AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 1242 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je termine ma lecture très mitigée avec ce roman.

Je mets 2.5 / 5 comme note, car j'ai beaucoup aimé la première partie, et me suis énormément ennuyée dans la seconde;

Dans ce livre, nous assistons à une rencontre, entre deux solitudes, deux personnages que tout oppose, à commencer par la cour de leur immeuble.
Ludovic va se raccrocher à Aurore comme on se raccroche à la vie, après la mort de sa femme. Et Aurore va avoir le sentiment que Ludovic est le seul à la comprendre dans la période tourmentée qu'elle traverse.

Là où je suis mitigée, c'est que finalement, ce qui m'a intéressée dans ce livre, ce sont tous les "à-côté", toutes les scènes qui gravitent autour de l'histoire d'amour.
En gros, j'ai été émue et captivée par tout, sauf le coeur du roman...

J'ai beaucoup aimé lire les visites d'Aurore dans les usines de fabrications de vêtements. J'ai adoré les scènes racontant les visites de Ludovic chez les particuliers endettés. J'ai été émue lors des allers retours de Ludovic dans sa ferme familiale. J'ai trouvé tout cela bien écrit, et j'aurais aimé en avoir plus.

Mais le reste m'a beaucoup ennuyée. Je reproche à l'auteur des répétitions, qui m'ont éloignée des personnages.
On nous raconte cent fois la manière qu'a Aurore de se blottir dans les bras de Ludovic comme si sa vie en dépendait. Comment Ludovic montre qu'il est fort et solide, alors qu'au fond, lui aussi aimerait se reposer sur quelqu'un, qu'il est fragile.
L'auteur peut nous raconter dans un paragraphe entier que Ludovic n'a peur de rien, et rien ne lui fera plus jamais peur après avoir vu la mort de près avec sa femme décédée d'un cancer... pour nous dire dans la page suivante combien Ludovic a peur pour Aurore, peur qu'elle découvre combien il est fragile et soit déçue.

Je n'ai pas capté l'essence des deux personnages, et m'en suis désintéressée.

La seconde partie du roman est dépouillée justement de tous ces "à-côté" qui m'ont plu, et se focalise, dans une tentative de faire monter la tension, sur le couple d'Aurore et de Ludovic. Et je me suis terriblement ennuyée.

Je vais quand même aller regarder les raisons évoquées par le jury du prix interallié, lorsqu'il a attribué le prix à ce roman en 2016. Je suis assez perplexe, et j'aimerais comprendre leurs motivations.

Commenter  J’apprécie          63
Aurore et Ludovic vivent dans des immeubles voisins mais dans deux mondes différents.
Aurore dans le bâtiment rénové et luxueux, dans un grand appartement entourée de son mari, leurs enfants, dans une vie bourgeoise et bien rangée.
Ludovic est venu à Paris depuis sa Corrèze natale pour fuir le chagrin à la mort de sa femme. Il a quitté sa famille et sa ferme pour se perdre dans ce Paris qu'il ne comprend pas.
Leur vie vont se télescoper au moment où Aurore se débat avec son entreprise de prêt-à-porter. Son associé en train de la trahir, elle ne peut en parler à personne, surtout pas à son mari à qui tout réussi, de peur de donner d'elle une image de perdante. Pourtant ce dont elle a besoin c'est quelqu'un sur qui se reposer.
Ludovic avec son 1,95m et ces 100 kilos, donne l'impression de tout maitriser et d'être celui sur qui rien n'a de prise.
Ils pensent n'avoir rien en commun mais rien n'est moins sûr.
Un sujet intéressant et bien abordé mais trop de répétitions et de longueurs mènent à l'ennui.
Commenter  J’apprécie          20
Ludovic est devenu conciliateur par sens de sacrifice. Il est parti de chez lui pour Paris pour exercer un métier différent de celui d'agriculteur qu'il exerçait auparavant et travailler dans le recouvrement de dette.

Il rencontre Aurore qui est mariée à Richard et mère de famille de jumeaux.

Après que des corbeaux aient élu domicile dans la cour de leur immeuble, Ludovic intervient pour les tuer et fait la connaissance appuyée de sa voisine qui avait peur de ces oiseaux.

[Un voisin qu'elle n'aime pas croiser qui la toise d'un sourire aussi glaçant que les corbeaux]

Mais les évènements, les comportements, les dialogues vont faire qu'ils vont se rapprocher.

[Il y a des êtres comme ça qu'on ressent fortement, et même on ne les connaît pas, même si ça se passe mal, d'instinct on se sent liés à eux.]

Le synopsis de Serge Joncour parle d'un grand roman de l'amour et du désordre en portant loin son regard entre une collision d'un monde contemporain et l'univers de l'intime notamment entre l'univers de la ville et celle de la campagne, la solidarité et l'égoïsme. Mais la subtilité du grand amour est quelque peu décevante surtout pour avoir lu plusieurs romans de ce type.

