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EAN : 9782746737273
32 pages
Autrement (14/01/2015)
4.42/5   53 notes
Résumé :
Une petite fille grandit dans la nature entourée d'animaux, qui lui ont appris à parler, manger, s'amuser. Mais un jour, elle rencontre un nouvel animal qui lui ressemble étrangement...
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Une merveille à lire absolument !

Fable qui revisite le thème de l'enfant loup et proclame le droit à l'enfance.

L'histoire part de la mystérieuse apparition d'un enfant dans la forêt et de son épanouissement dans ce lieu de vie et de liberté.

Sa découverte par les hommes et leur tentative de dressage, pourra-t-elle réussir ?

Un livre qui charme tout de suite avec cette couverture splendide d'enfant aux grands yeux ouverts, au large sourire et aux cheveux ébouriffés.

La seule crainte est alors que l'intérieur de l'album ne soit pas aussi travaillé. Et bien, au contraire, chaque page est un nouvel émerveillement pour le lecteur !

Les pages sont douces et donnent le sentiment qu'elles sont veloutées, à la manière de certains papiers peint.

Le jeux des couleurs apporte aussi du relief aux tableaux qui semblent ainsi prendre vie.

Les détails sont nombreux pour le lecteur qui souhaite découvrir la complexité du monde représenté.

Alors que la forêt se pare de couleurs automnales, principalement vertes et marrons mais aussi bleues, le pays des hommes bénéficie de teintes plus crues et lumineuses qui semblent autant d'agressions faites à l'enfance.

Car le texte lui-même évoque à un hymne à la liberté et au plaisir du jeu. Ce qui ne peut être possible sans un espace intime, chaleureux et vivant.

Un magnifique album à s'offrir rapidement puisque les éditions Autrement vont bientôt disparaître !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Sauvage, c'est un texte minimaliste mais percutant qui va à l'essentiel. C'est aussi des illustrations un brin rétro qui mettent en valeur la luxuriance de la nature (faune et flore), dont l'homme fait partie. C'est un tout qui parle du bonheur d'être soi-même en dépit de ce qu'attend de nous la société.

L'adulte pensera forcément à Tarzan ou Mowgli, ces enfants sauvages qui ont dû revenir parmi les hommes. C'est ce qui arrive également à notre petite héroïne aux grands yeux. Mais parviendra-t-elle à se conformer aux attentes de la civilisation ? En a-t-elle seulement envie ?

J'ai tout particulièrement apprécié que l'album prenne le point de vue de l'enfant. Cela permet au jeune lecteur de s'interroger sur sa perception des choses et de développer son empathie pour autrui (pas mal d'adultes devrait aussi travailler là-dessus). Je pense par exemple aux passages qui montrent bien la différence entre le ressenti de l'enfant sauvage et la réalité telle que l'illustration nous la montre (l'enfant affirme que les personnes qui l'ont accueillie mangent bizarrement alors que sur l'illustration c'est elle qui mange comme un homme de Cromagnon, ou bien encore lorsqu'elle trouve leur langage très étrange alors qu'elle-même croasse comme les corbeaux le lui ont appris).

Cet album est parfait pour expliquer aux enfants qu'il est essentiel de trouver sa place en ce monde, qu'il faut se donner les moyens d'être heureux, qu'il faut savoir exprimer ses sentiments et se libérer des carcans sociaux. Il aborde aussi de manière détournée, grâce aux illustrations qui montrent une véritable osmose entre la nature et l'enfant sauvage, l'importance de notre environnement naturel.

