Abû-l-Faraj ibn Al-Jawzî ou le modèle du faqih, balancé, tiraillé entre sa crainte de l'enfer, ses désirs sensuels et son dégoût post coïtum, sa détestation - qui est aussi fascination ou envie - des ascètes, sa peur mesquine de "se faire avoir", des jaloux, des ennemis qui pourraient ternir sa réputation, mais aussi son amour des livres, sa révolte devant la souffrance des enfants, des animaux, bref, un portrait passionnant parce que humain, si humain, avec un ton de confidence intime qu'on rencontre rarement au 12ème siècle, il y a du
Montaigne chez ce hanbalite rigoureux qui blâme avant tout, que ce soit parmi les siens, les "savants" ou les autres, ces "ascètes" honnis, la vanité, l'ambition, non par sagesse, mais par dévotion, avec des accents de moraliste concis et lucide qui font très La Rochefoucauld :
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