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Une jeune femme attend devant une banque qu'une inconnue vienne récupérer l'enfant dont elle ne peut pas s'occuper.
Cette dernière étant en retard, la jeune femme y voit un signe et décide de garder ce petit garçon.
C'est sa mère et ses six soeurs qui l'élèveront à tour de rôle car Cassie, la jeune mère part « en roue libre » assez souvent, disparaît plusieurs jours, fait on ne sait quoi, on ne sait où, avec on ne sait qui…
J'ai beaucoup aimé cette histoire de femmes, de mères, de soeurs et de fantômes.
Car certaines femmes de cette étrange famille voient des choses qui n'existent pas, reçoivent des visites impossibles, sans que cela semble les perturber.

L'histoire a lieu à Coventry, en Angleterre, dans les années 50 et l'ambiance d'après-guerre est bien décrite, la ville est encore en partie en ruines, mais l'envie de vivre est forte et les mentalités sont en train d'évoluer.
Je suis assez étonnée que ce roman soit édité dans une collection estampillée « science-fiction » car même si des personnes n'apparaissent qu'aux yeux de certains, l'ambiance semble par ailleurs tout à fait normale.
Il y a des disputes, des rivalités, des jalousies, des repas interminables, des éclats de rire, des rencontres amoureuses, des naissances, des décès et tous les protagonistes sont liés non pas seulement par leurs liens familiaux, mais surtout par une même volonté de faire le bien autour d'eux, de rendre ce monde un peu meilleur, chacun à leur façon.
Un roman qui se lit tranquillement, sans tension, car il n'y a pas de suspense en tant que tel, mais il distrait, repose, intrigue et apaise.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui nous offre une histoire à la fois chronique familial, historique et le tout teinté de fantastique qui, malgré un début un peu poussif, va se révéler terriblement efficace, touchante, emprunte de magie et de réflexion. La famille Vine, composée de six soeurs et leur mère, offre un panel de personnage hétéroclite, charismatique et dont on s'attache très rapidement et dont on savoure avec rand plaisir chaque tranche de vie qu'on découvre au fil des pages. La ville de Conventry et l'époque d'après guerre offre une image de fond vraiment fascinante à découvrir, entre nostalgie, évolution et modernité, on découvre un pays et surtout une ville qui cherche à avancer. L'aspect fantastique devrait en surprendre plus d'un, se révélant très léger et surtout au bon soin du lecteur de décider s'il est imaginaire ou réel ce qui je trouve apporte un plus, même si cela pourrait bloquer certains lecteurs. La plume de l'auteur m'a d'abord surpris, offrant un style parlé, mais au fil des pages m'a conquis se révélant entrainant et limite conte magique au coin du feu.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Le 9 septembre 2014, l'écrivain anglais Graham Joyce, auteur de quatorze romans et de plusieurs dizaines de nouvelles, décède des suites d'un lymphome. Pour le milieu de l'imaginaire, et bien au-delà, la perte est immense.
Multi-primé (il a remporté cinq fois le British Fantasy Award !) et largement reconnue comme le digne successeur d'Arthur Machen ou Algernon Blackwood, Graham Joyce a surtout marqué le public français pour son roman Lignes de Vie, initialement publié aux éditions Bragelonne et repris l'année dernière dans la nouvelle maison de Stéphane Marsan.
Sublimement traduit par une Mélanie Fazi au sommet de son art (et qui lui a valu le Grand Prix de l'Imaginaire de la meilleure traduction), Lignes de Vie illustre à merveille le registre si particulier, à la fois désuet et sensiblement magique, qui baigne l'oeuvre de Graham Joyce.

