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3,69

sur 1096 notes
ahh la la "mon" Philippe !
Grande fan de tes digressions, tu peux écrire sur n'importe quel sujet, je te suis.
Oui mais voilà... La Serpe.... je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais là Philippe, pour la 1ère fois, tu m'as un peu perdu.
Beaucoup de détails et de précisions sur l'enquête qui vont qui viennent (cela plaira aux amateurs-enquêteurs) et qui ont bien failli me perdre.
L'histoire d'Henri Girard est effectivement romanesque mais j'ai trouvé le personnage moins attachant que Sulak ou Pauline.
Allez la bise et vivement le prochain ! :)
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Quel livre !!!
Tout d'abord, il y a une histoire vraie, tragique, celle d'un triple meurtre commis quelque part dans le Périgord, en 1941, dans un château. Par qui ???
Le coupable est tout désigné, Henri Girard que l'on connaitra par la suite sous le pseudonyme de Georges Arnaud. Tout l'accuse rapidement, c'est un homme que j'ai trouvé parfaitement antipathique dès le début, il est arriviste, intéressé, parfois violent et toutes les preuves sont contre lui. Bien sûr que cela ne peut être que lui.
Mais grâce au talent de son Avocat, il est finalement acquitté!
Philippe Jaenada a décidé de reprendre cette histoire et de mener l'enquête pour trouver le coupable. La tâche est compliquée, tous les protagonistes de l'époque étant morts. Un travail de fourmi commence pour l'auteur, il reprend les faits, lit tous les compte-rendus, articles, témoignages de l'époque. C'est un travail titanesque qu'a accompli Philippe Jaenada, et il arrive à nous raconter tout çà comme un polar et avec une pointe d' humour que j'ai adorée. Vraiment je ne m'attendais pas à rire autant en lisant une telle histoire, ce monsieur a un talent unique.
S'il fallait y trouver un défaut, je dirais juste que les 150 premières pages où l'on nous déroule la biographie intégrale d'Henri Girard sont un peu longues, mais on oublie vite lorsqu'on entre dans le vif du sujet.
Moi qui n'adhère pas toujours aux prix, cette fois je ne peux que dire que ce prix Femina est largement mérité.
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Quelle jubilation ce livre!!!
Tout d'abord, il y a une histoire, tragique, terrible et morbide. Un triple meurtre, dans un château, avec un coupable tout désigné mais finalement acquitté! Mais cet accusé n'est pas n'importe qui.... C'est l'auteur du Salaire de la peur, George Arnaud, de son vrai nom Henri Girard. Histoire complètement incroyable et digne d'Agatha Christie!
Mais avant tout, il y a un écrivain génial, qui a décidé de reprendre cette histoire et d'en dérouler le fil pour trouver le coupable, le vrai....ou pas! Et c'est génial, drôle, cynique et surtout très très bien ficelé et écrit!!!
Je me suis vraiment amusée à cette lecture, qui mêle enquête très rigoureuse et humour très décalé! Prix Femina mérité!
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Je ne vous ferai pas l'offense d'un nouveau post commençant par *tudum tudum*. Quand bien même celui-ci est en miroir du précédent. Pourtant, je viens de lire le maître ès faits divers. Et sûrement LE livre qu'il faut avoir lu quand, comme moi, on est amateur de crimes horribles racontés avec une voix profonde et mystérieuse (Pradel, Bellemare, Hondelatte, Drouelle, poke les gars !) Là encore, pas de chroniques à base de parenthèses pourtant chères à l'auteur (et à mon coeur, j'aime tellement les conversations parallèles et les digressions en tout genre). Mais un post on ne peut plus conventionnel qui n'aura pour seul objectif que celui de vous convaincre, si vous ne l'êtes pas déjà, qu'il faut lire Jaenada (et je n'ai même pas été soudoyée par @thaelh . Elle vous en a déjà parlé ? Je ne suis pas sûre.)

