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3,69

sur 1096 notes
Faites entrer l'accusé et le détective un peu gauche ! J'ai bien aimé ce livre, qui forme une enquête méticuleuse, prenante et très drôle. Dans ce pavé, Philippe Jaenada nous plonge dans l'histoire dingue d'Henri Girard, l'auteur du livre « le Salaire de la peur » (sous le nom de Georges Arnaud), qui fut dans sa jeunesse accusé du meurtre de son père, de sa tante et de la bonne dans un château du Périgord (un massacre à la serpe), avant d'être miraculeusement acquitté alors que tous les indices semblaient l'acculer.

L'auteur donne de sa personne pour découvrir la vérité sur ce triple crime, datant de 1941. Il se rend dans le Périgord, en détective amateur (d'aspect maladroit, mais assez efficace finalement), pour éplucher le dossier d'instruction, le rapport du procès et pour sentir les lieux. le lecteur suit pas à pas le cheminement de l'auteur dans cette quête de la vérité.

Malgré sa longueur (plus de 600 pages) – il y a beaucoup de détails -, le texte est passionnant et se dévore rapidement, tant l'écriture est fluide et le sujet intéressant. Sa grande force est de mêler au texte de nombreuses digressions, assez drôles, qui contrastent avec le ton glauque de l'enquête judiciaire. J'ai passé un très chouette moment. Je vous le conseille.
Lien : Https://evanhirtum.wordpress..
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C'est un fait divers en 1941 qui a toujours garder une part de mystère. En octobre 1941, dans un château toute une famille est assassinée sauf Henri Girard qui appelle à l'aide. Henri Girard semble le coupable idéal et pourtant après un procès qui a fait grand bruit, il est acquitté. le triple assassinat a longuement été un mystère, tellement mystérieux d'ailleurs que Philippe Jaenada a décidé d'enquêter là-dessus. Tel un véritable enquêteur, il se plonge alors dans les archives, dans les procès, reconstitue l'enquête pour essayer de trouver le vrai mot de la fin à cette énigme du Chateau d'Escoire.

En retirant ce livre pour le "Cercle des Lecteurs Furet du Nord, je me suis dit "ouhla c'est quoi ça ?". Je ne connaissais pas encore Philippe Jaenada, et je n'avais pas encore entendu parler de ce livre. Pourtant, rapidement, sur les réseaux sociaux, j'ai vu que c'était un livre attendu de cette Rentrée Littéraire, cela a quelque peu attisé ma curiosité, mais en me plongeant dedans, j'ai su que ce livre n'était vraiment pas pour moi.

C'est donc dans une véritable enquête que se plonge Philippe Jeanada avec La Serpe, une enquête pour découvrir la vérité sur ce triple meurtre qui semble bien garder une grande part de mystère. On embarque avec lui dans sa voiture, direction le Chateau d'Escoire et à travers ses recherches, c'est toute la vie d'Henri Girard qui se révèle, absolument toute sa vie !

Je ne sais véritablement que dire sur ce roman, pour être honnête, je n'ai pas du tout adhéré à celui-ci. Certes, l'histoire est intéressante, certes, on ressent que l'auteur a passé énormément de temps dans ses recherches disséquant le moindre élément, mais... je me suis ennuyée. N'adhérant pas dès le départ à l'histoire, difficile de lire en plus avec plaisir ce livre de plus de 600 pages.

Je sais que ce livre plaira à bon nombre de lecteurs, autant pour l'écriture de Philippe Jaenada et son humour distillé au fil des pages, que pour cette énigme du Château d'Escoire sur laquelle il enquête et découvre bon nombre de choses. Mais pour moi, il y avait beaucoup trop d'éléments, de détails dont je me serais bien passée et je me suis sentie enlisée dans l'histoire à cause de tout cela.

Mais bien entendu, si La Serpe vous tente n'hésitez pas un seul instant ! C'est simplement un livre qui n'était pas pour moi et qui attend son véritable lectorat qui saura lui l'apprécier. Comme dit plus haut, on sent que Philippe Jaenada a fait un travail de titan pour regrouper tous les éléments et archives sur cette affaire et bravo à l'auteur pour cela.