Après l'orage
La Seconde Guerre Mondiale s'est terminée et avec elle les terribles bombardements aériens qui ont ravagé les villes anglaises. Désormais libéré des avions de la Luftwaffe, le ciel britannique rayonne sur une contrée dévastée qui commence à peine à panser ses blessures.
L'une de ces villes, c'est Coventry, où réside la famille Vine, survivante du terrible bombardement du 14 Novembre 1940 durant laquelle le centre historique s'écroule sous les bombes incendiaires larguées par les bombardiers allemands.
Cassie, l'une des filles de la famille Vine, attend sur les marches de la National Provincial Bank. Dans ses bras, un enfant, son enfant, qu'elle doit donner à une autre femme en mesure de lui donner une vie convenable.
Pourtant, au dernier moment, Cassie décide de garder celui qu'elle nommera Frank. Pour l'éduquer et le protéger, elle demande l'aide de ses six soeurs et de sa mère, la vénérable Martha. Bien que la mission semble impossible, chacune des soeurs accepte d'épauler la jeune mère et son enfant à tour de rôle. Car on est comme ça dans la famille Vine, on se serre les coudes et on traverse les pires épreuves.
Si Cassie a besoin d'aide, c'est parce que Cassie a ses moments, ses coups de folie où elle fait des choses improbables et où elle discute avec des gens qui n'existent pas. Dans la famille Vine rôde un drôle de spectre, celui de l'au-delà et de ses morts. Martha reçoit la visite régulièrement d'étranges personnages tandis que Cassie converse avec son père mort depuis quelques années déjà. Qu'en sera-t-il de Frank, dernier né de cette drôle de famille ? A-t-il hérité du don lui aussi ou devra-t-il simplement traversé les changements de l'Après-Guerre avec ses oncles et ses tantes ?

Maison des mères
Lignes de Vie, comme son nom l'indique, c'est la trajectoire existentielle de plusieurs personnes après le désastre. Graham Joyce porte son regard sur une famille exclusivement féminine, prenant le contre-pied de cette guerre exclusivement masculine, comme si le futur appartenait aux femmes, à celles qui ont remplacé les hommes partis aux front et qui ont tout autant contribué à la victoire que les soldats eux-mêmes.
Dans la famille Vine, on trouve de personnalités bien trempées : Aida la rentre-dedans et son mari embaumeur, Olive la mêle-tout et son ancien soldat d'époux, Una la fille de la terre et son fermier, les pieuses jumelles Evelyne et Ina, la révolutionnaire Beatie et son libre-penseur de compagnon et enfin Cassie, la petite Cassie qui se perd parfois dans le monde.
Pour présider à cette petite cour, il y a Martha, un roc de femme à l'intelligence acérée et à la bienveillance astucieuse. Martha, avec Cassie et Frank, forme le triumvirat primordial de cette histoire familiale. Graham Joyce, à travers cette vieille femme que les Morts visitent, raconte l'ancienne génération, une génération de gens simples et bons, des gens qui ont donné tout leur amour à leur famille et ont dévolu chacun de leurs actes au bien-être de leur enfant…même quand tout semble aller de travers, même dans les bombes, même dans le rationnement, même dans les déchirements.
Lignes de Vie raconte avec une aisance extraordinaire le parcours de ces femmes-là, arrivant à ce prodigieux tour de force qu'est celui d'incarner chacune avec une authenticité poignante sans jamais juger ni l'une ni l'autre.
Portraits de vie et lignes d'avenir, voilà le mélange de base de ce roman aux doux relents fantastiques qui attisent la curiosité de son lecteur par petites touches discrètes d'éléments fantastiques.

Un fantôme, c'est ce que je suis
Au milieu de cette ode féministe bienveillante et émouvante, Graham Joyce glisse des éléments fantastiques. En effet, une malédiction ou un don, on ne sait pas trop, coule dans les veines des Vine. Ils sont capables de voir ou de converser avec des personnes disparues. Rien de spectaculaire et surtout, rien d'ardemment désiré car, comme chacun sait, ce don là est à double tranchant, seuls ceux qui le parodie en font étalage.
Lignes de Vie distille ainsi de pages en pages de petits événements discrets : la visite d'un soldat qui ne devrait pas être là, les paroles de Cassie pour un père qui n'est plus de chair, les jeux de Frank avec l'homme-derrière-la-vitre lui demandant des choses incongrues. Ce qui ravit dans cette façon douce d'introduire le fantastique au coeur d'un récit familial et historique, c'est cette sensibilité et cette poésie que mêle l'auteur britannique, refusant les longues expositions magiques ou surnaturelles, ne laissant jamais l'inexpliqué prendre le pas sur la vie de ses héroïnes. le propos du roman n'est pas d'arriver à vivre une aventure étrange ou effrayante mais d'immiscer une couche supplémentaire entre le réel et le lecteur, puisque tout ne peut s'expliquer et que le monde est rempli de mystères, surtout pour ceux qui voient plus loin que les autres.
« Qu'est-ce qu'un fantôme ? » s'interrogeait Guillermo del Toro dans son chef d'oeuvre L'échine du Diable ? Lignes de Vie procède un peu de la même manière, il glisse un élément surnaturel (la communication avec l'au-delà) pour mettre en valeur le rôle de ceux qui ont survécu et qui reconstruisent, ceux qui restent, porteurs de mémoires et passeurs d'espoir.

