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(01/01/1900)
4.12/5   4 notes
Résumé :
« L’homme est capable de perdre, il est capable de deuil, il est capable de sacrifice, c’est-à-dire qu’en lui, dans son psychisme, la perte peut se transformer en énergie, la perte peut se transformer en existence, le deuil peut se transformer en goût de vivre. » À travers son expérience de psychanalyste et en s’appuyant sur l’image en tant que voie possible de connaissance, Élie G. Humbert montre la nécessité d’une sortie des illusions liées à la relation primordia... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Élie G Humbert (1925-1990), psychanalyste jungien formé auprès de C. G. Jung avait fait sienne la démarche originale entreprise par Jung, et l'oeuvre de celui-ci, profondément travaillée, n'avait cessé d'animer ses propres recherches et ses travaux.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il y a un troisième type d'observations,un troisième type d'expériences qui est dans la relation à l'autre.Vous voyez,quand on se situe dans cet ici et maintenant,si vous laissez aller- non plus dans les registres dont nous avons parlé-votre émotion,si vous laissez aller votre sentiment,si vous laissez aller vos affects,qu'est-ce que vous allez trouver? Si vous suivez la ligne de votre douleur,vous avez l'impression que cette douleur vous vient parce que vous n'avez pas reussi ceci ou cela,parce que vous n'avez pas été compris ou comprise par telle ou telle personne,parce que vous n'avez pas trouvé la réponse,parce que vous n'avez pas trouvé l'être aimé.Mais au-delà,quand on suit jusqu'au bout la ligne de sa douleur,on est très surpris de se retrouver bébé, bébé qu'on a laissé tout seul dans une pièce,un soir, bébé qi a été comme laissé de côté. Et c'est tellement étonnant,justement en partant de cet ici et
maintenant qui se fait mal,en suivant nos souffrances et en ne se laissant pas arrêter par les paravents auxquels elles s'accrochent,qui sont notre entourage,en apparence,qui sont actuels,de découvrir que notre douleur va à cet état d'abandon.Vous savez qu'on a parlé du traumatisme de la naissance- ça a été très discuté, je ne sais pas s'il y a un traumatisme de la naissance à proprement parler,enfin il y aurait beaucoup à dire là-dessus- mais ce n'est pas ça.La douleur qu'on retrouve c'est celle d'être seul, dans l'état d'abandon.Et par rapport à ça ,toujours en suivant la ligne des affects qui nous animent,suivez maintenant la ligne de votre désir.Qu'est-ce qu'on désire? Qu'est-ce que c'est ce désir? C'est celui qu'il y ait quelqu'un d'autre pour nous.C'est celui d'atteindre une espèce d'harmonie et que ce quelqu'un soit un autre être ou que ce soit Dieu ou que ce soit le monde.Ce désir c'est un désir d'union,de fusion,de totalité et pas seulement de totalité isolée.C'est un désir de totalité dans un harmonie,dans une correspondance.C'est ça qu'on désire.Quand on suit la ligne de notre désir et quand on l'écoute,qu'est-ce qu'on retrouve? On retrouve notre mère et on n'y échappe pas.Et ne croyez pas que ce soit un préjugé de psychanalyste.Suivez maintenant la ligne de votre demande.Qu'est-ce qu'on demande? On demande d'être aimé? Ce n'est pas vrai.On demande d'être préféré. Encore tout récemment,j'entends une amie qui dit à son mari : "Mais,enfin,est-ce que ce n'est pas la chose la plus légitime du monde ? La seule chose que je te demande c'est que tu me dises que tu m'as choisie. " Mais c'est atroce. Oui,c'est atroce. Pourquoi ? (C'est tellement naturel,hein ? )C'est atroce parce que vous demandez à votre compagnon ou à une compagne d'être au service de votre blessure narcissique et il ou elle n'a vraiment pas été fait pour ça .Mais,encore ça,ça serait seulement une erreur. Mais pourquoi atroce?Parce que tant que vous lui demandez ça vous ne le ou la rencontrez pas. Ce qui est atroce,c'est qu'il y a un leurre, il y a le leurre le plus naturel du monde. Et,quand cette femme disait ça à son mari,je vous assure qu'elle était profondément dans ce qu'elle disait,profondément sincère et que ça lui paraissez profondément essentiel. Et elle se trompait et elle était trompée par sa demande parce que,tant qu'elle demandera à son mari de la choisir et de lui dire " je te préfère ",son mari n'existera pas pour elle.Il sera seulement la mère qu'elle n'a pas eue et qu'elle ne pouvait pas avoir parce que la mère non plus n'avait pas à retenir l'enfant en le choisissant, en le préférant et que la mère devait bien l'abandonner, qu'elle devait bien le laisser partir et le laisser partir avec sa blessure.
Et ça signifie que cet ici et maintenant est une blessure. C'est une des pratiques, une des voies par lesquelles on se retrouve : regardez où vous souffrez,regardez où est cette blessure ,sentez -la et vous serez ici , ça n'ira plus courir vers quelqu'un d'autre, ça n'ira plus attendre , ça n'ira plus demander cet autre, autre qui va s'occuper de moi, autre qui va me répondre, autre qui va venir,autre qui va me rencontrer. Cet autre-là,non. Non,non. Là,dans cette espèce de blessure.
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Dans l'espèce de cocon que l'on forme avec soi-même, on retrouve les deux développements de l'imaginaire. D'une part on y retrouve cet « être quelqu'un » (en terme analytique jungien, « persona »), c'est-à-dire finalement « être un masque», qui permet de communiquer, mais dont on ne sait pas trop ce qu'il y a derrière ; qui trompe en même temps et qui nous met dans la dépendance de qui veut bien le reconnaître, l'apprécier, l'estimer, l'évaluer, y réagir.

D'autre part, derrière ça, en dessous et non plus en fonction de l'entourage, mais plus profondément en nous, on trouve ce goût que nous donnent les représentations, que nous donnent les images, c'est-à-dire le goût que nous trouvons à l'image de nous-même et aussi à ce que peuvent être nos conceptions, nos idées, notre attitude devant la vie ...
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Cette façon d'exister aux yeux des autres, d'être quelqu'un, c'est là où ça nous travaille, d'être nous-même… Et vous voyez que d'être nous-même, c'est-à-dire de satisfaire à ces demandes tout à fait profondes en nous, ça nous trahit complètement parce que ça va nous situer en fonction des valeurs ambiantes, en fonction du désir des autres, en fonction du regard des autres.
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C'est cela qui va se développer beaucoup plus fort jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'effectivement nous utilisons nos conceptions de la vie comme des mères de remplacement. Nos conceptions de la vie vont servir à nous porter et c'est pourquoi ça devient quelquefois si rigide, parce qu'on en a absolument besoin. Qu'est-ce que je serais si je ne savais rien? Je serais vraiment dans un grand noir. Alors, il y a tout un système de valeurs, tout un système de représentations qui se construit en fonction du plaisir que ça me donne.
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Une idée, nous l'acceptons ou nous la refusons en fonction de la satisfaction qu'elle nous donne et, quand je dis satisfaction, ça peut être une satisfaction pénible, il y a toute la gamme. Ce qui ne veut pas dire que les idées soient nécessairement fausses ou qu'elles soient nécessairement illusoires, mais nous sommes avec elles en fonction de la satisfaction.
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