La Serpe de Philippe Jeanada est disponible aux Éditions Julliard.
Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
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Une amie m'a dit : "Lis ça tu vas adorer." C'est souvent le cas, bah là pas du tout. Je n'ai vraiment pas apprécié cet ouvrage. Je n'aime pas les critiques négatives, surtout avec les auteurs ou éditeurs émergents, mais franchement les gens connus qui surfent sur la vague du cynisme et du snobisme culturel, en prétendant déterrer une "affaire" pour finalement ne parler que d'eux même, c'est pénible. En 200 pages, je ne dis pas, mais plus de 600 ! le propos n'est tellement pas structuré qu'il fait des phrases entre parenthèses dans laquelle il rajoute des parenthèses. Effet de style oralisé ? Fumisterie, oui. Amis de la digression inutile, bonsoir. Sauf si vous voulez entendre parler de niveau d'huile de la bagnole de location, de petite culotte ou bien du parfum de sa femme ? le pire, c'est que tout est prétexte pour parler de lui. À la moindre faille, il nous ressert une louche au sujet du succès sur son livre sur Pauline Dubuisson (que j'avais vraiment aimé pour le coup) ou de son aura littéraire. Bref, s'il n'avait pas eu le cynisme de mettre en presque dernière page qu'il est bon de ne pas se prendre au sérieux, je ne serais pas aussi radical, mais je pense qu'il faudra me payer cher pour que je relise du Jaenada. N'étant ni journaliste, ni critique cela n'arrivera pas, je vais donc lire des auteurs moins connus, moins hype, plus humbles, voire pas édités et je serais plus assuré qu'ils ont quelque chose à dire, eux. Si vous voulez lire un vrai livre avec un vrai avis sur une affaire, lisez "L'enfant d'octobre" de Philippe Besson, c'est autrement plus sobre, plus juste et plus fort.
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C'est un ami qui m'a conseillé ce roman et j'ai été attirée par le synopsis, je me suis donc lancée. Malheureusement, la sauce n'a pas pris avec moi...

Que je me suis ennuyée! Ce roman est tellement long! de telles descriptions devraient être interdites! Je n'en pouvais plus! J'ai lu péniblement ce roman jusqu'à la fin mais que ça a été douloureux (et j'avoue avoir sauté des passages pour aller plus vite)! Pourtant, l'histoire en elle-même est plutôt intéressante mais pour moi, c'est l'écriture qui ne va pas. L'auteur a souhaité étoffer son récit en rajoutant des anecdotes à une histoire réelle mais finalement, il l'a tuée pour moi. Je n'ai tout simplement pas aimé!

Je me suis souvent perdue dans les descriptions bien trop longues et complètement inutiles. L'auteur est bien trop brouillon dans son récit. Et de temps en temps, on revenait à l'histoire première, celle d'un homme que tout accuse mais qui est pourtant acquitté, c'est d'ailleurs la seule chose qui m'a intéressée mais l'auteur a détruit cette enquête. L'auteur abuse un peu trop des parenthèses et des anecdotes personnelles pour que ce roman devienne intéressant et fluide et puisse intéresser les lecteurs. Alors oui, je sais, il a reçu un prix et il a été adoré de certains mais pour moi, c'est un peu trop d'égocentrisme que l'auteur a révélé dans ces pages. Il parle beaucoup de lui, de sa façon de traiter le sujet, et du coup, ça m'a écoeurée.

Bref, une chronique plutôt courte pour un si long pavé mais je n'ai tellement pas aimé que je ne vois pas vraiment quoi en dire plus! A chacun de se faire sa propre opinion en essayant de lire ce roman.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Si l'on voulait faire dans la provocation, on pourrait dire que Philippe Jaenada fait montre dans ses romans d'un comportement proche de la monomaniaquerie.
Mais comme on éprouve pour lui un attachement mâtiné d'admiration, on se contentera de dire que c'est un écrivain doué d'une application peu commune.

Depuis 2013 et son roman Sulak que je n'ai pas encore pu découvrir mais que je me consume de lire enfin, Jaenada investit à sa façon et avec une minutie rare ce que l'on appelle dans le monde anglo-saxon des "cold cases", ces affaires mystérieuses refermées sans réponse satisfaisante ni coupable définitif. Après Sulak, ce fut au tour du merveilleux La Petite Femelle de paraître, puis enfin à La Serpe, lauréat du prix Femina (au grand ravissement de son auteur, qui désespérait de voir un jour sa prose à nouveau récompensée, des années après le Flore qui avait couronné son premier roman).

La Serpe, c'est donc la plongée de l'auteur lui-même dans une obscure histoire de triple meurtre. Un château perdu en plein Périgord. le châtelain, sa soeur, sa bonne. Tous les trois retrouvés baignant dans leur propre sang, massacrés à coups de serpe - on a connu mort plus paisible. Mais l'impensable, le plus horrifiant est encore à venir : le fils du propriétaire désormais décédé est toujours là, bien vivant, fringant même, alors qu'il a lui aussi passé la nuit au château.

