La mort s'invite à Pemberley

Une lecture en demi-teinte. Je suis passée au fil de ma lecture par de nombreux sentiments, j'ai un avis plutôt réservé sur la première partie qui se consacre presque exclusivement à retracer ou remettre en mémoire aux lecteurs les grandes lignes d' Orgueil et Préjugés de Jane Austen, nécessaire mais qui s'étire bien trop en longueur pour moi. Par la suite le récit s'accélère, il se passe « enfin » quelque chose certains passages ont alors ravivés mon intérêt. Puis vint la troisième partie et un ennui de plus en plus profond au fur et à mesure qu' avançait la résolution du roman.
Au final l' intrigue m' a semblé comme trop facile, tous les faits s' y emboitent trop aisément !
C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur et je commence à me demander si elle est faite pour moi. Je lui redonnerai encore une chance, après je risque d' abandonner !

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre et j'ai failli abandonner ma lecture au milieu de l'intrigue.

J'espérais retrouver les personnages que j'ai aimé dans Orgueil & Préjugés dans un contexte policier mais Elizabeth, Darcy, et les autres n'ont ici aucune saveur... PD James s'approprie l'oeuvre mais la dénature totalement, et on ne retrouve rien ici de ce qui fait le charme de l'oeuvre originale. Des liens avec d'autres oeuvres de Jane Austen sont faits, mais ils semblent totalement forcés et n'apportent rien à l'histoire.

Quant à l'intrigue en elle-même, je l'ai trouvée sans intérêt. C'est le genre de roman que l'on termine en se disant "tout ça pour ça"...

Je suis fan d'"Orgueil et préjugés" et quand j'ai vu que je pouvais retrouver les personnages du roman de Jane Austen dans un thriller, je n'ai pas hésité, surtout que je ne connaissais pas P.D. James et que l'occasion était trop belle pour la découvrir. Mais malheureusement, il ne reste rien de l'atmosphère si particulière de Jane Austen, sa façon de nous transporter dans une époque, d'évoquer les sentiments de personnages tout en nuances. Car si Lizzie et Darcy sont bien présents, ils n'ont plus la même consistance ni la même aura que dans le roman de Jane Austen. Elizabeth est devenue une mère de famille effacée, on ne retrouve pas la fougue dont elle faisait preuve. le personnage de Darcy paraît bien fade lui-aussi, il a perdu son arrogance légendaire et son charme. En fait, Pemberley et ses habitants ne servent que de "théâtre" à un thriller qui lui non plus ne m'a pas passionnée. L'intrigue est lente, trop convenue et se déroule sans suspens, les personnages sont plus spectateurs qu'acteurs de ce qui se passe. Et même si le style n'est pas désagréable, c'est une lecture sans passion. Fans de Jane Austen, passez votre chemin, et quant à moi, il me faudra un autre roman de P.D. James pour me faire vraiment une idée de cette auteure.

Une déception

Un prologue explique au lecteur, qui ne connaitrait pas Orgueil et Préjugés de Jane Austen, certains des événements survenus 6 ans auparavant. Il retrouve donc résumés la venue de M. Bingley et M. Darcy à Netherfield Park, le bal où Darcy et Elizabeth se sont rencontrés, la maladie de Jane et la venue inattendue de sa soeur, etc., les différentes allées et venues des uns et des autres. Tout ceci, du point de vue des gens de Meryton, des « on dit ». Ainsi, il serait possible qu'Elizabeth ait dupé tout le monde, quelle ne recherchait que fortune et prestige ? Pourquoi tant d'animosité envers le charmant Wickham devenu beau-frère de Darcy mais qui n'est jamais reçu à Pemberley ?

Le lecteur retrouve donc Elizabeth et Darcy, 6 ans après l'action d'Orgueil et Préjugés, un jour avant l'organisation du bal de l'automne, le traditionnel bal autrefois organisé par Lady Anne, la mère de Darcy. Elizabeth a été complètement acceptée au domaine de Pemberley par les domestiques et gens de maison. C'est donc l'esprit serein et avec plaisir que les festivités sont organisées. Amitié et déférence acquises grâce à la bonté et l'esprit d'Elizabeth mais aussi car elle a donné deux beaux garçons à Darcy, ce qui assure un maintien de la famille au sein du domaine et donc l'assurance de garder son travail et de servir cette famille présente depuis des décennies.