Coventry demeure
Mais si le véritable héros de cette histoire n'était ni la famille Vine ni l'élément surnaturel ?
Si le véritable héros de Lignes de Vie n'était autre que Coventry comme Northampton était le héros de la Voix du Feu d'Alan Moore.
Graham Joyce connaît bien Coventry puisqu'il est né à côté dans un petit village minier. Plus qu'un hommage à l'histoire de la ville, Lignes de Vie met en valeur les habitants de Coventry pour illustrer leur courage et démontrer un fait universel : la ville n'est que le fruit de ceux qui l'habitent.
À travers la bouleversante nuit du bombardement et les actes de bravoure insensés de Cassie, Graham Joyce émeut.
Ville martyre où l'Histoire a brûlé, Coventry a pourtant ressuscité, incarnant une nouvelle fois les valeurs de ceux qui l'habitent, s'adaptant à l'époque et aux nouvelles tendances.
Du communisme à l'évangélisme, des rêves d'un centre ville entièrement piéton aux pots-de-vins qui rongent les meilleures intentions, Coventry vit et Graham Joyce nous offre ainsi le portrait de tout une époque, celle de l'Après-Guerre, où l'on voulait construire un monde meilleur sans voir que les vieux démons rodaient toujours non loin.
Lignes de Vie incarne cette immortalité des êtres avec une force égale à celle de ses personnages, avant-garde d'un féminisme salutaire et reflet des révolutions à venir. Si l'histoire n'a rien de spectaculaire, elle passionne pourtant de bout en bout, reconstruisant pas à pas les souvenirs de la pierre brûlée et des coeurs brisés.
Au bout, il reste Frank, petit garçon de la Guerre qui incarne l'avenir, le demain selon Joyce et cette formidable possibilité : faire le choix du bien ou du mal, choisir la bienveillance et l'amour des autres. C'est aussi à cela que servent les fantômes comme l'Histoire, à choisir de prendre le bon chemin.

Lignes de vie entraîne son lecteur dans Coventry, ville en ruines qui se reconstruit en même temps que ses habitants. Graham Joyce offre des bouts d'existence où la femme devient l'élément central et où la sensibilité, la poésie et parfois la cruauté se mêlent pour croquer le destin. C'est beau, émouvant, intelligent et, pour tout dire, parfaitement indispensable.
Lien : https://justaword.fr/lignes-..
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J'aime les sagas familiales et celle-ci, ponctuée d'une petite touche de fantastique, m'a bien plu. Martha la patriarche préside avec doigté aux destinées de ses six filles, toutes très différentes les unes des autres, sauf les jumelles, forcément. Avec comme fil conducteur l'éducation du fils de la cadette, l'auteur nous promène d'une famille à l'autre tout en nous ramenant toujours à ce clan tissé serré, source de toutes décisions vraiment importantes.

C'est la première fois que je lisais cet auteur et j'ai été grandement impressionné par la précision avec laquelle il présentait ses personnages, surtout féminins puisque ce sont elles qui tiennent le haut du pavé dans ce récit. Il nous rend chacune d'elles très vivante, crédible autant dans leurs cheminements que dans leurs interactions. L'écriture est juste, fluide et le fond passionnant pour qui apprécie ces familles un peu hors normes. Un auteur que je revisiterai certainement.
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Un roman qui sort du classique littéraire.