La serpe, c'est l'arme du crime. le château d'Escoire, le lieu du drame. Les victimes ? Georges, Amélie et Louise. le coupable idéal ? Henri Girard. Qui sera finalement acquitté de ce triple meurtre grâce au célèbre avocat Maurice Garçon. Et qui deviendra Georges Arnaud, auteur du Salaire de la peur. Il portera toute sa vie durant, le deuil de sa seule famille et l'infamie de cette enquête.
Un ami, parent d'élève et descendant du principal intéressé, doté d'une grande force de persuasion, va lancer Philippe Jaeanada sur la piste d'Henri Girard. C'est en Meriva que ce périple de plus de 600 pages commence. Une enquête fleuve où Philippe Jaenada va reprendre chaque élément, rouvrir chaque dossier, passant des heures aux archives (big up aux deux supers archivistes qui prouvent à elles seules toute la force du service public !), remontant le cours du procès, le cours de l'histoire (cette ténébreuse affaire datant de 1941, période bien ténébreuse elle aussi.) (Ah, voilà, que je commence moi aussi à me perdre dans les parenthèses.)

Jaenada est tour à tour drôle, tendre, pugnace. Il nous entraîne avec lui en ami, comme s'il nous invitait dans sa bande (à lui tout seul) et que nous devenions membre du Club des Cinq (je pourrais être Claude ? C'était un peu ma préférée.) Nous tentons de comprendre pourquoi Maurice Garçon a tenu à défendre Henri Girard.

Comprendre aussi les premières heures de l'enquête, les témoignages à charge, mais aussi et peut-être surtout Henri Girard. Un personnage en or pour un orfèvre comme Jaenada. Tout est ciselé, le moindre détail est sculpté. Tout est intelligent. Et dieu que ça fait du bien de lire un livre comme celui-là. Alors, c'est en Watson admiratif de ce Sherlock et content d'avoir participé à tout ça, même de très loin, que nous refermons le livre. En ayant la satisfaction d'une affaire résolue.
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Je viens de terminer La Serpe de Philippe Jaenada, un livre dont, naturellement, j'avais beaucoup entendu parler avec enthousiasme dans les divers groupes de lecteurs que je fréquente où encore sur les réseaux sociaux où je sévis…
Philippe Jaenada s'est penché sur une sordide affaire de meurtre datant des années 1940, élucidée et jugée en son temps et sur l'histoire familiale du protagoniste principal, accusé et finalement acquitté, mais que l'aura sulfureuse de ces évènements poursuivra toute sa vie et même au-delà. Il s'agit donc d'une histoire vraie, celle d'Henri Girard, alias le célèbre écrivain Georges Arnaud, et de ses proches.

Au début, j'ai adhéré au pacte de lecture, appréciant la manière dont l'auteur se mettait en scène dans son récit et son travail minutieux d'enquêteur. J'ai relevé l'humour, les clins d'yeux et l'univers référentiel (ah ! le Club des cinq…) et puis, progressivement, j'ai lâché l'affaire, me suis ennuyée, perdant le fil, noyée sous un flot continu de détails et de digressions, ne parvenant à m'attacher à aucun personnage.
De plus, le narrateur lui-même me devenait insupportable, trop présent, ramenant tout à sa personne, souvent prétentieux, excessif là où j'aurais préféré un peu plus de distance ou de second degré.
J'avais choisi la version audio du livre, lue par Hervé Carrasco… Habituellement, avec les livres audio, si je suis dérangée ou si je m'endors en écoutant, je retourne en arrière pour revenir sur les passages que j'ai manqués ; il peut aussi m'arriver de réécouter des épisodes importants ou particulièrement complexes… Ici, ce fut tout le contraire : ce livre était comme un fond sonore et peu m'importe ce que j'ai pu manquer. J'avais l'impression, et cela vient sans doute du format du livre, d'écouter ou de visionner l'une de ses émissions de radio ou de télévision qui reviennent sur des faits criminels élucidés ou non, genre d'émissions qui m'horripilent au plus au point à cause d'un contexte que je juge voyeur ou trop à sensations…

Je salue cependant le travail de recherche et d'enquête et la peinture d'une époque sur fond d'occupation allemande et suis touchée par la démarche de l'auteur qui a un mot gentil, dans ses remerciements, pour les lectrices et les lecteurs qui sont allés jusqu'au bout de ce pensum…
Mais, force est de constater de d'avouer que je suis à contre-courant des nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire ici et là. Mon intérêt pour les fresques familiales s'est heurté ici à une manière de traiter le sujet dénuée d'humanité, soporifique et ennuyeuse.

