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EAN : 9782259214223
256 pages
Plon (07/04/2011)
3.51/5   49 notes
Résumé :
1942. Qui envoie des petits cercueils et des lettres de menaces à Arletty ? La résistance ? La vedette d’hôtel du Nord vit une histoire d’amour avec un officier allemand, et ne s’en cache pas. Est-ce lui qui est visé ?

Appelé à son secours, Jérôme Dracéna, un ancien flic de la Crim devenu déctective privé, va enquêter dans le Paris de l’Occupation et découvrir que les auteurs des menaces ne sont pas ceux qu’il croyait.

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Jean Pierre de Lucovich signe ici un très bon polar sur une période bien sombre de notre histoire : l'occupation.
A Partir d'une histoire vraie, la romance que vit Arletty (star du cinéma d'avant guerre) avec un officier allemand, il nous dresse un portrait sans concession du Paris occupé.
Suite à une histoire de chantage Arletty engage Jérôme Dracéna , ex inspecteur à la crim devenu détective privée pour élucider cette affaire.
la parenté avec Bernie Gunther est ici évidente (même gout pour la liberté, même mode de vie pas toujours recommandable...).
Au fil des pages, on rencontre toute la fine fleur de la collaboration, le monde du cinéma n'en sort pas grandi :le champagne coule à flot au ONE TWO TWO et autres cabarets à la mode (les problèmes quotidiens des français sont bien loin de leurs préoccupations).
On y fait également connaissance de la sinistre Carlingue du non moins sinistre Henri Lafont qui nous entraîne dans toutes sortes de trafics.
J'ai vraiment apprécié cette histoire qui nous rappelle une partie de notre histoire , la description des moeurs est vraiment saisissante et nous glace parfois d'effroi quand on voit jusqu'où l'être humain est prêt à aller.
Gageons que ce détective fera une belle carrière dans le monde du polar,la période dans laquelle il vit lui en offrira l'opportunité.

