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3,65

sur 1439 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Islande, c'est le bout de l'Europe, un pays que je rêve de visiter un jour, en été. C’est la glace et le feu, des paysages sublimes, des mythes étranges …en attendant il reste la littérature et les polars islandais pour voyager !

Snjór, ça veut dire « neige » … c'est le titre de la version française. Le titre original, lui, c'est « snjóblinda », une histoire de « cécité des neiges », dixit Google traduction, mais comme blind est aussi un mot anglais, j'avais compris le sens… Je suis toujours perplexe sur les choix des éditeurs. L'idée n'est pas totalement rendue. On garde le climat certes, et on laisse tomber les petits secrets d'une communauté, que personne ne veut voir.

C'est la lecture frisquette idéale de saison. De la neige, il y en a pas mal dans ce coin perdu du nord de l'Europe, plus qu'on ne pourra jamais voir ici, pas loin de Paris, où on s'embourbe dans 30 cm ! On n'a pas de pelles devant les maisons comme Ari Tor découvre devant la sienne. Si on n'habite pas à la montagne, on ne met pas de pneus hiver…bref, à Siglufjördur, en janvier, c'est la nuit polaire avec un temps de chien, blizzard, neige, avalanche...le pire qu'il est possible.

Il ne se passe rien en principe, dans la petite ville. Personne ne ferme sa porte à clés, juste quelques poivrots à ramener dans leur lit, c'est ce que dit Tomas en accueillant son jeune collègue Ari Tor, débutant dans la police. Pourtant dès l'arrivée du petit nouveau, un vieil écrivain est trouvé mort au théâtre. Peu de temps après, c'est Linda l'infirmière , l'épouse de Karl qui a le rôle principal dans la pièce, qu'on retrouve baignant dans son sang dans son jardin. Tout semble tourner autour des protagonistes des arts du spectacle, et méthodiquement après un temps de déni, Tomas et Ari Tor mènent l'enquête.

J'aime beaucoup ce polar qui nous parle aussi d'une société à un moment donné, en 2009, quand la crise économique était si dure pour les jeunes à la recherche de leur premier emploi, qui nous raconte une petite ville isolée en hiver, les habitudes des gens.

J'ai tout fait à l'envers, j'ai lu d’abord, du même auteur son second roman Mörk, ça m'a donné envie de remonter à l'origine des personnages.

L’aventure avec Ragnar Jonasson mérite vraiment le détour.


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Ce qui a de bizarre avec cette série, c'est que je ne la lis pas dans l'ordre, et pourtant, ça ne nuit pas à mon plaisir de lecture.
Je sais ce qu'il advient du couple Ari/Kristin, et pourtant, je m'en fais pour eux, comme si je ne savais rien ! Je sais qu'Ari restera à Siglufjödur, et pourtant je tremble qu'il échoue en tant que policier dans cette ville minuscule perdue dans le nooord...
A la suite d'un coup de fil, Ari Thor a eu exactement 3mn pour décider de son avenir . Partir de Reykjavik , laisser sa compagne Kristin, étudiante en médecine, pour Silufjödur, où l'attend un poste de policier et une maison de fonction, ou rester , et peut- être connaître le chômage. En deux secondes, Thor a décidé pour deux, (au grand dam de Kristin) , il partira. Mais le noooord , c'est hostile, neige, blizzard, nuit , et évidemment aucune connaissances. Perdu dans une ville où la météo joue un rôle important, perdu dans une ville où il n'a pas d'amis, pas d'amour, perdu dans son nouveau métier avec un chef qui ne manifeste aucun zèle, Thor aura fort à faire pour rester fort... Surtout qu'à son arrivée , on se met à mourir un peu trop souvent...
Ce que j'aime par dessus tout dans cette série, c'est la météo ! La neige, les congères, le froid, les bourrasques de vent mêlé de flocons qui obligent les gens à fermer les yeux quand ils marchent, , le village coupé du monde à cause du temps, la nuit, l'obscurité qui s'étend de novembre à janvier... C'est tellement loin de mon quotidien, au niveau températures, habitudes, nourriture, que je savoure mon voyage. le titre Snjor, ça veut dire : neige ...
Et là, cerise sur le gâteau, le personnage principal Thor , découvre (presque ) tout en même temps que le lecteur ! On ne peut pas rêver meilleur guide ...
Mais j'ai aimé aussi, son hésitation , ses errements amoureux, il a 25 ans .
Je crois que c'est le Ragnar Jonasson que j'ai préféré... même si la fin est décevante, et la police bien paresseuse, et peu efficace, pas étonnant, des lors, qu'il y ait d'autres meurtres dans les tomes suivants !
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SNJOR

« Il ne se passe jamais rien à Siglufjördur. »

Bon, il m'a fallu trois minutes et douze secondes pour écrire correctement le nom de cette petite ville du nord de l'Islande, je sens que la rédaction de cette petite chronique ne va pas être très aisée…

Donc.

