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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Los Angeles, Police Department, 1946. Premier jour aux mandats pour Bucky Bleichert. Une nouvelle carrière dont il avait rêvée s'offre à lui. Qui plus est, il va faire équipe avec Lee Blanchard. Ces deux-là se sont déjà rencontrés, non pas sur le terrain mais sur un ring. Anciens boxeurs, ils se sont affrontés plusieurs fois. Anciens adversaires devenus maintenant amis et collègues. Lorsque Lee lui présente sa petite amie, Kay, il est aussitôt troublé par cette femme et leur histoire. Ancienne copine d'un gangster, Kay est tombée amoureuse de Lee lors du procès. Ils se retrouvent souvent tous les trois. Mais, une sale affaire va bientôt ébranler leur équilibre. En effet, une jeune femme a été retrouvée dans un sale état. Corps brûlé, frappé et mutilé avant d'être coupé en deux au niveau du bassin et éviscéré. L'identification fut possible grâce aux empreintes digitales. Elle s'appelait Elizabeth Short. On la surnomma le dahlia noir...

James Ellroy s'est inspiré d'un fait divers qui se déroula en 1947 et dans lequel l'on retrouva le corps d'une jeune femme coupé en deux. Malgré les recherches de la police, ce meurtre demeure à ce jour non élucidé. Autour d'elle, gravitent deux flics au tempérament bien trempé dans un Los Angeles où règne la mafia et où le sexe fait commerce. Des flics corrompus au passé trouble et à la gâchette facile, à cette Kay qui fait tourner les têtes en passant par ce Dahlia Noir, à la fois obsessionnel et terrifiant, l'on est plongé dans une ambiance sombre et oppressante. Cet album, au scénario dense, propose une adaptation fidèle au roman, Matz s'étant entouré de David Fincher, réalisateur de Seven entre autres. le dessin, un brin désuet de par ses couleurs automnales et son trait épais, sied à ce polar troublant où les sentiments sont mis à mal.

Le dahlia noir... une sombre affaire...
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Le chef-d'oeuvre d'Ellroy en BD, grosse gageure a priori.
Même pas peur que se sont dits Matz et Fincher ( scénar') secondés d'Hyman ( dessin + couleurs ).

Alors, cette pauvre Elizabeth « Betty » Short, surnommée le Dahlia Noir, énième resucée visant à faire tourner la planche à billets ( voir l'adaptation quelque peu foirée de Brian de Palma qui donnera plus tard naissance à la désormais célèbre expression " where is Brian " tant la patte du maître s'était cruellement faite désirée durant près de 2 h ) ou véritable valeur ajoutée à un bouquin originel que l'on ne présente plus?

Si le découpage séduit sans faiblir ( David Fincher étant de la partie, ça vous légitimise un projet ), le coup de crayon au fusain d'Hyman peine à être à l'unisson. Visages mono-expressifs frôlant parfois la gémellité, difficile de s'y retrouver, gros souci à l'allumage. Houston, we've got a problem !

Puis, tels le yin et le yang, le tout s'harmonise méthodiquement, magnifiant un Los Angeles, version fifties, pourri jusqu'à l'os, tout en vous plongeant dans un roman graphique d'une noirceur presque palpable.

Les éditions Rivages/casterman/noir se sont attaquées à du très lourd.
Et si au tout début, ce Dahlia Noir ne sentait pas forcément la rose, il convient d'affirmer avec force qu'exhaler un tel bouquet de ténèbres pourrait facilement faire passer les rhubes les plus sévères !
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Après avoir lu le roman de James Ellroy, je me suis lancée tête la première dans l'adaptation en bande dessinée de Matz et Hyman du Dahlia Noir et je ne suis pas déçue!
L'adaptation est très fidèle au roman, on retrouve les dialogues de celui-ci qui avec les dessins (qui sont magnifiques au passage) donnent un très bel effet. On est de nouveau plongé dans l'ambiance de l'époque avec les éléments clefs du roman.
Le suspense, la brutalité, le malaise que le lecteur peut éprouver... tout y est!
Je vous le recommande! Bonne lecture.
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Le corps coupé en deux, sauvagement mutilé, c'est le 15 janvier 1947, sur un terrain vague de Los Angeles, qu'a échoué le rêve d'actrice d'Elizabeth Short. Elle avait 22 ans et ne savait pas qu'elle deviendrait, 40 ans plus tard, le personnage emblématique du Dahlia Noir de James Ellroy.