Jane et Charles Bingley qui ne vivent pas très loin de Pemberley sont bien entendu présents au bal et reçus une journée en avance. Ils sont venus accompagnés d'un avocat de Londres comptant parmi leurs amis, M. Alveston. La veille du bal sont donc présents à Pemberley les Bingley et leur ami, le Colonel Fitzwilliam cousin de Darcy, co-tuteur de la douce Georgiana, soeur de Darcy et cette dernière demeurant toujours au domaine.

Au début du roman, on apprend différentes choses, les intentions du Colonel Fitzwilliam, récent héritier de sa famille et du titre, le bonheur de Darcy et Elizabeth et de Jane et Bingley, les relations entre Elizabeth et son amie Charlotte, etc. Mais aussi, l'existence d'une amitié entre Georgiana et M. Alveston , de tensions entre ce dernier et le Colonel Fitzwilliam, la présence à quelques lieux de là du fils mourant de l'ancien cocher du domaine M Bidwell, les bonnes relations entre Elizabeth et Lady Catherine de Bourgh. En somme, P.D. James nous plonge complètement dans la suite d'Orgueil et Préjugés, basant son action à Pemberley et reprenant les personnages principaux mais chacun ayant évolué, changé, etc.

Mais le soir de la veille du bal, après le repas, alors que les invités et les hôtes sont au salon, que le Colonel Fitzwilliam s'est absenté pour prendre l'air, arrivé une diligence a bien trop vive allure sur le domaine de Pemberley. Avec stupéfaction, les protagonistes découvrent Lydia Wickham, la soeur d'Elizabeth en plein crise d'hystérie. le cocher raconte alors qu'il a laissé M. Wickham et son ami le capitaine Denny, après une dispute, dans les bois de Pemberley et qu'il a entendu des coups de feu. Lydia hurle à tous que son Wickham est mort et que Denny l'a tué.

Cet événement vient troubler la quiétude de Pemberley de ses habitants. Darcy et les hommes du domaine vont alors se rentrent dans les bois à la recherche de Wickham et du capitaine Denny. Ils tomberont alors sur le corps sans vie de l'un d'eux et l'autre en état de choc. Commence alors l'enquête concernant la mort soudaine et inattendue d'un des protagonistes.

J'ai bien aimé retrouvé l'ambiance, l'atmosphère et les personnages d'Orgueil et Préjugés, ainsi que les clins d'oeil de l'auteur, le tempérament de Lydia qui n'a pas changé, la présence de M. Bennett toujours absorbé par les livres, le caractère de Mrs Bennett, etc. le fait de reprendre les personnages et de leur redonner vie dans une suite m'a plu, et ça ne m'a pas dérangé. C'est même très sympathique. Ma déception pour ce roman vient de l'intrigue et de la façon dont le récit est construit. C'est avec la construction que j'ai eu beaucoup de mal. Restant fidèle à l'époque, le 19è, il n'est pas surprenant qu'il n'y est finalement pas vraiment d'enquête policière. Mais je pensais quand même avoir les points de vue des différents personnages comme Elizabeth ou même la version de Lydia, l'avis de Darcy ou du médecin du village. Mais bon, ici pas de travail sur les personnages et la façon dont ils vivent les choses. C'est la procédure judiciaire qui est détaillée et qui présente donc la soirée et la nuit du meurtre.

Et donc, le récit nous présente 3 ou 4 fois la même chose, le même déroulé des événements. Cette redondance ne m'a pas plu du tout. C'est bien trop et je me suis ennuyée. J'ai trouvé que du coup, la structure narrative mettait en évidence les personnages et les lieux où s'est vraiment joué les événements, en les pointant du doigt, sans laisser un effet de surprise à la fin quand on apprend la vérité sur tout. La construction du récit ne laisse pas assez la possibilité de fausses pistes ou de rebondissements, puisqu'il n'y a pas d'enquête. C'est la même version jusqu'à ce que le seul rebondissement explique la vérité.

Alors que j'ai adoré le prologue avec le point de vue des gens de Meryton et des étrangers sur les événements d'Orgueil et Préjugés, je n'ai pas aimé les explications de Darcy sur des événements vieux de 6 ans, qu'il comprenne qu'il faut communiquer avec sa soeur oui, mais qu'il revienne sur sa lettre à Elizabeth, ce n'était pas vraiment la peine. Pas du tout d'intérêt dans cette histoire. Un hors sujet fait pour combler quoi ?

Outre ces points, j'ai apprécié l'explication sur le vrai déroulement des événements même si du coup je me suis douté de qui et pourquoi un peu trop facilement, et je ne pouvais pas m'empêcher de dire, sacré Wickham, quand-même, y a des choses qui ne change pas !!

