Cyborg 009, tome 9

Ce tome 9 de la saga Cyborg 009 est composé de 3 récits :
- "Sous la mer"
- "Les Anges"
- "Les Puits verts"

Dans le récit intitulé "Sous la mer", l'équipe du Professeur Gilmore enquête sur des sous-marins disparus (si vous pensez au film jamesbondien "L'Espion qui m'aimait", c'est parce que les deux oeuvre s'inspirent des mêmes événements IRL survenues dans les années 50/60). Enlevé par un antique peuple d'homme-poisson à la technologie très avancée (Atlantide, Mû, Lémurie ?), l'altruiste 009 qui veut libérer leurs esclaves humains doit faire équipe avec le cynique Rie, agent de Black Ghost, qui veut lui s'emparer de leur vaisseau de guerre. Suit une succession de péripéties pulpiennes, qui se termine par un bon vieux duel sergio leonien ! Cela commençait mal, mais j'ai bien aimé au final… ^^

Dans le récit intitulé "Les Anges", 007 et 009 en vacances d'hiver dans les Alpes japonaises, tombent sur une étrange tribu néandertalienne menée par un ange qui enlève l'un des cyborg (superbe planche où 009 pleure son compagnon disparu). La team 009 une nouvelle fois réunie se lance au secours de leur ami (avec pleins de chouettes planches consacrées à la montagne), et une fois les anges retrouvés ces derniers ne font aucun mystère de leurs projets : l'humanité les a déçu, et leurs expériences de régression dans l'échelle de l'évolution n'est que la première étape pour faire des humains table rase.
Tandis qu'un peu partout sur Terre les anges commencent à massacrer les humains pour rendre la Terre à son état originelle, la team 009 décide de défendre l'humanité, même si le combat semble perdu d'avance (superbe scène tant dans ses dialogues que dans son découpage : le chapitre « être ou ne pas être, telle est la question est de haute volée ! Et le chapitre « le droit de vivre et de choisir sa mort » est excellent également). C'est à ce moment que 001 passe en mode serious business et leur confie de nouvelles capacités pour… Nous ne le saurons jamais ! Ce récit inachevé est l'un des plus grands mystères de la Planète Manga. En 770 mangas, l'auteur n'a pas achevée cette histoire le fond de commerce de la série, c'est l'association entre baston, science-fiction et existentialisme, et après avoir traité de l'humanité en guerre contre elle-même, il avait à coeur de traiter de l'humanité en guerre contre son destin, incarné par des forces invincibles ici angéliques voire divines. Mais peut-on en vouloir au mangaka puisque tous ceux qui lui ont succédé s'y sont cassés les dents ?
Les anges du manga culte "Devilman" ont exactement les même discours que ceux de "Cyborg 009", et l'immense Go Nagai (élève et assistant de Shotaro Ishinomori) n'a pas pu mieux faire qu'une fin ouverte et ambiguë que tout le monde peut interpréter comme il l'entend… Idem pour "Harlock" / "Albator" de Leiji Matsumoto, "Nausicaä" d'Hayao Mizayaki (qui pour moi est la suite alternative de "Cyborg 009", je vous en reparlerai), "Saint Seiya" de Masami Kurumada, "Evangelion" d'Hideaki Anno...
Les prescripteurs d'opinons qui osent écrire que l'auteur s'est lassé de ses créations et qu'il a continué sa série par-dessus la jambe sont juste des gros menteurs (ou de gros ignares, ce qui quand on se pose en journaliste revient au même).

Dans le très court récit intitulé Les Puits verts, le mangaka transpose le roman "Elle" d'Henry Rider Haggard aux dolines du Venezuela. En aussi peu de pages, difficile de faire du bon comme du mauvais mais cela m'a permis de faire connaissance avec les mystères du plateau du Sarisarinama… ^^