Divisé en 3 parties : 2 nouvelles et des scènes coupées, ce HS de Demonica était très sympa! J'ai bien aimé les deux nouvelles, qui étaient assez longues pour que j'adhère aux personnages. avec une préférence pour celle sur Azagoth.
Les scènes coupées nous livrent de petits moment agréables et symboliques sur les héros qu'on a déjà pu suivre auparavant.
Un livre très sympa quand on apprécie la série!
Commenter  J’apprécie         20
Une histoire assez courte, suivi de scènes coupées suivi d'une histoire d'une centaine de pages sur la faucheuse et un ange inconnu...
J'ai bien aimé retrouver l'univers que je connais bien maintenant.
Mais on reste sur notre fin, Armagedon arrive depuis trop longtemps et à force, ça ressemble plus à une nurserie qu'à une saga fantastique. Dommage donc...
Commenter  J’apprécie         00
Et à côté de cette monstruosité se tenait un beau brun ténébreux aux yeux d’un vert émeraude éclatant. Il affichait un visage de marbre, et sa mâchoire et ses pommettes sculptées ne faisaient qu’accentuer la dureté de son apparence. La pointe de ses crocs qui étincelait entre ses lèvres charnues était la cerise sur le gâteau. Dans quel guêpier me suis-je encore fourrée ?
— Bonjour. (Au son de sa voix d’outre-tombe, Lilliana sentit ses entrailles se liquéfier tandis qu’une vague de chaleur lui léchait la peau.) Je suis Azagoth. Bonté… divine ! il était tout à la fois magnifique et effrayant.
— Je suis Lilliana, répondit-elle, parvenant à s’exprimer sur un ton égal, avec des mots assurés. Il s’avança vers elle. Son pantalon noir mettait en valeur ses jambes fuselées. Ses chaussures en cuir italien claquaient contre le sol ébène et les manches de sa chemise grise raffinée étaient retroussées, laissant entrevoir des avant-bras musclés. Lilliana résidait au Paradis, où tous les anges de sexe masculin étaient de parfaits spécimens de virilité, mais, comparés à Azagoth, ils lui paraissaient tous moyens. Même Raphaël, avec ses bijoux et ses fourrures, n’arrivait pas à la cheville d’Azagoth en matière d’élégance naturelle et de sensualité animale. Ou de létalité. Il s’arrêta à cinquante centimètres d’elle.
— Que faites-vous ici ? Elle cligna les yeux, surprise par une telle question. N’avait-il pas compris les conditions du marché qu’il avait conclu avec les archanges ?
— Euh… je suis ici pour vous. Il l’observa comme si elle était complètement demeurée.
— Je sais. Mais pourquoi vous ?
— Je l’ignore, répondit-elle avec honnêteté. Il s’agissait d’une punition, certes, mais les archanges auraient pu sacrifier n’importe quel subalterne, alors pourquoi Lilliana spécifiquement ? Elle se l’était demandé mais, au bout du compte, cela importait-il vraiment ? Les yeux remarquables d’Azagoth s’étrécirent.
— Dans ce cas, pourquoi avoir accepté de vous unir à moi ?
En tant que métamorphe dont les jours étaient comptés et qui avait toujours été différente, elle voulait simplement se sentir normale pendant quelques heures. Elle voulait savoir ce qu’on éprouvait quand on couchait avec un mâle. Oh ! elle ne pourrait pas aller jusqu’au bout : les métamorphes étaient incapables d’avoir des relations sexuelles avant leur première transformation. Les mâles ne pouvaient pas avoir d’érection, et l’hymen d’une femelle se rompait durant la métamorphose, mais demeurait impénétrable avant cela. Eidolon lui avait proposé d’essayer de le lui retirer chirurgicalement, mais elle avait refusé, parce que… la honte, quoi ! À présent, elle regrettait cette décision. Il ne lui restait plus longtemps à vivre, et elle allait mourir pucelle.
Il sentit plus qu’il n’entendit Lena s’approcher, et, lorsqu’elle posa la main sur son bras, il eut l’impression d’avoir enfoncé le doigt dans une prise électrique. Un spasme le secoua, ses muscles se crispèrent et une chaleur intense, torride, le fit fondre de l’intérieur. Par les dieux ! quand avait-il réagi ainsi au contact d’une femme pour la dernière fois ? Il n’avait aucune envie de réfléchir à la réponse, car aucune femme, pas même sa compagne, ne lui avait fait un tel effet.
— Tout ce que je sais, c’est qu’un type torride coiffé d’une crête bleue est venu le voir et qu’ils sont repartis ensemble.
— Ah ! Ça devait être Hadès. Dommage que Lilliana n’ait pas eu l’occasion de le rencontrer. L’ange déchu qu’Azagoth avait nommé Gardien des Âmes l’intriguait.
— Hadès ? Waouh ! Ce type est une légende. Ça lui arrive souvent de quitter son domaine ?
— Aucune idée.
L’innocent petit ange a des griffes, fit-il, songeur. Ça me plaît. Elle serra les mâchoires.
— Tant mieux. Maintenant, pourriez-vous me conduire à ma chambre ?
— Notre chambre, rectifia-t-il en y prenant un malin plaisir. À compter de ce jour, on partage le même lit. On partage tout.