AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782258039186
Presses de la Cité (10/06/1997)
3.96/5   56 notes
Résumé :
Violée par son oncle à l'âge de quinze ans, Geneviève Pasquier est sauvée du suicide par La Voisin, la célèbre voyante. Celle-ci va la droguer pour mieux exploiter le don que possède la jeune fille : elle peut lire l'avenir dans un verre d'eau. Sous le nom de la marquise de Morville, Geneviève rend des oracles qui font courir tout Paris et qui vont la conduire jusqu'à Versailles. Mais "l'affaire des poisons" éclate où La voisin est impliquée ...
Que lire après La Jeune Fille aux oraclesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Vous avez certainement entendu parler ou lu sur l'histoire des poisons: France, XVII siècle, le roi soleil règne sa favorite était la marquise de Montespan. Cette marquise aimait beaucoup la compagnie et les élixirs “magiques” de la célèbre sorcière Catherine Monvoisin, dite La Voisin. On apprit après qu'elle fût brûlée vive que la sorcière aurait envoyé un écrit empoisonné destiné à empoisonner Louis XIV et sa nouvelle favorite Marie-Angélique de Fontanges.

Cette histoire est racontée ici par Geneviève Pasquier, personnage fictif qui fait le lien entre les personnes réelles qui ont pris part, ou non, à cette fameuse affaire des poisons.
J'ai beaucoup aimé apprendre sur toutes ces intrigues qui se tramaient à l'époque où la voyance, les élixirs, les devins, etc, étaient très en vogue . Un roman historique passionnant qui m'a tenu éveillé plusieurs nuits …
Commenter  J’apprécie          174
A la mort de son père et de sa grand-mère, Geneviève, jeune fille de famille bourgeoise, qui a toujours été considérée comme très laide, est prête à se suicider. Mais la Voisin, sorcière connue de tout Paris, a des projets pour elle et la prend sous son égide, la lie par un contrat et la transforme. En effet, Geneviève a des pouvoirs divinatoires assez conséquents qui lui permet très vite d'obtenir la notoriété chez une clientèle fortunée. Même la Montespan la consulte... Et la Voisin s'enrichit.
C'est l'occasion aussi de démontrer que sorcellerie, messes noires, empoisonnements et avortements étaient très courants à l'époque de Louis XIV. Les femmes s'entraidaient et formaient ainsi comme une corporation.
Quant à la Reynie, chef de la police, il avait du pain sur la planche.
Beaucoup de péripéties dans ce roman bien construit qu'on dévore.
Commenter  J’apprécie          80
J'avais lu ce roman il y a très longtemps ( je pense au moment de sa sortie) et j'en avais gardé un excellent souvenir aussi je l'ai racheté chez mon bouquiniste et relu.
Il y a tous les ingrédients que j'aime: roman historique, une histoire d'amour, une femme exceptionnelle.
J'apprécie particulièrement le point de vue adopté par l'auteur sur les affaires d'empoisonneurs et de sorcières à l'époque du roi Soleil: c'est un point de vue résolument féministe ce qui est très novateur. L'idée c'est que dans une société d'hommes, certaines femmes avaient trouvé le filon pour se faire une place et d'autres étaient malheureusement contraintes par la nécessité à avoir recours aux autres.
En bémol, je dirais que les 100 dernières pages se tirent lentement et que la fin est un peu bof.
Commenter  J’apprécie          50
Récit alliant intérêt historique et aventure, La jeune fille aux oracles évoque la clarté de l'esprit et l'importance de la logique dans un monde gouverné par la superstition. de son sinistre foyer à son entrée dans le grand monde en passant par le royaume de la nuit, Geneviève Pasquier fera la découverte de la puissance, de l'arrogance, de la duplicité, de la vanité et de l'amour.
Grâce à son don, elle sera reçue par les plus puissants et n'aura de cesse de développer son esprit critique malgré son jeune âge et sa condition féminine. Car c'est aussi de cela dont il est question ici, du rôle de la femme et de son esprit. C'est en effet le véritable atout de ce roman : les personnages féminins y sont très joliment développés. A la fois fortes mais nécessairement placées sous la protection des hommes, les personnages féminins de Judith Merkle Riley sont des âmes riches et fortes, parfois faibles et vaniteuses mais toujours nuancées.
Une oeuvre féministe forte qui, malgré une mise en place plutôt longue et une fin un peu précipitée, n'en reste pas moins un bon moment et une lecture enrichissante.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
Commenter  J’apprécie          70
lu en 1999
J'ai déjà lu ce roman trois fois, c'est dire si je l'adore. J'ai trouvé que l'auteur y mêlait avec talent la grande Histoire (l'affaire des poisons qui a bien ébranlé la cour du Roi Soleil) et la petite histoire, celle d'une d'une jeune fille rejetée par sa famille et recueillie par une "sorcière" qui gagne sa vie dans les salons parisiens. un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          61

Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Les odeurs somptueux du dîner qui se préparait me rendaient folle, car nous avions commencé à jeûner en prévision de la communion de la messe minuit. Il faut savoir, en effet, qu'en ces temps de corruption, où les libertins ne se confessaient qu'au seuil de la mort, et les soldats et les libres penseurs presque jamais, les sorcières de Paris ne manquaient jamais la messe. Seuls le roi et sa cour les égalaient dans leur stricte observance. Celles-ci comme ceux-là ne connaissaient pourtant rien aux Saintes Ecritures et croyaient plus au diable qu'en Dieu. Mais dans la mesure où sans Dieu il n'y a pas de diable, les sorcières rendaient hommage à celui qui était en haut pour mieux adorer celui qui était en bas.
Commenter  J’apprécie          40
Une belle silhouette ou un joli profil, chez un homme ou une femme, étaient un avantage, mais un petit avantage ; la rumeur d'un héritage ou la réputation d'avoir de la chance au jeu étaient préférables. Mais rien ne valait un quelconque lien avec le roi, aussi ténu soit-il. Dans cette perpétuelle lutte pour être vu, pour être le sujet de commérages pendant au moins cinq minutes, il n'y avait pas meilleur atout que d'être une femme de cent cinquante ans qui savait lire l'avenir dans l'eau et pouvait accepter de se séparer d'un pot de sa crème de jouvence.
Commenter  J’apprécie          30
— Ma fille, votre présence m’est un soutien et une consolation. Reprenons, voulez-vous, au Livre X ; rappelez-moi d’abord comment Aristote définit le vrai bonheur ?
— Aristote nous dit que le vrai bonheur se trouve dans la contemplation, tandis que l’idée commune du bonheur, synonyme de plaisir ou d’amusement, est entretenue par les cours des tyrans.
— Vous apprenez vite ma fille. Continuez la lecture. Et je continuai à lui lire dans l’Ethique à Nicomaque tout ce qui se rapportait au bonheur fondé sur les activités vertueuses ; il hochait la tête quand j’arrivais à un passage qu’il goûtait tout particulièrement, et souriait de son sourire ironique quand je lisais que les esclaves pouvaient apprécier des plaisirs physiques sans être pour autant considérés comme heureux. Je ne comprenais jamais vraiment ce qu’il voulait dire à l’époque, alors que, maintenant que j’ai vieilli, je ne comprends que trop bien avec quelle clarté il voyait alors le monde.

Chapitre 5
Commenter  J’apprécie          10
- Grands Dieux ! Qu'est-ce que c'est que ça ?
L'ambassadeur milanais à la cour de sa majesté le roi Louis XIV porta son monocle à son œil afin de mieux examiner la curieuse personne qui venait de pénétrer dans la pièce. La femme qui se tenait là offrait, il est vrai, un spectacle surprenant, même dans le contexte extravagant de 1676, l'année des victoires. Par-dessus un vertugadin espagnol démodé, elle portait une robe de brocart noire à l'étroite collerette blanche à l'instar des femmes de l'époque du roi Henri IV. Presque aussi haute qu'elle, sa canne en ébène, dont le pommeau en argent représentait une tête de chouette, était décorée d'un flot de rubans de soie noire. Un voile de veuve dissimulait son visage. Les murmures qui avaient accueilli son arrivée à la réception de la maréchale cessèrent quand elle souleva son voile pour révéler un visage magnifique qu'une couche de poudre rendait aussi pâle que celui d'un fantôme.
Commenter  J’apprécie          10
Père, comme je devais l’apprendre plus tard, avait connu une rapide ascension sociale en tant que financier sous la protection de Nicolas Fouquet, le surintendant des Finances, mais il avait perdu toute sa fortune et sa liberté avec la déchéance de celui-ci. Son visage conserva à jamais la pâleur des prisonniers de la Bastille, et son cœur un dégoût profond pour la Cour et ses intrigues. Il avait été obligé de vendre ses bureaux et vivait à présent des maigres revenus que lui rapportait une petite propriété à la campagne qu’il avait héritée d’un oncle. De ses années en prison, il ne garda qu’un penchant pour la philosophie et un vif sentiment de répugnance à l’idée de retourner à la haute finance. Le bruit courait qu’il avait caché de l’argent à l’étranger, à l’abri de Colbert, le contrôleur général du roi, mais Père ne s’en ouvrait jamais.

Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          10

Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (180) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3197 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..