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sur 375 notes
Désireux de faire communiquer sa peur d'un écroulement potentiel de la civilisation, Jacobs décide de traiter en même temps un autre thème de science fiction qui ne manque pas d'intéresser la galerie, le voyage dans le temps. Et il faut dire que ça ne s'est pas trop mal passé. Alors que les deux premiers voyages (préhistoire et Moyen Âge) dans le temps suscitent l'amusement et l'admiration pour la précision biologique et historique, le troisième, qui se déroule en 5060, me fait un petit peu tiquer. Mortimer rentre dans un labyrinthe bourré d'épaves et dans une centrale nucléaire ravagée - moi qui adore le nucléaire, me voilà servi! - rencontre une orthographe idiote qui laisse penser à l'abrutissement de l'être humain, ça ça fait peur, et l'ambiance est en général vraiment morose. D'un oeil contemporain, ce qui fait rire, c'est la technologie dans ce monde du LI ème siècle. Bien que je ne sache pas ce qui se tramera en 5060, la grandeur des super-gros ordinateurs et les petits gadgets que Mortimer et Focas ont à leurs poignets font vraiment penser aux gros films de science fiction des années 50, où l'on décrivait déjà les années 2000 avec des voitures volantes, des aéro-fauteuils, des immeubles géants et des bases lunaires et toute le reste. C'est plutôt drôle de voir comment ils nous imaginaient à l'époque. Par contre, ce qui est moins drôle, ce sont les explications scientifiques. Contrairement à celles que l'on trouvait dans le Secret de l'Espadon, La Marque Jaune et SOS Météores, les explications sur le Chronoscaphe ne m'ont pas convaincu. Celles du début sont assez claires, mais je n'ai pas tout à fait compris celles concernant les couleurs blanches du spectographe et l'histoire des trois circuits des vitesses dans le levier de départ, alors que pour Mortimer, c'est tout simplement "enfantin!". Néanmoins, on sent que le souci scientifique y est présent, comme toujours. Ce que j'ai aussi apprécié de l'aventure, c'est l'absence d'Olrik (ça fait du bien pour une fois), et surtout, l'excellente morale que l'on tire à la fin: "Ne nous plaignons pas outre mesure de notre damnée époque, car elle a de bons côtés!", semblable à ce que disait Blake (tiens, oui, il était bien absent aussi, lui! C'est plutôt les aventures de Mortimer tout court...) au début de l'aventure. Très bon album, qui, tout en nous amusant, nous fait réfléchir.
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Suite directe au tome précédent, le professeur Miloch lègue par testament sa dernière invention. Curiosité scientifique oblige, le professeur Mortimer est propulsé à travers le temps, dans une quête désespérée du présent.

Le plaisir se maintient dans cette épopée temporelle exclusivement centrée sur Mortimer. Les trois grandes étapes historiques sont classiques : préhistoire, Moyen-Âge et futur apocalyptique mais servent parfaitement le récit.

La préhistoire introduit la réalité du voyage dans le temps à coup de mastodontes dominants la chaîne alimentaire. le Moyen-Âge ancre une réalité historique faisant écho au présent et le choix de la Roche-Guyon n'est pas dénué de charme tant le dessin est fidèle dans sa transcription du donjon en ligne claire. Enfin, le futur lointain achève un périple de longue haleine, avec cette liberté de choisir le destin de l'humanité.

Il semble que toutes les conditions sont réunies pour que je poursuive positivement ma découverte des aventures de Blake & Mortimer. Et peut-être qu'enfin je bouclerais au moins celles signées d'Edgar P. Jacob.
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La première page de l'album peut sembler conventionnelle et même décevante : style suranné et ambiance "années 50", où des personnages habillés en costume de ville débattent gravement de l'avenir de l'humanité. L'univers britannique de pacotille d'EP Jacobs est bien là. Mais pas pour longtemps! Car comme dans la "Marque Jaune", ce n'est qu'un cadre pour un récit rythmé par un suspense haletant.