Il ne se passe jamais rien à Siglutrucmachinchose. Pourtant, c'est là que va débarquer Ari Thor. (Alors, rien à voir avec Thor, le dieu du tonnerre ou le super héros bien connu des geeks que je suis, hein…). Et faut savoir qu'ici, il neige pas mal.

D'où le titre. Snjór. Neige en islandais !

Ari Thór quitte sa petite copine (qui utilise encore cette expression à part moi, levez la main ?) et la grande ville de Reykjavík pour venir s'enterrer dans la ville dont on ne sait pas écrire le nom (que je ne nommerai plus sous peine de migraine) pour entrer dans la police locale !

Dans cette petite communauté où tout le monde se connaît, il va être difficile de trouver sa place et de faire tomber les masques.

J'ai succombé à l'appel du polar qu'on appelle nordique et je ne regrette absolument pas. J'ai lu cette enquête en deux petits jours. Si le propos reste plutôt classique, le héros m'a bien plu et cette petite ville a un très bon goût de reviens-y mais ce qui a littéralement fonctionné, c'est cette immersion dans cette Islande que je ne connais pas et ce froid pénétrant.

Ari Thór est un héros attachant, un peu déboussolé, qui, oui, se pèle un peu les miches mais arrive quand même à résoudre sa première affaire ! Sans gore, un peu à la manière d'une Agathe Christie toute en moonboots et galerie de suspects frigorifiés.

Je vais continuer ma découverte de cette série aux noms imprononçables et me faire la collec (j'adore ça les collections, je ne sais pas si vous êtes au courant) car les couvertures pailletées de givre des éditions poches sont juste sublimes, elles seront du plus bel effet avec mes boules à neige.

Par contre, faut faire gaffe, car les différents tomes ont été publiés en France de manière un peu aléatoire et je pense que c'est important de respecter la chronologie !

Tu connais cette série ? Ou d'autres polars nordiques à me recommander ?
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Une excellente découverte avec ce premier roman d'une série, qui je l'espère continuera à être traduite en France. Je lis assez peu, finalement, de romans policiers ou de thrillers, mais j'y prends à chaque fois goût et je me dis que je devrais poursuivre dans mes « explorations » (les conseils sont les bienvenus). Ici, avec Snjor, Ragnar Jonasson nous fait découvrir sont pays natal mais encore plus une communauté à l'apparence sans histoire. Entre claustrophobie et paranoïa, l'auteur nous emmène dans un huit clos où l'on se rend compte que les petites villes où tout le monde se connait sont peut-être les pires.

Nous suivons l'histoire, en grande partie, à travers les yeux de Ari Thor, un tout jeune policier qui se voit offrir un poste dans une ville du Nord de l'Islande, un lieu reculé où la neige est reine et où tout le monde se connaît. L'ambiance est déjà posée dès le départ. Que ce soit la ville en elle-même, isolée, coupée du reste du monde une grande partie de l'hiver, la neige étouffante, ou bien la communauté où les étrangers (entendez par-là ceux qui ne sont pas nés à Siglufjördur) ne sont absolument pas considérés comme des habitants mais des choses curieuses, l'hostilité est de rigueur. Mais Tomas, le chef de la police local ne cesse de nous dire que Siglufjördur est une petite ville tranquille où jamais rien de ne se passe. Bien entendu, vous le voyez venir gros comme une maison : quelque chose se passe.

Un accident survient est la petite ville de Siglufjördur est bouleversée dans tous les sens du terme. Et ce qu'il y a de bien avec les petites villes, surtout dans les romans policiers, c'est qu'il y a tout de suite une ambiance bien particulière. Personne ne semble pouvoir être le suspect, et en même temps, tout le monde a un secret. Mais impossible d'enquêter réellement sur son voisin, c'est assez mal vu. Cela pourrait avoir des airs comiques, mais il n'en est rien. On se rend rapidement compte que les choses ne vont pas être évidentes, que les pistes ne seront en rien aisées, si elles veulent bien se révéler. Cette communauté étriquée, isolée du reste de la population devient alors un dôme imperméable qui gangrène, un condensé de sentiments et ressentiments qui ne pourra qu'un jour où l'autre explosé. L'ambiance est assez lourde à de nombreux moments, la sensation de mal être de Ari Thor accentuant encore plus cette impression.