Séduite et intriguée par le résumé de ce roman, je me suis laissée tenter en lisant juste cette phrase "Elle était persuadée que le monde ne laisserait pas grandir un si beau petit garçon ; que des forces obscures se rassembleraient, désireuses de le voir périr; que le monde ne permettrait jamais aux gens purs et beaux de semer une graine de lumière dans un endroit si sombre."

Entre la vie de l'après Seconde Guerre mondiale et flash back, nous suivons la vie à Coventry de la famille Vine. Martha la matriarche au charisme détonant et mère poule de ses 7 filles. Cassie est la plus jeune et tombe enceinte pour la seconde fois, mais cette fois elle ne se résout pas à donner à l'adoption ce petit garçon qu'elle décide de prénommer Franck comme son père soldat américain.
Martha, Cassie et Franck, ont tout trois un don particulier, la prémonition pour sa grand mère, la vision de l'au delà pour sa mère. Mais Franck est plus sensible que sa mère et grand-mère, il est doté d'intuitions étonnantes, il réunit les deux dons.

Au travers de ce récit pleins d'émotions, va se dessiner les lignes de vie de chacun des membres de la famille, en passant par l'amour, l'avant et après guerre pour certains et une pointe de fantastique avec les dons des autres.

Même si ce roman reste une fiction par le côté fantastique, on y retrouve sans aucune difficulté le réalisme de la vie, du quotidien familial dans cette période d'après guerre. le retour à la vie normale après le chaos, où chacun doit apprendre à trouver sa nouvelle place et où certaines veulent garder le pouvoir qu'elles ont obtenu quand on avait besoin d'elles, lorsque les hommes étaient au front. Des hommes détruits par la guerre, des femme en pleine révolution de leur droit.

J'ai été charmé par la plume et la douceur de Joyce Graham. Un roman qui nous ramène dans les récits de nos grands parents, un brin de nostalgie se crée au fil des pages.
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En lisant le résumé de ce livre j'ai tout de suite était intriguée par le sujet. Je n'ai pas voulu trop en savoir en allant à la pêche aux infos sur le web, je souhaitais vraiment être surprise par l'histoire d'autant que je n'avais jamais entendu parler de ce roman auparavant. J'ai tout de suite était accrochée par le récit, un mélange de chronique familiale avec de petites touches de fantastique qui prennent forme à travers le don de Franck, ce jeune garçon élevé par toute la famille Vine. Je ne parlerai pas trop de l'histoire pour laisser la magie opérer sur les futurs lecteurs et pour ne pas dévoiler tout ce qui fait le charme du roman.

J'ai beaucoup aimé ce livre, particulièrement la façon dont l'auteur a su tisser toutes ces "lignes de vie" entre les personnages et leurs interactions entre magie et réalité. C'est délicat, drôle et plein de tendresse et on ne peut que s'attacher à toutes ces soeurs au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. Cassie est fragile mais déterminée, les jumelles un peu barrées, les hommes un peu dépassés par toutes ces femmes… mais toutes et tous ont le coeur sur la main. Les personnages sont tous attachants à leur manière, et c'est ce qui fait la force du roman, c'est un livre qui vous donne le sourire, qui vous fait passer du rire aux larmes en un rien de temps. Les défauts des uns deviennent des qualités, les qualités des autres finissent par nous agacer et les personnalités de dévoilent dans cette Angleterre en pleine convalescence. Si la relation entre Franck et Cassie sa mère m'a particulièrement plu, je dois dire que j'ai aimé toute cette famille qui gravite autour de Martha la matriarche. On se laisse tranquillement bercer par la délicatesse qui se dégage de l'ensemble, pas de gros rebondissements à attendre mais une douceur tranquille qui embarque le lecteur au fil des pages. L'aspect fantastique est présent mais n'est pas vraiment le propos du roman, on le retrouve à travers de petits détails grâce à Franck et à son talent particulier, comme de petites coïncidences qui apparaissent de temps en temps pour interpeller le lecteur. C'est un récit plein de bonté et de tendresse qui diffuse son charme au fil des pages.
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Quel roman intriguant! Au début, je n'étais pas certaine de vouloir savoir ce qui se passerait avec Frank. Une mère qui sort de l'ordinaire, un garçon hypersensible qui comprend beaucoup plus que ce que l'on peut penser. Six soeurs qui en prendront soin, chacune avec leur horizon. On pourrait penser que ce garçon deviendrait dérangé. Mais non.

