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3,69

sur 1242 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Agréable lecture.
Deux êtres qui n'ont absolument rien en commun vont se rencontrer par hasard et s'aimer.
Lui le rustre solitaire, fermé, ancien agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Il intervient auprès de ménages endettés, parfois imprévoyants, qui ont certainement manqué de discernement. Il a migré en ville après le décès de sa femme et il survit dans cet univers qu'il déteste.
Elle bobo parisienne, styliste vivant dans un immense appartement. Tout pour être heureuse, réussite professionnelle, famille, mari brillant, enfants. Tout va se gripper avec un associé pas honnête, et des corbeaux dans la cour de son immeuble.
Et là c'est la rencontre entre ces deux êtres que tout sépare. Ils vont se découvrir et s'aimer intensément.
La naissance de leur amour est un ravissement
Pour autant, si Serge JONCOUR excelle dans la description du milieu urbain, des campagnes, des banlieues, j'ai trouvé les cent dernières pages un peu lentes.
Je conseille néanmoins la lecture de ce roman. Vous passerez un bon moment de lecture !
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Ancien agriculteur au physique imposant, Ludovic a quitté la province pour Paris et travaille dans le recouvrement de dettes. Il n'aime pas cette ville peuplée d'individualisme, son métier est purement alimentaire et il n'a pas d'amis. Son immeuble vétuste partage une cour avec un immeuble d'un autre standing pour personnes aux situations confortables comme Aurore. Styliste à la tête de sa petite entreprise, mariée à un homme qui traite d'affaires au téléphone à travers le monde entier et mère de deux enfants. Mais depuis quelques mois, son entreprise est dans le rouge. Son associé l'évite et elle affronte seule cette situation.

Rien ne prédestinait Aurore et Ludovic aux vies diamétralement opposées à se rencontrer. Il aura suffi de corneilles qui font peur à Aurore pour qu'ils se parlent. Chacun des deux a des à-priori sur l'autre et pourtant Ludovic règlera le problème sans poser de questions. Avec les problèmes de son entreprise, Aurore subit la pression et ne veut pas en parler à son mari. Cette pression, Ludovic est quelquefois obligé de s'en servir quand les personnes refusent de rembourser les impayés. Il s'est créé un caractère qui va avec sa stature imposante. Une carapace pour cet homme franc et sensible.

Derrière ce titre magnifique, il y a une histoire d'amour très contemporaine, une vision de notre société, de la solitude et de l'entraide également avec des passages forts et d'autres moins réussis. Malgré la fluidité de l'écriture, j'ai trouvé que l'ensemble s'égarait parfois sans être crédible ou sans éviter certains clichés.
Si j'ai aimé retrouvé la délicatesse et la sensibilité de Serge Joncour, tout comme son humanité, cette lecture plaisante n'égale pas pour moi L'amour sans le faire.

Merci à Babelio.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Repose toi sur moi marque ma première rencontre avec Serge Joncour, pas désagréable mais pas extraordinaire non plus. L'histoire d'amour est plutôt banale, deux êtres que tout oppose vont se rencontrer et s'aimer, chacun avec ses blessures et ses tourments. La toile de fonds : un immeuble parisien. Ludovic vient de la campagne, un monde qu'il a fui pour tenter d'oublier sa femme décédée, il fait du recouvrement de dettes. Aurore est citadine, mariée, deux enfants, styliste dans sa propre boîte qui est très endettée.

La force de Serge Joncour est de maintenir notre intérêt durant 426 pages, son écriture est fluide et sensible, il sait créer une atmosphère douce et réconfortante qui nous enveloppe. Les autres critiques m'insitent à découvrir d'autres romans de cet auteur, je vais tenter !
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Je termine ma lecture très mitigée avec ce roman.

