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3,69

sur 1243 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici le nouveau Joncour, un de mes auteurs coqueluches !
Quel bonheur de retrouver son écriture, ses petits détails douillets qui nous remet tout de suite dans l'ambiance !
Paris.
Suite au décès de sa femme, Ludo, ex-rugbyman, ancien agriculteur reconverti en agent de recouvrement de dettes, vit à Paris depuis deux ans, fréquentant quasiment personne.
Aurore, parisienne, femme d'affaires trés occupée, mariée à un bel américain brillant, et mère de deux enfants, a de gros soucis de boulot.
Tout les deux habitent le même immeuble. Lui dans la partie dépravée, l'escalier C, elle, celle, rénovée, l'escalier A. Pour Aurore, il est le voisin qu'il n'aime pas croiser, un type qui la toise d'un sourire glaçant. Tout les sépare.
"La rencontre improbable" de ces deux , " la belle énervée" et " l'autre malade...colosse au sourire insupportable", la Belle et la Bête, se réalise grâce à deux corbeaux....eh oui, comme quoi les animaux peuvent réaliser des exploits outre celles qu'on leur attribue .....et de là Joncour avec sa fine psychologie des tréfonds de l'âme humaine nous concocte une suite moderato cantabile, y mêlant suspens et aventure en plein Paris....dans l'anonymat d'une métropole, où, même répondre à un bonjour est considéré comme une corvée.....
Le style de Joncour est toujours le même et ça me plait beaucoup, mais l'histoire tient un peu moins bien la route que d'habitude, une histoire légèrement à l'eau de rose où certaines situations passent un peu moins bien. Et un autre petit bémol.....j'ai peu apprécié l'épisode turque qui me semble surréaliste, supposée je pense à partir des derniers développements dans ce pays....mais la Turquie n'est pas encore les Etats-Unis, les civils ne se promènent pas en public avec des revolvers bien en vue..... et surtout le milieu du textile n'est pas le domaine du diable ou des gangsters. Si c'est pour pimenter le texte, il aurait dû imaginer autre chose.Mais l'épisode étant fort brève, je passe.
Bref, j'aime les bouquins de Joncour, bémol ou non, ce dernier livre aussi, au final, a été un plaisir de lecture !
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Lui, un grand costaud issu de la campagne, est doté d'une présence physique un peu brute. Il est veuf (sa femme est morte d'un cancer), aime sa famille, paysanne et simple, et la nature qu'il a quittées pour travailler dans une société de recouvrement à Paris. Une ville dont il abhorre la proximité forcée avec les autres.

Elle, une bourgeoise parisienne, a de moins en moins de temps à consacrer à sa famille recomposée. En conflit avec son associé et de plus en plus déphasée avec son mari américain, elle est à une période charnière de sa vie et mal dans sa peau.

Ils habitent au même endroit, elle, l'immeuble rénové côté rue, lui, la partie délabrée côté cour. Seul point de contact entre ces deux mondes qui ne se mélangent pas, la cour arborée, malheureusement occupée par deux corneilles dont elle a une trouille bleue.

Devinez ce qu'il advint du bon sauvage et de citadine fragilisée ? Vous ne voyez pas ? L'amour bien sûr - après qu'il a dégommé les deux oiseaux de malheur pour lui faire plaisir, elle a envie de se reposer sur lui, le rude (mais tendre) paysan, à moins que ce soit le contraire.

Dans cette histoire entre deux êtres que tout sépare (qui n'est pas sans rappeler celle de La tombe du mec d'à côté) qui vont connaitre un amour rédempteur, Serge Joncour oppose la supposée solidarité campagnarde au prétendu égoïsme citadin. La démonstration, à mon sens, non dénuée d'un bon nombre de clichés et un brin caricaturale, manque un peu de finesse. Jouer sur les contrastes entre ville et campagne et dire que quand rien ne va, l'amour peut tout sauver, il fallait y penser et l'écrire. Serge Joncour l'a fait dans ce roman qui, s'il ne casse pas trois pattes à une corneille, est bien sympathoche quand même.
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Rencontre de la carpe et du lapin.