Je remarque que l'effet est coupé par des séquences d'un Ludovic conciliateur dont, les histoires tirées en longueur qui le font sortir de l'action. Il faut y voir non pas une histoire franche, mais une recherche d'un répondant dans des lignes qui se cherchent.
Commenter  J’apprécie          10
Grosse déception pour moi à la lecture de ce roman. Non, que j'en attendais beaucoup mais je m'inspire beaucoup pour mes lectures des avis des babéliotes et j'ai souvent du mal à y voir clair, mais bon, prix Interallié quand même ! Alors ça devrait aller... Et bien, non ! Ça ne va pas mais alors pas du tout ! Bref, encore un roman de gare ! Entre les livres bien classés et les livres bien classés, il y a vraiment un monde ! L'histoire et les personnages sans nuances et sans consistance, un style pas mauvais mais pas bon non plus... Disons qu'il faut tout de même quelque chose pour faire un livre acceptable et là, rien... Bon, j'ai un peu d'appréhension car j'ai aussi acheté "l'amour sans le faire"! et je crois bien que ça ne va pas le faire.;-)
Commenter  J’apprécie          30
Joncour Serge – "Repose-toi sur moi" - Flammarion / J'ai lu, 2016 (ISBN 978-2-290-13811-3)
– Prix Interallié 2016

Sur les amours transcendant des écarts plus ou moins importants de statut social, le modèle restera encore longtemps l'impérissable "L'amant de Lady Chatterley" (D.H. Lawrence, 1928) ; par la suite, il y eut par exemple des films comme "Fortunat" réalisé par Alex Joffé (sorti en 1960, avec Michèle Morgan et Bourvil dans les deux rôles principaux) ou, en décalant les rôles, "Trop belle pour toi" réalisé par Bertrand Blier (sorti en 1989, avec Gérard Depardieu, Josiane Balasko et Carole Bouquet).
Pour en revenir cependant au roman, citons le conte cruel écrit par Simenon intitulé "Le chat" (1967).... Et pour en savoir plus, il convient incontestablement de lire et relire "L'Amour et l'Occident" de Denis de Rougemont.

Dans le présent roman, Serge Joncour produit une sorte de variation du thème "Tristan et Iseut" :
- le roi Marc devient Richard le bien nommé, capitaine d'industrie états-unisien comme il se doit de nos jours, rivé à son téléphone portable pour régler des "affaires importantes",
- Iseut est une modiste donc – évidemment – modèle d'élégance, mère de deux chérubins adorables, victime de son associé et consorts (les vilains barons jaloux du mythe),
- tandis que Tristan vient de sortir de sa campagne natale pour échouer à Paris dans un sinistre boulot de recouvrement de dettes. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva...

Serge Joncour arbore – consciemment ou non (?) – une posture radicalement anti-conformiste, en opposition frontale avec la doxa imposée aujourd'hui dans les cercles bobos ("Le Monde", Arte, France-Culture, "Nouv-Obs", revues pour salon de coiffure etc etc).
En effet, il ose dépeindre un mâle blanc, issu du milieu rural, gentil et délicat ne s'acclimatant pas à l'enfer – oups, pardon, au chouette mode de vie branché – parisien "ouvert-sur-le-monde".
Ce doit être une erreur : on sait bien aujourd'hui que ce mâle blanc déclassé vote pour Marine le Pen, frappe et viole femmes et enfants au moins une fois par semaine, est un abruti bas de plafond – et boit du gros rouge (fi !) au lieu de se délecter du petit pétard si cher aux snobinards "progressistes".

Le gentil Joncour risque de gros gros ennuis avec la Stasi de la bien-pensance : à ce train-là, il sera bientôt "fiché-S"...

Ceci étant, c'est là une gentille bluette que vous pouvez offrir si vous ne craignez pas de passer pour un affreux suppôt du machisme occidental.

Commenter  J’apprécie          60
Il vous est peut-être arrivé d'écouter les "Papous dans la tête" sur France-Culture le dimanche vers 12h45 et d'y entendre Serge Joncour jouer avec les mots.
Cet homme de radio écrit. Oh, ce n'est pas de la littérature au sens où je l'entends, mais une histoire racontée avec suspense et clins d'oeil. 400 pages pour expliquer comment elle, mariée, à la tête d'une entreprise florissante de la mode l'a rencontré, lui, le paysan "monté à Paris" où il vit en travaillant pour un bureau de recouvrement. Deux personnages fort distincts, deux situations apparemment incompatibles impliquées dans une intrigue sans cesse rebondissante. Un roman de détente, roman sans prétention mais bien ficelé.
L'histoire me fait penser que l'auteur dévale une pente à skis et qu'il a placé lui-même sur le parcours des portes au travers desquelles il fait slalomer le lecteur.
Commenter  J’apprécie          20
Pas emballée du tout par ma lecture. Je trouve que le roman s'installe dans un faux rythme, de plus en plus lent, même si certains passages sont un peu plus dynamiques.
J'ai eu beaucoup de mal à terminer sans parler de la fin que j'ai trouvé vraiment pas terrible.

Tout au long de ma lecture j'ai lu des clichés, la bourgeoise parisienne et son grand appartement, le provincial qui ne comprend pas la vie parisienne.... Cet amour impossible entre deux personnes de deux mondes diamétralement opposés.