Je mets 2.5 / 5 comme note, car j'ai beaucoup aimé la première partie, et me suis énormément ennuyée dans la seconde;

Dans ce livre, nous assistons à une rencontre, entre deux solitudes, deux personnages que tout oppose, à commencer par la cour de leur immeuble.
Ludovic va se raccrocher à Aurore comme on se raccroche à la vie, après la mort de sa femme. Et Aurore va avoir le sentiment que Ludovic est le seul à la comprendre dans la période tourmentée qu'elle traverse.

Là où je suis mitigée, c'est que finalement, ce qui m'a intéressée dans ce livre, ce sont tous les "à-côté", toutes les scènes qui gravitent autour de l'histoire d'amour.
En gros, j'ai été émue et captivée par tout, sauf le coeur du roman...

J'ai beaucoup aimé lire les visites d'Aurore dans les usines de fabrications de vêtements. J'ai adoré les scènes racontant les visites de Ludovic chez les particuliers endettés. J'ai été émue lors des allers retours de Ludovic dans sa ferme familiale. J'ai trouvé tout cela bien écrit, et j'aurais aimé en avoir plus.

Mais le reste m'a beaucoup ennuyée. Je reproche à l'auteur des répétitions, qui m'ont éloignée des personnages.
On nous raconte cent fois la manière qu'a Aurore de se blottir dans les bras de Ludovic comme si sa vie en dépendait. Comment Ludovic montre qu'il est fort et solide, alors qu'au fond, lui aussi aimerait se reposer sur quelqu'un, qu'il est fragile.
L'auteur peut nous raconter dans un paragraphe entier que Ludovic n'a peur de rien, et rien ne lui fera plus jamais peur après avoir vu la mort de près avec sa femme décédée d'un cancer... pour nous dire dans la page suivante combien Ludovic a peur pour Aurore, peur qu'elle découvre combien il est fragile et soit déçue.

Je n'ai pas capté l'essence des deux personnages, et m'en suis désintéressée.

La seconde partie du roman est dépouillée justement de tous ces "à-côté" qui m'ont plu, et se focalise, dans une tentative de faire monter la tension, sur le couple d'Aurore et de Ludovic. Et je me suis terriblement ennuyée.

Je vais quand même aller regarder les raisons évoquées par le jury du prix interallié, lorsqu'il a attribué le prix à ce roman en 2016. Je suis assez perplexe, et j'aimerais comprendre leurs motivations.

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Joncour Serge – "Repose-toi sur moi" - Flammarion / J'ai lu, 2016 (ISBN 978-2-290-13811-3)
– Prix Interallié 2016

Sur les amours transcendant des écarts plus ou moins importants de statut social, le modèle restera encore longtemps l'impérissable "L'amant de Lady Chatterley" (D.H. Lawrence, 1928) ; par la suite, il y eut par exemple des films comme "Fortunat" réalisé par Alex Joffé (sorti en 1960, avec Michèle Morgan et Bourvil dans les deux rôles principaux) ou, en décalant les rôles, "Trop belle pour toi" réalisé par Bertrand Blier (sorti en 1989, avec Gérard Depardieu, Josiane Balasko et Carole Bouquet).
Pour en revenir cependant au roman, citons le conte cruel écrit par Simenon intitulé "Le chat" (1967).... Et pour en savoir plus, il convient incontestablement de lire et relire "L'Amour et l'Occident" de Denis de Rougemont.

Dans le présent roman, Serge Joncour produit une sorte de variation du thème "Tristan et Iseut" :
- le roi Marc devient Richard le bien nommé, capitaine d'industrie états-unisien comme il se doit de nos jours, rivé à son téléphone portable pour régler des "affaires importantes",
- Iseut est une modiste donc – évidemment – modèle d'élégance, mère de deux chérubins adorables, victime de son associé et consorts (les vilains barons jaloux du mythe),
- tandis que Tristan vient de sortir de sa campagne natale pour échouer à Paris dans un sinistre boulot de recouvrement de dettes. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva...