Même s'il y a pas mal de choses que j'ai aimé (retrouver les personnages, la société anglaise du 19è, l'explication finale entre autres), mon impression générale est une déception, parce que je ne m'attendais pas à m'ennuyer sur plus de 200 pages du roman. Les lourdeurs de l'enquête et du procès ont pris le pas sur le reste.

J'essaierai de relire un PD James parce que c'était bien écrit, facile à lire et que c'est une auteure très prisée dans le monde du polar. Je ne peux donc pas rester sur un seul récit et une déception.
Lien : https://lesdecouvertesdedawn..

Je vous avoue avoir eu beaucoup de mal à ingurgiter tous les noms qui défilent dans ce roman comme à comprendre leurs liens de parenté . Ce livre nous projette donc dans l'Angleterre du début du XIXÈME siècle dans la bourgeoisie et l'aristocratie du Derbyshire plus précisément dans le domaine de Pemberley sur lequel règne les Darcy. Un assassinat est en effet commis sur le domaine qui indirectement entraîne la mise en lumière de coupables sentiments , d'actes délictueux , d'inimitiés insoupçonnées et de petits arrangements qui ne doivent en rien troubler la vie paisible de ces gentlemen . Une belle intrigue policière qui manque sans doute ( pour moi ) de rythme et qui souffre de trop de répétitions .Pour amateurs avertis .

Je n'ai encore jamais lu P.D James, pas plus que Jane Austen.
Pas forcément malin de m'être embarquée dans ce roman, je vous l'accorde.
Les chroniqueurs avertis de Babelio reconnaissent que P.D James a fidèlement reproduit et prolongé l'univers de son auteur fétiche.
J'en déduis donc que Jane Austen, c'est pas mon truc.

L'intrigue n'est pourtant pas mal ficelée, mais c'est long, mais long !
Et le style empesé comme une chemise trop amidonnée qui gratte le cou et gêne les mouvements finit par nous avoir à l'usure.
Trop de circonvolutions, de détours, de ronds de jambe ... bref, des chichis à la chaîne qui diluent l'intrigue et m'ont perdue en chemin.
Un bon roman, probablement, mais dont j'ai surtout apprécié le dernier mot.... pour passer à autre chose, vite !

Reprenant les personnages d'Orgueil et préjugés presque deux cents ans après Jane Austen, P.D. James imagine une suite sous forme de roman policier. Elle en situe l'action à Pemberley, six ans après le mariage d'Elizabeth et Darcy.

Le début du roman de P.D. James est assez laborieux, car son premier chapitre est un rappel de l'intrigue et des personnages d'Orgueil et préjugés, sorte de résumé sans grâce et sans l'humour piquant de Jane Austen qui fait tout le charme du roman. Mais ce premier chapitre particulièrement indigeste donne une idée fausse du roman de P.D. James, que j'ai finalement lu avec plaisir.

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman est la manière dont P.D. James se réapproprie l'univers de Jane Austen. Au début du roman nous avons l'impression de prendre des nouvelles de vieilles connaissances. Nous apprenons par exemple dans les premières pages, que quatre des filles Bennet sont maintenant mariées. Devinez donc quelle demoiselle Bennet est restée célibataire… Hum… Vous avez la réponse ? Eh bien non, perdu ! C'est un petit détail, mais la manière dont elle invente la suite de la vie de chacun des personnages m'a amusée. Elle prend plaisir à revenir longuement sur certains épisodes passés et à en donner sa lecture, comme par exemple le mariage de Charlotte et Collins, même si ces épisodes n'ont rien à voir avec son intrigue. Elle s'autorise ainsi bon nombre de développements qui ralentissent malheureusement beaucoup son récit, mais qui ont le mérite de le relier plus intimement à celui de Jane Austen.
Toujours à la manière de Jane Austen, P.D. James se place au début dans le cadre d'un roman de mariage. Nous apprenons en effet en même temps qu'Elizabeth, que deux hommes risquent au cours du bal de demander la main de Georgiana. Si nous étions chez Jane Austen, ce serait la grande affaire du roman. Mais nous sommes chez P.D. James, alors la grande affaire sera criminelle. Nous sommes aussi deux cents ans après Jane Austen. le regard que porte P.D. James sur l'aristocratie britannique n'est pas le même. Et elle accorde aux domestiques une place bien plus importante que Jane Austen. Mais elle le justifie très bien dans le roman. Rappelez-vous la visite d'Elizabeth à Pemberley en l'absence de Darcy dans Orgueil et préjugés. Rappelez-vous combien les domestiques avaient alors dit du bien de leur maître. Darcy leur accordait beaucoup plus d'attention qu'on ne le faisait chez les Bennet ou les Bingley. Il n'est donc pas étonnant, que six ans après à Pemberley on s'intéresse également au projet de mariage de Louisa, la fille de l'intendant.

