Nous sommes tous interconnectés, et bien sûr même si nous ne connaissons pas directement la personne qui a fabriqué un objet que nous aurons acheté, le simple fait d'acheter cet objet crée une connexion entre nous. En avoir conscience permet de voir ses actes de la vie quotidienne autrement.
Nous sommes donc tous responsables (à notre niveau) de ce qu'il se passe dans notre environnement proche ou loin de nous. N'attendons pas que "plus haut" des décisions soient prises. C'est à nous aussi d'agir dans le sens qui nous convient.
L'essentiel réside donc dans la prise de conscience de ceci, puis dans le fait de vivre cette interdépendance en conscience ; ce qui est un autre stade.
Notre état intérieur, nos aspirations profondes, nous guident ainsi dans notre façon de vivre et d'agir. Il faut donc les cultiver, les entretenir.
J'aime beaucoup une citation de Gandhi, que je trouve assez appropriée : "Sois le changement que tu veux voir dans le monde". En effet, agir en cohérence avec ses aspirations, ses valeurs, permet de vivre en extérieur ce que nous vivons à l'intérieur, de nourrir nos connexions avec les autres comme nous le souhaitons au fond de nous, et donc d'accéder à un état de bien-être, voire de bonheur.
En plus d'une réflexion globale sur la société actuelle au niveau environnemental et social par le prisme de l'interconnexion (de l'interdépendance), des notions liées au bouddhisme y sont abordées. Cela nourrit la réflexion sur ces thèmes, et la vision que l'on peut avoir de sa propre vie, de notre manière de l'aborder.
J'ai trouvé intéressante la lecture de cet ouvrage, mais globalement ça n'a pas été une grande révélation pour moi.
Cependant cela m'a permis de poser à nouveau certaines choses en moi.
J'en conseille donc la lecture pour ceux qui veulent voir le monde autrement, c'est à dire en prenant conscience de l'importance du lien (et de sa qualité) que nous créons avec les uns et les autres, proches ou lointains, ou pour ceux qui veulent continuer à réfléchir à la possibilité de (re)créer un monde plus humain, et d'y contribuer à son niveau.
Nous sommes tous interconnectés ! Prenons-en conscience !
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J'ai découvert dans ce livre les réflexions d'Orgyen Trinley Dorje, le 17e karmapa, chef de l'école karma-kagyu du Tibet. Cet essai reprend des discussions qu'il a eu avec ses élèves.
J'y ai retrouvé des idées que j'avais déjà croisés dans Kilomètre Zéro ou Tu ne peux pas presser la déesse en lui donnant un coup de coude ! Ces idées semblent universelles et elles sont ici plus détaillées.
Il invite à réfléchir sur nos comportements et nos actions car agir sur nous-même revient à agir sur les autres car nous sommes interconnectés. C'est à nous de changer de cap pour changer le monde! Il ne peut y avoir de santé sociale à moins que l'empathie ne soit une valeur centrale. L'apathie tue plus que toute autre maladie.
Je recommande cet ouvrage à toutes les personnes qui souhaitent découvrir la pensée bouddhiste ou simplement réfléchir à des façons de vivre autrement ensemble.
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A l'heure où les enjeux climatiques sont de plus en plus présents dans nos prises de décisions, nul livre ne pouvait mieux tomber que celui écrit par le Karmapa ! Interconnectés deviendra probablement une référence pour tout ceux qui ont a coeur de mettre l'interdépendance au centre de leur vie. Ce livre est une réflexion sur notre condition humaine ainsi que sur les inquiétudes que nous partageons tous ensemble. le Karmapa nous rappelle qu'une prise de conscience intellectuelle est nécessaire mais qu'elle ne sera jamais, à elle seule, suffisante pour nous conduire à une action efficace. Pour cela, il est primordial que nous soyons impliqués émotionnellement et c'est seulement quand notre tête et notre coeur agissent ensemble que notre vie peut devenir réellement riche de sens. Malgré les sujets plus que sérieux qui y sont abordés, l'empathie, la compassion et la déculpabilisation restent les maitres mots de ce bouquin. le Karmapa rappelle également que pour modifier un comportement socialement destructeur, il faut modifier les conditions qui l'ont engendré et non pas détruire ceux qui l'adoptent comme nous tentons souvent de le faire, que ce soit dans nos jugements ou dans nos actes. Par cet enseignement précieux, organisé en trois parties (voir la connexion, la ressentir pour enfin la vivre), ce sont des pistes de réflexion qui fleurissent au fil des pages et qui nous poussent à adopter un comportement interdépendant dans une société qui nous a trop longtemps fait croire que dépendre les uns des autres était un signe de faiblesse. En réalité, nous sommes tous interconnectés et notre interdépendance est une richesse qu'il ne faut plus nier.
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Nous nous comparons constamment aux autres et nous hiérarchisons en fonction de ce que nous possédons. Ceux qui jouissent de tous les signes extérieurs de la réussite consumériste paraissent supérieurs aux autres. Ce critère d'égalité fallacieux alimente une spirale de consommation qui s'autoentretient. Il nous donne l'impression que nous devrions être égaux, mais que nous avons échoué.
Ne pas savoir où réside notre véritable valeur nous appauvrit et constitue un sérieux obstacle à nos efforts pour poser des bases solides d'égalité sociale.
A chaque fois que nous nous connectons à notre écran, nous nous déconnectons de tout ce qui est autour de nous. Nous ne sommes pas vraiment présents dans l'endroit où nous nous trouvons. Notre attention est toujours dirigée ailleurs, vers des personnes physiquement absentes. De fait, nous devenons également absents pour notre entourage, tout en étant proches. Cette manière d'être avec les autres n'a plus rien de naturel.
Notre capacité d'empathie naturelle montre que nous sommes connectés sur le plan émotionnel. Quand un enfant pleure, un autre se met à pleurer. Quand quelqu'un rit de bon cœur, souvent, on ne peut s'empêcher de rire aussi, même si on ne sait pas ce qui est drôle. Ce sont là de petites preuves que nous sommes connectés intérieurement, et non pas seulement extérieurement.
Les recherches le montrent : tout le monde naît avec la capacité d'empathie, mais, si nous vivons dans un environnement dans lequel être sensibles et soucieux des autres joue en notre défaveur, son développement s'en trouvera entravé.
Dans une vie régie par la compétition, il n'y a pas de ligne d'arrivée à franchir pour se reposer et savourer sa victoire. Il y a toujours d'autres rivaux, d'autres courses, si bien que la vie semble être une longue compétition. Cette façon de vivre a des effets inévitables sur notre vie intérieure. Quand nous entretenons un esprit de compétition, nous stimulons des états émotionnels tels que le ressentiment, la jalousie, l'avidité et l'insatisfaction, qui troublent, entravent et ruinent notre bonheur. L'avidité est insatiable : plus nous la nourrissons, plus elle en requiert. Si notre vie est fondée sur la compétition et l'avidité, nous ne serons jamais satisfaits.