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3,4

sur 1491 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si je devais choisir un argument et un seul pour vous inciter à lire cette pièce, et si cela devait être son seul intérêt, je vous dirais très sûrement qu'il faut la lire parce qu'elle est drôle. Et que rien que pour cela, vous n'avez pas grand chose à perdre.
Je n'irai pas non plus jusqu'à vous soutenir qu'elle est franchement hilarante, mais les trouvailles de néologismes du père Ubu sont demeurées célèbres (la merdre ou le voiturin à phynances par exemples) et rendent la lecture fort distrayante, dans la lignée rabelaisienne.
L'histoire est burlesque ; les personnages grotesques (surtout le couple star du père et de la mère Ubu) ; les situations bouffonnes. le style décalé et tellement particulier qu'emploie l'auteur valent assurément le détour.
Alfred Jarry utilise le bon gros gras qui tache pour ridiculiser nos dirigeants et leurs ambitions. Je pense que c'est une pièce sans prétention qu'il a voulu faire, juste un bon morceau de déconnade, comme au meilleur des blagues potaches entre copains. (Cependant je n'ai pas creusé la question et n'ai rien lu sur le sujet, peut-être suis-je très loin des ambitions réelles de Jarry là-dessus, vous me direz si vous en savez plus, du moins, je l'ai perçu comme tel.)
La pièce s'ouvre comme une immense parodie des pièces de Shakespeare (Hamlet et MacBeth entre autre) où Ubu est une sorte d'équivalent de Polonius, c'est-à-dire un homme de confiance du roi, haut dignitaire du royaume. Mais Ubu, malgré cette place en or et fort peu fatigante est poussé à la conspiration par sa charmante épouse, l'innommable mère Ubu.
Ceux-ci fomentent avec le capitaine Bordure d'assassiner le roi et ses héritiers.
Personne n'en réchappe sauf l'ultime fils de Venceslas, un certain Bougrelas.
Je vous laisse découvrir ce que le couple royal saura faire du pouvoir ainsi que la manière dont se comporteront Bordure et Bougrelas.
Sachez seulement que le père et la mère Ubu cumulent à eux deux une somme de tares et de vices impressionnante, car ils sont, à tout le moins avides, incapables, poltrons, mais, et cela semble être la morale de la pièce, ils arrivent malgré tout au pouvoir et quand les choses tournent mal, parviennent à s'en tirer à moindre frais tandis que des hordes de pauvres bougres qui sont dans leur sillage payent le prix fort à leur place.
Ce pamphlet, certes un brin simpliste, est cependant efficace et transpire la gaieté jusqu'à nous, en tout cas, jusqu'à moi, car ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Ubu roi, c'est une critique satirique humoristique de la prise de pouvoir d'un pays !
Pologne, fin du XIXè siècle. le père Ubu et sa femme renversent le roi Venceslas. Aussitôt, la mère Ubu dit à son mari de distribuer de la viande et de l'or au peuple pour rester au pouvoir. mais Ubu est très avide et irrespectueux (comme, à mon avis, beaucoup d'hommes politiques "pour de vrai" ).
Il fait un grand ménage : il passe les nobles " à la trappe " pour récupérer leurs terres, itou les magistrats qui s'opposent aux réformes, et les financiers qui refusent d'augmenter les impôts !
Il va collecter lui même les impôts avec le cheval à phynances, et détruit les maisons où l'on s'oppose à lui.
Un personnage important qu'il a fait emprisonner, Bordure, s'échappe, et va prévenir le tsar de Russie Alexis du coup d'état. le tsar déclare la guerre à Ubu, et gagne. Ubu se réfugie dans une caverne....
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C'est une pièce de théâtre que j'ai appréciée en lecture, et je pense que les comédiens ont dû bien se marrer en la présentant !
Contre les sagouins, Ubu utilise le croc à finances, le ciseau à oneilles, le croc à merdre, etc...
Avec les jeux de mots, les mots inventés, la satire et l'humour, surtout sur le navire, j'ai éclaté de rire !
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Puis Ubu et sa femme reviennent en France, et j'ai pensé à notre roi Henri III roi de Pologne, ainsi de les frères de Napoléon placés "rois" à l'étranger, l'aventure de Maximilien au Mexique, ou du Japonais récemment président du Brésil !
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Lorsque je m'apprête à lire Ubu, plusieurs pensées me viennent à l'esprit.
D'abord le même étonnement, le même émerveillement face au sort réservé à ce qui était au départ une pochade de potaches.