Pour ne rien arranger, il s'avère que ledit rejeton a lui-même emprunté la serpe à ses voisins deux jours plus tôt, et qu'il patauge dans de terribles problèmes d'argent qui pourraient tout à fait bénéficier de l'éventuel héritage de son bien-aimé géniteur.

A partir de là, pas besoin d'avoir passé un doctorat en criminologie pour comprendre ce qu'il a bien pu se produire au château d'Escoire par cette froide nuit d'octobre 1941.
Fiston fauché, kaput papa, et les deux autres aussi, tant qu'à faire.

Sauf que par miracle, par absurdité, par erreur, par un de ces événements aussi inattendus qu'improbables, le fils, Henri Girard, s'est trouvé acquitté. Blanchi, disculpé, relaxé, dites-le comme vous le voulez. Relâché dans la nature, sans que le moindre coupable ne soit jamais désigné au cours des décennies qui s'ensuivent.

L'affaire a un terrible goût d'inachevé. Et ce n'est pas du coup de Jaenada.

Pour les néophytes du style jaenadien, voici un petit bréviaire de ce à quoi vous pouvez vous attendre : des digressions, des détails, des parenthèses, des péripéties, un soupçon d'autothérapie psychologique, des considérations urbanistiques et immobilières, de l'autopromotion, une ironie succulente en tous points, des portraits furieusement réjouissants de cynisme, une minutie retournante et une dévolution pure et entière à une seule et même affaire, celle de ce triple meurtre.

La plume de Jaenada est reconnaissable entre mille : amusée, distanciée elle-même de ses propres lubies, furieusement tendre, hilarante comme pas deux, virtuose de la parenthèse enchâssée dans une parenthèse elle-même ouverte au sein d'une autre parenthèse, experte en transitions impossibles, aussi excessive qu'inexplicablement addictive. L'auteur s'assume entièrement en narrateur incarné, lancé sur les routes périgourdines à la poursuite d'un mystère que seules quelques âmes isolées ont tenté de rouvrir en soixante-dix ans. Son périple aussi cocasse que prenant est rythmé de digressions savamment dosées, de détails techniques répétés et ressassés, de dissections soigneuses des moindres hypothèses envisageables. C'est long, répétitif, il prévient, mais par une réaction littéraro-chimique que je ne saurais moi-même analyser, ça passe comme une lettre à la poste - à l'exception peut-être de ces douze pages sur la fenêtre des toilettes, là, monsieur Jaenada, j'avoue que j'ai peut-être un peu décroché.

L'auteur-enquêteur excelle surtout dans la description de ses héros au summum de l'antihéroïsme, voire de la sociopathie : il l'avait déjà prouvé avec Pauline Dubuisson - qu'il invoque d'ailleurs régulièrement dans ces pages-ci, dans un sursaut d'autopromo qui m'a paru aussi délicieux que judicieux -, il le démontre à nouveau avec cette ordure d'Henri Girard, un irresponsable de première, les dents si longues qu'elles doivent lui parvenir au niveau du menton (au bas mot), provocateur comme pas deux, mais dans le même temps loin d'être dénué d'un certain panache, bref, un brave protagoniste comme on les aime. C'est dans son attachement à moitié inavoué à Henri que Jaenada brille le plus, dans cette relation improbable et à rebours dont on comprend très vite qu'elle constitue le coeur du roman. Tout tourne autour de l'insaisissable Henri, de ses malversations, de ses secrets, de ses marottes. C'est lui que Jaenada poursuit à travers ses analyses ergonomiques du maniement de la serpe ou ses dissertations sociologiques sur le peuplement du Nord de la France, c'est son visage polymorphe dont il cherche à retrouver les contours, c'est ses blessures qu'il voudrait panser.

Et c'est fascinant.

C'est sérieux et réjouissant, méticuleux et complètement réjouissant, délirant dans tous les sens du terme et pourtant si appliqué.
On aime, on adore, on se prend de passion, plus tellement pour trouver le fin mot de l'histoire mais plutôt pour le formidable itinéraire qui y mène.

La dernière page se tourne, le mystère s'imbibe de romanesque, l'épopée fantastique trouve son terme, la narration démesurément entraînante trouve son terme. Et on en redemande.