L'enquête avance doucement nous permettant par la même occasion de découvrir Siglufjördur et ses habitants. Aucune piste ne ressort vraiment, tour à tour chacun est suspect, et notre héros finit même par déterrer des choses peu reluisantes. Il n'y a, au final, pas tellement d'action, mais le roman est prenant nous dévoilant petit à petit des personnages à multiples facettes qui n'ont au final qu'un réel soucis : bien paraître aux yeux de tous. le tout est rythmé de façon très intelligente. D'abord parce que nous avons droit de temps à autre au point de vue des divers personnages que nous rencontrons. Je trouve toujours cela très intéressant, surtout que l'auteur ne dévoile rien jusqu'aux toutes dernières pages. On en apprend plus, on découvre les « vraies » personnalités des personnages, les pistes se brouillent. Nous avons aussi le tout premier chapitre. Il nous présente une agression qui au final ne revient qu'au milieu du roman mais qui ouvre tout de suite « l'appétit ». Une autre entrecoupe les différents chapitres. On ne sait pas trop qui sont les personnages, ni quand elle a eu lieu, ni où. C'est déroutant car jusqu'à la fin je cherchais à faire des connexions sans y parvenir, mais encore une fois, c'est un choix judicieux car en temps que lecteur, c'est encore un autre « indice » auquel on s'accroche. Et le but de ce genre de lecture est souvent pour moi, de trouver le coupable avant qu'on ne l'annonce. Un petit jeu auquel je ne suis pas parvenu et c'est une preuve de qualité pour moi.

Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages, par contre. Cet effet « petite communauté » y est sans doute pour beaucoup. Il y a un côté beaucoup trop négatif. Trop de rancoeur, de mépris, de nonchalance… Ari Thor est intéressant, mais sous exploité à mon avis. Il est encore jeune, et c'est son premier poste, mais l'enquête de son point de vue ne nous est pas trop révélé. Son malaise aussi face à son nouvel environnement n'aide pas, tout comme sa relation longue distance avec sa petite amie. Tomas aurait pu se montrer agréable, mais franchement, je n'ai pas apprécié son côté : je connais tout le monde, un meurtre n'est pas possible ici, je le connais depuis gamin, il n'aurait jamais fait ça… Ou comment discréditer la police. Ce côté caricatural m'a un peu agacé, même si au final il évolue un peu.

Un très bon moment donc, et je serais ravie de découvrir la suite ainsi que les autres oeuvres de Ragnar Jonasson.
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L'histoire se déroule en Islande, où l'on va faire la connaissance de Ari Thor, un jeune policier qui vient juste de sortir de l'école de police.
Il vit à Reykjavik avec Kristin, étudiante en médecine. Une opportunité va lui être proposée de prendre un poste à Siglufjördur, une ville située tout au nord de l'Islande. Sans réfléchir, il va accepter cette proposition. Par contre, Kristin refusera de le suivre.
Ari Thor arrive à Siglufjördur, petite ville située tout au nord de l'Islande, bordée d'un côté par un fjord et de l'autre par la montagne, isolée l'hiver par la neige qui tombe sans arrêt. Un lieu où tout le monde se connaît et où il ne se passe jamais rien. Les portes restent ouvertes.
Bien sûr, dès son arrivée, le policier va être confronté à la mort suspecte d'un écrivain, suivi de la mort d'une femme retrouvée dans son jardin.
Pour sa première enquête, Ari Thor tentera de faire ses preuves surtout dans cette petite ville où il sera toujours considéré comme un étranger. Il découvrira que beaucoup d'habitants cachent des secrets.
J'ai beaucoup aimé cet atmosphère de neige, de silence, là où le soleil ne se lève pas et où la nuit persiste. Un véritable dépaysement.
Un récit qui prend son temps, qui pose bien tous les éléments comme les paysages et les personnages. Tout y est bien décrit.
Le personnage de Ari Thor est attachant par sa sensibilité et son hésitation entre son amour pour Kristin et celui commençant avec la jeune Ugla.
Un livre qui m'a fait voyager et qui m'a donné envie de poursuivre la découverte de cet auteur.
Ce livre valide l'Islande pour le mois d'octobre, pour le Challenge #Polar autour du Monde, organisé par @triple_l_de_mag.
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Lorsque l'on évoque l'Islande, on ne peut s'empêcher de penser à ses beaux paysages où l'on peut contempler des volcans et des fjords. Pourtant les contrées du nord peuvent rapidement perdre de leur charme en hiver lorsque l'on se retrouve coupé du reste au monde à cause d'épisodes neigeux trop importants. C'est le constat que va faire Ari Thór, fraîchement sortie de l'école de police en arrivant en fin d'année 2008 à Siglufjõrdur, petite ville portuaire du Nord du pays en plein déclin. Alors qu'on lui avait dit qu'il ne se passait rien dans la bourgade, dès les premiers mois neigeux de nombreux événements tragiques vont avoir lieu... Ari Thór, destiné à l'origine à devenir un homme d'église n'aura finalement pas le temps de s'ennuyer...