Bref une saga familiale hors des sentiers battus. Je ne me suis pas ennuyée du tout. Un must qui deviendra probablement un de mes romans de l'année.
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Je suis tombée par hasard sous le charme de ce roman empreint de douceur.

Cassie, écervelée cadette des sept soeurs Vine, décide de garder son bébé malgré les avis contraires de sa famille. Martha, matriarche de la famille, décide de soutenir son choix et de confier l'éducation du petit garçon à l'ensemble des femmes Vine. Dans un Coventry ravagé par les bombardements et en pleine reconstruction, les huit femmes vont s'occuper à tour de rôle de Franck.

Le fantastique est subtilement distillé dans l'intrigue, à tel point qu'on l'en oublierait presque, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose. La plume délicate de Graham Joyce fait la part belle aux relations qui unissent ses personnages - une véritable peinture de vie, criante de vérité tant il parvient à retranscrire parfaitement les choses de la vie : naissance, mort, relations amoureuses, disputes et réconciliations familiales...

Le don de Martha, dont Cassie a hérité et dont Franck semble imprégné lui aussi, apporte une touche mystique au roman. L'auteur l'a intégré avec une telle maîtrise à son roman que l'on en vient à envisager ce don comme étant parfaitement naturel, presque plausible, et à le considérer comme l'un de ses mystères qui donne son charme à la vie.

Il ne faut pas s'attendre à des rebondissements à tout va, Lignes de vie est un roman dynamique, mais qui se savoure, servi par une plume somptueuse à laquelle la traduction française rend parfaitement justice.

C'est grâce à ce roman que j'ai découvert le talent de Graham Joyce et il me tarde de découvrir ses autres oeuvres !
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Durant la seconde guerre mondiale, nous faisons la connaissance de la famille Vine constituée de sept soeurs touts différentes. Cassie, la cadette, met au monde un petit garçon d'un père inconnu et refuse de le donner même si, selon sa propre mère, elle n'est pas en mesure de s'en occuper. La garde de Frank sera alors confiée à tour de rôle aux différentes soeurs de Cassie. Mais Frank est particulier, il a hérité du don de sa mère et grand-mère.

Je suis friande de chronique familiale! J'aime apprendre à connaître les différents membres de la famille, découvrir leur destin, leurs rapports entre eux. Lignes de vie m'intéressait beauocup et j'ai effectivement bien aimé. le petit Frank est attachant, les personnages sont tous bien décrits. Bien que la vie de ces gens ne soit pas toujours facile, il règne une ambiance fraternelle tout à fait charmante!

C'est une histoire qui se lit tout doucement, les rebondissements ne sont pas nombreux, j'ai trouvé le rythme parfois un peu lent. Pour ce qui est de la touche fantastique, elle est distillée tranquillement, j'aurais aimé en savoir un peu plus.

Malgré ces petits bémols, j'ai bien apprécié ma lecture!
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Voilà un livre dans lequel le fantastique est bien présent mais distillé de façon subtile, comme pour montrer que finalement la vie elle-même est fantastique et que le destin de chacun s'accorde au monde à sa manière.
L'action prend place au lendemain de la Seconde Guerre, à Coventry, ville ravagée par les bombardements allemands.
Là, le lecteur va faire la connaissance de Martha et de ses sept filles, chacune de ces femmes ayant un caractère bien trempé. Et dans ce milieu féminin, où les quelques maris suivent le mouvement mené par la doyenne, la fantaisie n'est jamais loin, quand elle ne verse pas totalement dans le surnaturel. En effet, Martha possède un pouvoir qui lui permet lors de certains rêves de voir le destin de ses proches. Et cette capacité à communiquer avec le monde des esprits, sa plus jeune fille, Cassie, en a hérité, tout comme le fils de celle-ci, Frank.
Graham Joyce peint des personnages attachants, à commencer par une série de femmes fortes, qui portent chacune un regard original sur le monde. Il est question ici du poids de la famille, de l'histoire familiale, et de la filiation.
L'auteur mène son récit avec beaucoup d'humour et de tendresse, conviant au passage le légendaire.
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