Car ce volpone gargantuesque, caligulesque, vulgaire et grotesque n'est, avant son appropriation par Jarry, qu'un quidam provincial, un "humble" professeur de physique d'un lycée de Rennes, chahuté et moqué par ses élèves, dont les nom et prénom, Frédéric Hébert, vont devenir à l'occasion d'une pièce écrite par deux d'entre eux, les frères Morin, " le Père Ébé " dans la pièce intitulée " Les Polonais". Ce "Père Ébé" est devenu roi de Pologne... "c'est-à-dire de Nulle part"... ( on comprend "le message"... )
Arrive dans ce lycée Jarry qui devient ami avec l'un des frères Morin, Henri... Ubu est né !
Et avec lui " le théâtre de l'absurde ", qui va révolutionner cet art... en 1896... et universaliser l'adjectif " ubuesque ".
Géant ! Revoyez-vous au lycée, blaguant, caricaturant un de vos profs... et imaginez qu'à partir de là.... c'est, pour moi, un constant "époustouflement" ( quand on est avec Jarry, on néolojarrise...).
Ensuite, lorsque débute la lecture, je visualise Ubu sous les traits et la voix de Coluche...le Coluche de - Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine - incarnant "le roi Gros Pif 1er", et celui de - le fou de guerre - et du capitaine Oscar Pilli aux côtés d'un certain Beppe Grillo (initiateur du Mouvement 5 étoiles), lequel devient dans ma lecture le "capitaine Bordure"...
Où mènent ladite lecture et l'imagination ?!!!... À l'absurde, me direz-vous...
Ubu c'est l'outrance, la démesure, le tout-permis, le délire, la pulvérisation des règles et des codes, à commencer par celle de la langue, rabelaisée, macbethisée, sexualisée, néologisée. C'est le gras, le lourd, l'indigeste assumés, revendiqués.
Ubu, c'est l'ennemi du politiquement correct, c'est Charlie ripaillant avec Harakiri.
Ubu, c'est un ex-roi d'Aragon aujourd'hui officier des dragons loyal à son souverain, le roi de Pologne Venceslas. Poussé par sa femme, "la mère Ubu" et par le capitaine Bordure, il va prendre la tête d'une conjuration qui va tuer le roi, deux de ses fils, son épouse, s'emparer du trône et de la couronne.
Le règne du roi Ubu va être marqué du sceau du sang. Bête, méchant, cruel et avare, il va décimer les nobles, les magistrats, les financiers... allant jusqu'à faire lui-même du porte-à-porte pour récolter des impôts "iniques".
Ses sujets lui tournent très vite le dos.
Bougrelas, fils rescapé du roi Venceslas, trouve de l'aide auprès du "czar", et aidé de Bordure qui a retourné sa veste, défait Ubu... qui s'enfuit pour la France sur un navire avec sa commère de femme.
Révolutionnaire, transgressive, la pièce fit scandale.
L'introduire en 1896 par un tonitruant " Merdre ! "... ( néologisme inventé par les lycéens de Rennes ) il ne fallait pas manquer de toupet !
Guigner sans vergogne dans un contexte farcesque du côté de Sophocle et de Shakespeare... là aussi, quelle audace !
Mais ce que les spectateurs d'alors n'ont pas compris et que certains comprennent peut-être un peu mieux aujourd'hui, c'est qu'Ubu n'est après tout que l'humain trop humain livré à un monde absurde.
Pour le meilleur et pour le rire, relisez Ubu,"ce produit incestueux de la carpe et du lapin devenu mythe ", et surtout redécouvrez Jarry cet homme étonnant qui signait à la fin de sa vie du nom de son personnage, qui préféra au principe de réalité celui du plaisir et qui, sur son lit de mort, demanda en guise de dernière volonté... un cure-dent... !
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Ubu... quel personnage !! Dans beaucoup de magasins de livres usagés, je voyais cette pièce de théatre... chaque fois, je me disais que... sans jamais la prendre avec moi... Mais cette fois-ci... c'est la bonne !! Et je dois dire que je ne regrette aucune ma lecture !!! Voici une pièce qui donne le sourire, même si, il y aura beaucoup de personnages qui passeront à la trappe... c'est qu'il en veut à tout le monde ce cher Ubu... Devenu roi après une croisade sanglante contre son roi, Ubu n'a qu'un seul but : devenir le plus riche possible. Alors, il récupère tous les avoirs de ces Nobles, Financiers et tutti quanti. Il imposera même un impôt pour les gens qui meurent et forcera les jeunes âmes amoureuses à se marier pour récupérer un peu d'argent !!! Mais bon, il finira par soulever les foules qui en ont un peu marre !!! Les dialogues sont savoureux, surtout ceux entre Ubu et sa femme... ce qu'ils peuvent se dire comme vacheries... C'est succulent... Une pièce qui nous fait sourire, absurde, mais divertissante... Une bonne lecture !
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Avant de la lire je ne connaissais la pièce que de nom. Ce titre de Père Ubu, évoquait pour moi plutôt une farce familiale qu'une satire sur le pouvoir. Sans me faire franchement rire cette pièce m'a fait parfois sourire. Comme lorsque le père Ubu proposte la mère Ubu pour incarner le prêtre dans une prestation de serment. Ou l'expression Combat des voraces contre les coriaces.

