Jagaaan, tome 13

"Dans ce monde qui ne tourne pas rond..." "Jagaaan" reste un excellent défouloir avec son univers presque apocalyptique, le développement de sa propre pandémie qui n'a rien à voir avec le covid mais qui prolifère le long des pages avec des batraciens sous la forme de virus et des humains complètement détraqués. Ce treizième tome est d'excellente facture avec un combat entre Chiharu et Norman Noface de haute volée. On en oublierait presque que Chiharu est également un antagoniste, qu'il n'est jamais que la face de la même pièce dont Noface est le côté pile. Malgré les premiers volumes de la série, surtout le cinquième, Chiharu a su devenir diablement attachant dans une série qui a le mérite de ne pas être manichéenne, de tellement brouiller les frontières entre le bien et le mal que Jagasaki avec ses "Pan ! T'es mort !" a bien du mal à s'imposer en tant que héros alors qu'il est aussi inquiétant que les autres. le seul reproche que je fais à cette série, c'est qu'on n'échappe jamais depuis quelques volumes au moment érotique d'Airi, une pause plus ou moins longue dans le scénario qui semble presque devenue un passage obligatoire, et à part se déshabiller de façon répétitive, Airi semble toujours ne pas avoir trouvé son utilité dramatique. Mais sinon, ça reste toujours aussi dynamique, violent et inventif. À réserver à un public adulte toutefois.
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