'être mangé tout cru par la redoutable Béa, la reine des abeilles qui donne le la pour tout ce qui concerne l'école et a réduit les autres parents à l'état de groupies. L'auteure croque avec une tendresse teintée d'ironie les portraits de ces mères de famille, Heather, la petite boulotte pas très futée qui voudrait tellement faire partie de la team de Béa, Georgie et sa tribu, esprit libre et contestataire, Jo, que le concept de féminité laisse de marbre, Rachel, en plein divorce et en plein désarroi et l'irrésistible Bubba, richissime et snobissime, qui tente l'école publique avec le sentiment d'explorer un territoire inconnu.

L'année s'écoule, au rythme des déposes et des sorties d'école, des animations organisées par les parents d'élèves et on se surprend à tourner les pages à toute vitesse. Les personnages sont attachants, le lecteur partage leurs moments de peine ou d'angoisse mais aussi leurs bonheurs. Certains passages (Ah le quiz !) sont franchement hilarants. Derrière cette comédie plaisante, en filigrane, Gill Hornby se livre à un véritable exercice de sociologie. Grâce à la métaphore des abeilles, elle montre de quelle manière chaque femme peut trouver sa place, quitte s'il le faut à changer de reine.

Une vraie lecture plaisir, un roman découvert comme souvent chez Cathulu !
Commenter  J’apprécie          40
Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce roman. Un drame? Une romance? Une comédie? Au final, c'est plus un ensemble de réflexions sur la vie, la maternité, les liens entre les gens. Des questionnements qui font réfléchir mais pas trop, tout est savamment dosé. On rit, on a les larmes aux yeux, on s'attendrit, on déteste. On passe par une flopée de sentiments et c'était juste méga-super-bon.

Ce roman, c'est tout simplement un an dans la vie de mamans. Rachel qui vient de se faire quitter par son mari et qui se voit en plus du jour au lendemain abandonnée par sa meilleure amie. Georgie, toujours entourée d'une marmaille, celle qui paraît en faire le moins mais qui en fait le plus. Heather, l'angoissée, qui veut toujours faire bien, qui veut toujours se faire remarquer et être parfaite. Bubba, la nouvelle, qui vit un peu sur une autre planète. Ou encore Bea, la reine des abeilles, celle qui est vraiment parfaite mais qui voit son piédestal basculer petit à petit. Ce livre, c'est leur histoire. Et celle de bien d'autres encore.

Le début, il faut l'avouer, est plutôt déstabilisant. Les chapitres se passent plus ou moins toujours par rapport à l'horaire de l'école mais surtout, on est plongés dedans à pieds joints sans explications. Petit à petit, on commence à reconnaître les personnages. On change tout le temps de point de vue et il faut quelques temps pour s'habituer, pour savoir qui est qui. Une fois que c'est fait, on se laisse porter par le récit.. et on profite.

Ce récit, c'est une foule de petits riens mais qui font tout. Ce récit parle de mamans comme vous et moi, des mamans toutes très différentes.. En fait, je pense qu'on peut presque se reconnaître dans chacune. Ou en tout cas, on se sentira forcément proche de l'une d'entre elles. Ma préférée? Georgie, celle dont le rêve est de se voir entourée du plus d'enfants possible. Qui prend son lave-vaisselle comme rangement à chaussures, qui à arrêter d'être avocate pour vivre sa vie, tout simplement.

Plus on avance et plus on a l'impression de faire partie des leurs. On apprend à connaître leur famille, leur travail, leur hobby. Des choses plus personnelles aussi, comme leurs attentes, leurs espoirs, leurs rêves. On vit avec elles, à travers elles. Et c'était juste vraiment bon.

"Depuis la naissance de Maisie, elle avait toujours redouté de passer à l'étape suivante. le premier jour à l'hôpital avait été si joyeux qu'elle s'était sentie triste lorsque le deuxième était arrivé. Elle avait adoré avoir un bébé, et redouté le jour où sa fille commencerait à marcher. Et ainsi de suite. Pourquoi ne parlait-on jamais de cet aspect de la maternité? Que ça se résumait à la sourde douleur du regret de ce qu'on était en train de perdre, avec pour seul répit la terreur de ce qui restait à venir."

Dans La reine des abeilles, on s'intègre à un microcosme étrange, très particulier. On voit les relations s'effriter, d'autres se consolider profondément. C'est l'histoire de mamans, l'histoire de femmes, l'histoire d'enfants. C'est de l'humour, de la tendresse, de l'amour, de l'amitié. C'est tendre.. et follement divertissant. Une excellente découverte.

Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Et pourtant regarde où tu en es maintenant . Tu végètes à la maison avec les enfants.
..en fait, c'est tout le contraire.
.Elle aurait voulu dire à Béa que sa vie actuelle était le summum de la créativité . Que tout ce qu'elle faisait - repas , jardins, bébés , foyer, famille - la comblait comme jamais . Qu'elle lisait plus de livres , écoutait plus de musique et jouissait d'une plus grande liberté qu'elle n'en avait jamais eue dans sa vie professionnelle . Elle pouvait penser ce qu'elle voulait quand elle le voulait . C'était un privilège insensé , sincèrement . Georgie se sentait plus intelligente maintenant qu'elle ne s'était jamais sentie de sa vie . Si intelligente d'ailleurs , qu'elle savait qu'il valait mieux ne rien dire ...
Commenter  J’apprécie          90
Rachel frappa et entra . Le directeur releva les yeux d'une feuille Excel .
- Ah, Madame Mason ?
Rachel eu envie de répondre : " Euh, je ne sais pas." Etant donné que M. Mason a foutu le camp , ce salaud , je ne sais pas si je suis encore Mme Mason . D'autant qu'apparemment la prochaine Mme Mason attend dans les coulisses .
Mais elle répondit "oui" et "bonjour" .
Commenter  J’apprécie          190
Elle savait bien que sa mère ne voulait pas dire ça . Mais le problème , C'était que Rachel ne savait pas ce que sa mère voulait dire , au juste . Ou voulait-elle en venir ? Leurs "petites conversations " sa déroulaient toujours de la même façon ; sa mère l'entraînait dans des méandres qui ne semblait ne déboucher sur rien , jusqu'à ce que Rachel soit complètement perdue , embrouillée , éclopée , et puis PAF ! Le but de la manoeuvre, le sujet sous-entendu , celui que sa mère voulait réellement aborder surgissait d'une ruelle obscure pour lui sauter à la gorge . La seule méthode qu'avait Rachel pour se défendre , c'était de résister d'un bout à l'autre .
Commenter  J’apprécie          70
Elle n'avait jamais fait "un saut" chez sa mère . D'ailleurs , elle ne faisait jamais " un saut" chez qui que ce soit . ça n'était pas sont truc . sans tomber dans la grandiloquence , elle en avait fait un article de foi : si Dieu avait voulu qu'on passe sa vie à faire des "sauts" chez tout un chacun , il ne se serait pas donné la peine de créer les serrures .
Commenter  J’apprécie          60
Elle regardait beaucoup de séries policières à la télé - tout , de l'Inspecteur Barnaby à CSI . Elle les adorait ; elle ne s'en lassait jamais. Comme elle l'expliquait à Mark l'autre soir , elle était , à toutes fins pratiques , presque flic , tant elle connaissait les procédures.
Commenter  J’apprécie          70

autres livres classés : Parents d'élèvesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (85) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20201 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..