Tenté par son épouse, l'horrible Mère Ubu, le Père Ubu veut devenir “calife à la place du calife”. Il est redevable au Roi mais qu'importe. Il est doué de tous les défauts ou presque, avide, peureux mais vantard, goinfre, médiocre....Ainsi lorsque se voulant tyran implacable seulement soucieux de s'enrichir, il se résout à offrir “le don de joyeux avènement” sous forme d'or et de viandes, ce qui lui permettra ensuite de recouvrer les impôts et cela d'autant plus volontiers que des cent cinquante boeufs et moutons, il aura sa part.

Lorsque l'on sait qu'elle fut écrite par un adolescent, on ne peut qu'être épaté. Il semble qu'elle ait eu une influence sur le théâtre, je ne saurai dire. Mais je suis contente de l'avoir lue.

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Merdre !! de par ma chandelle verte, voilà commence l'année 2024 pour moi sur le plan des lectures : Grand fan de théâtre de l'absurde depuis l'adolescence et l'étude de Beckett, j'avais envie de m'y replonger, et de lire cette pièce par laquelle tout a commencé... On peut dire que je me suis bien amusé, même si j'ai trouvé que ça s'essoufflait au fur et à mesure, après un démarrage tonitruant et un déroulé à la fois imprévisible, prometteur (tout semble pouvoir arriver) et très (trop ?) rapide. Cette pièce ressemble à un crossover entre Rabelais et Ionesco (soixante ans avant), une réécriture délirante et absurde de Macbeth (ce que Ionesco avait aussi tenté avec Macbett !) placée sous le signe du corps, du ventre et du caprice enfantin, et aussi à un écrit de jeunesse d'Alfred Jarry, notoirement inspiré par un de ses enseignants folkloriques, le professeur Hébert.

On démarre donc la pièce par le fameux "Merdre !" éructé par le Père Ubu, personnage corporel par excellence, lâche, enfantin, que la Mère Ubu va convaincre d'assassiner le Roi Venceslas pour prendre sa place, d'où l'aspect réécriture de Macbeth sauce absurde, avec même certaines répliques détournées à l'occasion. Au fil de ma lecture de la pièce, je me suis dit que le Père Ubu aurait été un rôle parfait pour Louis de Funès : le personnage n'est même pas réellement intéressé par le pouvoir, l'idée germe en lui par sa femme, mais il se laisse constamment aller à ses pulsions puériles qui changent au gré du vent, ayant surtout à coeur en réalité sa propre survie, son absence de douleur physique, sa pleutrerie... Pensée donc à notre génie comique du cinéma français, qui aurait excellé s'il avait eu l'occasion de le jouer sur scène. C'était un personnage taillé pour lui, qu'il aurait sans doute même transcendé, comme il en avait le talent.

Le début, les 2-3 premiers actes, sont les meilleurs passages. le couple Ubu fomente l'assassinat de Venceslas, invite à un dîner rabelaisien des co-conspirateurs dont le Capitaine Bordure (impossible de ne pas penser à Tintin...). On se régale des ruptures de ton et de langage constantes de Jarry : Tantôt les personnages parlent avec la plus grande solennité médiévale, tantôt ils sombrent dans le langage familier et le corporel. Les conventions théâtrales sont aussi constamment bousculées, avec les répliques d'exposition en permanence ridicules... On peine à ancrer précisément la pièce dans une époque et un lieu, même si l'imaginaire médiéval et la Pologne sont évoqués, puisqu'Ubu fait référence à moult objets, créatures ou entités qui sont des délires de Jarry en référence à ce fameux professeur Hébert ("le cheval à phynances", "la machine à décerveler", "le bâton à physique") et qui mêlent donc les temporalités. le réalisme géographique sera lui aussi mis à mal plus tard dans la pièce. Vient ensuite le fameux assassinat de Venceslas, qui est d'une drôlerie absolue, tant tout se passe très vite, et tant toute grandeur épique est constamment désamorcée, par le comportement peureux de personnages censés être valeureux et leur mort extrêmement rapide. Ubu qui s'obstine à marcher sur les pieds du roi en lui déclarant "Merdre !" résume bien l'éthos de la pièce, du personnage, et je dois dire que c'est un des gags les plus mémorables... Seul survit de la famille royale Bougrelas, dont on devine qu'il sera le Macduff de la pièce.

