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EAN : 9782357792159
480 pages
Camion Blanc (16/10/2012)
4.11/5   9 notes
Résumé :
Tony Iommi, le guitariste légendaire de Black Sabbath, a inventé le son heavy metal qui allait changer à jamais l'histoire de la musique. Issu le la classe ouvrière, Tony Iommi possède un style unique résultant d'un accident dans une usine sidérurgique produisant des plaques de métal (!) et a créé un son ténébreux et lourd loin de tout ce qui existait précédemment. Black Sabbath, que le magazine Rolling Stone surnomma « les Beatles du heavy metal », devint immédiate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Biographie du guitariste de Black Sabbath depuis son enfance à Birmingham jusqu'à sa retraite du business musical.
Tony s'est forgé un son grâce -ou plutôt à cause de- la coupure des deux dernières phalanges de son médium et de son annulaire. Il a failli abandonner la guitare si on lui avait pas cité l'exemple de Django Reinhardt.
Ses débuts sont douloureux, Tony doit se fabriquer des embouts spéciaux pour ses doigts, changer les cordes de sa guitare jusqu'à mettre des cordes de banjo, plus fines et plus souples.
Et c'est l'aventure Black Sabbath qui commence, groupe au son unique.. Comme tout groupe original, chaque musicien est forcément atypique et l'habitude de jouer ensemble perdure avec Ozzy Osbourne, Geezer Butler et Bill Ward. Ce sont les concerts marathon qui s'enchaînent, les compositions et enregistrements, les managers véreux et les ingénieurs du son qui défilent, les blagues de cinglés -Tony s'amuse à mettre le feu au batteur, Bill Ward- la drogue, les filles, tout l'univers "sex, drugs & rock'n roll" y est.
Au-delà des séparations, retrouvailles, sessions avec différents chanteurs (Dio, Ian Gillan, Tony Martin…), c'est le pilier du groupe qui parle, celui qui poussent les autres à s'y remettre, à composer et entrer en studio. On notera que si Tony s'occupait essentiellement de la musique, les paroles des chansons sont en grande partie écrites par Geezer Butler, le bassiste du groupe. Il n'eut de cesse de faire fonctionner la machine Black Sabbath avec sa collection de riffs.
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Quand on a une vie fantastique, c'est assez normal que la bio soit fantastique. Mais avoir le point de vue de l'intérieur d'un groupe, c'est assez rare. Iommi nous livre un document qui n'est pas seulement à destination de la fanbase, mais de tous. Ses aventures sont racontées de manière humble, où il n'a pas toujours forcément le beau rôle, au contraire. C'est bourré d'humour et de bons moments, on n'en décroche pas.
Lien : http://wc.pressepuree.fr/iro..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C’est ainsi qu’en rentrant déjeuner chez moi ce vendredi, mon dernier jour en tant que soudeur, je dis à ma mère : « Je n’y retourne pas. Ce boulot, c’est fini pour moi. » Mais elle insista : « Chez les Iommi, on n’abandonne pas. Tu y retournes, je te prie, tu finis la journée, et tu la finis comme il faut ! » J’ai obtempéré. Je suis retourné travailler. A côté de moi, une femme pliait les pièces de métal sur une machine, avant de me les envoyer pour que je les soude. Tel était mon boulot. Mais ce jour-là, cette femme n’est pas venue, et on m’a donc mis à son poste. C’était une grande presse de découpe qui fonctionnait avec une pédale un peu branlante. Il fallait insérer une pièce de métal, appuyer sur la pédale, et bang ! cette presse industrielle géante s’abattait et pliait le métal. Je ne m’en étais jamais servi auparavant, mais tout s’est très bien passé jusqu’au moment où je me suis laissé déconcentrer un moment, rêvant sans doute que j’étais sur scène en Europe : bang ! la presse s’est abattue pile sur ma main droite. Par réflexe, j’ai retiré ma main, et cette sacrée presse m’a arraché le bout du majeur et de l’annulaire. J’ai regardé : les os étaient à nu. Et puis le sang s’est mis à jaillir partout. On m’a emmené à l’hôpital, où on m’a fait asseoir, la main dans un sac, et où on m’a oublié. J’ai cru que j’allais me vider de mon sang. Quelqu’un de prévenant a eu la bonne idée d’apporter le bout de mes doigts à l’hôpital (dans une boîte d’allumettes) et les médecins ont essayé de les recoudre. Mais c’était trop tard : ils avaient déjà noirci. Ils ont donc prélevé de la peau sur mon bras et l’ont greffée sur le bout de mes doigts coupés. Ils ont encore fait deux trois trucs pour tenter de s’assurer que la greffe de peau allait prendre, et voilà : le reste fait partie de l’histoire du rock n’roll.