Voici le premier roman de la série des enquêtes de Siglufjõrdur, Ragnar Jónasson nous emmène dans une enquête où il faudra que le lecteur soit patient pour arriver à assembler les pièces du puzzle. Même si je trouve la plume de l'auteur agréable à lire, j'ai trouvé la lecture de Snjór assez longue. J'ai finalement passé mon temps à tout analyser en me disant que des indices étaient cachés sous d'épaisses couches de neiges! Avais-je raison? 😉L'enquête en elle-même est intéressante et permet de découvrir les personnages du lieu que l'on rencontrera sûrement dans les cinq autres livres de la série... Affaire à suivre...
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Après s'être essayé à la philosophie, puis la théologie, Ari Thór a finalement trouvé sa voie en s'inscrivant à l'école de police de Reykjavik. L'avenir semble radieux pour le jeune policier qui vient de s'installer avec sa petite amie Kristin. Pourtant au moment où il lui faut choisir sa première affectation, c'est sans la consulter qu'il accepte un poste à Siglufjördur, une petite ville des fjords du Nord. Kristin est furieuse, refuse catégoriquement de le suivre et leur couple ne tient plus qu'à un fil. C'est donc passablement déprimé qu'Ari Thór arrive à Siglufjördur. La ville est calme, l'hiver est déjà là, il ne se passe pas grand chose. Ari Thór doit se faire à l'isolement, au sentiment oppressant d'être entouré de montagnes, d'être enfoui sous la neige. Quand une ancienne gloire de la littérature désormais à la tête du club de théâtre, est retrouvé mort lors d'une répétition de la troupe, les choses sont claires : le vieil homme avait trop bu, il a fait une chute mortelle. Puis c'est Linda, la compagne d'un des acteurs, qui est retrouvé presque morte dans son jardin. Malgré les dénégations de son chef, Ari Thór soupçonne un tueur de sévir dans les rues de cette ville si tranquille.

Passons sur Ari Thór, le jeune flic qui veut faire ses preuves. Passons sur son histoire d'amour longue distance avec Kristin et son faible pour la sympathique Ugla. Passons sur la petite communauté de Siglufjördur qui cache si bien ses petits secrets et ne se montre pas forcément accueillante avec les étrangers. Passons aussi sur l'enquête policière qui suit son bonhomme de chemin sur le rythme lent propre aux polars nordiques. Parce que l'héroïne de Snjór, c'est la snjór, autrement dit la neige. La neige qui recouvre tout de son blanc manteau, qui se fait tempête aveuglante, qui sait aussi se faire avalanche et couper du monde les habitants de Siglufjördur. La neige qu'Ari Thór croyait connaître, après tout il est islandais ! Mais cette neige-là l'oppresse, l'opprime, l'asphyxie, le rend claustro. Ajoutée à la neige, la nuit qui n'en finit pas et l'ambiance devient cauchemardesque, glaçante, étouffante.
Un huis-clos plutôt réussi avec des personnages bien fouillés qu'on aura plaisir à retrouver dans la suite de leurs aventures.
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Ayant lu et apprécié le dernier livre de ce jeune auteur islandais , je me lance dans sa série "Dark Iceland". Voilà un premier tome qui augure bien de la suite...

Nous faisons connaissance avec une toute récente recrue de la police, Ari Thór. Il prend la décision irréfléchie de partir là-bas dans le Nord, près du cercle arctique, à Siglufjördur. Sans consulter Kristin, étudiante en médecine qui vit avec lui depuis un an. On se doute qu'elle le prend assez mal...

Ari est un personnage plutôt tourmenté, hésitant dans ses choix de vie et de sentiments, intéressant; orphelin à treize ans, il a d'abord fait des études de théologie avant de se tourner vers la police. Nous le suivons dans son nouveau poste, avec ses doutes, ses maladresses de débutant. Mais aussi sa volonté d'aider et son sens psychologique.