La trame narrative est sans doute la plus simple et la plus efficace possible de toute la science fiction : une machine à remonter (ou anticiper) le temps. Ce qui crée un sentiment d'extrême rapidité, une impression de mouvement aléatoire et imprévisible. La perte de repères est angoissante puisque cette machine a été détraquée par son créateur, le "diabolique" professeur Miloch. A la première lecture, on douterait presque de l'issue inévitable du récit conventionnel, où inévitablement, les bons gagnent et les méchants perdent : Mortimer s en sortira-t-il?
Ce Mortimer là est aussi aux abois que le detective Deckart dans Blade Runner, ce qui le rend bien plus intéressant que le scientifique suffisant qui hante le Centaur Club un verre de brandy à la main. Contrairement au personnage présenté dans les autres albums de la série, Mortimer est seul et gravement menacé. Il s'est délibérément dépourvu de son alter ego Blake, qui lui avait demandé d'attendre son retour avant d'aller explorer la maison léguée par le professeur Miloch, où gît, selon ce dernier, la plus grande découverte scientifique de tous les temps. En proie à la tentation, Mortimer ne peut résister et franchit le pas -- ou faut-il dire l'hubris.
Grave erreur. Une fois qu'il a enclenché le "chronoscaphe" du professeur Miloch, son voyage dans le temps se déroule de manière catastrophique. Perdant sa superbe, il éprouve régulièrement des sentiments de surprise, de panique et d'égarement. Il perd son casque dans les marécages préhistoriques, puis le retrouve, mais doit fuir d'horribles dinosaures. Propulsé in extremis en plein moyen-âge, il affronte en duel un horrible géant menant la rébellion des Jacques, avant de se retrouver dans le futur, prisonnier d'une sorte de ligne Maginot dévastée où il est accablé de faim et de soif. Il en devient alors le chef charismatique : la formule "quand viendra l'homme roux tombera le joug", transmise de génération en génération, le prédestine à ce rôle.
Tout repose sur l'improvisation dans ce monde imprévisible. le combat contre les dinosaures précède le duel contre le chef des Jacques, suivis de la confrontation du héros au traître, et enfin contre les robots. Et aux yeux perpétuellement écarquillés de Mortimer s'oppose le regard froid et métallique de la "chose" cauchemardesque qui hante les sous sols de la cité détruite.
Cette impression de fragilité humaine accompagne et soutient un rythme haletant, constitue de brusques sauts d une époque a l'autre au gré de péripéties imprévisibles. Et pourtant, c'est bien d une fausse impression d'irrationnel et de danger qu'il s'agit. le cadre dans lequel se déroule l'histoire est solide puisque le présent des années 50 , douillet et confortable, du club et de la chambre d'hôpital encadre un déplacement dans le temps qui, en fait, est plutôt linéaire. Ce voyage est en fait chronologiquement cohérent puisqu'il conduit du passe préhistorique lointain au passe moyenâgeux puis à un futur apocalyptique, tous trois étant situés au même endroit : la "bove de la damoiselle" indiquée dans la lettre du professeur Miloch. Et au cours de ces trois étapes, le protagoniste a une mission toute simple : survivre en combattant des monstres, et revenir. Mortimer résiste, reçoit de l'aide, s'adapte et survit.
Cette stabilité s'appuie sur une structure narrative classique puisque EP Jacobs s'est manifestement inspiré de la subdivision en cinq mouvements qui structure la tragédie classique et l'opéra, dont il était féru.
Ce développement en cinq actes est néanmoins perturbé par une petite boucle temporelle supplémentaire. Mortimer, de retour du futur, tâtonne avec son chronoscaphe détraqué et se retrouve dans la bove, juste avant que le savant fou Miloch ne mette la dernière main au piège diabolique. puis il parvient à revenir dans le présent initial, et la machine explose. Manière, sans doute, de préserver la part d'imprévisibilité du récit.