Piégés dans leur vie stressante, dans un métier sans satisfactions et une vie personnelle exsangue, ils se rencontrent dans la cour de leur immeuble sous le croassement frénétique de corneilles de malheur. Lui, cultivateur raté subissant sa vie de citadin et son métier de recouvreur de dettes, Elle, styliste indépendante, en vie de famille bourgeoise routinière, submergée par les soucis professionnels.
La parisienne et le pèquenaud...

Histoire d'amour et de tendresse sur fond de sauvagerie contemporaine ( les scènes du métier de Ludovic sur le terrain sont chargées d'émotion brute ) ...
Serge Joncour s'y entend bien à la construction de personnages. Avec son écriture fluide, il creuse, il décrit, il met en perspective, il malaxe de l'humain sur le point de craquer dans une atmosphère de solitude et de rejet et dans un contexte social rude. Créant deux amoureux improbables, assez touchants, il pétrit l'humanité des êtres, leur fragilité, leur courage, leur haine, leur ténacité.

Je crains souvent les livres dont on attend beaucoup. En cette rentrée littéraire, celui ci est de tous les papiers presse, sélectionné sur bien des listes de prix littéraires. Globalement, le plaisir de lecture est au rendez vous, si je mets de côté un manque de crédibilité dans les faits et la sensation que l'auteur tournait en boucle pour finir son histoire.

Quelques pages de trop et une étoile de moins.
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1er livre que je lis de Serge Joncour.
Avis mitigé.
D'un côté, j'ai beaucoup aimé cette plume, cette syntaxe de l'auteur. On entre dans les sentiments profonds des protagonistes.
On ressent cette opposition entre Ludovic et Aurore : cette attirance, leurs différences, leur vie que tout oppose.
D'un autre côté, j'ai ressenti une espèce de malaise face à cette relation. Mais je suppose que cela est voulu par l'auteur ; et c'est d'ailleurs très réussi.
Pourquoi ? Comment cela peut-il finir ? Quel avenir ?...
Ce livre nécessite une pause après l'avoir refermé, un moment de réflexion, un moment où les choses ont besoin de se poser...
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Il y a des livres, comme ça, vous entrez dans l'histoire, vous tournez les pages, vous voulez vraiment savoir ce qui va se passer, vous êtes pressé de lire la suite et puis la dernière page fermée… Pfuitttt ! Rien, il n'en reste rien.

Au final, ce n'est qu'une banale histoire d'une belle femme, Aurore, bien loti, qui a une société de mode, mariée à un homme bien, américain, qui gagne bien sa vie, beau, avec qui elle a deux beaux enfants et de Ludovic, massif, tout le contraire de son bel américain, qui a dû quitter sa campagne pour se retrouver à Paris, perdu, seul, à faire un métier dont il n'est pas fier.

Bien que son mari souhaite l'aider à sortir de l'engrenage dans lequel veut l'amener son associé, et alors qu'elle est prête à tout pour sauvegarder son entreprise elle refuse, elle veut se débrouiller seule et quoi de mieux que de s'adresser à un pauvre garçon qui est prêt à tout faire pour elle, même n'importe quoi… Ouais bon…

Aurore et Ludovic vont se rencontrer, s'aimer, mais il en ressortira qu'après avoir tiré tout ce qu'il y avait à tirer de Ludovic, Aurore s'en retourne à sa petite vie de femme riche, ne voulant pas choisir entre les deux hommes. Et elle s'arrange d'ailleurs pour garder son amant.

C'est le résumé que je peux faire de cette lecture. Je ne remets pas en cause l'écriture de Serge JONCOUR qui m'a entraîné dans son histoire, mais au final, il n'en restera pas grand-chose. J'ai bien compris qu'il mettait face à face deux solitudes, deux contextes très différents, qui vont s'entrechoquer, mais il y a des livres, comme ça…
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et je pense que Joncour est un grand écrivain. Voilà, l'essentiel est dit !