https://www.facebook.com/piratedespal/
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Le début du livre m'a paru fastidieux à lire. Je l'ai posé de côté pendant quelques semaines. Puis en recommençant, je me suis plongée petit à petit dans l'intrigue . Juste le temps que je cerne le style de l'écrivain qui mélange passé, présent , traits d'humour et digressions en tout genre. A partir de là, je suis devenue accro, seul le sommeil pouvait m'arracher ce livre.
La reconstitution minutieuse du triple meurtre, donne un éclairage nouveau à l'affaire. On est étonné que la police et la justice de l'époque aient pu être aussi peu professionnelles. Bien sûr il reste des parts d'ombre, mais il est évident que si police et justice avaient travaillé avec autant de sérieux et de soin que Jaenada , la vie de plusieurs protagonistes aurait pu être tout autre.
Le travail de recherche de vérité de Jaenada aurait pu paraître ennuyeuse. Mais les digressions, l'humour qu'il intercale, donnent de la vitalité au texte
Un livre que je recommande vivement.
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L'auteur aurait pu se contenter d'écrire la biographie de cet homme complexe que fut Henri Girard, connu sous le nom de plume de Georges Arnaud, en particulier pour son best-seller des années cinquante : le salaire de la peur, dont Henri-Georges Clouzot tira un film culte (enfin, dans ma jeunesse !), avec Charles Vanel et Yves Montand …
Cette narration occupe le premier tiers du livre et après …. on entre dans le vif d'un tout autre sujet, si j'ose dire. Car cet homme a vécu dans sa jeunesse une nuit d'horreur : le 24 octobre 1941, son père et sa tante, plus la bonne ont été sauvagement (on dit toujours comme ça, n'est-ce pas ?) assassinés à coup de serpe dans une aile du château familial, alors qu'il dormait à l'autre bout de l'édifice. Il n'a rien entendu ...
Et c'est lui, le fils de famille à la vie jusqu'ici désordonnée – il a 24 ans et termine ses études, cherche désespérément à rejoindre la Résistance –, le parisien, le fils des propriétaires qui est inculpé du triple meurtre. Emprisonné pendant 19 mois dans des conditions épouvantables, il proclame son innocence mais son juge d'instruction est persuadé avoir trouvé le coupable idéal … Cependant, Henri a la grande chance d'avoir pour avocat Maître Maurice Garçon, un vieil ami de son père, qui va lui arracher, en 11 minutes de délibération du jury, l'acquittement ...
Après cette épreuve, Henri Girard se débarrassera rapidement de son héritage, partira en Amérique du sud où il vivra d'expédients, se mettra à écrire ; toujours du côté des humbles et des opprimés, il ira se fixer en Algérie pour prendre part au combat pour l'indépendance, continuera à témoigner tout en claquant tout l'argent qu'il gagne mais ne reparlera jamais de l'affaire. L'énigme reste entière, personne ne sait qui est responsable du carnage du château d'Escoire, et d'ailleurs, personne n'a réellement – et surtout pas la justice – cherché à savoir.
Sauf Philippe Jaenada qui va se plonger dans les archives du procès, creuser « façon tamanoir » dans tout les procès-verbaux, les comptes-rendus d'audience, mettre en lumière les contradictions des témoins, analyser les indices restés inexploités …
Dans un style plein d'autodérision, avec des tas de diversions, des références littéraires - en particulier des livres précédents de l'auteur (ce qui donne envie de les lire, naturellement) et cinématographiques, mais surtout un fantastique travail de documentation sur place, le récit ne faiblit pas une minute au long de ces plus de 600 pages. On finit par avoir une petite idée du meurtrier et de ses motivations, mais de toutes façons, tout ce petit monde est mort … et Georges Arnaud, l'écrivain bourlingueur, totalement oublié.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Voilà un roman qui a fait parler de lui lors de la précédente rentrée littéraire, tout auréolé du prix Femina et trônant fièrement sur les étals des libraires avec sa couverture rappelant vaguement un Cluedo sur lequel apparaît en premier plan, non pas le chandelier du Colonel Moutarde mais une serpe.

J'ai donc acheté ce roman et il a gentiment patienté jusqu'à ce que les chaleurs de l'été me donnent envie de me plonger dans ce roman plein de brumes et de mystères.

L'auteur nous envoie en 1941 au château d'Escoire dans lequel un drame va se jouer un soir d'octobre : Georges Girard, sa soeur Amélie Girard et une bonne Louise Soudeix sont assassinés à coups de serpe. le suspect idéal ? le fils de Georges...un certain Henri Girard, seul survivant du château.

Il convient de saluer le travail de fourmi de Philippe Jaenada qui s'est plongé dans les archives de l'époque pour tenter de démêler le vrai du faux. Il réussit ce qui est pour moi un tour de maître, en suivant un plan somme toute classique thèse-antithèse-synthèse, à nous faire détester ce Henri Girard puis à nous le rendre sympathique.