Serge Joncour arbore – consciemment ou non (?) – une posture radicalement anti-conformiste, en opposition frontale avec la doxa imposée aujourd'hui dans les cercles bobos ("Le Monde", Arte, France-Culture, "Nouv-Obs", revues pour salon de coiffure etc etc).
En effet, il ose dépeindre un mâle blanc, issu du milieu rural, gentil et délicat ne s'acclimatant pas à l'enfer – oups, pardon, au chouette mode de vie branché – parisien "ouvert-sur-le-monde".
Ce doit être une erreur : on sait bien aujourd'hui que ce mâle blanc déclassé vote pour Marine le Pen, frappe et viole femmes et enfants au moins une fois par semaine, est un abruti bas de plafond – et boit du gros rouge (fi !) au lieu de se délecter du petit pétard si cher aux snobinards "progressistes".

Le gentil Joncour risque de gros gros ennuis avec la Stasi de la bien-pensance : à ce train-là, il sera bientôt "fiché-S"...

Ceci étant, c'est là une gentille bluette que vous pouvez offrir si vous ne craignez pas de passer pour un affreux suppôt du machisme occidental.

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Croisé dans les allées de ma librairie, Repose-toi sur moi a fini dans mes mains, sur le petit coup de tête "tiens une lecture différente, quelque chose dont je n'ai pas l'habitude". Pour changer. Changer des polars, thrillers, récits, lectures "professionnelles", etc.

J'ai apprécié cette lecture, plus particulièrement la première moitié, quand les choses viennent doucement, que l'on creuse chacune des deux vies qui vont entrer en collision.
J'ai moins apprécié le dernier tiers, un peu précipité, un peu "trop".

Je reconnais à ce livre la qualité de magnifiquement peindre les personnages principaux, impossible de ne pas visualiser Ludovic ou Aurore, de ne pas les imaginer physiquement.

Un livre "parenthèse", doux et bien écrit.
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Je découvre Serge Joncour avec ce roman, je ne m'attendais pas à cette histoire en lisant le résumé. C'est un livre, malgré quelques lenteurs, profond, sur des êtres en perdition qui se rencontrent, s'aiment, se mettent en danger, et parviennent à se reposer l'un sur l'autre.
J'aime assez cette image et comment l'auteur en a fait l'axe central de son livre. Aurore, belle et élégante femme qui est à bout avec ses problèmes va trouver en Ludovic, un homme fort physiquement et calme en apparence, quelqu'un sur qui se reposer. Mais Aurore sera-t-elle assez forte pour que Ludovic puisse se reposer sur elle ?
Parce que pendant une bonne partie du roman Aurore se plaint, sans trop chercher à s'en sortir, à plutôt souhaiter qu'on vienne la sauver. Ce caractère m'a un peu agacée, j'avais envie de la secouer ou de souffler à Ludovic de passer son chemin.
Mais en terminant le livre, je me suis dit que je venais de lire une belle histoire d'amour, que c'est surement ce que chacun recherche finalement : un être sur lequel se reposer et pour lequel être présent.
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un excellent moment ; histoire captivante et sentiments étudiés avec talent ; l'écriture est agréable !
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Sympa, cette passion, ça emporte.

Un livre sur la force, celle qui rassure et protège. Un peu "cliché sexiste" quand même, cette histoire de femme en désarroi qui recherche l'épaule solide. Non ?
Lien : http://noid.ch/repose-toi-su..
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Quel plaisir : Rencontrer des personnages vrais : avec des blessures, des faiblesses, mais avec cette douceur de vivre, cette capacité à apprécier des petits instants insignifiants comme de vrais bonheurs instantanés. Bref, des personnages qui me font sourire, soupirer, aimer, rêver.

C'est une lecture douceur, qui ne remue en rien les intestins mais qui réchauffe le coeur. Une lecture qui vous veut du bien, une petite pause récréative et curative. Une douceur à lire au chaud.


Lien : https://pikobooks.com/2016/0..
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