Le roman n'est pas sans défauts. D'abord, il y a des longueurs, surtout dans la deuxième partie, et c'est énervant de penser que sans ça, juste un peu retravaillé dans la bonne direction (élagage), ce livre aurait été un chef-d'oeuvre. Et puis Joncour aime tellement écrire, il a tellement de facilité à le faire qu'on a l'impression qu'il se laisse un peu aller du côté du style, un style automatique, proche de la langue parlée, de longues phrases avec un bon rythme mais qui donnent l'impression de ne pas avoir été relues.

A part ces deux réserves, ce livre est un pur bonheur de lecture. Tout est, tout existe, ce décor d'immeubles parisiens en tête (rarement décor aura été aussi bien planté en littérature que ces deux immeubles encadrant une cour). Joncour est un conteur né doublé d'un incroyable psychologue. Les sensations sont fines, les sentiments subtils. le roman est à la fois très ancré dans la réalité (celle très technique de la société de design d'Aurore) et dans les pensées les plus volatiles (cette fameuse musique intérieure qui fait penser au meilleur de Gavalda).

En lisant ce livre, c'est étrange, on sent beaucoup son auteur. On sent sa solitude, lui qui doit se tenir un peu en retrait des choses pour mieux les observer, on sent ce qui le fait rêver, ce qui lui fait peur, ce qui lui procure du plaisir, on sent le côté un peu "ours" de sa personnalité. Etonnant pour un livre de pure fiction.