Dommage car l'écriture est plutôt agréable mais je n'ai pas été transportée.
Commenter  J’apprécie          70
L'histoire entre Aurore et Ludovic commence lentement, à distance, à cause de problèmes de voisinage commun. Puis une attirance, presque métaphysique, aussi forte que celle des aimants mais tout aussi invisible, les pousse l'un vers l'autre.
En parallèle de cette relation assez bien décrite par l'auteur, les soucis d'Aurore prenne eux aussi de l'ampleur et viennent donner à leur relation un tout autre ton. Ludovic, veut bien sur l'aider, il est prêt à tout pour elle. Il a le goût du sacrifice, que ce soit pour sa famille, ses amis. Il se fait passer en dernier toujours.
Mais une relation ne peut être à sens unique et l'amour ne repose pas uniquement sur le don de soi. Il me semble que c'est cela que montre cette histoire.
J'ai été assez prise par l'histoire, d'autant qu'après un début assez lent, la tension monte d'un cran et qu'il nait une forme de suspens.
Pour autant, je n'ai pas été plus emballée que cela et je n'ai pas trouvé d'originalité ni de charme particulier à ce roman. Que ce soit dans le thème, la façon de le traiter et le style.
Commenter  J’apprécie          90
Ludovic est recouvreur de dettes. Vous savez, la personne qui vient réclamer des impayés auprès des personnes démunies. Pas un boulot facile, mais parfois nécessaire pour que les commerces restent à flot. Un beau jour, il fait la connaissance de sa voisine et ils tombent amoureux. Or, Aurore a monté sa propre société de mode et se retrouve justement face à un mauvais payeur qui risque de faire couler sa petite entreprise ; leur liaison prend alors une autre tournure…

Ce roman est décidément trompeur. Je m'imaginais une mignonne petite romance, un peu feel-good… Mais sous ses airs de lecture légère, il cache bien son jeu : nous avons ici un roman qui tire un peu vers le thriller ! C'est léger, certes, mais tout de même bien présent.
En effet, les deux personnages passent leur temps à douter, avant tout l'un de l'autre. Sur ce que l'autre attend de cette relation, sur la confiance qui les lie… ce qui fait monter la tension de manière imperceptible et nous fait basculer dans un autre registre.

Je n'ai eu aucune difficulté à lire ce roman, l'adictivité était bien présente. En revanche, la plume ne m'a pas trop plu. Ce sont des longues phrases, qui reproduisent le fil de la pensée des deux héros. Pour certains passages, c'était indiqué et agréable, mais dans la majeure partie du roman, c'était juste de trop !
Heureusement, l'histoire m'a passionnée et était facile à lire, donc j'ai facilement pu passer outre ce souci de style.
Commenter  J’apprécie          30
L'amour sans le faire" m'avait beaucoup touchée et j'ai eu envie de réitérer avec Serge Joncour en découvrant dans ma librairie ce nouveau titre de la rentrée littéraire.
Dans ce livre, deux mondes s'opposent.
Celui d'Aurore, à qui tout semble réussir, deux enfants, un mari brillantissime, et un métier qui lui prend beaucoup de temps et qui la comble.
Et celui de Ludovic, issu d'une famille d'agriculteurs, il lâche l'exploitation familiale pour s'installer à Paris et se reconvertit en agent de recouvrement.
Il est veuf, seul, isolé, et pourtant rien ne semble l'atteindre.
Il vit dans le même immeuble qu'Aurore qui voit en lui un voisin bourru et antipathique.
Mais un jour, pour une histoire de corbeaux venus faire leur nid dans la cour de l'immeuble, Aurore et Ludovic vont être amenés à se rencontrer et à devoir se parler.
Le livre commence alors comme une histoire d'amour improbable pour peu à peu s'orienter vers une intrigue beaucoup moins rose.
Et ce chemin différent que prend l'histoire à ce moment là, m'a un peu gênée durant ma lecture, avec une impression d'imprécision dans le plan de construction du livre, comme si l'auteur avait changé de cap en cours d'écriture.
Et puis, j'ai eu un peu de mal à cerner de manière précise le personnage de Ludovic.
Ceci dit, l'histoire se lit bien, chaque chapitre en appelle un autre et l'écriture de Serge Joncour est toujours efficace.
Ce roman, qui selon moi est avant tout un constat sur les difficultés que nous pouvons rencontrer lorsqu'il s'agit de faire des choix de vie importants, aurait mérité un peu plus d'approfondissement.
Pas un coup de coeur donc mais une lecture sympathique tout de même et je pense lire très prochainement " l'écrivain national " dont j'entends beaucoup de bien en espérant y retrouver le même plaisir que dans " l'amour sans le faire ".
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (2487) Voir plus



Quiz Voir plus

Nature humaine : Serge Joncour

Les événements du roman se déroulent entre 1976 et 1999

VRAI
FAUX

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Nature humaine de Serge JoncourCréer un quiz sur ce livre

{* *}