.../...
J’admets volontiers qu’appuyer sur les cordes avec les os de mes doigts sectionnés me faisait un mal de chien, et que j’ai dû réinventer mon style de jeu pour atténuer la douleur. Et au cours de l’opération, Black Sabbath s’est mis à sonner comme aucun autre groupe auparavant – ou depuis, à vrai dire. Mais dire que j’ai créé le heavy metal à cause de mes doigts ? Il ne faut quand même pas pousser.
.../...
Il y avait souvent des cris, parce que mes parents se disputaient beaucoup. Il se mettait vite en colère, tout comme maman, parce que son côté italien ressortait et qu’elle-même était farouche et sortait vite de ses gonds. Ils s’empoignaient par les cheveux et se battaient vraiment violemment. Quand nous habitions à Bennetts Road, j’ai même vu ma mère frapper mon père avec une bouteille, tandis qu’il lui attrapait le poignet pour se défendre. C’était vraiment affreux, mais le lendemain, ils bavardaient comme si rien ne s’était passé. Vraiment curieux.
.../...
Et puis je me suis retrouvé chez moi, à me morfondre. Je me disais : ça y est, c’est fini ! Je n’arrivais pas à croire à ma malchance : je venais d’entrer dans un super groupe, c’était mon dernier jour de travail, et je me retrouvais handicapé à vie ! Le directeur de l’usine est venu me voir quelques fois : c’était un type plus vieux que moi, au crâne dégarni et à la fine moustache, du nom de Brian. Il a vu que j’étais vraiment déprimé, et un jour, il m’a donc apporté un disque en me disant : « Ecoute ça. » J’ai répondu : « Non, je n’en ai vraiment pas envie. » Devoir écouter de la musique n’allait certainement pas me rendre le sourire, vu où j’en étais ! Il m’a dit : « Je pense que tu devrais, parce que je vais te raconter quelque chose. Ce type joue de la guitare, et il ne joue qu’avec deux doigts. » C’était Django Reinhardt, le grand guitariste de jazz manouche d’origine belge, et bon Dieu, quel génie ! Je me suis dit que s’il avait réussi, moi aussi je pourrais essayer. Ce fut vraiment génial de la part de Brian d’avoir eu la délicatesse de m’acheter ce disque. Sans lui, je ne sais pas ce qui se serait passé. Dès que j’ai entendu cette musique, j’ai décidé d’agir au lieu de rester là à me morfondre.
.../...
Lorsque nous avons décliné une invitation à venir jouer pour la nuit de Walpurgis à Stonehenge, une secte nous a jeté une malédiction. Nous l’avons prise très au sérieux. C’est là que nous avons commencé à porter des croix. Au départ, Ozzy portait un robinet autour du cou, puis cela s’est rapidement transformé en vraie croix.
.../...
A l’époque, nous parlions souvent de nos rêves, et plus d’une fois, il s’est trouvé que nous avions rêvé de la même chose, ce qui était vraiment bizarre. C’était peut-être cette histoire de Walpurgis, mais une nuit, nous avons tous rêvé qu’il fallait porter des croix pour nous protéger du mal. Et c’est ce que nous avons fait.