Comme on nous le serine, il ne se passe jamais rien dans cette ville du Nord, souvent isolée par le froid ,les avalanches. Et on s'attend bien sûr à ce que cela change. Certes, si on est amateur d'actions, de rebondissements intenses, ce livre ne plaira pas. Car tout est lent, l'enquête semble s'enliser.

Et justement, cet aspect engourdissant m'a attirée, il donne une atmosphère particulière au livre et il est dû surtout au contexte géographique. Oui, la neige domine tout, engloutit les âmes, déforme les pensées... Elle est au centre de l'histoire.

Qu'arrive-t-il donc, au sein de cette blancheur hypnotisante? Un " ange de neige" est trouvé, le corps d'une femme encore vivante, et un écrivain qui s'occupe de la société dramatique de la ville meurt de façon suspecte. Des événements du passé vont également ressurgir. Rien de fracassant comme révélations, mais j'ai apprécié le déroulement des événements.

" Snjór" se traduit par " goutte d'eau cristallisée par le gel", jolie définition pour cette neige qui captive et angoisse aussi le lecteur, impatient de retrouver Ari. J'ai cru comprendre que, pour suivre l'ordre chronologique, il fallait lire d'abord " Nátt" et ensuite " Mörk"...

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Apres Arnaldur Indridasson et Lilja Sigurdardottir, j'ai découvert un nouvel auteur qui m'emmène dans ce pays si particulier et fascinant qu'est l'Islande.
Je reconnais que c'est le titre qui en premier a retenu mon attention. Snjor…quel nom exotique…. Bon, le traducteur franco-islandais ( très pratique le net, il faut le dire ), m'indique qu'il s'agit d'un nom fort usuel en Islande puisque Snjor signifie neige….Et de la neige, il va y en avoir tout au long de cette histoire. Il y en aura d'ailleurs tellement que l'on en devient quasi claustrophobe. Enfin, pas moi, mais le héros de cette histoire : Ari Thor.
Ce dernier, jeune flic, va accepter comme première affectation de déménager dans le nord de l'Islande, et plus précisément à Siglufjördur. Il part seul comme un grand, sa petite amie préférant terminer ses études à Reykjavik et n'étant pas trop tentée par cette destination.
Dans cette petite bourgade, le boulot de la police consiste principalement à verbaliser des petits délits. On est loin de l'agitation de la capitale, d'autant plus que la neige isole beaucoup cette région.
Cependant, un accident au théâtre local va attirer l'attention du jeune policier… même si aucun indice ne semble indiquer qu'il s'agisse d'autre chose que d'un accident, Ari Thor interroge toutes les personnes présentes et impliquées. Peu de temps après, une femme se fait agresser dans ed bien curieuses circonstances.
Pour un endroit où il ne se passe jamais rien, il faut reconnaitre que cela va changer. Oui, même si l'intrigue commence vraiment tout doucement, laissant le temps à l'auteur de bien installer une atmosphère ( très enneigée d'ailleurs l'atmosphère ), je reconnais que mon intérêt ne s'est vraiment réveillé qu'après avoir lu une bonne moitié du livre.
L'intrigue est bien ficelée et j'ai beaucoup aimé suivre cette enquête. de plus, les états d'âme d'Ari Thor se laissent lire sans pour autant tomber dans le pathos ou le ridicule. Oui, il est seul au milieu du trou du c… de l'Islande avec de la neige, de la neige et encore de la neige…Il y a de quoi devenir claustro ou complètement dépressif, il faut le dire, et en plus la durée de la journée polaire est plus que courte dans cet endroit du monde.
Je lirais avec plaisir la suite des aventures de ce policier, d'autant plus que j'adore les histoires se déroulant en Islande.


Challenge ABC 2018/2019
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Ragnar Jonasson marche sur les traces des maîtres des polars islandais tels Indridason, qui déminent et dénoncent la société.
Le récit est nourri par des personnages bien campés et par une multitude de révélations tout droits sorties d'une boîte à surprises.
On prend le risque de se faire désarticuler la langue avec les prénoms imprononçables se terminant tous en "ur".

L'auteur va au-delà du classique miroir tueur/enquêteur. Une fois le décor planté l'intrigue est plutôt simple car le bouleversement est ailleurs : dans l'écriture descriptive et le climat de claustrophobie qui se dégage, qui nous fait ressentir l'éloignement, l'étouffement, la « rudesse » du climat et de la vie dans les contrées d'Islande.

La monotonie et l'ennui sont des composantes constantes, mais l'auteur révèle également un peuple battant, endurci, qui a accepté que les beaux jours reviennent toujours après les tempêtes.


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