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sur 1096 notes
Quelle claque ! Et dire que je suis tombée sur ce livre par hasard dans une boite à livres ! Et malgré deux boulots et une vie quotidienne survoltée, j'ai réussi à avaler ces 600 pages. Un très grand merci à l'auteur pour ce moment : passionnant !
C'était tellement génial que pendant mes quelques semaines de lectures, j'ai embêté toute la famille, à table, avec cette histoire hors du commun et nous avons joué, tous ensemble, en quelque sorte, aux enquêteurs au fur et à mesure des révélations de l'auteur dont le sens du rythme et l'agencement des révélations frôlent le génie.
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En octobre 1941, le jeune Henri Girard, futur auteur du « Salaire de la peur » est le seul rescapé d'une tuerie dans laquelle sont massacrés son père, sa tante et la bonne… Incroyable récit qui nous livre tous les soupçons incriminant Henri Giràrd, avant de décortiquer, archives à l'appui, toutes les preuves de son innocence, et de proposer un scénario de la nuit du crime. Mais ce n'est pas qu'une somme documentaire : avec son art de la parenthèse (d'abord déconcertant (voire irritant)), l'auteur nous invite avec drôlerie dans son quotidien.
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Il est des livres qu'on ne peut pas lâcher (malgré leur poids, celui-ci dépasse le demi-kilo) et LA SERPE prend une bonne place dans cette catégorie.
Jaenada revient sur le triple meurtre du Château d'Escoire et reprend l'enquête à zéro avec ses maladresses, son humour (irrésistible !), mais surtout son bon sens qui vont l'amener à reconsidérer la culpabilité d'Henri Girard, personnage à la fois truculent et inquiétant, auteur du SALAIRE DE LA PEUR. La précision du travail, l'esprit singulier du narrateur et la plume pleine de vigueur (bien qu'inégale - je me permets ces parenthèses qui sont l'un des traits caractéristiques du commentaire de Jaenada justement) de l'auteur entraînent le lecteur dans une véritable addiction qui raccourcit nos nuits et pèse sur le réveil du matin.
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La découverte de Philippe Jaenada et sa petite femelle m'avait fortement impressionné et c'est donc avec une petite appréhension, une petite peur de la déception après un livre aussi fort que j'ai attaqué ce second récit.
Et la magie a recommencé, j'ai plongé tête première dans cette histoire ou plutôt ces histoires car on découvre tour à tour une saga familiale, une chronique de la France occupée, une enquête policière et judiciaire qu'on peut qualifier de partiale et on peut même parler de critique littéraire lorsque Philippe Jaenada nous parle de l'oeuvre littéraire de Georges Arnaud dont je ne connaissais pas le passé et est pour moi une véritable découverte.
L'effet de surprise ne jouant plus les nombreuses digressions que l'auteur impose dans son récit sont parfois un peu lourdes mais comme souvent elles sont teintées d'humour cela passe relativement facilement.
Un excellent moment de lecture tout à la fois délassant de par son enquête policière et instructif de par la découverte de ce fait divers atypique.
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Et voilà une nouvelle enquête de l'inspecteur Jaenada. Il s'attaque ici à l'affaire Henri Girard, alias Georges Arnauld, l'auteur du Salaire de la peur, accusé d'avoir assassiné son père, sa tante et une bonne. Une enquête, ou plutôt un roman-enquête, où l'enquête prend largement le pas sur le roman. Un livre moins enlevé, plus sombre et plus sobre que ses précédents "Sulak" et "La petite femelle"  Peut-être parce que l'accusé est moins sympathique au premier abord que Bruno Sulak ou Pauline Dubuisson. Mais comme cette dernière il est rejeté par la société et subit l'acharnement de la justice.
Dans ce livre l'analyse sociologique s'efface et la réalité des faits s'imposent. Il peut sembler parfois lourd quand l'auteur s'acharne à décrire la scène de crime ou la chronologie des événements. Pour le dire franchement il refait l'enquête, s'attachant au moindre détail (il peut être déterminant), va fouiller les zones d'ombre négligées par l'enquête officielle qui était essentiellement à charge et nous livre quasiment l'assassin. Je n'en dis pas plus !
Pour résumer : moins de « charme » que les livres précédents, mais plus de sérieux.
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La serpe - Philippe Jeanada

C'est un roman qui relate des faits réels. L'assassinat, dans un château du Périgord, de trois personnes, pas de témoins. Seulement le fils d'une des victimes dormait dans une chambre au premier étage et n'a rien vu rien entendu.
Mais voilà l'enquête, la rumeur, le qu'en-dira-t-on et le voilà en prison inculpé d'un triple meurtre.