Oeuvre faussement innovatrice et finalement conventionnelle? Chef d'oeuvre de trompe- l'oeil baroque, plutôt. Tandis que le regard du protagoniste s'égare et que le sens de l'histoire se dissout, la quête s'accomplit : une stabilité narrative sous tend l'instabilité d'un récit apparemment chaotique.
Au moyen de cette structure narrative double, Jacobs revisite tous les genres associes à la science fiction depuis l'émergence de Jules Verne, et même, annonce la science fiction à venir. On retrouve en effet, condenses et mélangés,
Le voyage dans le temps inaugure par HG Wells dans "la machine a explorer le temps",
Le thème du savant fou, méprisé et rejeté par ses pairs, dévoré par la vengeance (voir "l'Ile du Docteur Moreau" et bien entendu "la Marque Jaune" du même Jacobs),
L'univers moyenâgeux de la littérature enfantine destinée aux garçons dans la première moitié du vingtième siècle. On peut également déceler une allusion plus obscure aux cachots sinistres des romans gothiques anglais, ou aux trésors cachés des Templiers (thèmes ensuite repris dans de nombreux films, y compris dans les Visiteurs)
La confrontation impossible de l'homme au dinosaure, thème récurrent des films de série B et des magazines de "pulp fiction" américains,
Le mythe résistancialiste popularisé après 1945, passé au filtre de la science-fiction, où des combattants luttent désespérément dans l'ombre contre un ennemi robotisé apparemment invincible (on pense au "Terminator" de James Cameron, à "Star Wars" ou à la série "V")
Un futur apocalyptique dévasté par la guerre nucléaire, souvent illustré dans la littérature et le cinéma durant la guerre froide, mais déjà esquissé dans "la Guerre des Mondes" de HG Wells. On peut également y lire une préfiguration de l'univers dégradé et cauchemardesque où évoluent les personnages d'Enki Bilal, en particulier dans l'épisode des galeries souterraines de la "Cité Interdite."
Tous ces épisodes où sont cités les genres associés a la science fiction représentent en fait bien plus que des citations. En fait, ces citations sont fondues en une totalité cohérente par l'intermédiaire du chronoscaphe, saisissante matérialisation du chronotope de Michail Bakhtine. En effet, cet appareil détraqué lie l'espace et le temps en un tout en constante évolution. Bien plus, ce que le chronoscaphe nous propose, c'est un voyage dans le temps de la bande dessinée elle-même : présent, passé et devenir.
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Un extraordinaire souvenir de lecture de ma jeunesse. Les planches de cet épisode restent marquées profondément dans ma mémoire et les rebondissements temporels étaient autant de trames aventureuses conjuguées en un seul volume. Un voyage dans des époques troublées pour le moins, mais n'est-ce pas une caractéristique de notre histoire ?
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Neuvième titre de la série Blake et Mortimer, le piège diabolique nous entraine dans un voyage dans le temps. En effet, le professeur Mortimer hérite du professeur Miloch, l'antagoniste du tome précédent. Comme quoi le respect mutuel peut exister malgré les rivalités, surtout entre deux grands intellects. Ce scientifique a inventé une machine à voyager dans le temps et il ne fait confiance à personne d'autre que Mortimer pour s'en occuper. le professeur, poussé par la curiosité, n'attend pas son ami Blake et essaie l'appareil. Il fait un premier voyage à l'époque préhistorique, où il doit affronter des dinosaures, puis un deuxième au Moyen-Âge, où il doit échapper de justesse à une jacquerie. Bref, au type de péripéties qui reviennent le plus souvent dans les histoires de science-fiction. En d'autres mots, c'est plutôt convenu, sans grande surprise. Ceci dit, je tiens à préciser que l'album est paru en 1960 alors peut-être était-il précurseur et se sont toutes les autres oeuvres que j'ai vues (livres, films) qui ont repris la formule. Enfin, Mortimer tente un dernier voyage et se retrouve dans un futur proche. On peut le remarquer par des détails, entre autres l'évolution de la langue (« Stassion 3, direcsion Pari Santre), très drôle, et des cartes sur lesquelles on retrouve les états unis d'Europe, puis ceux d'Afrique, des blocs continentaux, en somme. Dans cette nouvelle époque, le professeur aide les habitants à dévoiler une insurrection et repousser une invasion extra-terrestre. Ici encore, pas beaucoup d'innovation. Quoique c'est toujours intéressant de voir comment les gens imaginaient le futur, dans ce cas-ci, environ soixante ans plus tôt.