J'ai aussi beaucoup aimé les références de P.D. James à la littérature gothique. La famille de Louisa vit dans une maison dans le bois de Pemberley dont les occupants successifs ont connu des drames, au point que la maison a la réputation de porter malheur. Un autre drame auquel Darcy n'est pas étranger a eu lieu dans le bois. Une femme s'y est pendue et son fantôme hanterait désormais le domaine. On dit même, qu'apercevoir le fantôme serait annonciateur d'un décès. Bien sûr le fantôme est justement entrevu par deux petites bonnes au début du roman…

Le roman de P.D. James est aussi très documenté. L'enquête et le procès notamment sont reconstitués de manière particulièrement convaincante. Pour toutes ces raisons, je suis persuadée que La mort s'invite à Pemberley est ce qui se fait de mieux dans le genre de la suite ou de l'hommage littéraire. Et je trouve que ce roman a été accueilli sur les blogs avec beaucoup de sévérité. Pourtant je ne parviens pas moi non plus à être parfaitement enthousiaste. C'est un bon roman, que j'ai lu avec plaisir, mais il lui manque tout de même l'humour, la légèreté, le charme d'Orgueil et Préjugés. Avouez qu'on s'en doutait un peu, non ?

Mais je me réjouis tout de même à l'idée de voir un jour la mini-série que la BBC va bientôt faire de ce roman…

Lien : http://uncahierbleu.wordpres..

PD James termine sa préface en s'excusant auprès de Jane Austen d'avoir emprunté ses personnages, indiquant que si la romancière anglaise avait voulu introduire une intrigue policière dans son univers, elle l'aurait fait beaucoup mieux qu'elle... Une opinion qui résume parfaitement mon point de vue sur le livre. J'y ai retrouvé avec plaisir l'univers de Pride and Prejudices, servi par l'alternance des points de vue entre Elisabeth et Darcy, mais au bout de quelques chapitres s'installe l'impression que tout cela n'est pas tout à fait authentique, que l'auteur n'adhére pas totalement aux jugements de valeur de ses personnages. L'intrigue policière est très faible, pour ne pas dire symbolique. Mme James s'est manifestement fait plaisir en écrivant une fan-fiction, mais pour le plaisir de ses lecteurs, elle aurait sans doute mieux fait de rester dans son univers.

Mais que voilà un bon livre! P.D. James a parfaitement réussi son pari: écrire la suite de "Orgueil et Préjugés" de Jane Austen à sa sauce policière. C'est subtil, c'est brillant, c'est intrigant. Un bémol: un court résumé de l'oeuvre de J.Austen n'aurait pas été superflu pour ceux qui ne l'auraient pas lue ou il y a longtemps. Je vais d'ailleurs me faire une joie de le relire
Bravo, Mesdames!
Lien : http://monique.leonard@hotma..

Il était quasiment sûr que ce roman de P.D. James trouverait ses lecteurs et même plus. Toutes les personnes déjà enchantées par Jane Austen (et elles sont nombreuses) se sont presque jetées sur ce roman afin de pouvoir retrouver ne serait-ce que pour quelques instants l'ambiance de Pemberley et j'avoue que j'en ai fait partie...
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et l'effort que fait P.D.James pour nous remettre dans le contexte a été pour ma part un peu indigeste et a nécessité 2 lectures du premier paragraphe. Mais ensuite, le lecture se fait très rapidement et très facilement. Pour avoir lu "Le Phare", il est évident que P.D.James a fait un réel effort et que le phrasé et le vocabulaire utilisé a demandé beaucoup de travail de sa part.
L'histoire est prenante, je dois dire que je me suis laissé prendre au jeu mais j'ai été un peu déçue d'avoir trouvé le meurtrier très vite. le dénouement est judicieux et rondement mené et tout concorde sans problème.
Oui, mais voilà, je n'ai pas été emballée et ce livre ne restera pas, je pense, dans mes mémoires très longtemps. Elizabeth est d'une passivité qui m'a déçue (j'avais dans l'esprit une femme avec plus de caractère que je n'ai pas retrouvée...), il y a des longueurs un peu trop "longues" (c'est dire !) quand il y a les flashbacks et j'ai l'impression de P.D. James essaye de nous résumer quelques fois tout le livre de Jane Austen en quelques pages.
Je conseille quand même, entre deux livres sérieux pour se détendre!