En tous cas, je n'ai qu'une envie : retrouver cet auteur. Je vais me ruer sur ses autres livres. Lequel me conseillez-vous ?
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Une histoire d'amour qui fait du bien, empreinte d'humanité, de douceur comme de brutalité, de caresses comme de coups bas, il y est question de la vie en ville opposée à celle de la campagne ... et de deux êtres que tout semblerait opposé mais qui pourtant vont se retrouver, s'enlacer, se reposer l'un sur l'autre; face à l'adversité, ces deux âmes solitaires vont s'entraider, s'aimer, se savourer, mais aussi sombrer dans une spirale douloureuse née d'une odieuse trahison.
J'ai beaucoup aimé l'intrusion que l'auteur nous permet dans les pensées de ces deux êtres. Malheureusement, je n'ai pas toujours été embarquée dans cette romance. Et j'avoue que j'ai un peu de mal à argumenter. J'en ai aimé le rythme, l'écriture fluide, poétique et intimiste, les valeurs qui en émanent (Serge Joncour dénonce les enjeux capitalistes du profit à tout profit, faire du fric envers et contre tout «Le business, c'est soit tu bouffes les autres, soit tu te fais bouffer», une prise de conscience aussi de l'éloignement de la nature et du manque d'humanité dans notre société contemporaine urbaine notamment ...), la fin ouverte, cette lecture m'a apaisée après avoir enchaîné plusieurs âpres lectures ... je ne sais pas, il m'a manqué un peu de crédibilité peut-être. de la rencontre à la passion, il n'y a que très peu de pages...pas suffisantes à mon goût pour que cette passion me saisisse totalement.
Néanmoins, cette lecture fût agréable, je ne la regrette pas du tout et je la recommande vivement à ceux qui aiment les romances (ce qui n'est peut-être pas mon cas in fine), vous ne serez pas déçus, j'en suis certaine.
Merci M. Joncour, j'ai hâte de vous lire de nouveau avec L'écrivain national, U.V et L'Idole, dont on ne m'en a dit que du bien et qui me tentent beaucoup, dans des registres différents.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Mon premier livre de Joncour.
Ecriture fluide et alerte.
Peu convaincue par la trame de cette histoire émaillée de situations peu crédibles.
Troublée par certains passages du livre mais pas suffisamment pour en garder un souvenir impérissable !
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Attention aux lecteurs sensibles et fans de Serge Joncour ( ils sont très nombreux), je vais dire un peu de mal d'un livre écrit pour faire du bien. "Repose-toi sur moi" se range dans cette catégorie vedette des romans plein de sensibilité où une histoire d'amour va nous être narrée façon impressionniste, en l'enveloppant d'une multitude de touches de notre quotidien, souvent finement observé. Dans ce genre on trouve, entre autres, Anna Gavalda, Jean-Paul Didierlaurent ou Agnès Ledig qui reste la dernière qui m'ait fait craquer avec "Juste avant le bonheur" ( peut être a-t-elle eu la chance de bénéficier d'un moment particulièrement réceptif de ma part).
Pour l'ouvrage qui nous occupe, il faut que je sois objectif. L'écriture est fluide, coule bien, c'est très agréable à lire. On peut sourire, se régaler d'un détail, d'une scène, se vautrer même avec délice dans un passage bien vu et bien fichu. Tout se tient presque parfaitement sauf que, hélas pour moi, les clichés habituels du genre se ramassent ici par bennes entières.
Ca commence comme une intrigue Harlequin. Ils se rencontrent et dès le premier regard, ils se détestent. Ok, on a compris, dans 400 pages ils seront ensemble. La seule originalité ( si c'en est vraiment une ) est que c'est elle qui est riche et lui le pauvre. En gros, une styliste de mode tombe raide dingue ( pas tout de suite, mais ça arrive vite quand même) d'un mec qui doit recouvrer des dettes chez des particuliers. Grosso modo, c'est comme si Inès de la Fressange se pâmait devant moi. Je ne serai pas contre, mais bon, je ne vis pas dans un roman de Mr Joncour. D'ailleurs, à ce propos, les problèmes d'entreprise de l'héroïne, Aurore Dessage, ressemblent beaucoup à ceux qu'a connu l'ex égérie de Karl Lagerfeld. Donc Aurore est riche, mais malheureuse et bien faible tout de même, l'éternel féminin quoi ! Comme il ne faut pas sortir des rails du genre, le mec lui est une armoire à glace, froide en dehors mais avec coeur gros comme ça et un lourd passé émotionnel! Vous pensez bien qu'un gringalet, même teigneux, n'avait aucune chance de pouvoir partager la couche de la dame. Donc petit à petit, ils vont s'apprivoiser, s'aimer, se poser des questions et se trouver embringués dans une histoire économico-industrielle qui vire au polar (et qui reste la partie la moins convaincante de l'ensemble). Passeront avec eux des thèmes aussi variés que les pesticides, l'opposition ville/campagne, la réussite véritable tue l'amour, la pauvreté dans les banlieues, le surendettement, la solitude des personnes âgées, l'allergie au gluten ...heu non,... pas ça quand même, il faut rester dans les bons sentiments s'il te plaît. Avec tout cet attelage, le roman chante la complainte douce et empathique d'un monde difficile qui heureusement peut encore permettre à un amour sublime de naître. Les héros traverseront des épreuves, des moments de doute, feront l'amour sauvagement ou langoureusement et.... Je ne raconte pas la fin, vous serez peut être surpris... Partiront-ils ensemble main dans la main chez Monop acheter des légumes bios?
La fin sur le blog
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Au début j'ai été emballée par l'histoire, deux voisins que tout opposent se croisent pas hasard puis entre lequel va naître quelque chose.
Ludovic, veuf, vient de la campagne, mais il a quitté la ferme familiale car il n'y avait plus de place pour tout le monde.
Aurore styliste, mariée deux enfants, se sent dépassée par sa vie : son entreprise est au plus mal, son mari business man brillant ne fait que passer...
Et puis au fur à mesure, le personnage d'Aurore m'a agacé, on la semble incapable de prendre une décision, je l'ai vite trouvée un peu nunuche.
A partir de là, j'ai eu du mal avec l'histoire.
Tant pis
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