J'ai noté que, pour la première fois, le comte Olrik, brille par son absence et c'est une bonne chose. J'aime bien cet antagoniste mais il était toujours le seul à revenir, comme s'il était le seul à être mêlé à tous les complots du monde entier. J'aurais souhaité plus de variété au niveau des « méchants ». D'un autre côté, la présence d'Agnès de la Roche m'a fait remarquer que je ne me rappelle pas avoir vu de personnages féminins dans le reste de la série, dans tous les cas aucun qui ne joue un rôle important. Après autant de tomes, je n'ai pas beaucoup plus à dire sur les dessins de Edgar P. Jacobs. Ils sont des dignes représentants de leur époque. Je soulignerai toutefois le travail de coloration, donnant un ton permettant de bien démarquer et faire ressortir chacune des époques visitées par Mortimer. C'est souvent le genre de détails qui passe inaperçu chez les enfants mais que l'on remarque davantage lors d'une relecture à l'âge adulte (ou un peu plus tard, du moins).
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Le capitaine Blake attend son ami Philip Mortimer dans le fumoir de l'Hôtel Louvois, à Paris. Il écoute malgré lui la conversation de deux hommes qui ne sont pas d'accord sur ce qu'il y a de mieux: le passé, plus sage, ou le présent, agité et dangereux. le présent est-il porteur de promesses d'un avenir délivré des tâches matérielles laissant le champ libre aux joies de l'intellect ? le passé est-il toujours barbare et cruel ? Blake se demande si le présent n'est pas en fin de compte le seul vrai "bon temps".
Mortimer déboule. Un sujet occupe les deux hommes: une lettre posthume d'un de leurs anciens ennemis. Post mortem, Miloch "lègue" une machine improbable à Mortimer: un engin pour voyager vers le passé, ou vers l'avenir, un vaisseau temporel (chronoscaphe).
Blake demande à Mortimer de ne rien précipiter et d'attendre quelques jours, parce que Blake est attendu à Bonn (Allemagne de l'Ouest, à l'époque). Mais Mortimer ne veut pas traîner. Il se rend à l'endroit indiqué dans la lettre posthume...
Cette localité du bassin séquanais est assez connue, y compris à cause de la Seconde Guerre Mondiale.
Mortimer va au-devant d'une surprise de taille. A priori, il croit se prêter à une mystification.
Voyager dans le temps, avons-nous lu ? Miloch a-t-il réussi à créer un engin apte à franchir ce cap utopique ? Peut-on le croire ? Mortimer, armé, pense ainsi pouvoir se protéger lorsqu'il entre dans...
Ce récit graphique ne peut être qualifié de rassurant.
Lien : https://www.bookcrossing.com..
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Ce voyage de Mortimer à travers le temps grace à un piège diabolique du professeur Miloch nous fait partir 150 millions d'années dans le passé puis au XIVe siècle etc....A chaque fois le « Chronoscaphe », cette machine à voyager dans le temps, une machine détraquée par Miloch, emmène Mortimer dans des aventures dangereuses, même mortelles ! Il s'en sort de justesse à chaque fois...
De très très beaux dessins, et du texte !...
J'ai lu cette BD avec plaisir en m'arrêtant sur chaque image, sur chaque texte.
A lire et à relire.
C'était la première fois que je lisais cette 6ème aventure de Blake et Mortimer et je suis encore sous le charme !
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"Le Piège diabolique" est une captivante et originale histoire de voyage dans le temps, un "Blake & Mortimer" sans-Blake hormis au tout début et sur les deux dernières planches, le seul album depuis le début de la série ou il n'y a pas l'inflexible colonel Olrik.