Après le succès de la trilogie Llyod Hopkins, c'est en 1987 que François Guérif directeur des éditions Rivages publie ce qui allait devenir l'un des livres le plus emblématique du roman noir et du polar tout à la fois. le style syncopé, marque de fabrique de James Ellroy n'était pas encore présent, mais la sauvagerie du texte et l'outrance meurtrière des scènes éclaboussait déjà les lecteurs. Un livre taillé avec ses tripes et dont la folie rageuse déborde au détour de chaque page voilà comment l'on pourrait décrire le Dahlia Noir, oeuvre majeure de James Ellroy.

C'est probablement la démesure et la folie de cet auteur, impossible à restituer au cinéma, qui ont fait que les adaptations de ses ouvrages se sont soldées par des échecs, hormis L.A. CONFIDENTIAL de Curtis Hanson que l'on peut juger passable même si le perfide Dudley Smith campé par James Cromwell paraissait extrêmement fade. Pour LE DAHLIA NOIR de Brian de Palma, passez sans autre votre chemin car vous ne retrouverez pas cette chaleur étouffante d'une ville démoniaque qui se pare de lumière pour éblouir vos rêves. Tout y est édulcoré à un point tel que l'ensemble en devient insipide.

Pour vous approcher de ce qui aurait pu être une bonne adaptation, il vaut mieux revoir SANGLANTES CONFESSIONS de Ulu Grossbard avec Robert de Niro et Robert Duvall tiré d'un roman de John Gregory Dunne, Sanglantes Confidences parut en 1976 dans la collection Série Noire et réédité par les Humanoïdes Associés en 1980. Un ouvrage solide que l'on ne dénichera désormais plus que chez un bon bouquiniste. Avant l'arrivé de l'opus de James Ellroy on trouvait déjà dans ce roman l'atmosphère délétère d'un Los Angeles gangréné par la corruption avec en toile de fond le meurtre d'Elizabeth Short.

C'est en bande dessinée que l'on pourra désormais redécouvrir le Dahlia Noir de James Ellroy. Cela fait déjà quelques années que François Guérif dirige en collaboration avec Casterman une collection de polars adaptés en format BD. L'adaptation du Dahlia Noir a été effectuée par Matz en collaboration avec David Fincher et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ont fait un excellent travail de découpage. Vous retrouverez la totalité de l'intrigue et les dialogues ciselés du maître. Mais c'est du côté du dessin que l'ouvrage pêche un peu. Trop raisonnable ! le travail de recherche et le rendu des dessins de Miles Hyman sont magnifiques mais l'ensemble manque de dynamisme et rien ne déborde du cadre. Une succession de superbes illustrations bien trop figées qui étouffent l'histoire et c'est d'autant plus dommage que l'on trouve, malgré tout, au détour des pages quelques scènes magnifiques comme l'épisode où Bleichert enquête du côté du Mexique. Malgré ces petits défauts, le plaisir de retrouver les personnages d'Ellroy est bien trop grand pour vous priver de cet achat d'autant plus qu'il existe une édition luxueuse, reliée qui est absolument somptueuse.

Ellroy adapté en BD c'est aussi l'occasion pour ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre de ce grand écrivain de découvrir un univers absolument dantesque qui frise la perfection.
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Superbe adaptation du roman d'Ellroy. le dessin est précis, percutant. L'ambiance , d'une profonde noirceur, est parfaitement restituée. Il y a de la violence, des corps féminins sublimement dessinés. Et puis il y a Élizabeth Short, le "dahlia noir", au destin tragique, héroïne malgré elle de l'histoire, qui continue à fasciner les hommes même après sa mort..."fantastic work" comme l'écrira lui-même Ellroy aux auteurs de cette BD.
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Une superbe et fidèle synthèse du chef d'oeuvre de James Ellroy. Les couleurs et les textures appliquées aux vignettes sont fabuleuses. L'ambiance est noire à souhait. J'ai pris un réel plaisir à me replonger dans l'histoire du roman que j'ai lu il y a à peine quelques semaines. Seule petit bémol, les visages des personnages manquent de caractère et sont trop grossiers. Mon humble avis bien-sûr.
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Qu'un roman raconte des péripéties horribles et violentes, qu'il nous donne le tableau d'une ville corrompue et pervertie par l'argent, le sexe et le pouvoir, tout cela n'empêche pas qu'il soit tenu en estime lorsqu'on en lit jusqu'au bout les cinq cents pages. Ce livre d'une densité incroyable, d'une profonde intensité, laisse un souvenir notoire mais ténébreux. La victime, Elizabeth Short, une jeune femme assassinée et mutilée, affecte le travail de nombreux membres du Los Angeles Police Department (LAPD) et bouleverse gravement celle de deux enquêteurs. Si cette fille devient un mythe dans le roman de James Ellroy, il en advint autant du vrai crime de 1947, jamais résolu : une vingtaine de livres ont été écrit sur les investigations criminelles de cette affaire.

