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EAN : 9782354253653
188 pages
Editions Fetjaine (03/11/2011)
5/5   1 notes
Résumé :
"Les gens me connaissent grâce à ma carrière sportive, ou pour avoir été le mari d'Adriana.
Ce que l'on sait moins, c'est que je suis issu d'une famille de dix-huit enfants et que je suis né à Lifou, en Nouvelle-Calédonie. Je suis kanak, fier de mes racines et de l'histoire de mon peuple.
Aujourd'hui, j'ai le désir de témoigner des cultures minoritaires et d'en devenir, en quelque sorte, un des ambassadeurs." Christian Karembeu

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je viens de débuter ce livre photographique et documentaire et je ne peux pas arrêter de tourner les pages et de le lire. Il y a de magnifiques photos (des paysages et des portraits) qui me font souvenir mon séjour de 6 mois en Nouvelle-Calédonie, de magnifiques paroles et d'entretiens réels et fait du plus profond du coeur des personnes interviewer. Je le conseille de le lire ou de regarder les images au moins. Un voyage extraordinnaire à coup sûr à lire.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je ne me suis jamais senti aussi insulaire que quand j'étais là-bas. Je suis parti avec toute mon île dans mes bagages. Quand on s'est retrouvé en France, c'était dur. Je pense que c'est le fait d'être parti d'ici avec des valeurs qui m'a permis de garder les idées claires en métropole, malgré toute la confusion de la vie urbaine. Toujours garder à l'esprit qu'il y a des choses vraies et des choses qui sont plus superficielles. La famille, les amis, les moments simples, ça c'est important. Et puis, rester attaché à sa culture. Quand j'étais en France, je voyais des Basques, des Corses, des Bretons. On avait ça en commun, chacun notre identité. C'est ce qui fait notre richesse.
Quand je suis revenu, tout avait beaucoup changé. Nos îles se sont ouvertes au monde comme partout ailleurs, avec l'arrivée d'internet. Notre identité évolue. On ne peut plus vivre comme si on était coupé du monde. Quand tu regardes autour de nous, il y a que l'horizon qui nous entoure mais on sait que là, de l'autre côté, il y a quelque chose. Il va falloir que l'on fasse attention à notre identité, pour continuer à exister à travers le temps. - Kiko

Wallis -et - Futuna
Les îles soeurs
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...Je suis kanak, fier de mes racines et de l'histoire de mon peuple. Il faut dire que pendant longtemps, colonisation oblige, mon peuple fut, sinon méprisé, du moins considéré comme un objet de pure curiosité.

Mon grand-père a été, avec d'autres Kanaks, emmené de force et exposé, comme dans un zoo, au jardin d'Acclimatation, lors de l'Exposition coloniale de 1931.

Quand j'étais tout petit ma grand-mère m'attachait sur son dos et allait pêcher les crabes en pleine nuit avec, pour seul éclairage, une petite lampe de poche. Je me souviens avoir aimé me blottir contre elle car j'avais une peur terrible de la nuit; je ne reconnaissais plus ma mangrove, et les palétuviers devenaient des monstres géants...

Mes souvenirs d'enfance me reveinnent plus que jamais.

J'ai longtemps été footballeur, j'ai eu la chance d'exercer ma passion, mais j'ai toujours été ce que je suis et je le resterai, par fidélité à mon éducation, à mes racines et à mes convictions.

Aujourd"hui j'ai le désir de témoigner des cultures ,minoritaires et d'en devenir, en quelque sorte, un des ambassadeurs.

Christian Karembeu
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Pierre: Un de mes amis est parti en France, et il est allé au musée, voir nos objets. Quand il est revenu, il m'a dit: "Un jour, il faudra faire revenir nos ancêtres." Et il a pleuré. L'objet aussi pleure. Nos ancêtres nous ont donné les tatouages, la sculpture, mais c'est à nous de les mettre en valeur. C'est notre pétrole. A nous de l'extraire... J'ai envie d'arrêter de travailler parce que je n'en ai pas besoin, il suffit de planter, j'ai la mer qui est là,mais il faut que je montre à tout le monde que j'aime. Les gens qui parlent de la culture, ils nous ont oubliés. Ils nous ont abandonnés car ça ne leur rapporte pas. C'est ça, ma colère... Mes parents m'ont enseigné à vivre tout seul dans la nature, sans lumière. Mais les jeunes d'aujourd'hui ne vivent pas dans le noir. Ils vivent dans la lumière, ils sont éblouis par le système... Moi, je veux me battre pour mon peuple. Vivre ma culture tous les jours, danser tous les jours !
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Ce retour aux sources a conforté en moi la certitude que rien n'est possible pour un peuple tant qu'il n'a pas repris possession de son histoire. C'est parce que des hommes et des femmes se sont battus pour leur culture et leur identité qu'aujourd'hui une autre histoire est en train de s'écrire. Le destin commun.
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Les gens ont tendance à laisser de côté la case (habitat traditionnel kanak) au profit de villas ou d'appartements. Ici, rien n'est séparé, c'est tout le monde ensemble, les anciens, papa, maman, et puis les enfants. Le pilier représente le centre, le chef de famille. Le sommet et tous les poteaux autour, ce sont les lignées. Chacun est à sa place, chacun compte, du poteau central au grain de poussière, car ils participent à la solidité de la case. C'est tout un ensemble qui est en harmonie.
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Video de Christian Karembeu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Karembeu
Visite guidée : l'exposition Kanak avec Christian Karembeu au musée du Quai Branly .Il y a vingt-cinq ans étaient signés les accords de Matignon, qui mettaient fin aux violences en Nouvelle-Calédonie. L?archipel aborde aujourd?hui un chapitre majeur de son histoire, puisque va être organisé entre 2014 et 2018 le référendum d?autodétermination sur son indépendance. Une exposition du musée du Quai Branly marque symboliquement l?événement en réunissant plus de trois cents objets de la culture ancienne kanak dispersés à travers le monde.Visite guidée avec l'ex-footballeur d'origine kanak, Christian Karembeu. À voir « Kanak, l?art est une parole », du 15 octobre au 26 janvier au musée du Quai Branly, Paris 7e. Tél. : 01 56 61 70 00 Catalogue coéd. musée du Quai Branly/Actes Sud, 340 p., 47 ?. Réalisation : Pierrick Allain, Sophie Cachon Télérama.fr - Octobre 2013
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