Ce livre est un double - au moins ! - roman d'amour. Celui d'un homme et d'une femme, l'aînée d'une fratrie de cinq dont il révèle les destins différents au tournant des 19e et 20e siècles. Platonique et absolu, cet amour lie le narrateur à un personnage féminin qu'on n'est pas prêt d'oublier : Maroussia. Et puis il y a cette autre histoire, l'amour d'une ville, Odessa. Une histoire faite de toutes les caresses de la mer, du vent et de la brume qui enveloppent cette ville-femme, bercée par le "plus beau chant des hommes : cent langues". Ce livre est un chant d'amour. Un chef d'oeuvre qui vous transporte et perce l'âme et le coeur des hommes. Inoubliable.
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Ce qui est sacré pour toi ne vaut rien chez ton voisin, mais ça ne veut pas dire qu'il soit voleur ou vagabond ; peut-être a-t-il raison, peut-être pas, ça ne mérite pas que l'on s'entretue.
On dit que le simple nom d'Odessa fait rire les gens. Je ne trouve pas ça vraiment offensant : évidemment, je ne vais pas épancher devant eux toute ma nostalgie, mais je ne leur reproche pas que ma patrie les fasse rire. La ville a peut-être été drôle pour de bon, d'autant plus drôle qu'elle aimait tant à rire.