Et soixante quinze ans plus tard l'auteur qui est un ami du petit-fils de « l'assassin » va reprendre l'enquête. Il va fouiller toutes les archives mises à sa disposition et il va démêler le vrai du faux ou tout au moins essayer.

C'est un très bon roman, passionnant, très intéressant mais la façon dont Philippe Jeanada l'a écrit est très pénible à lire. Il ouvre des parenthèses, qui ne sont pas toujours refermées, pour parler d'un autre moment du récit ou pour faire des digressions qui n'ont absolument rien à voir avec l'histoire. Il parle de ces précédents romans si bien qu'à un certain moment je ne savais plus si les personnages dont il parlait étaient des personnages de « La Serpe » ou d'un autre roman. C'est très éprouvant à lire

Sinon c'est un bon roman Mais accrochez vous pour le lire
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Je suis une grande fan de Philippe Jaenada et c'est donc avec joie que j'ai lu La Serpe, son tout nouveau roman !

La Serpe est dans la lignée des autres romans de l'auteur : un mélange entre les réflexions, les anecdotes sur la vie personnelle du romancier et un fait divers qui va imprégner sa vie pendant le temps de son enquête. La Petite Femelle avait été une véritable révélation, il en va de même pour La serpe. J'aime énormément la faculté de l'auteur à mélanger vie personnelle et fait divers puisque les deux sont aussi importants l'un que l'autre pour rendre l'oeuvre de Jaenada absolument unique.

Si le fait divers est terriblement sombre, l'obscurité est contrebalancée par l'arrivée de l'auteur qui a un humour absolument génial, une faculté à l'autodérision, j'aime autant ses recherches sur l'affaire Girard que ses propres questionnements. C'est un roman absolument fascinant du fait du narrateur mais aussi du fait des mystères qui imprègnent son raisonnement sur le triple assassinat.

Je me suis donc encore une fois régalée, j'ai eu l'impression de faire partie de ces investigations comme si j'étais au coeur d'un roman à la Conan Doyle ou Agatha Christie mais avec en plus la personnalité captivante de Jaenada. En se focalisant de manière si addictive dans cette enquête, le roman en devient un véritable page turner.

En définitive, encore une fois un excellent roman de Philippe Jaenada !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le triple crime d'Escoire, à deux pas de Périgueux, sous l'Occupation, chacun amateur de fait-divers le connaît, entre les diverses émissions de Pradel et Hondelatte, et surtout les livres de Guy Penaud et de Lagrange. Autant le dire de suite, je n'ai pas adhéré à ce gros pavé découvert à la suite de sa promotion forcenée et de la découverte de son auteur, Philippe Jaenada. Certes, la narration est documentée, essentiellement basée sur un gros dossier d'instruction. Pour autant, son récit est des plus digressif, péniblement digressif à dire vrai, cela en devient vraiment épuisant car ces parenthèses, foncièrement narcissiques mais parfois drôles, alourdissent l'enquête et surtout son récit. Bref, ce livre littéralement roboratif m'est tombé des mains à plusieurs reprises. Il aurait mérité un sacré lifting, c'est dommage au regard du labeur effectué par son auteur. A tout prendre sur ce sujet, le volume plus ancien du commissaire Penaud, fouillé et fruit d'une enquête sérieuse, m'est apparu bien plus intéressant sur le fond. Pour autant, du point de vue littéraire, un bon livre sur cette énigme criminelle reste à écrire.
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Dans « la Serpe », il y a Henri Girard, le grand père d'Emmanuel, un ami de l'auteur. Il a connu l'occupation, puis bourlingué en Amérique du sud, est revenu avec un roman « le salaire de la peur » écrit sous le nom de George Arnaud, il a vécu des vies multiples, au service des autres en particulier.
Gorge Arnaud est un aventurier au grand coeur, mais dans sa jeunesse c'était un homme capricieux, violent, qui a fait les 400 coups et dépensé sans compter l'argent de papa, un petit morveux peu recommandable. Il est accusé en 1941 d'avoir sauvagement assassiné à coups de serpe son père, sa tante, la bonne, de façon violente. Enquête, bâclée, coupable évident… Procès, et surprise, acquittement et changement complet de vie pour Henri Girard.
Pas la peine d'en dire plus, à vous de lire, car Philippe Jeanada est bel et bien parti enquêter sur les traces d'Henri Girard. On l'imagine, Sherlock Holmes, de temps modernes qui mène une enquête minutieuse, s'embarque dans les sentiers comme dans les impasses, ne laisse aucun indice de côté, aucun interrogatoire, chaque mot est pesé, analysé, comparé.
On est loin du thriller classique, et pourtant ce roman est un véritable régal. Quel plaisir de lire cette enquête, cet humour détonnant et décapant. Car l'auteur nous embarque dans son vécu, dans la voiture, en famille, tout y est, c'est dense, précis, et en même temps, on rigole, on éclate de rire, on craint, on cherche à comprendre. Et il nous trouble, on se laisse emporter par sa faconde, son style, son enquête, ses mots, un régal que je ne peux que vous conseiller.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Je n'ai pas lu les 7 premiers livres de Philippe Jaenada, ma rencontre avec cet écrivain s'est faite lorsqu'il est passé à ce qu'on nomme exofiction. Je l'ai déjà raconté à l'époque de ma chronique sur La petite femelle mais c'est l'homme avant son oeuvre qui m'a plu. Je l'ai écouté parler de ce « roman » (je mets des guillemets parce que l'écrivain ne change rien aux faits, n'invente pas, il s'appuie sur des documents d'archives, des rapports de police mais il y a quand même de la fiction dans la construction du livre, dans ses digressions) que je n'avais pas encore lu, je l'ai trouvé drôle, loin de certains clichés de l'écrivain parisien autocentré sur sa petite personne et surtout défendant avec un tel enthousiasme son personnage principal que je n'avais qu'une envie …m'isoler en quelque part et plonger dans son histoire.