Emily Hughes a créé là un album parfaitement maîtrisé de bout en bout, très fort en émotions, visuellement magnifique, qui aborde des thèmes importants et permettra au jeune lecteur de s'interroger sur sa place dans le monde.
Une vraie pépite !
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Le cheveu hirsute, la dent toujours prête à mordiller comme le fait l'animal joueur et canaille, la petite n'avait que faire des noeuds, des joujoux et préférait sans doute les hiboux, les cailloux.
Trouvée là, dans la forêt, sur un tapis d'herbes et de fleurs sauvages, cette petite chose qu'on nommait bébé fit la curiosité des animaux, mais de cette bête là, ils ne firent pas leur repas.
Le renard, le corbeau et l'ours ne se posèrent pas plus de questions et ouvrirent leur coeur à l'animal rose sans poil. Chasser le poisson, les joyeuses escapades au creux des tanières, la vie sauvage n'avait plus de secret pour cette petite fille qui avait été adopté par les bois et ses habitants.
C'est le cheveu hirsute, la dent prête à mordiller que la grande fille fut trouvée par d'autres animaux à la peau rose. Mais cette enfant ne sait pas parler,ne sait pas s'habiller, se servir d'un alphabet.
Un éminent spécialiste en fit sa pupille, sa grande aventure, de cette petite sauvage il fera un petit d'homme comme il se doit, qui dit « A, B » et aussi « bien volontiers ».
Pourtant c'était un échec, la petite fille ne savait dire que « crooaa », n'aimait que mordiller la peau des cous touffus et était toujours heureuse de creuser dans le sol fleuri. le sol de la maison était bien trop dur.
La vie à la ville l'avait rendu sans dessus dessous, la pauvre, comme le salon du spécialiste, le pauvre.
Et puis...

: La couverture de l'album d'Emily Hughes affiche la couleur pour cette drôle d'histoire, la bouille de fraise des bois de la petite fille remplit l'espace de sa malice, de sa fraîcheur et l'ouvrage une fois ouvert, les illustrations de l'auteure nous plongent dans le bonheur des grands espaces.
Ses yeux ronds comme des soucoupes forcent le sourire, traduisent une nature entière et force aussi est de constater que finalement la nature se paye l'affiche das tous les sens du terme. Les jeunes lecteurs s'amuseront des scènes improbables et débridées entre amis animaux et des petites colères parmi une civilisation présentée comme austère, directive et rigide.
Notre petite fraise des bois en fait voir des vertes et des pas mûres au pauvre psychiatre qui, à l'inverse du spécialiste de « Victor, l'enfant sauvage" de Yves Beaujard , n'obtiendra aucun résultat à vouloir discipliner la tignasse et la nature sauvage de la petite des bois.
Si les animaux ne se rappellent plus le jour béni où ils trouvèrent l'enfant, le spécialiste, lui, se rappellera le jour où l'ordre et le calme cédèrent au bonheur de l'enfant plein de vie.
Pour délivrer son message de liberté, de tolérance dans la différence, où les goûts sont dans la nature, eux aussi, Emily Hughes prend le contre-pied du « Livre de la Jungle » de Kipling avec sa petite histoire sympathique et décalée.
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Un bébé est recueilli et élevé par des animaux bienveillants au coeur d'une forêt. Devenue petite fille à la chevelure verte hirsute et entremêlée de fleurs, d'herbe, de plantes et sans doute de poils de loups, elle coule des jours heureux à pêcher avec les ours et jouer à se mordre avec ses frères renards.
Malheureusement, elle est capturée, se retrouve adoptée par un psychiatre, étudiée sous toutes les coutures, lavée, pomponnée et éduquée. Car oui, elle doit rentrer dans la norme, de gré ou de force.
Dans la forêt, "elle était à sa place et la vie était belle", plongée dans la civilisation, « elle n'était pas à sa place et la vie était triste"… Se laissera-t-elle apprivoiser ou sa nature et son envie de liberté seront-elles plus fortes ?

Ce sont ces grands yeux noirs, cette chevelure hirsute et verte et le sourire de cette petite « sauvage » qui m'ont attirée, je l'ai repérée de loin. Cette couverture magnifique ne présageait que du bon, et en effet, je n'ai pas été déçue par l'intérieur ! Les dessins doux et détaillés appuient un texte minimaliste et une histoire pleine de profondeur.
Les visages et les faciès des animaux sont très expressifs : autant ceux des humains paraissent fermés, mornes, froids, hautains, agacés, autant ceux des animaux sont souriants, mignons et drôles. Cette inversion est aussi présente dans les lieux : je préférerais habiter cette forêt luxuriante et chaleureuse où les lianes et les terriers forment un nid douillet plutôt que la maison froide, grise et impersonnelle du psychiatre dans cette ville grise dont la pollution doit piquer le nez et les yeux!