.../...
En Angleterre, tout le monde carburait au hash, à la came et aux cachets, mais en automne 1971, lorsque nous avons été tête d’affiche au Los Angeles Forum, j’ai découvert la cocaïne. J’ai dit à l’un de nos roadies : « Je suis très fatigué. – Pourquoi tu ne te fais pas un rail de coke ? m’a-t-il demandé. – Non, pas question. » Il était Américain, et il avait l’habitude. Il m’a dit : « Ça ira mieux, après. Prends-en juste un petit peu avant de commencer. » J’en ai pris un petit peu, et je me suis dit : mais c’est merveilleux ! Allez, hop, sur scène et on joue ! Et voilà. Bordel de merde ! Je me sentais en pleine forme sur scène, et bien entendu, la fois suivante, j’en ai repris un peu avant le début du concert. Et puis j’ai commencé à augmenter les doses. Classique.
.../...
Nous nous disions : « Est-ce que quelqu’un sait ce qui se passe ? Quelqu’un a vu des bilans comptables ? » Aucun de nous ne savait de combien d’argent nous disposions, parce qu’à chaque fois que nous désirions quelque chose, nous l’avions. Il suffisait d’appeler Meehan, et quelque fût la somme que nous voulions : « Je m’en occupe. »
.../...
Et puis nous avons aussi découvert que nos contrats de management avec Meehan n’avaient pas été signés par lui, mais seulement par nous, ce qui était encore pire. Il nous a vraiment piégés à nos débuts avec cette ruse.
.../...
On nous apprit que « tout l’argent avait été déposé à la London & County Bank », qui finit par faire faillite. En engloutissant apparemment tout notre argent au passage.
.../...
Nous en sommes arrivés à devoir continuer, coûte que coûte. Nous avions déjà accompli beaucoup, nous avions profité de notre succès, nous avions tous des maisons et des voitures, tout le monde était à l’aise. Peut-être avons-nous trop pris nos aises, justement, ce qui nous a fait perdre notre motivation, notre agressivité à nous battre pour y arriver. Nous commencions aussi à nous dire que nous devenions trop vieux pour ça, parce que nous voyions arriver des gamins, comme Van Halen. Nous n’étions en réalité pas si vieux, même si nous étions plus vieux que la plupart des nouveaux groupes. Lors des interviews, on nous demandait toujours : « Combien de temps encore allez-vous continuer ? Ne pensez-vous pas qu’il va falloir raccrocher ? » Nous n’avions que trente, trente-cinq ans, et ils voulaient déjà nous voir prendre notre retraite. Nous n’étions plus dans le coup, et je crois que nous avions perdu notre fougue. Nous avions tous l’impression d’être en pilotage automatique. Et nous faisions la promotion d’un album que nous-mêmes n’aimions pas.
.../...
Beaucoup de gens ne réalisent pas combien il faut être dur pour mener un groupe. On passe toujours pour le connard de service. Les gens ne comprennent pas, ils ne sont pas là, ne voient pas ce qui se passe et pourquoi on finit par virer quelqu’un. Mais s’ils ne sont plus là, c’est pour une raison. Soit ils partent d’eux-mêmes, soit ils ne font pas leur part du travail et on finit par s’en débarrasser, parce que le groupe doit continuer à fonctionner.
.../...
Et aujourd’hui, je n’ai plus rien à prouver, à personne. Il y a des années, je voulais prouver aux gens que je savais faire ceci ou cela, mais aujourd’hui, j’adore ce que je fais et ce n’est qu’à moi que j’ai besoin de prouver quelque chose. Bien sûr, j’éprouve des regrets – beaucoup. Mais je me dis que sans cela, je n’aurais rien appris. Tout ne peut pas toujours aller dans notre sens ; il faut aussi se frotter aux mauvais côtés de la vie, aux mauvais moments qui vous tombent dessus. Mais on les surmonte.
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