Dès les premières pages de la serpe, j'ai su que j'avais retrouvé tout ce qui distingue et fait la force de Philippe Jaenada : son art génial de la digression (il arrive à ouvrir plusieurs parenthèses mais jamais il ne me perd en route et surtout il retombe sur ses pattes comme un chat), son humour, son empathie pour ses personnages (sans jamais cacher leur noirceur), son sens du récit, sa façon de raconter à la fois l'histoire d'un homme et celle d'un pays à une époque bien particulière, sa manière d'enquêter en conviant son lecteur à ses côtés (et pour moi c'est bien plus « jouissif » qu'un roman policier).

Comment après avoir enquêté et dressé les portraits de Pauline Dubuisson et de Bruno Sulak (qui défraya la chronique comme ennemi public numéro 1), comment Philippe Jaenada est-il « tombé » sur Henri Girard et a décidé d'en faire le personnage principal de la serpe ?

Comme avec La Petite Femelle, Philippe Jaenada débute son livre en se posant comme narrateur/enquêteur par une scène drôle dont il a le secret (et qui sera le début d'une longue série de sourires et de rires provoqués par ses lignes) et nous plonge dans la vie d'Henri Girard en brossant un portrait de ses parents, de ses grands-parents et en racontant son enfance (Henri a perdu sa mère Valentine à l'âge de 9 ans, cela aura une incidence sur toute sa vie).

Il ne le lâche plus jusqu'à sa mort et à travers les différentes étapes de sa vie, ses amours, ses coups d'éclat, ses colères, ses engagements, son travail en tant qu'auteur (avec en prime, une comparaison très intéressante entre le roman le salaire de la peur et le film…et c'est un autre point fort de Philippe Jaenada, on apprend toujours plein de choses en le lisant sans que ce soit jamais rébarbatif). Il dresse le portrait d'un homme atypique, tout en demi-teintes et, malin, en faisant une ellipse volontaire sur l'évènement central de la serpe (il le fait tellement bien qu'à la limite, on ne s'en rend pas compte).

On « juge » alors la suite à l'aune de tous les éléments accumulés dans cette première partie de la serpe avant d'attaquer le coeur de l'enquête elle-même, celle où l'écrivain épluche les archives, se rend sur les lieux du crime dans le Périgord, tâte l'atmosphère de la ville, lit tout ce qu'il peut sur l'affaire et son traitement à l'époque pour revenir sur les faits un par un.

Cela pourrait être un peu aride parfois car il rentre vraiment dans les détails (Philippe Jaenada intitule même un de ses chapitres « le tunnel »), reprenant élément par élément, déclaration par déclaration, preuve par preuve mais l'écrivain s'arrange pour rendre son récit beaucoup plus digeste (et drôle souvent) en mêlant à son enquête des scènes de la vie quotidienne avec un sens de l'observation et du détail pour le moins savoureux. Ses scènes dans les restaurants quand il dépeint les autres couples ou qu'il est victime d'un quiproquo, par exemple, sont vraiment très réussies !

L'écrivain a, en plus, un sens poussé de l'auto-dérision qui contrebalance de manière bienvenue les détails glaçants du triple meurtre dont est accusé Henri Girard.

La serpe est un pavé de plus de 600 pages (je ne sais pas combien de temps il a fallu à l'écrivain pour écrire ce livre mais quel travail !), peut être moins facile à lire que ….(fill the blank) mais il a une façon d'analyser les âmes comme les faits avec une telle minutie, y allant couche par couche, avec une gouaille qui n'appartient qu'à lui que cela cela est passionnant de la première à la dernière page !

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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