Mortimer vat devoir se débrouiller, le piège de Miloch le "Chronoscaphe", est un engin monoplace destiné à lui seul. Mortimer relève le défit et accepte sans réfléchir une seconde d'expérimenter cette mystérieuse machine.
Un traquenard temporel traversant le Jurassique, avec des dinosaures et un Mortimer version "guerre du feu", une jacquerie moyenâgeuse et sanguinaires ou "Sir Philip" joue de l'épée, pour finalement affronter un mystérieux tyran mégalomane d'un lointain futur, dans un avenir peu reluisant voir assez glauque.
Une histoire riche nous offrant des passages intéressant: comme ce monorail du futur abandonné en ruines, cette carte de l'Europe sans la Méditerranée, ou encore cet étonnant film de propagande déclenché par accident ou le trouble de Mortimer est parfaitement ressentit.
Le scénario et les dessins sont toujours aussi agréables, la bd se laisse lire même si le texte est bien entendu assez chargé, et les graphismes sont toujours aussi agréables, typiques d'Edgar P. Jacobs.
Un bon album donc avec une histoire intéressante sans temps morts.
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Dans ce tome, nous voilà confronté au voyage dans le temps. Mortimer va faire un tour dans la préhistoire, au XIVe siècle en pleine révolte paysanne, et dans un futur assez effrayant. Cela fait beaucoup de chose, le récit est dense, complet, intelligent, épique, mais pour envelopper tout ça, il faut se farcir un texte de didascalie un peu lourd il faut le reconnaître, beaucoup de redondances avec l'image, un style assez vieillot, mais le talent d'Edgar P. Jacobs, c'est d'arriver à y installer un minimum de cohérence malgré l'éclectisme des idées.
C'est au moins la 100ème fois que je le lis, il faisait partie de ma bibliothèque d'enfant, et je ne m'en lasse pas. Je trouve toujours moyen de découvrir ou de m'intéresser à de nouvelles choses. Dans cette nouvelle lecture, j'ai trouvé le propos architectural particulièrement attrayant.
Il y a le labyrinthe, un jeu de couloirs, de passages, d'entrailles souterraines, du pain béni pour extrapoler toutes sortes d'interprétations psychologiques ou autres. Notez son talent pour nous perdre dans ces souterrains et passages secrets. Edgar P. Jacobs en est un grand spécialiste dans le monde de la BD, il n'y a d'ailleurs aucun album de Blake et Mortimer signé Jacobs sans un passage sous terre.
Aussi, dans les vision extérieures du monde futur, j'ai remarqué une inspiration venue du mouvement artistique du début du XXe siècle, le “Futurisme”.
Il soignait particulièrement ses décors, et malgré ses audaces marquées par l'esprit de l'époque, justement par cette architecture inspirée par des mouvements artistiques oubliés, rien ne paraît ringard aujourd'hui, c'est de la bonne SF d'aventure, le piège Diabolique est devenu un classique, ce n'est pas sans raisons. On est au début des années 60, et cet album n'a pas beaucoup vieilli, si ce n'est le style littéraire du texte.
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En 1962, E.P. Jacobs créait un Blake et Mortimer, quasiment sans Blake. L'unique héros actif de la première planche et à la dernière est effectivement un Mortimer des plus téméraires. Sa curiosité scientifique l'emporte sur toute prudence et il teste sans en avertir personne la dernière création son (ex ?) ennemi, le redoutable savant Miloch : un Chronoscaphe, machine à voyager dans le temps.
Parti de la Roche Guyon au vingtième siècle, Mortimer va faire un détour dans la préhistoire lointaine (et y rencontrer des T-Rex bien avant Steven Spielberg), enchaîner sur le moyen-âge, avant d'être propulsé dans un futur angoissant.

Cet album est l'un des plus orientés science-fiction de la série. Mortimer n'y fait pas preuve d'une grande logique, mais montre encore son goût de la justice. Les dessins sont magnifiques, et Jacobs passe d'une période à l'autre sans difficulté.
Un bel exemple de BD intemporelle.


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