"Le dahlia noir" (1987) marque surtout par un style aux phrases brèves, un style concis qui s'apparente à un compte-rendu efficace, incisif, rapide, "à la serpe" lit-on sur Wikipédia, où figurent des éléments, comme les rapports de police conformes, qui rappellent les collages de Dos Passos. L'ensemble dégage un réalisme qui s'éloigne radicalement de polars tapageurs et invraisemblables que j'ai laissés au bout de cent pages. Sans doute la noirceur du tableau est-elle exagérée, mais le roman procure un vif sentiment de véracité. le réseau complexe d'intrigues qui se croisent et se rejoignent contribue à rendre une société ambivalente aux moralités nébuleuses. L'influence de conjonctures extérieures et d'ambitions personnelles sur le cours de l'enquête est flagrante.

Pourtant tout n'est pas si sombre au final : "Cherchez la femme, Bucky. Souviens-toi de ça.", dit Lee Blanchard à son collègue Bleichert. Dans une postface écrite vingt ans plus tard (un peu boursouflée à mon goût), Ellroy reprend ces paroles et rappelle que sa propre mère fut violée et étranglée alors qu'il n'avait que dix ans. Enfin, il rend hommage Betty Short, qu'une naïve espérance a conduite à sa perte : "Betty nous dépasse, elle est plus grande que nous". L'affaire du dahlia noir date d'un an avant la naissance de l'auteur.

Le crime captive toujours actuellement : Stéphane Bourgoin en a fait, selon toute apparence, un livre intéressant, "Qui a tué le dahlia noir?", où il rapporte son enquête et suggère le vrai tueur.

Très célèbre, mais plus improbable, l'enquête de Steve Hodel, ancien inspecteur gradé, qui conclut à la culpabilité de son propre père (voir "Paris Match" 1, 2 ,3).

"Le dahlia noir" est le premier volet du (premier) Quatuor de Los Angeles. Il semble que le style épuré d'Ellroy soit poussé aux imites dans le dernier opus de la série, "White Jazz". On retrouve, paraît-il, Bucky Bleichert (le narrateur du dalhia) et son équipier Lee Blanchard dans "Perfidia" (2015).


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Histoire tordue, beaucoup de personnages, ambiance glauque ... vengeance, rancune, l'amour qui souvent fait tourner la tête, le coeur, la déraison allant jusqu'à plusieurs meurtres.
Mais grâce au dessin, colorisation de Miles Hyman, ce roman graphique est magnifique, plein d'authenticité et met en valeur par ses traits le rythme effréné de cette enquête qui peine à être résolu !
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J'avais déjà essayé de lire le roman noir d'Ellroy, mais n'étant pas adepte de son style d'écriture, j'avais rapidement abandonné.
Contente donc d'avoir pu mettre la main sur cette adaptation en BD qui, un peu confuse dans la construction au départ, m'a finalement vite captivée.
Je croyais que l'histoire se concentrera sur l'enquête du meurtre, or le récit décrit plutôt la vie des flics (deux en particulier), experts en mensonges et faux-semblants, dans un Los Angeles des années 1950. Un LA noir, corrompu, mafieux, avec son industrie cinématographique qui telle une toile d'araignée attire les jolies filles (pauvres) comme autant de mouches...
J'ai un peu moins apprécié le graphisme (dans les teints de marron, ocres et oranges), essentiellement parce que je le trouve dénué de vivacité, avec des personnages (surtout masculins) se ressemblant tous avec leurs bouilles carrés entourés de coiffures semblables.
Mais, tout bien pesé, la balance penche plutôt vers une bonne lecture bien accrocheuse.
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Adapter un pavé littéraire en BD, c'est clair, cela relève de l'inconscience la plus énorme. Surtout quand le pavé est de James Ellroy. Surtout quand il s'agit de l'iconique Dahlia Noir, le roman qui a permis à Ellroy de commencer à exorciser le meurtre de sa propre mère.

Au niveau découpage, scénario, mise en page, je suis bluffé. Les choix se révèlent judicieux. le recours au texte et aux dialogues d'Ellroy lui-même est plutôt bien vu. On aurait assez mal compris que Matz réécrive du texte alors que les mots du maître sont à portée de stylo. On a cette noirceur, ce côté désabusé, rouleau-compresseur, du roman d'Ellroy. Les héros sont dépassés, balayés, victimes tout autant que bourreaux. Il y a un respect énorme qui suinte de partout.

Côté dessin, par contre, je suis moins bluffé. J'ai mis pas mal de temps à m'y faire. Miles Hyman possède portant bien son sujet. Les années 50 lui collent aux pinceaux. Mais je n'ai pas été emporté, séduit.

Cela reste une très bonne adaptation, saluée par Ellroy lui-même.
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