Snjór

Je viens d'un pays de neige et de froid. Je viens d'un pays de congères et de blizzard. Je viens d'un pays où il doit y avoir 500 mots pour parler de la neige. J'aurais dû mieux comprendre le malaise d'Ari Thor. Ari Thor, jeune flic, dont la première affectation est dans cette petite ville près du cercle polaire: Siglufjordur, la plus au nord de l'Islande. Pourtant, malgré tous les mots, je n'ai pas ressenti cette claustrophobie, cet enfermement, cette impression que donnent montagne, neige et mer. Dommage car climat et paysage semblent exceptionnels à Siglufjordur et agissent sur le caractère d'Ari Thor. Une autre série nordique est née. Pourra-t-il y avoir tant de criminalité dans ce genre de petite ville? 1000-2000 âmes ? On verra. Pour le récit, c'est correct. On y croit. Petite ville, gros secrets. Petite ville, intimité nulle. Ari Thor aura à faire face à ce drôle de charme des petites communautés, là où tout le monde sait tout de l'autre. Il devra comprendre cette vie conditionnée par la neige et le vent qui n'existe nulle part ailleurs. Je ne sais trop pourquoi, certains passages m'ont fait pensé à Miss Marple -jardins anlgais en moins - peut-être quand Ari Thor se présente chez les gens, dans les vieilles maisons et leur décor d'un autre âge, les conversations...Il reste que, dans une petite petite ville, le flic, c'est ton voisin, non ? Et l'on passe un bon dimanche de lecture avec le voisin .

A peine diplômé de l'école de police de Reykjavik, Ari Thór trouve son premier poste dans la ville perdue de Siglufjördur. Petite ville où tout le monde se connaît et où on peut être considéré comme l'étranger pendant des dizaines d'années mais où le crime reste inconnu... Alors que le poste de policier semble plutôt facile à gérer pour un débutant, un vieil écrivain célèbre et natif de la ville fait une chute mortelle dans un escalier pendant une répétition au théâtre. Simple accident ou meurtre ? La question se pose de plus en plus lorsque le corps d'une jeune femme est retrouvé torse nu dans la neige.

Snjór de Ragnar Jónasson est un roman policier plutôt simple à lire dans le sens où on est loin du thriller nordique très sanglant. L'auteur prend son temps pour nous faire découvrir cette ville ainsi que les différentes personnalités qui l'habitent. Ari Thór est un jeune homme de 25 ans que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre. Plutôt naïf par moments, le jeune homme veut avancer dans sa vie et prends plaisir (avec un peu de stress il faut le dire) à découvrir ce métier vers lequel pourtant il ne se destinait pas à la base. Difficile cependant de juger de l'écriture de l'auteur sachant que le roman est une traduction faite sur la traduction anglaise, dommage...

Bien que la fin soit assez frustrante par sa facilité et son manque de profondeur, le roman n'en reste pas moins très agréable à lire par son immersion dans ce petit village et par ses personnages attachants malgré leur faille. Un roman policier sans grande prétention mais que j'ai plutôt apprécié !

Voilà qui n'est pas mal du tout. Evidemment, ceux qui croient trouver en Ragnar Jónasson, cet auteur de polars islandais, un facsimilé d'Arnaldur Idridason, risquent d'être déçus, car rien de gore ici. Ragnar Jónasson qui a traduit des Agatha Christie dans sa langue est plus proche de cet univers d'enquête. Il a choisi de créer un huis-clos par une petite ville du nord de l'Islande bloquée par l'hiver et j'ai trouvé cela fort distrayant. J'ai acheté le deuxième de la série pour voir si le niveau se maintient. Je vous donne rendez-vous donc bientôt pour savoir ce que cela donne sur le plus long terme.

Il me plait bien, cet Ari Thor (quel patronyme quand même), nouvelle recrue de la police locale de Siglufjördur, une ville tout au Nord de l'Islande (qui est déjà très très au Nord), cachée derrière une muraille de montagnes et accrochée au bord d'un fjord (les photos sur internet montrent une charmante petite ville aux maisons colorées). Une ville très loin de la capitale islandaise et de la crise financière qui la secoue au cours de cet hiver 2008 – 2009.

J'aime la ténacité d'Ari Thor. J'aime sa perspicacité. J'aime son impulsivité, sa naïveté, la maladresse de ses premiers interrogatoires. J'aime ses hésitations entre la théologie et la police. J'aime son ballottement entre la froide Kristin qu'il a laissée à Reykjavik et la troublante Ulga. J'aime sa déception quand, dans cette ville où tout le monde se connait, sa parole, celle de l'étranger (mais néanmoins flic), a moins de poids que celle du gars de la région (mais néanmoins crapule invétéré). J'aime « ses rêves qui l'entrainent vers des endroits sombres et dangereux où il lutte pour retrouver son souffle, écrasé par une force de l'intérieur qui ne pouvait venir que de l'intérieur ». J'aime ses doutes quant à l'existence de la justice ici-bas …

Bref, vous l'aurez compris, un excellent polar, rondement mené, qu'on se surprend à lire d'une traite. On ferme le livre et on quitte à regret ce grand village, ses habitants et, bien sûr, Ari Thor. Les questions se bousculent dans la tête : Que deviendront-ils ensuite? Qui est cet Hlynur, l'autre flic pas très net ? Qui est l'assassin du frère du jeune menuisier Leifur ? Y a-t-il un lien entre la Linda qui s'est suicidée et la Linda qui a inspiré les plus beaux sonnets de la poésie islandaise ?

Alors, vivement la suite …

Snjór = Neige

Siglufjördur = L'endroit le plus au nord de l'Islande.