L'auteur se joue des ragots et des certitudes des témoins de l'époque, mais aussi des nôtres. Il fait un travail d'enquête minutieux où tel un Columbo il ne se contente pas de ce qui paraît être vrai mais au contraire pointe les incohérences de l'instruction.

D'ailleurs il s'agit d'un auteur que j'ai eu plaisir à rencontrer lors de la dernière édition du Quai des polars. Il avait de nombreuses personnes attendant de faire dédicacer ses livres et il a vraiment pris le temps de discuter un peu avec chacun et également de dédicacer de façon personnalisée ses ouvrages : pas de formules types mais bien au contraire un petit mot qui fait que chacun (enfin moi en tout cas) en partant du stand avait l'impression d'être un lecteur important.)

Vous vous dites peut-être mais pourquoi cette digression ? Et encore que ma digression a un rapport avec le sujet original de ce post, mais ceci pour vous illustrer quelque chose qui m'a un peu gêné dans cette lecture. Philippe Jaenada est un grand spécialiste des digressions, il nous parle allègrement de sa famille, de ses précédents ouvrages, de tout et de rien. C'est souvent plaisant à lire mais c'est parfois un peu trop...

Malgré ce petit bémol, voilà un roman qui mérite d'être découvert et qui m'a donné envie de lire les autres romans de cet auteur.

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Henri Girard est un sale type, c'est entendu. Menteur, colérique, fripouille... Il abuse de la crédulité de sa tante, spolie la fortune familiale, méprise son père, bref du gibier de potence. Aussi comment s'étonner qu'il finisse par trucider à la serpe papa, tatie et la bonne qui s'étaient tous ligués pour lui faire monter la moutarde au nez ?

Un petit tour dans les geôles de l'État français (nous sommes en 41) et voilà notre vaurien acquitté. C'est sous le pseudonyme de Georges Arnaud qu'on retrouvera notre zigouilleur, quelques années plus tard, aux devantures des librairies avec "Le salaire de la peur" (Clouzot, Montand, Vanel puis Friedkin, de la nitro, un gros bahut, la moiteur des tropiques, les moustiques, des hommes, des vrais!).

Notre gros gentil nounours préféré, Philippe Jaenada s'est emparé du personnage et a mené l'enquête. Quelques bouteilles de whisky plus tard, il nous offre avec "La serpe" un roman -docu-fiction ?- affriandant. Parti sur les traces de l'horrible "parri-tanti-ancillicide", il nous balade au gré de ses découvertes dans les archives de l'affaire.

Très habilement, notre Hercule Poirot bedonnant et alcoolomane part du qu'en-dira-t-on périgourdin (car le mystère des scalpés au fauchard est né dans un ténébreux manoir sis aux alentours de Périgueux), nous dresse un portrait à charge du présumé coupable avant de nous proposer une autre lecture des faits, s'appuyant sur une lecture méticuleuse des documents et témoignages débarrassés de leur poussière.

Retourné comme un lapin écorché, le lecteur en reste comme deux ronds de flan : "Mais alors c'est bien sûr...". Philippe Jaenada, humble devant l'Éternel, réhabilite un homme, lave l'honneur d'une famille et confirme que c'est le regard posé sur un événement qui lui donne sa coloration (ce n'est pas les complotistes azimutés qui me contrediront!).

L'amateur appréciera les divagations de l'auteur, s'amusera de ses remarques cavalières et refermera le livre en espérant que le prochain ne tardera pas trop...

"A voir un bon copain
Voilà c'qu'il y a d'meilleur au monde
Oui, car... un bon copain
C'est plus fidèle qu'une blonde
Unis main dans la main
À chaque seconde
On rit de ses chagrins
Quand on possède un bon copain. "
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Une enquête minutieuse sur un triple meurtre, mise en valeur par une construction brillante. Des personnages complexes révélés par une approche visant à en découvrir les multiples facettes. Un souci de coller au plus près d'une histoire judiciaire qui peut sembler bâclée et menée à charge. Et enfin, et surtout, cette fausse désinvolture pour alléger et reprendre de la distance et de l'air face à tout ce sang, cette boucherie.

Alors oui, c'est misère bien foutu, c'est drôle et sérieux. Mais crotte, trop de notes, dirait l'empereur à Mozart. C'est long, c'est long.
Lien : http://noid.ch/la-serpe/
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