Arrive donc l'acte III avec le Père Ubu au pouvoir... Et la chute est encore plus rapide que ce que l'on pouvait imaginer, l'apaisement sous son règne ne dure peut-être qu'une poignée de minutes. Assoiffé d'argent tel un oncle Picsou hystérique, il taxe les paysans, fait exécuter les notables et les financiers qui auraient pu le soutenir, incarner des voix de la raison... Et provoque ainsi sa propre chute à peine installé sur le trône. S'ensuivra une guerre déclenchée également par sa trahison de son fidèle Capitaine Bordure, et on assistera à l'écroulement pathétique (dans le sens le moins noble) d'un règne coup d'état à peine concrétisé ! La pièce s'essouffle, je trouve, dans ses derniers actes. Il est certes drôle d'assister à la couardise totale d'Ubu sur le champ de bataille, creusant une fois de plus sa défaite, abandonnant volontiers un pouvoir qui n'était au départ qu'un caprice insufflé par la mère Ubu... Mais la pièce se finit en chanson chorale rabelaisienne sur les flots tempêtueux, et l'on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu tant la folie totale du début semble être retombée progressivement. Mais au final, ce fut une découverte plaisante et fondamentale dans la génèse du théâtre de l'absurde. Moi qui adore Ionesco et qui n'ai plus lu Rabelais depuis très longtemps mais apprécie toujours ses thématiques, le mélange des deux, avec en plus de la parodie de Shakespeare et une sorte de délire adolescent de l'auteur, livre un mélange baroque fort appréciable, même si Jarry pouvait aller encore plus loin dans l'humour gras et le lâcher-prise.

Que vais-je lire ensuite ? J'hésite entre moult directions...


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De par ma chandelle verte, merdre Lecteurs!
Voilà une dictature grotesque : aussi effrayante que ridicule.
Alfred Jarry se fait ici le digne héritier de Rabelais et le parodiste attitré du Macbeth de Shakespeare !
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Cette pièce, qui peut d'abord faire penser à une grossière pochade, est en réalité une satire virulente et pertinente de la prise et de l'exercice du pouvoir par les ambitieux de tout poil. Sans vouloir viser particulièrement tel ou tel dirigeant étranger en Afrique ou ailleurs, Ubu fait inévitablement penser à certains petits tyrans qui font actuellement leurs quatre volontés dans leur pays, tout en redoutant le coup d'Etat qui finira par les destituer.
Ubu est, si j'ose dire, un "gros con" avide, grotesque, peureux, influencé par l'ignoble mère Ubu (qui apparait encore pire que lui). Et, derrière le haut dignitaire, se cache un petit-bourgeois mesquin et lâche, pris par la folie des grandeurs.
Cette fable très amusante et "hénaurme" vaut non seulement par ses personnages, mais aussi par son écriture digne de Rabelais. le style "fleuri" et les situations loufoques font sourire, s'esclaffer ou rire jaune. Grâce à cette pièce hors normes, A. Jarry a définitivement trouvé sa place dans le théâtre français.
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Si vous voulez une pièce originale, décoiffante et surprenante, lisez ou allez voir Ubu, un personnage poltron, vil et couard qui obtient le pouvoir par la ruse et le perd par sa faiblesse et sa bêtise. La pièce peut paraître loufoque et absurde mais elle est aussi riche en réflexion sur le pouvoir, les rapports dans le couple, la faiblesse d'un homme face à ses rêves et ses capacités. Cette pièce reste un ovni littéraire, qui inspirera les surréalistes, le théâtre de l'absurde et Vian. Elle est plaisante mais il vaut mieux la lire plusieurs fois pour l'apprécier et la comprendre.
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"Merdre" alors en voilà une pièce hors norme... à lire

Résumé: le père Ubu assassine le roi Venceslas de Pologne et il prend le pouvoir ; il fait tuer les nobles – « J'ai l'honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens » – puis ceux qui l'ont aidé à faire son coup d'État. Cependant, Ubu Roi doit faire attention au fils du roi déchu Venceslas, le prince Bougrelas. Père Ubu est tout au long de l'oeuvre mené en bateau par sa femme, qui va lui voler son argent, l'obligeant à la fin de la pièce à fuir le pays avec ses généraux.
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