Un village de 1200 âmes, qui est peut-être maintenant à 1198, depuis que j'ai écrit ces lignes.

Un endroit où il fait noir pendant 6 mois, sous une neige oppressante. (J'exagère à peine)

Ajoutez à cela une avalanche et vous êtes coupé du monde extérieur. (Je ne suis pas claustrophobe, pas encore, mais ça viendra.

Dans ce décors où "il ne se passe jamais rien", tous seront suspects.

Siglufjödur, 1206 âmes. Qu'il est difficile d'exister, de vivre libre tout simplement, dans une ville minuscule où tout le monde est le frère, le cousin, l'ami, le voisin de quelqu'un que tout le monde connait. Ou alors il ne faut rien avoir à cacher. Mais peut-on vivre sans avoir quelque chose à cacher ? Ari Thor, jeune policier venu de la « grande ville » Reykjavik, se rend bien compte que pas mal de secrets sont enfouis sous des couches de neige, d'aigreur et de ressentiment.

Cet écrivain célèbre qui prend sa retraite dans sa ville natale, après une vie mondaine extraordinaire, n'aurait jamais imaginé faire une chute mortelle, dans le théâtre municipal, et ce garçonnet qui découvre la voisine inconsciente et à moitié nue dans son jardin. Il se passe finalement pas mal de chose à Siglufjödur cet hiver. Une saison où le soleil prend deux mois de vacances, alors forcément ça joue sur un peu sur les nerfs. Au fait, se demande Ari Thor, le printemps arrive-t-il vraiment jusqu'ici ?



Un jeune flic, une population hostile, des secrets de familles…rien de nouveau dans le polar ? Il faut bien le reconnaitre, quand une recette marche pourquoi s'en priver, c'est un peu le « Boy meets girl » de la comédie romantique. Ce qui fait la différence c'est la patte de l'auteur. Ragnar Jonasson crée un héros attachant, décrit un microcosme provincial digne des meilleurs Chabrol et nous offre un voyage au fin fond de l'Islande.

Il convoque : Agatha Christie, Simenon et Jim Thompson, Jonasson a du talent, de l'esprit et du style... Bref, franchement, que demander de plus??.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Snjòr... Un livre au titre énigmatique comme l'est l'ambiance islandaise des jours d'hiver.
Snjòr... Neige en islandais, comme celle qui s'abat sans discontinuer sur le nord, qui provoque les avalanches, qui isole les villages du bout du monde.
Snjòr... Comme ce polar nordique idéal pour apporter du dépaysement dans mes journées confinées.

C'est un beau roman, c'est une belle histoire.
Ce n'est pas une romance d'aujourd'hui mais l'histoire d'un meurtre et d'une agression dans la petite ville de Siglufjördur.
Trop d'événements pour cette petite bourgade où rien ne se passe jamais.

J'ai aimé le cadre de ce roman, les paysages, l'ambiance, le froid de l'hiver dans ces contrées qui m'attirent depuis longtemps.
J'ai moins aimé l'histoire peu originale, les prénoms compliqués, les allers et retours dans le temps qui m'ont perdue très souvent.
C'est un bon roman, c'est une belle histoire mais pas un chef-d'oeuvre.
Je reviendrai certainement auprès de Ragnar Jonàsson puiser l'énergie de cette terre aux ondes à la fois terrifiantes et si inspirantes.

J'ai toujours eu un faible pour l'Islande: je n'y suis jamais allé, mais je suis amoureux de ses glaciers dans les volcans, des noms imprononçables de ses habitants, de son isolement au milieu de l'Atlantique, et plus récemment de ses écrivains. le petit dernier (pour moi) est Ragnar Jonasson, et son anti-héros Ari Thor me plait beaucoup, perdu au fin fond (plutôt à l'extrême nord) du pays, dans un commissariat minuscule où il ne se passe pas grand chose. Sa première aventure est plaisante (bon, si il va se passer des choses!), et laisse augurer d'une série qui si elle ne révolutionne pas le genre policier va agrémenter tranquillement quelques soirées de lecteurs bon enfant.

Excellent polar islandais.
Soyons clairs : si vous aimez les trucs un peu gores, les tueurs en série psychopathes.... passez votre chemin ! Là on est dans du polar "local" (petite ville perdue à proximité du cercle polaire).
Toute une série de délicieux portraits le tout en période hivernale (ah ces journée sans soleil ! ).
J'ai aimé redécouvrir l'Islande (après Indridason) et je lirai avec plaisir la suite des histoires d'Ari Thor, le policier.

Encore un polar islandais, certes, mais celui-ci est particulièrement réussi.
Le personnage principal est un jeune policier, Ari Thor, qui débarque de la capitale, Reykjavik, à plus de quatre cents kilomètres de là, et se retrouve immergé dans une toute petite ville tout au nord du pays, assez isolée, et où il est arrivé seul, car son amie n'a pas souhaité le suivre, trop occupée par ses études de médecine.
C'est donc complètement étranger à cette communauté et à l'ambiance nordique qu'il va faire ses premiers pas professionnels, plein de zèle.
Il va d'abord être confronté au décès en apparence accidentel d'un vieil écrivain, et ensuite à une violente agression sur une jeune femme.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette petite ville où tout le monde se connaît depuis toujours et où il est bien difficile d'avoir des secrets.
Le climat rude et l'isolement du lieu donnent au roman une atmosphère oppressante.
Je me suis plongée dedans et je l'ai dévoré avec beaucoup de plaisir, le personnage principal étant très attachant et l'ambiance glacée y étant vraiment bien décrite.