Malgré l'histoire assez classique d'un enfant sauvage arraché à son milieu et confronté à un nouvel environnement et un choix d'adaptation, cet album est un vrai coup de coeur notamment pour les illustrations d'Emily Hughes. La critique de notre société qui veut absolument faire entrer les individus dans des cases quitte à rogner leur personnalité à du jouer aussi. Une jolie ode à la différence, à l'insouciance et à la liberté.

A me procurer d'urgence : « le tout petit jardinier » de la même auteure-illustratrice !

Ma conclusion : laissez de la fantaisie aux enfants (ils auront bien le temps de s'adapter au monde et à ses contraintes)! Ce soir, c'est bivouac, lecture, ombres chinoises et pique-nique dans le salon !
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Elle a des yeux tout ronds, deux grosses billes ouvertes sur le monde. Curieuse et joyeuse, elle promène son regard partout, le sourire béat. Ses longs cheveux verts parsemés de fleurs brassent l'air et lèchent la terre sur laquelle elle marche, saute, court et virevoltent. Nue comme un ver et fière de l'être, elle grimpe aux arbres pour parler avec les oiseaux, pêche dans les torrents avec les ours pour se nourrir, s'amuse follement avec les renards. Et chaque soir, elle s'endort à l'abri dans un tronc creux dans la forêt qui l'a si bien accueillie. Hiboux, lapins, ours, oiseaux, écureuils, cerfs et renards sont ses amis, des animaux qui veillent sur elle. Elle, c'est Sauvage, une petite fille arrivée là on ne sait comment.
Un jour, deux paires d'yeux se posent sur elle, deux bêtes qui lui ressemblent étrangement... Les lèvres de Sauvage se plissent, son regard devient noir, son visage vire au rouge. Ni une ni deux, la petite fille se retrouve dans un drôle d'engin bruyant qui roule. Très vite, elle est confiée à un psychiatre qui l'étudie sous toutes les coutures et à sa femme qui s'empresse de l'habiller en petite fille modèle et de coiffer sa chevelure hirsute. Sauvage ne sourit plus, ne parle plus, ne s'amuse plus. Elle ne comprend rien à ces humains, avec leurs codes et leurs règles. Sa tristesse ne dure qu'un temps car sa colère est plus forte que tout. Hors de sa vue, cette maison-prison, enlevée cette robe qui l'étouffe, détachée sa tignasse colorée! La fillette se libère et file retrouver ses bois et ses animaux.
Une ode à la différence, à l'insouciance et à la liberté. En peu de phrases, des mots qui résonnent. Une inversion rusée qui fait de la maison une cage dorée, de la forêt un lieu bienveillant, des humains des sauvages et des bêtes des amis. Quant aux illustrations, elle sont follement belles ; la nature est luxuriante, lumineuse et chaleureuse, les pièces sont désordonnées, submergées par des objets obsolètes et si froides. Un album coup de coeur.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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critiques presse (2)
Ricochet
19 février 2015
Le texte minimal et percutant, souvent soutenu dans sa compréhension par les images, les superbes illustrations pleine page peuplées d’animaux souriants, coquins, et d’hommes chagrins, font de cet ouvrage un petit chef d’œuvre d’humour et de profondeur.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeFigaro
14 janvier 2015
La Britannique Emily Hughes a un coup de crayon formidable. Son dessin, aux traits parfois rétro, traduit parfaitement la vitalité de son héroïne et de la nature qui l'entoure. Ce dynamisme rejaillit sur tout l'album et lui donne une pétulance réjouissante.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout le monde se souvint du jour où elle partit.
Et chacun sut alors qu'elle n'était pas faite pour vivre ici.
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Elle était à sa place, et la vie était belle.
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« Pourquoi donc mettre en cage une petite fille si joliment sauvage... »
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Les oiseaux lui apprirent à parler
les ours lui enseignèrent où trouver à manger
les renards lui montrèrent comment s'amuser
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Tout le monde se souvint du jour où elle partit.
Et chacun sut alors qu’elle n’était pas faire pour vivre ici.
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