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Louis Dracena a terminé sa carrière comme commissaire principal à la brigade mondaine, son fiston sera comme lui, un flic qui progressera, petit à petit les échelons de la Crim . Mais voilà, Jérôme brillamment reçu aux examens, démissionne et devient détective privé patenté, finalement, avec la bénédiction paternelle.
Plus tard, le père va demander à son petit de mener une enquête : Arletty, pour la scène, Arlette pour les intimes, Léonie Bathiat pour l'état civil, maîtresse d'un officier dans la Lufwaffe. (Son vrai patronyme n'est pas repris dans le roman) a reçu un mini cercueil accompagné d'un message « Salope. Pendant que les vrais Français se battent contre l'occupant, tu as choisi l'Allemagne. Mais ton heure viendra. Salutations ».
Jérôme va donc pour les beaux yeux ténébreux d'Arletty (Il n'y a pas que ceux de MM qui font chavirer les
hommes ) et aussi un peu, voir beaucoup, pour le souvenir de ses dessous affriolants dans « Tempête sur Paris », se jeter à coeur et corps perdus dans cette enquête, qui l'amènera à fréquenter, un peu plus, les milieux interlopes et à jouer de la savate , la boxe française où il excelle.
L'écriture de Jean-Pierre de Lucovich est gouailleuse comme la voix d'Arletty.
Ce livre, à la fois polar, guide touristique rétro indiquant les bons coins à fréquenter (ou à éviter !) pendant l'Occupation, fine étude sociologique de la vie pendant la guerre, m'a fait passer un bon moment de lecture, il a les qualités d'un excellent film en noir et blanc !
Et puis, cette lecture m'a donnée l'envie de me plonger un peu plus dans la biographie d'Arletty, sa vie est un vrai roman !
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L'avantage de musarder dans une librairie traditionnelle, c'est la découverte ! Un titre vous accroche, une image, une époque … Magie de la couverture illustrée. Je ne pouvais pas rater celle-ci : je suis un fan inconditionnel d'Arletty. Et je ne fus pas déçue de ma lecture de ce roman historique se déroulant en 1942.
Je connais bien évidemment les démêlés de l'actrice gouailleuse avec la justice, après son idylle affichée avec un bel officier de la Luftwaffe. Ce petit bouquin fort bien documenté en fait le noeud de l'intrigue d'une affaire complexe qui met en scène le milieu du cinéma et de la nuit. Chanteurs, jazzmen, nobles dévoyés, collabos, gangsters faisant leurs affaires avec l'accord de la puissance occupante, rationnement réservé aux pauvres, maisons closes célèbres comme le fameux One Two Two de la rue de Provence, boîtes et restaurants des Champs-Elysées où coule le Champagne millésimé et où l'on retrouve les officiers à la nuque rasée et à monocle en compagnie de jolies femmes ...
Tous ces noms d'artistes me rappellent des souvenirs : ils étaient encore en vogue quand j'étais petite et peu s'étaient dispensés de continuer à travailler durant l'Occupation (sauf Gabin !). Il fallait bien vivre, même sous les couleurs de la Continental et d'Alfred Greven.
J'ai donc beaucoup apprécié ce polar où le jeune héros est un ancien de la Crim‘ devenu détective privé, tout en gardant des contacts avec ses anciens collègues et avec son père, un pilier retraité de la Mondaine. C'est lui qui va lui demander de s'occuper de la vedette d' « Hôtel du Nord », la splendide Arletty, qui reçoit de petits cercueils déposés sur son paillasson.
Qui en veut à l'artiste ? Ses consoeurs du monde du cinéma, la Résistance, les redoutables criminels de la Carlingue ? … Jérôme Dracéna mène l'enquête : il est beau, il pratique la boxe française, a toujours un coup de poing américain dans la poche de son costume et se déplace en Juva 4. Il est surtout armé d'un solide humour et n'apprécie ni les Allemands, ni  les collabos mais "fait avec" pour les besoins de ses investigations. En cela, il ressemble forcément à Bernie Gunther, le héros de Philippe Kerr.
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Jérôme Dracéna, un ancien de la Crim', s'est reconverti en détective privé. Un coup de téléphone de son père, retraité de la Brigade Mondaine, va l'entraîner dans une enquête qui va l'amener à fréquenter le milieu du spectacle en la personne d'Arletty, actrice célèbre par ses répliques affûtées (atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?). La belle est victime de menaces de mort, sous la forme de petits cercueils habilement décorés qu'un admirateur inconnu lui fait parvenir par porteur spécial. Un monde nouveau s'ouvre à notre héros, celui de la collaboration en ces années d'occupation allemande où le beau linge n'hésite pas à s'acoquiner avec l'uniforme vert-de-gris. On retrouve des célébrités de l'époque, la belle Arletty bien sûr, mais aussi une foule d'artistes, passés ou non à la postérité, et quelques truands célèbres, pour la plupart maqués avec l'occupant. Bref, l'ordinaire de la "révolution nationale". L'auteur mêle habilement personnages réels, sur la base d'une documentation très fouillée, et personnages de fiction, au premier rang desquels notre rouletabille au grand coeur, et aux reins solides, qui va se fondre dans ce demi-monde pour les beaux yeux de Garance et lui apporter, enfin, moins de larmes et un peu de sérénité…
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Voilà un polar rétro bien sympathique, qui nous replonge dans une sombre période de l'Histoire parisienne. Une période sombre mais que l'auteur nous narre avec humour et entrain. Jérôme Dracéna a des allures de titi parisien, sous ses dehors d'homme d'action bourru et prêt à tout. Arpentant les bas-fonds, il erre des boîtes de Pigalle (dont le fameux One Two Two) aux restos chics (comme le Fouquet's) et côtoie tant les petits numéros de la pègre que les gros bonnets de la collaboration : on croise successivement le chef de la Gestapo française, une aventurière vénéneuse, des trafiquants de haut vol et des actrices aux amitiés encombrantes (et ça ne concerne pas seulement Arletty). Jean-Pierre de Lucovich tisse aventure, danger et gouaille des faubourgs, ce qui donne un roman alerte, bien documenté et très addictif. Une réussite !
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critiques presse (2)
Bibliobs
27 juin 2011
A travers un polar rétro qui explore les salons et les bas-fonds de la collaboration, Jean-Pierre de Lucovich ressuscite la gouaille libertine [d'Arletty], sa désinvolture souveraine et anar, sa voix acide mais caressante, ses inflexions traînantes lourdes de promesses, qui n'étaient peut-être que des moqueries ou des moqueries qui étaient peut-être des promesses.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
21 juin 2011
Ce polar en noir et blanc fait revivre les temps troubles de l'Occupation : nazis en goguette au One-Two-Two, bourgeoises s'encanaillant dans les cabarets lesbiens, vrais trafiquants et faux résistants, etc.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Petit policier français sympathique, un détective privé est engagé par Arletty car elle a reçu des menaces de mort. On est en pleine seconde guerre mondiale, les allemands sont à Paris. On croise tour à tour les stars de ces années là et pour la plupart d'entre elles, elles n'ont survécu à l'épreuve du temps mais aussi les grandes figures de la collaboration avec les tristement célèbres Laffont et Bonnie de la rue Lauriston. On passe un bon moment à lire ce livre. Ce détective privé avec une star de l'époque pendant la seconde guerre mondiale me fait furieusement penser à Stuart Kaminsky et son privé Tobby Peters qui lui aussi croise au cours de ses enquêtes des stars d'Holywood
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" à propos d'Hôtel d Nord, Arlette, vous savez, la scène du canal St Martin, où vous êtes avec Louis Jouvet, je voulais vous demander si....."Elle se leva d'un bond et ne me laissa pas finir ma phrase.
"Ah non pas vous! Depuis que Jeanson m'a écrit cette réplique y a pas un dîner où on m'la demande pas. Je l'fais jamais, j'suis pas un perroquet, moi, j'passe pas en attraction chez les gens!"
Elle jouait l'indignée, la furibarde, mais son oeil pétillait. Ella se campa devant moi, les épaules roulantes, les mains sur les hanches, et j'entendis:
"Atmosphère!...Atmosphère!...Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère?"
Ensuite, nous avons bu une bouteille de champagne.
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"Là, à gauche, près de la statue de la femme à poil, le petit bonhomme qui a l'air d'un caissier, c'est le ministre de l'Education nationale, Abel Bonnad. Lui les femmes, il doit pas leur faire de mal, vous savez comment on l'appelle ? Gestapette ! Au centre, en train de parler avec Arno Breker, c'est Serge Lifar, ils sont intimes, Breker a fait son buste. Et là-bas, le type qui est coiffé comme une torche et qui agite ses mains dans tous les sens, c'est Jean Cocteau. Breker a fait son buste aussi. Qu'est-ce qu'ils lui trouvent tous? Moi, si Breker faisait ma statue, je s'rais obligée de démolir mon appartement pour la faire entrer ! page 184
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- C'est pas de ma faute si je suis sentimentale! Mais faudrait pas me prendre pour une poule.
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