Lien : https://mademoisellebouquine..
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On est loin de la serpe d'or. Celle-ci a servi à assassiner, massacrer trois personnes et ce crime sordide n'a jamais été résolu. Alors Philippe Jaenada s'y colle et réalise un travail titanesque d'étude du dossier, de recoupements, de déductions... Petit à petit, lentement mais sûrement, il nous guide vers sa conviction profonde. Il lui faut pas moins de 630 pages pour réussir à nous convaincre et bien malin qui pourrait le contredire. Sa connaissance des faits, des lieux, des acteurs de ce drame et sa logique implacable rendent ses conclusions plus que crédibles. Et ce qui ne gâche rien, la manière de raconter son enquête, drôle et cousue d'autodérision permet au lecteur de respirer car son argumentaire est un véritable écheveau à démêler, il faut donc s'accrocher parfois. Mais je m'incline devant cette possible résolution de ce marathon judiciaire et lance un défi à l'auteur : réaliser un travail identique sur l'affaire Grégory... Bon courage !
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Jaenada reprend minutieusement l'enquête sur le triple meurtre du chateau d'Escoire - meurtres perpétrés en 1941. A l'époque le principal suspect, Henri Girard (mieux connu sous le nom de Georges Arnaud) est acquitté, alors que les gendarmes et les habitants du village restent persuadés de sa culpabilité.

Voilà pour le fond. Pour la forme, c'est du Jaenada à savoir des digressions, des parenthèses et des phrases interminables. Moi, j'adore, c'est bourré d'humour...

Un roman exceptionnel!
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La serpe de Philippe Jaenada
@pointsseuil

Philippe Jaenada est une figure emblématique de la littérature française contemporaine, doté d'un humour à toute épreuve et d'un art du conte indéniable.

« « Quelle malchance ! s'écria Claude »
Je n'aurais pas mieux dit. »

Philippe, cher Philippe, je me permets de vous appeler par votre prénom, car je viens de passer en votre compagnie des jours exquis.
Je vous aie suivi avec délectation dans vos pérégrinations, de votre passage de l'autre côté du périph jusqu'au château d'Escoire, tout au long de votre minutieuse enquête. Votre écriture, vos apartés que j'attendais au fil de ma lecture, me permettaient de sourire tout en lisant des évènements graves.
Les faits se déroulent à Escoire petite bourgade paisible lovée aux creux de la Dordogne. Nous sommes tout d'abord plongés durant la période du régime de Vichy, la France est occupée, le Maréchal Pétain dirige le pays depuis Vichy.
Au petit matin, Henri Girard découvre avec effroi les corps sans vie de son père, sa tante et de la bonne massacrés à coup de serpe. Seul survivant et seul héritier, il sera rapidement désigné coupable par la vindicte populaire. Il sera cependant gracié en 1943.
De nos jours, Philippe Jaenada décide de traverser le périphérique et la France pour mener sa propre enquête, en fouillant les archives départementales, les comptes rendus d'audience et les différents rapports de police. Il se fera doucement une idée de ce qui a pu se passer cette nuit d'octobre 1941.
Henri Girard à sa sortie de prison vivra mille vies, deviendra célèbre …. Mais qui a perpétré ces terribles meurtres ?
Emma aime
-Cette merveilleuse langue française, si justement utilisée
-Les détails, les détails et encore les détails (fan De Balzac oblige)
- des digressions qui nous donnent terriblement envie de découvrir d'autres textes de ce cher Philippe.

Attention cependant aux lecteurs allergiques de la description, le texte en regorge.
C'est un vrai pavé 635 pages intenses et denses, les chapitres peuvent paraitre longs mais c'est l'art de la digression ….

Lien : https://www.instagram.com/le..
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On a envie d'applaudir à la fin de cette lecture et de saluer le travail de recherche minutieux de M. Jaenada pour tenter d'éclaircir ce fait divers survenu en 1941, travail sublimé par une écriture précise pleine d'humour et d'autodérision. A lire absolument.
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Le ton du récit m'a prodigieusement agacée au début, j'ai persévéré et je l'ai trouvé supportable voire amusant à mi-parcours puis finalement je m'en suis lassée.
Au-delà du ton employé je me suis aussi lassée de la manière de raconter : Philippe Jaenada fait des digressions en pagaille, rajoute des commentaires sur sa vie personnelle, fait semblant de raconter la vie de Henri Girard de manière chronologique mais en fait non...
Je n'ai pas vu l'intérêt de faire le pitre. L'existence de son héros est suffisamment rocambolesque pour ne pas avoir besoin d'en rajouter.
À part ça l'enquête est minutieuse et le personnage central mérite qu'on lui consacre un pavé !
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